Mmmh... Explications : il s'agit doncde petits one-shots LeoPika (qui se rapprocheraient plus de drabbles, mais enfin bon) écrits au départ pour trente baisers (communauté qui consiste à écrire un certain nombre de fic sur trente thèmes donnés, chacune des fics se devant d'inclure au moins un chtit bisou) que je posterais également ici, puisque j'en ai le droit...

Doncvoilà. n.n


Titre : Miroir
Auteur/Artiste :
Bouchou
Couple :
LéolioXKurapika
Fandom :
Hunter x Hunter
Rating :
G...
Thème : #
1, Regarde moi
Disclaimer :
Tout à Togashi senseï.


Miroir

Léolio ajusta avec précision sa cravate, lissa le revers de son costume, et adressa un sourire débordant de satisfaction au reflet qui lui faisait face.

« Tiens, regarde, Kurapika, j'ai l'air élégant, qu'est-ce que tu en penses ? »

Dans le miroir, le reflet du Kuruta, confortablement installé dans un fauteuil à l'autre bout de la chambre, ne daigna pas lever les yeux.

« Tu a l'air d'un prince. C'est parfait. »

Tu as l'air d'un prince. Il aurait suffit que le blondinet se soit trouvé juste en face de lui, le dévorant des yeux tout en prononçant cette phrase pour que le cœur de Léolio lui fasse définitivement faux bond.

Mais ce n'était pas le cas.

Kurapika lisait, le regard rivé sur son bouquin, et les mots eux-mêmes semblaient n'avoir franchit la barrière de ses lèvres que parce qu'ils s'ennuyaient à crever de l'autre côté.

Léolio soupira.

« Kurapika. Tu ne m'as pas regardé. »

« Je sais. »

Il tourna la page.

Léolio se tourna vers lui.

« Kurapika, regarde moi. »

« Non. »

L'étudiant écarta les bras avec fatalité.

« D'accord, alors dans ce cas explique moi au moins pourquoi tu ne veux pas. »

L'adolescent ferma brusquement son livre et leva la tête, paupières closes et visage fermé, en l'expression qu'il arborait lorsqu'il s'apprêtait à expliquer avec brio ce qui était la logique même, du moins pour lui.

« Pour plusieurs raisons, qui me semblent évidentes. Premièrement, mon avis t'importe peu, tu as choisi cet ensemble, tu l'as acheté, tu n'as pas le temps de revenir en arrière, ta soirée de réception à la fac commence dans une heure à peine ; deuxièmement, peu importe ce que tu te mets sur le dos, les vêtements les plus distingués ne t'empêcherons jamais de ressembler à un bouffon, et ça tu n'avais pas envie de me l'entendre dire ; troisièmement, je suis occupé, comme tu peux le voir, je lis ; et quatrièmement, je n'en ai strictement rien a faire de ce à quoi tu peux ressembler, que ce soit à un prince ou a une bouche d'égout. Et je suis certain d'opter pour la seconde solution en posant les yeux sur toi. »

Et de replonger dans son bouquin, sans avoir accordé ne serait-ce que l'ombre du bout d'un regard à son meilleur ami.

Le jeune homme sentit ses mains se crisper avec exaspération, de puissants messages nerveux leur intimant l'ordre d'aller se poser illico presto sur le cou du blondinet et de serrer bien fort.

Ce qu'elles ne firent évidemment pas.

« Donc, tu ne veux vraiment pas me regarder ? »

« Je n'ai pas été assez clair ? »

« Si, » gronda le jeune futur médecin.

Il soupira et se retourna vers le miroir.

Le reflet du Kuruta le narguait depuis son fauteuil, niant allégrement toute relation entre Léolio et un quelconque être vivant possédant un tant soit peu d'intérêt, simplement par le refus d'un seul regard.

Un reflet décidément bien détestable.

... Un reflet adorable.

Léolio ne savait combien de fois il avait rêvé de pouvoir s'approcher du blondinet en pleine séance de lecture, de lui arracher le livre des mains, de se pencher sur lui et de l'embrasser à pleine bouche, le Kuruta s'accrochant à son cou, et...

Il s'approcha du miroir et effleura le doux reflet des lèvres, tentant de remplacer la sensation de la froideur du verre par la douceur et la chaleur d'une peau humaine, sous laquelle palpiteraient les pulsations enivrantes d'un cœur qui battrait vite, de plus en plus vite...

Léolio se recula légèrement.

Le reflet de son ami le fixait, une expression teinte d'incrédulité et d'horreur fondant progressivement sur son visage, au fur et à mesure qu'il réalisait ce que le jeune homme venait de faire.

Le jeune homme en question déglutit péniblement.

Souhaitant, à la vue du regard enflammé par la colère du Kuruta, que le blondinet n'ait jamais posé les yeux sur lui.


Je sais... Je suis méchante avec Léolio... J'essaierai d'être plus zentille dans les prochains... Essaierai.