Écrit pour le défi photo-fic 18 du FOF. N'hésitez pas à demander pour voir la photo ou pour davantage d'informations!
Pairing: Dumbledore
Rating: K+
Disclaimer: Tout est à J.K. Rowling
Plongé dans mon propre regard
Fourberies qui me pèsent
Albus Dumbledore était seul dans son bureau lorsqu'il alla s'asseoir face au grand miroir qu'il dissimulait derrière un rideau rouge. Il n'y avait que son reflet pour l'écouter lorsqu'il se mettait à parler, mais ça lui était égal. Il n'avait de cesse d'y revenir, s'y vidant le cœur de ses erreurs de jeunesse qui lui pesaient encore. Et de celles beaucoup plus récentes également- des fourberies plus que des erreurs- qu'il faisait subir à Harry pour le guider là où il voulait qu'il aille: tuer Tom Jedusor. Manipulation et fourberies résumaient bien la vie d'Albus. Et parler à ce grand miroir était la seule thérapie qui lui permettait de rester sain d'esprit...
Toutes ses années à te mentir
Albus soupira en s'assoyant devant son miroir ce jour-là. Il s'en voulait horriblement. Il comprenait la colère d'Harry à son égard. Cinq années durant- et même plus, il l'avait laissé dans l'ignorance plus de dix années durant chez les Dursley, même en le sachant malheureux- il lui avait caché des informations cruciales sur sa destinée, ne lui révélant les informations que lorsqu'il en ressentait le besoin. Mais était-ce sa faute s'il voulait protéger le garçon qu'il avait appris à aimer comme un fils? Un coup frappé à la porte le tira de ses confessions, l'obligeant à ravaler le reste de son amertume.
L'arrogance qui mena le monde à sa perte
J'aurais dut l'aider, j'aurais dut savoir. L'histoire aurait dut se passer autrement. Les mots que confia Dumbledore à son miroir sortir tremblant et désespérés de sa bouche. Il se rappelait trop bien l'époque où Tom Jedusor était toujours à Poudlard. De sa haine à l'égard des moldus qu'on l'obligeait à fréquenter chaque été lorsqu'on le renvoyait dans cet orphelinat moldu. De la suspicion déplacée qu'il éprouvait lui-même envers l'adolescent, le tenant sans cesse à l'oeil. Dumbledore savait qu'il n'était pas pour rien dans ce qu'il était devenu. Dans l'arrogance de sa jeunesse, il l'avait poussé vers le mal au lieu de l'aider. Loin d'être soulagé, il quitta son instant de thérapie...
L'erreur qu'il réparera
Drago Malefoy. Une autre erreur de Dumbledore. Un autre que je n'ai pas sut aider correctement, souffla-t-il les yeux ancrés dans ceux que lui renvoyaient son reflet. C'est ma faute s'il se retrouve avec la lourde tâche de me tuer, ma faute. Ce n'était ce qu'un directeur faisait. Il aurait dut être en mesure de venir en aide à l'adolescent et de le garder dans le droit chemin. Dumbledore avait l'impression que ces dernières années, il voyait de plus en plus de ses étudiants subir le revers de ses échecs. Au moins, Severus devrait être en mesure de sauver l'adolescent terrifié de son horrible destinée...
Revenir aux sources
Dumbledore savait qu'il allait mourir ce jour-là. Que c'était la dernière fois qu'il s'assoyait devant son miroir. Et la seule chose qui lui vient à l'esprit, fut Grindelwald. Il s'en voulait encore d'avoir dut le défaire des années auparavant. Il ne se l'était jamais avoué, mais il avait eu l'impression de mourir avec lui. Son coeur avait probablement cessé de battre et d'aimer ce jour-là. Grindelwald, je t'ai aimé malgré tout, tu sais. J'espère seulement que tu m'as pardonné et que ma mort nous permettra de nous retrouver. D'enfin vivre cet amour. Tu le ressentais aussi, n'est-ce pas? J'en suis sûr.
Et Dumbledore s'obligea à quitter son bureau pour retrouver Harry. Au moins une fois, il devrait faire preuve de courage et affronter sa mort...
