Titre original: Boot camp
Auteur: snowdragonct
Catégorie: Drame / Aventure
Rating: M.
Paire: 1+2, 3+4 pour commencer
Warnings: AU, Yaoi, Langage grossier, Assez OOC, Violence, ref. NCS
Disclaimers: Les personnages de Gundam ne sont pas à moi et l'histoire non plus d'ailleurs, je ne suis que la traductrice qui essaie de rendre au mieux le texte d'origine.
P'tite tchatche; Je me lance dans de la grosse trad, il y a pas mal de chapitres mais ça m'a tellement plu que j'espère que vous prendrez autant de plaisir que moi sur cette fic. Vous trouverez les fanfics de snowdragonct sur ce site si vous voulez lire ses autres œuvres ou voulez connaître la suite plus vite que mon débit de traduction ne me le permet.
Prologue...
Pov Duo -
Bon Dieu. Je ne peux pas croire que je suis assis dans ce putain de bus qui s'enfonce à des kilomètres dans la région sauvage la plus paumée de cette satanée planète. Ouais, c'est assez surréaliste. C'est-à-dire… je sais pertinemment pourquoi je suis dans ce bus. Après tout, j'ai été chopé pour vol de pièces d'ordinateurs de haute technologie et piratage pour la troisième fois. Notez le mot «troisième» dans ma phrase. C'est-à-dire qu'en dépit du fait que j'ai dix-sept ans, j'aurais dû aller en prison (la vraie prison, pas un camp de redressement pour mineurs) s'il n'y avait pas eu l'Initiative Peacecraft. Et honnêtement, je devrais me mettre à genoux et baiser les pieds des membres du conseil de la Fondation Peacecraft parce que je pense que la prison m'aurait achevé. Comme je l'ai dit, j'ai dix-sept ... et je ne suis rien qu'un gamin maigrichon ... et pour couronner le tout je suis plutôt mignon pour un gars j'ai de longs cheveux châtains (je parle d'une longueur jusqu'au popotin) que je tresse. Bon, avant que vous ne me disiez que c'est parce que je le veux bien je vous répondrais que j'ai une raison assez triste et sentimentale de les garder longs, mais je ne m'étendrai pas sur le sujet. L'essentiel à retenir c'est qu'il n'y a pas moyen que je les coupe. Et s'ils m'avaient envoyés en prison avec ... avec tous les durs à cuire et les gangs ... je suis sûr que j'aurais fini pendu sur le mur d'un détenu comme une sorte de trophée de taré. Donc je dois me montrer reconnaissant pour l'initiative Peacecraft parce que c'est une loi qui offre une dernière chance aux mineurs récidivistes comme moi. Avant de nous envoyer dans le monstrueux système carcéral, ils font un dernier effort pour tenter de nous réhabiliter.
Voila pourquoi je suis là, dans ce bus, en direction du Camp Peacecraft. Il est situé sur une ancienne base militaire au milieu d'une région sauvage, entouré de quelques millions d'hectares d'arbres, de montagnes et de lacs c'est une colonie de vacances de l'enfer. En fait, camp d'entrainement serait un terme plus précis, parce que c'est la façon dont le programme est conçu. C'est du moins la façon dont mon avocat commis d'office m'a présenté la chose en m'expliquant que ce serait géré comme un camp d'entrainement militaire croisé avec une prison. Confus? Je sais, moi aussi. Mais c'est l'idée générale. Les détenus seront soumis à un entraînement physique, à des cours et à ce qu'ils appellent du travail « de terrain ». Si ça signifie ramasser les ordures au bord de la route, je me barre ! Mais le but ultime est d'éduquer les délinquants pour en faire des membres potentiellement productifs dans la société. Ou en faire des criminels plus intelligents... heh, heh. Et ceux qui réussissent et reçoivent une recommandation pourraient être invités à entrer à la Mobile Suit Corps Académie. A partir de là, on serait incorporé immédiatement dans une organisation quasi-militaire de maintien de la paix visant à empêcher les insurgés de déclencher une guerre civile. Ils sont connus pour être une section d'élite et ils cherchent leurs nouvelles recrues (pourquoi des délinquants juvéniles, pour l'amour de Dieu ?) dans des lieux insolites ... ils veulent des libres-penseurs et des innovateurs, plutôt que des robots aveugles. Et pour une obscure raison, ils semblent penser qu'ils pourraient trouver ces qualités en nous. Allez comprendre.
En tout cas, je vais faire partie du premier groupe à tenter ce programme de réhabilitation de pointe. Aussi drôle que cela puisse paraître, mon avocat s'est débrouillé pour m'y glisser ... Je pense que ça a un lien avec les stupides tests d'aptitude qu'ils m'ont donnés au centre de détention pour mineurs. Du coup, lorsqu'on m'a offert la possibilité de choisir entre esquiver les violeurs et les voyous dans une prison d'adultes et passer quelques mois dans une région sauvage avec des jeunes de mon âge à faire des courses d'obstacles et ramper dans les ronces, j'ai choisi l'évidence. Mais plus ce bus avance au milieu de nulle part, moins ce choix me parait attrayant. Je ne suis pas vraiment un amateur de plein air. Bordel, j'ai grandi dans la colonie L2 ! Je n'avais même jamais vu un vrai arbre avant l'adolescence. On devine pourquoi ils ont mis l'installation ici. Mes stupides idées d'évasion en se fondant dans la population s'évanouissent à chaque kilomètre qui nous éloigne de la civilisation. Au moment où nous sortons de la route goudronnée (notez bien que j'ai dit « nous sortons de la route goudronnée » !) je sais qu'il serait inutile de s'échapper. Je mourrais de faim ou je serais dévoré par les créatures qui vivent et savent comment survivre dans cette nature hostile dans les vingt-quatre heures. Et ce serait triste, non ?
Bon, nous sommes sur un chemin forestier caillouteux maintenant ... et les cahots ont failli m'envoyer au plafond à plusieurs reprises déjà. Est-ce qu'il n'y a pas des règlements traitant de «châtiments cruels et inhabituels» sur des détenus ? Pareil pour arriver à dormir. J'ai réussi les six premières heures du trajet, mais une fois que nous avons passé les derniers vestiges de la civilisation et que l'immensité de la nature a commencé à se refermer sur nous, je n'aurais pas pu dormir même si ma vie en dépendait. Futé, Maxwell, futé. T'aurais pas pu t'arrêter après les deux premières condamnations ? Mouais, soyons honnête, ce n'est qu'un répit. Bien sûr, je vais jouer le jeu et tenter de survivre à leur « camp sauvage », et alors quoi? Dans le meilleur des cas, ils me considèreront comme rééduqué et réhabilité et ils me libéreront ... et puisque je ne mens pas, je dois l'avouer, je vais tout de suite retourner au piratage dans n'importe quel système informatique aussitôt que j'en aurais l'occasion. Ouais, c'est ce que je ferai. Et je recommencerai à me renseigner sur les endroits peu sécurisés pour m'introduire par effraction ... et sans aucun doute je finirai par faire une connerie et les flics me choperont ... et je vais à nouveau résister à l'arrestation, probablement assez pour d'être encore accusé de voies de fait... et je serai enfin dans ce grand système pénitentiaire que je voulais éviter. C'est à peu près comme ça que j'imagine l'avenir. Qu'est-ce que je pourrais faire? Il n'y pas beaucoup de professions honnêtes dans les bidonvilles de L2, et je suis un rat des rues L2. Et ça, rien ne pourra jamais le changer.
Je jette un œil sur quelques-uns des autres gamins du bus. On est environ quarante. D'un rapide coup d'œil, je peux voir qui seront les « prédateurs » ... et qui seront les «proies ». Sincèrement, je tombe souvent dans la catégorie des «proies» jusqu'à ce que quelqu'un essaie de tester cette théorie et ça finit par saigner. Je suis beaucoup plus fort physiquement que je n'en ai l'air ... et beaucoup plus résistant mentalement que mon attitude le laisse supposer. Je veux dire, je suis sociable, bavard, et absolument insupportable avec les matons, les gardiens et même les détenus. J'ai l'air un peu allumé et stupide mais c'est tout à fait voulu. S'ils pensent que je suis inoffensif, j'aurai l'avantage sur toutes les altercations. Si je faisais cinquante centimètres et cinquante kilos de plus, je n'aurais même pas peur de la prison. Mais je ne les fais pas et j'ai la trouille. Comme je l'ai déjà dit, je n'aurais pas la moindre chance là-bas.
Mais en parlant de «proies», il y a un très joli garçon blond deux sièges devant moi qui regarde par la fenêtre avec des yeux bleus profonds. Il va être une cible dès le départ. Mais ce n'est pas mon problème, n'est-ce pas ? Je le regarde à nouveau... c'est peut-être le moment de parler de ma, euh, orientation sexuelle. J'aime les gars. Mais permettez-moi de vous interrompre ici sur le fait qu'être gay ne me donne pas envie d'être envoyé dans le système pénitentiaire version coriace. Ils ne sont pas du tout mon genre. Et personne ne veut être forcé ... jamais. Mais revenons au beau garçon blond. Il ya quelque chose de si pur et innocent dans son apparence que je ne peux même pas penser à lui avec un intérêt potentiellement romantique. Il remarque mon regard, et me le rend avec un léger sourire, sans doute rassuré par mon apparence inoffensive. Andouille. Et pourtant je lui souris, ressentant un pincement inhabituel de pitié pour le gentil gamin. Il doit être plus jeune que moi, peut-être d'un an ou deux. Je pensais que personne de moins de quinze ans n'était admis dans ce programme, mais maintenant je ne suis plus si sûr. Je crois qu'il doit avoir treize ou quatorze ans ... avec un visage poupin ... mais je peux me tromper. Et je ne peux pas m'empêcher de remarquer que les deux garçons qui sont montés dans le bus avec lui ne l'ont pas harcelé. Je me demande pourquoi, et je le détaille quelques minutes en essayant d'être discret. Soit il est plus costaud qu'il n'en a l'air (ce que je peux tout à fait comprendre) soit il a un protecteur ... un ami ou quelqu'un qui a un intérêt à son bien-être. Je devine qu'il lui faudra les deux là où nous allons ... au camp d'entrainement bien sûr. Et juste au moment où je me dis que je vais finir par perdre mes dents à force de les claquer à chaque cahot, nous arrivons au Camp de nulle part.
– à suivre
