Avant propos :

Voici une petite fan-fic sans prétention d'un personnage original crée lors d'un passage sur un forum rpg sur One Piece.

Plusieurs adaptions, un visage depuis longtemps crée, il ne lui manquait plus qu'une voix.

Après des années et des hésitations, je vous présente celle qu'on appelle le Renard.

L'action se déroule pendant l'ellipse des deux ans.

L'univers One Piece et les personnages ne m'appartiennent pas gloire à Oda \o/

Bonne lecture


Prélude

Elle les ignora. Un silence de plomb tomba dans le pub. Quelques regards s'échangèrent, mais pas une parole. Ceux qui avaient un minimum de jugeote restèrent bien tranquillement à leur place. Seuls les idiots et les suicidaires tentèrent leur chance. En admettant bien sûr qu'ils en avaient eut une à un quelconque moment. Des remarques ingrates qui se voulaient flatteuse, un sourire à faire fuir la plus laide des gueuses, une odeur d'origine plus que douteuse. Il fallait bien les croire, la main sur le cœur, que ces grands hommes étaient d'honnêtes gentlemen. Mais rien ni fait. Ni la promesse d'or et de gloire n'attira son attention. Alors que tous les regards étaient braqués sur elle. Une jeune femme, seule, dans un repaire de hors-la-lois, forcément, ça intrigue.

Elle était rentrée comme si de rien n'était, pour s'installer au comptoir et prendre un verre. La surprise était générale, même le barman, qui pourtant en avait vu des vertes et des pas mûres, resta perplexe. Pas bien haute, un style des plus basiques. La peau mate, avec une chevelure rouge tressée qui fouetter l'air quand elle bougeait. Petites ballerines aux pieds, un pantacourt bleu délavé, un haut vert pétant trois fois trop grand pour elle qui découvrait une de ses épaules pour laisser apercevoir une bretelle blanche de débardeur. Quelques breloques aux poignets en guise de bijoux et un sac à dos noir et brun. Et surtout, elle était dépourvue d'armes.

En temps normal, tous les loups se seraient jetés sur cette brebis égarée, mais la jeune femme dégageait une telle aura de confiance et d'autorité que les plus intelligents ne s'y risquèrent pas. Les plus idiots par contre... Un capitaine pirate ne lâcha pas l'affaire, vexé par l'affront de cette ingrate. Si la méthode douce ne passait pas, il n'hésiterait pas à utiliser la forte.

- Je crois que tu n'as pas bien compris, donzelle, susurra t-il en jouant avec son poignard près du visage de la rousse, je suis un grand capitaine pirate ici, à West Blue. Cette mer est MON territoire, même la Marine fuit rien qu'à l'évocation de mon nom : Toward Ben Jones, dit la Rascasse, capitaine de l'équipage de Jones. Ma prime ne vaut pas moins de 26 millions de berry. Çà t'en bouche un coin, hein ? Et d'ici quelques jours, je prendrais la route vers Grand Line pour devenir le nouveau roi ! Alors, ne joue pas à la plus maligne et viens passer du bon temps en ma compagnie...
- Elle n'en vaut pas plus...
- Hein ?!

La voix fut tellement calme et nonchalante que les hommes crurent d'abord qu'ils l'avaient rêvé.

- Ta prime. Elle ne vaut pas plus de 26 millions. D'ailleurs, c'est cher payé pour un mollusque atrophié tel que toi... Et tu ne tiendras pas 2min sur Grand Line avant de faire dans tes braies et d'appeler ta mère...

Le capitaine grinça les dents et glissa le poignard le long de la joue de la morveuse, qui ne réagit toujours pas.

- Ah oui ? Qu'est-ce que tu connais de Grand Line, hein ? As-tu déjà été plus loin que le marché de ton village, gamine ?

La rouquine prit la peine de finir son verre avant de répondre.

- J'en viens. De Grand Line, entendons-nous bien. Quant à mon village, si je te disais où il se trouve, tu ne me croirais pas. Tu es bien trop simplet pour comprendre le 100ème de qui t'attend là-bas...

Le silence se fit encore plus pesant. Personne avant n'avait osé tenir tête à la Rascasse, et pour cause, il était violent, possessif et totalement imprévisible. Ce dernier resta quelques secondes abruti avant de comprendre que cette garce venait de l'insulter. Il n'eut pas besoin de plus pour remonter son poignard avec la sordide intention de frapper la stupide brebis. Sa tête rencontra violemment le bar avant que son corps ne s'affaissa mollement sur le sol, laissant une traînée rougeâtre et poisseuse sur le comptoir.

Nul ne comprit ce qu'il venait de se dérouler. Une mouche passa, le barman continua de remplir inlassablement le verre de son client qui déborder depuis longtemps. Les autres clients en oublier même de respirer. Et l'instant d'après, une horde sauvage se jeta sur la rouquine, l'équipage de Jones réclamant vengeance. Mais ils eurent le temps de faire trois pas qu'ils tombèrent à leur tour. Derrière eux, la jeune femme se tenait droite et les fixait. Ces yeux noirs flamboyaient d'une telle hargne et de dégoût. Puis elle se détendit et lâcha un soupir. Quand elle fit un mouvement pour récupérer son sac, tous se figèrent, sur le qui-vive, la faisant lever les yeux au ciel. Elle tira une bourse et posa une belle quantité de berry sur le comptoir, sous le regard plus que dubitatif du barman.

- Ma consommation. Et pour les dégâts occasionnés. Vraiment désolé pour ça, expliqua t-elle avec un sourire sincèrement navré qui trancha avec la scène derrière elle et sa réaction depuis le début.

Le barman se contenta d'un hochement de tête. La fille mit son sac sur une épaule, attrapa le corps de la Rascasse par le col et se dirigea vers la sortie.

- Vous êtes un chasseur de primes ? Demanda soudain quelqu'un.

Elle se mit à rire.

- Pire. Je suis de la Marine. Toujours se méfier des renards.

Et sur cette dernière recommandation, la jeune fille disparue dans la poussière, laissant les clients plus que pantois...