MusiQ
Note de l'auteur : Bonjour à tous ! ^^ Me revoilà avec un projet un peu ambitieux, puisque j'envisage d'écrire une série d'OS sur le couple James/Q (what else ?), en prenant comme base de départ les génériques des différents James Bond. Les OS seront tous relativement indépendants, même si je ne pourrais sans doute pas en écrivant éviter d'éventuelles références à d'autres chapitres. Je posterai un chapitre par semaine, c'est sûr, voire plus si ma Muse m'inspire, mais en tout cas je tâcherai d'être la plus régulière possible. ^^
J'espère arriver au bout de ce long défi qui va sans doute me prendre pas mal de temps (mine de rien, 23 James Bond, ça fait beaucoup de génériques), et j'espère surtout que ça vous plaira, parce qu'en ce qui me concerne, je prends beaucoup de plaisir à écrire ces OS. ^^
Disclaimer : Les personnages et l'univers de James Bond ne sont pas à moi mais à Ian Fleming que je remercie de tout coeur. Quant à Q, je l'emprunte gentiment à Sam Mendes (parce que j'aime beaucoup Q1 et Q2, mais pour les faire sortir avec James, y'a pas à dire, c'est quand même pas terrible XD). Je remercie aussi Monty Norman et John Barry pour le morceau qui a inspiré ce premier chapitre.
Remerciements : Merci à fidjet et Gentiane94 qui m'ont conseillée et soutenue dans mon projet. ^^
Rating : K+ (pour ce chapitre)
Chapitre 1 : James Bond's Theme (Monty Norman, John Barry) - James Bond contre Dr. No
James ne savait pas comment la nouvelle avait pu filtrer mais quelques jours seulement après la fin de l'affaire Silva, tout le MI6 semblait savoir qu'il était possible qu'il ait eu au moins une relation avec un homme. Ils n'avaient pourtant été que quatre dans la pièce, et il doutait que la fuite soit venue des deux hommes qui gardaient la porte, il n'avait prononcé qu'une phrase et on ne pouvait pas dire qu'il l'avait criée. Ça ne pouvait donc venir que de Silva lui-même.
Mais quel intérêt aurait-il eu à divulguer une telle information ? Et surtout, à qui avait-il bien pu le raconter ? Certainement pas à ceux qui l'avaient surveillé pendant son bref séjour au MI6, l'information aurait circulé bien plus vite que ça. Quant à le dire à ses hommes de main ça n'aurait vraiment eu aucun sens, au vu des orientations du personnage.
Plus l'espion y pensait et moins c'était clair en réalité. La seule chose limpide dans cette histoire, c'était qu'elle avait pris une ampleur démesurée. Il ne pouvait plus croiser personne sans être accueilli par un regard perplexe, réprobateur, voire, ce qui était presque pire, intéressé. Même M avait cru malin de faire une remarque à ce sujet. Dans des situations comme celle-là, James se demandait s'il travaillait vraiment dans un des services d'espionnage les plus compétents du monde ou bien dans une école primaire.
Il fut soudain saisi d'un doute. Le MI6 était un des meilleurs services d'espionnage du monde. Et si quelqu'un d'autre avait pu entendre la conversation ? Quelqu'un spécialisé dans les micros et autres systèmes d'écoute à distance par exemple. Quelqu'un qui aurait pu dissimuler sans qu'il le sache ce genre de dispositif sur lui. Un seul nom lui vint à l'esprit presque immédiatement. Q.
Rapidement, James se dirigea vers le secteur informatique.
o0o
Q était en train de vérifier une fois de plus le nouveau réseau anti-intrus qu'il avait mis en place pour éviter que ce qui c'était passé avec Silva ne se reproduise, lorsque que les portes coulissantes s'ouvrirent pour laisser passer un agent à l'air assez remonté.
« 007, demanda Q en tournant à peine la tête tandis que le volume des chuchotements de la salle augmentait. Que me vaut le plaisir de votre visite ?
- Je pense que vous voyez très bien pourquoi je suis là Q, répondit l'espion en s'approchant de lui pour que la conversation ait moins de témoins.
- Pas du tout, répliqua sèchement le brun, alors expliquez-vous rapidement car, comme vous pouvez le constater et contrairement à vous, j'ai du travail.
- Du travail comme fabriquer des mouchards que vous placerez sur vos agents ? poursuivit James.
- Ah c'est donc ça, sourit Q.
- Ça vous dit quelque chose maintenant ? reprit le blond, satisfait de l'efficacité de son coup de bluff.
- Effectivement, maintenant que vous me le dites, dit l'autre le ton léger, il me semble me souvenir que j'étais particulièrement fier de mon dispositif. C'est que ce n'est pas si facile de faire tenir une balise GPS et un micro dans un si petit format.
- Et ça vous prend souvent cette envie de glisser des micros sur les agents que vous équipez ?
- Seulement quand ceux-ci se sont permis de mettre mes capacités en doute en se basant simplement sur mon apparence physique et sur l'âge qu'ils me donnent, continua Q, toujours aussi calme.
- À mon avis, vous n'avez pas dû avoir tant de mal que ça à le faire tenir votre micro, siffla James, si vous arrivez à caser un ego de cette taille là dans votre carrure de fil de fer, vous auriez pu faire tenir n'importe quoi dans cette radio.
- Je prends ça pour un compliment, répondit le brun, et me permets de vous rappeler qu'en matière d'ego, vous n'êtes pas mal loti non plus ce me semble.
- Sans doute, mais au moins j'en ai conscience et je ne lui accorde pas une importance telle que je ressente le besoin de colporter des ragots pour le venger.
- Colporter des ragots ? s'exclama Q, faussement surpris en s'arrêtant un instant de taper sur son clavier. Décidément, vous me connaissez bien mal 007.
- Avouez que les pistes convergent vers vous de manière confondante.
- Oh, mais je n'ai pas nié être responsable, mais on peut difficilement dire que j'ai ''colporté des ragots''.
- Et vous avez quoi alors ? demanda James. Vous avez laissé échapper par un accident malencontreux que j'avais eu une aventure avec un homme ?
- Non, répondit Q l'air mystérieux. J'ai vendu l'enregistrement. Assez cher en plus, vous seriez étonné du nombre de gens qui seraient près à connaître ne serait-ce qu'un fragment de votre vie privée Bond.
- Vous avez vendu l'enregistrement ? répéta James complètement abasourdi.
- Absolument. Aux enchères, dans la salle de permanence il y a trois jours. Je dois vous avouer que je ne pensais pas qu'il aurait autant de succès. »
L'espion, qui n'en revenait toujours pas, resta sans voix pendant quelques secondes avant de croiser le regard du Quartermaster. Le silence se prolongea quelque peu, puis les deux hommes éclatèrent de rire. James dut s'appuyer sur la table et les épaules de Q se secouèrent de manière spasmodique, l'empêchant de continuer à taper quoi que ce soit. Autour d'eux, les membres du secteur informatiques avaient relevé la tête, mais l'avaient bien vite replongée sur leur bureau, ne voulant pas être pris en flagrant délit d'espionnage par leur chef qui leur faisait parfois un peu peur.
« C'était effrayant, hoqueta Q, je crois que les pires étaient les femmes. De vraies furies. Je vous assure, je n'aimerais pas être à votre place.
- Moi non plus à vrai dire, dit James qui reprenait son souffle.
- Elles devraient finir par se calmer, reprit le brun. Enfin, je l'espère pour vous.
- Honnêtement, je crois que j'ai connu pire », sourit le blond.
James s'était ressaisi, même s'il continuait à trouver la situation complètement absurde. Il salua le Quartermaster, et commençait à se diriger vers la sortie, quand celui-ci le rappela :
« 007 ?
- Oui ?
- Vous connaissez le Pygmalion ?
- Le bar qui est à deux rues d'ici ?
- C'est ça, confirma Q. Pour me faire pardonner ce...désagrément, je vous invite à boire un verre ce soir.
- Avec tout ce qui se dit dans les couloirs ? s'étonna l'espion en souriant. Faites attention, on pourrait croire que vous êtes intéressé.
- Ça, c'est le cadet de mes soucis, dit Q en reniflant légèrement. Je vous retrouve dans le hall à vingt heures ?
- Entendu », acquiesça l'agent avant de sortir de la salle.
Face à ses lignes de codes, le sourire du brun s'agrandit.
o0o
James et Q se retrouvèrent le soir, et s'assirent dans un coin du bar, à une table qui semblait-il était la table habituelle de Q, puisque celui-ci n'eut même pas besoin de commander pour que le patron lui apporte quelque chose. Un Bloody Mary. Ça semblait tellement à l'opposé de la personnalité de Q que James ne put s'empêcher de ricaner en commandant lui-même un Martini.
« Vous venez souvent ici ? demanda l'espion en sirotant son verre.
- Une fois par semaine environ, répondit distraitement Q. J'apprécie l'ambiance et puis, ce bar a un grand avantage par rapport à d'autres du coin.
- Les verres sont propres ? ironisa le blond.
- Il y a de ça, rit le brun, mais disons que c'est surtout un endroit où inviter un homme à prendre à verre quand on en est un n'est pas considéré comme une abomination, finit-il en buvant à son tour.
- Je savais que vous aviez quelque chose derrière la tête, répondit l'agent en souriant. Laissez-moi deviner, vous allez me prendre la main soudainement et un de vos mignons va sortir de derrière le pot de fleur pour prendre une photo et aller la vendre aussitôt en salle de permanence ?
- Vous êtes complètement parano Bond, dit Q sur un ton amusé, j'espère que vous êtes au courant.
- Ça peut s'avérer utile en certaines circonstances, se défendit James.
- Oui et bien en l'occurrence, si mon orientation se savait, je serais dans une situation bien plus délicate que la vôtre. Je n'ai pas la chance d'être une légende vivante du MI6.
- Et moi qui pensait que c'était une plaisanterie, dit l'espion qui n'arrivait pas malgré ses efforts à arrêter de sourire.
- Comme ce que vous avez dit à Silva ? rétorqua Q sur le même ton.
- Touché, rit doucement James avant de finir son verre et d'en commander deux autres, pour lui et Q.
- Alors comme ça, reprit le brun, le grand James Bond, tombeur de ces dames, piocherait aussi dans son propre camp... En fait vous cherchez vraiment à séduire tout ce qui bouge ?
- Je ne cherche pas à vous séduire vous, insinua l'agent avec un regard appuyé vers le Quartermaster.
- C'est pour ça que vous avez commandé un deuxième verre pour moi alors que je n'ai même pas fini le premier ?
- De toute façon, c'est vous qui payez si j'ai bien compris.
- Pour un verre oui, sourit Q, je ne paie pas les suppléments.
- Pingre.
- Poivrot. »
Les deux hommes échangèrent un regard franchement amusé avant de reprendre une gorgée de leur verre respectif. Il y eut un petit silence, puis l'espion reprit la parole :
« C'était à l'université. Je m'entendais très bien avec mon camarade de chambre, un type qui suivait le même cursus que moi. Nous n'avions pas eu le temps de nous préoccuper d'histoires sentimentales depuis longtemps et un soir où nous avions un peu trop bu...
- Décidément, c'est une manie chez vous, siffla Q.
- ...où nous avions un peu trop bu, nous nous sommes retrouvés dans le même lit à faire des choses que la morale anglicane réprouve. Nous avons ensuite soigneusement évité d'aborder le sujet, et nous sommes séparés en assez bons termes à la fin de l'année, même si ma...profession ne m'a pas vraiment permis de garder contact avec lui.
- C'est beaucoup moins drôle que ce que je pensais, dit le brun en fronçant légèrement les sourcils.
- Et vous vous attendiez à quoi ? demanda James.
- Je ne sais pas, mais certainement pas à une histoire d'expériences en état d'ivresse avancée.
- Par la suite, reprit le blond, il m'est arrivé une ou deux fois de coucher avec un homme, mais jamais dans le cadre d'une mission, ce qui limite grandement les possibilités. Les femmes sont plus faciles à obtenir, et j'aime assez joindre l'utile à l'agréable.
- Vous êtes abject 007, dit Q avec un sourire qui contredisait ses paroles.
- Je n'ai jamais prétendu le contraire. »
Ils continuèrent à discuter pendant un temps, alternant piques et éléments d'informations. Ils burent leur troisième, puis leur quatrième verre, et au cinquième, James sembla se souvenir de quelque chose.
« Comment ça se fait que je ne vous ai jamais croisé dans le secteur technologique avant que vous ne deveniez Q ? demanda l'espion.
- C'est parce que je n'y étais pas, répondit le brun avec une logique aussi implacable que son esprit commençait à être embrumé par l'alcool.
- Je pense qu'un développement ne serait pas de trop.
- J'ai été engagé pendant votre absence, quand l'ancien Q a démissionné, explicita le jeune homme. Ça faisait quelques années que le MI6 m'avait à l'oeil parce que je vendais mes programmes et mes services de piratage à des tas de gens. Je commençais à me faire un nom dans le milieu informatique, et je suppose que M a voulu, comment dire, me garder à portée de main pour m'empêcher de lui mettre des bâtons dans les roues. Quand j'ai su que je serais le plus jeune Quartermaster à avoir jamais été nommé, j'ai accepté.
- Le retour de l'ego...
- Je suppose que ça a dû jouer oui, rit Q un peu stupidement.
- Je devrais vous faire boire plus souvent, vous êtes de bien meilleure compagnie comme ça, sourit l'agent.
- Je risque de vous en vouloir atrocement et de vous le faire payer très cher Bond, je ne suis pas sûr que ce soit très rentable.
- Rentable je ne sais pas, mais agréable sûrement », répliqua James en faisant son sourire le plus charmeur.
Q gloussa. Et le son suffit à faire comprendre au blond que si l'autre continuait comme ça, il n'allait bientôt ne plus pouvoir tenir sur ses jambes. Après avoir réglé leurs consommations – Q trouverait bien une occasion de lui renvoyer l'ascenseur – il aida le brun à se lever, et ils sortirent tous les deux du bar. L'espion raccompagna le jeune homme chez lui, quelques rues plus loin, et le laissa en bas de son immeuble, Q ayant catégoriquement refusé qu'il l'accompagne plus loin. James avait accepté, et avait fait demi-tour pour retourner à son appartement. Il reviendrait plus tard pour regarder les noms sur les boîtes aux lettres, avec tout ça, le brun ne lui avait toujours pas dit comment il s'appelait vraiment.
Quelques minutes plus tard, un taxi le dépassa lentement, et l'espion vit avec netteté son Quartermaster présenter derrière la vitre une feuille sur laquelle était écrit : « Vous pouvez toujours courir pour que je vous dise où j'habite Bond. PS : Merci pour les verres. »
James resta un instant interdit sur le pavé, puis finit par éclater de rire. Il sentait qu'il allait bien l'aimer finalement ce petit malin. En repensant à la soirée qu'il venait de passer, il se dit que oui, vraiment, il lui plaisait de plus en plus.
Et voilà ! C'était donc la mise en place de la dynamique entre James et Q. ^^ Dans les autres OS, ils seront présentés comme un couple déjà formé (parce que je dois avouer que je trouve ça beaucoup plus marrant comme ça), mais je voulais quand même les présenter un peu avant qu'ils soient ensemble. ^^
J'espère que ça vous a plu, et si oui, n'hésitez pas à laissez un commentaire ou à revenir la semaine prochaine pour...Bons Baisers de Russie ! ^^ (oui, je vais traiter les films dans l'ordre, histoire que ça ait quand même un minimum de cohérence)
