Je m'appelle Parvati Patil, et cette nuit j'ai perdu ma meilleure amie.

C'était pendant la bataille, à Poudlard. Je me battais avec les autres, lorsqu'au loin, j'ai vu Hermione envoyer un loup-garou voler à plusieurs mètres loin d'elle. Loin de Lavande.

Puis après ça, Hermione, Harry et Ron sont repartis.

Je n'avais jamais couru aussi vite de toute ma vie, je crois. Lavande était encore en vie. A peine en vie, à dire vrai. Elle m'a sourit, comme si elle était heureuse de me voir avant de rendre son dernier souffle. Comme si elle était heureuse de voir quelqu'un qu'elle aime, quelqu'un qui l'aime.

J'avais quelques notions concernant les soins à prodiguer à un blessé. Mais la blessure de Lavande était trop grave pour que je puisse faire quoi que ce soit d'efficace.

« Accroche-toi Lavande ! », lui dis-je en matérialisant une serviette avec ma baguette pour éponger la plaie et faire pression dessus.

« Tu dois t'accrocher, tu vas t'en sortir, tout ça va s'arrêter, on va gagner et madame Pomfresh va arranger ça ! »

Je ne croyais même pas mes propres paroles. Les yeux de Lavande se remplirent de larmes, et les perles salées roulèrent sur ses tempes pour se perdre dans ses cheveux.

Le sang continuait d'affluer malgré la serviette épaisse que j'appuyais sur la plaie. Lavande semblait souffrir, un râle écœurant s'échappait de sa gorge, et je savais qu'elle risquait de s'étouffer avec son sang.

« C'est... la première fois... que tu me mens... Parvati... », murmura Lavande avec difficulté.

Puis ses yeux devinrent fades, la lueur qui y était encore quelques secondes auparavant s'éteignit, et Lavande ne bougea plus. Je savais que c'était trop tard, que c'était terminé, qu'il n'y avait plus rien à faire, et que, de surcroît, j'étais à découvert et risquais de mourir à mon tour, à tout instant.

Mais la haine et la tristesse s'emparèrent de moi. Je me penchais au-dessus de ma meilleure amie, plaçant mes mains sur sa poitrine et entamant un massage cardiaque. Je savais pertinemment que ça ne servirait à rien, mais j'étais aveuglée par la tristesse. Accablée de chagrin.

« Tu dois t'accrocher Lavande ! », criais-je en continuant le massage. « Tu n'as pas le droit de mourir ! Ne m'abandonne pas ! »

Les yeux de Lavande ne reprirent pas leur lueur habituelle, ils restèrent ternes, froids.

« LAVANDE ! »

Ce fut un hurlement de désespoir. Une plainte. Un trou béant s'ouvrait dans ma poitrine, mon coeur était meurtri. Je venais de perdre ma meilleure amie.