Hermione Granger, si tu savais comme je te hais.

Comme je te hais... pour me faire ressentir ce que tu me fais ressentir.

Depuis ce jour... ce maudit jour où tu m'a giflé en troisième année. Je me souviens de la haine qui m'a envahi alors... Mais aussi... de ce sentiment.

Jamais personne ne m'avait tenu tête. Jamais. Et toi, sans peur ni hésitation, tu m'a giflé. Je t'ai haï pour ça... mais je t'ai aussi respectée. Tu n'avais pas peur de moi, ni de mon nom, ni de ma famille. Ce courage et cette passion qui brillaient dans tes yeux m'ont brûlés, tel un feu ardent.

Et je me suis mis à t'observer. Petit à petit, tu m'a fasciné. Tu n'étais pas comme tous ces pantins sans personnalité qui m'entourent, comme tous ces gens qui se plient à mes moindres volontés par crainte ou par intérêt. Tu es intelligente, forte et passionnée. Et comme tu es belle.

Ces quelques années ont défilé si vite, faisant de toi un ange de beauté, aussi délicate qu'une rose, et pourtant aussi épineuse. Et dire que tu ne t'en aperçois même pas.

Puis doucement, sans que je le veuille ni ne m'en aperçoive... je suis tombé amoureux de toi.

Oh comme je te hais pour cela! Je ne devrais pas t'aimer. Je ne peux pas t'aimer! Tu es tout ce qu'on m'avait appris à mépriser. Et pourtant... Je te regardes chaque jour en compagnie d'autres qui te font sourire. Comme tu es belle. Et savoir que je ne peux t'avoir et que je ne le pourrais jamais ravive la haine que paradoxalement tu m'inspires.

Alors je te fais souffrir, autant que tu me fais souffrir. Ces insultes, ces moqueries... comme je me répugnes dans ces moments là. Mais toi, tu deviens de plus en plus forte, répondant à mes injures par d'autres, pleurant de moins en moins lorsque je te blessais trop, m'envoyant plus de ces regard haineux que tu sais si bien me faire, et m'ignorer. M'ignorer! Cela me faisait te haïr encore plus, et te désirer. Alors je recommençais. Parfois je te laissais tranquille. Mais je recommençais toujours, admirant la force, le courage et le répondant qui émanait de toi.

La vie est ainsi faite. Nous somme voués à être ennemis n'est-ce pas?

Alors comment se fait-il que tu sois là à veiller mon réveil sur ce lit d'hôpital?