Bonjour tout le monde,
Ici commence une nouvelle histoire.
Cette fiction croise l'intrigue des Misérables de Victor Hugo avec Harry Potter de J-K Rowling sans pour autant être un cross-over. Les personnages ne m'appartiennent pas, ils relèvent de la propriété de J-K Rowling et de Victor Hugo.
Peu après avoir été torturé par les Lestrange , Franck Londubat meurt à Sainte-Mangouste. Sa mère est enfermée à Azkaban pour avoir agressé un Auror par colère. Seule, abandonnée, Alice Londubat ( qui n'a pas été torturée à la folie comme son époux) confie son fils à deux habitants d'un village voisin de Pré-au-Lard, qui se révèlent être les Carrow...
Ainsi, lecteurs, qu'adviendra-t-il du jeune Neville, à ton avis?
Bonne lecture ( si lire les malheurs d'un petit Chose, appelons ainsi Neville, ne vous rebute pas)!
26 octobre 1981,
Augusta Londubat regardait par la fenêtre, en jetant des regards pleins de nostalgie sur le parc qui s'ouvrait à ses yeux.
Le temps était magnifique, en cette journée d'automne. Les feuilles tombaient sur le sol, mais cela n'enlevait rien au charme de la nature, qui se préparait à traverser un long et rigoureux hiver. Les arbres ne semblaient pas craindre leur future calvitie, qui disparaîtrait avec la naissance de nouveaux bourgeons ainsi que le retour des hirondelles.
La vieille dame pensait à son fils, Franck. Celui-là était un garçon courageux. Il avait été reçu sans la moindre hésitation à Gryffondor, maison dite "des courageux" à Poudlard. Après des études prometteuses, il avait suivi la formation d'Auror et se classait sans conteste parmi les meilleurs d'entre eux.
Pour le moment, il était était parti en mission avec sa femme, Alice, Auror, elle aussi, à un niveau cependant moins brillant que celui de son mari.
Pendant ce temps-là, Augusta gardait leur fils, Neville, âgé d'un an.
Celui-ci était un gros bébé au visage joufflu, qui semblait nonchalant. Augusta sentait qu'il était différent de son père, trop différent même. Toutefois, elle ne désespérait pas. peut-être l'enfant avait-il des talents cachés?
Elle adressa un petit sourire à l'enfant, qui venait de se rendormir dans ses bras.
Quelques heures plus tard.
Dans une clairière sombre...
"-NON,hurlait une femme au visage joufflu, qui se torturait de douleur. Pitié, je vous en supplie, pas mon mari, je vous en supplie, épargnez-le!
Un rire guttural lui répondit.
"-Ma pauvre, lança dédaigneusement une voix de femme, tu crois vraiment que nous allons lâcher ton mari? Endoloris!
La femme qui avait prononcé ces paroles avait lancé le sort en direction de Franck Londubat. Celui-ci hurla, puis s'affaissa.
Sentant qu'il respirait à peine, son adversaire s'approcha d'Alice Londubat, tétanisée de peur, et lança un "Finite incantatem" d'un ton hautain, puis se tourna vers l'épouse de l'Auror Londubat.
"Ma pauvre, tu es pathétique, vraiment, gloussa-t-elle d'un ton amusé. Croyais-tu vraiment que j'allais épargner ton mari?"
Elle éclata de rire,pendant qu'Alice Londubat fondait en larmes, devant ses yeux remplis d'allégresse morbide.
"-Tu es tellement pitoyable, Liddell, lança Bellatrix Lestrange à la femme éplorée, tu n'es même pas digne d'être Auror. Ni de recevoir l'éloge que je te décerne, ajouta-t-elle avec une ironie mauvaise. Je te libère, par pure mansuétude. Laissez-la, lança-t-elle à ses camarades Mangemorts, qui se tenaient près d'elle, avec le désir manifeste de torturer l'épouse de Franck Londubat. Même pas capable de t'occuper de ton propre fils.
"-Taisez-vous!, lança la pauvre femme.
Une lueur de courage était apparue dans son regard, elle ne se laisserait plus marcher sur les pieds par cette garce. Plus jamais.
"-Ah! Vraiment!, répondit son interlocutrice. Je croyais pourtant que c'était belle-maman qui s'en occupait, ajouta-t-elle d'une voix faussement désolée.
Elle avait su , par le biais de la légilimancie, qu'Alice Londubat n'entretenait pas de bons rapports avec sa belle-mère.
"-C'est faux!, hurla Alice, écœurée.
Elle n'en pouvait plus. Elle avait été torturée, et maintenant, elle s'entendait dire qu'elle était une mère incapable.
"-Si tu as du courage,ma chère, tu iras le chercher, lança Bellatrix, d'une voix mauvaise, et l'élever. C'est ton fils, après tout."
Alice se releva, une lueur de défi dans ses yeux. Puis, prenant la baguette de son mari entre ses mains, elle s'avança vers Bellatrix, et lui dit:
"-Je ferai ce que vous n'avez jamais fait. J'aimerai mon fils et l'élèverai. Ce dont vous n'êtes pas et ne serez jamais capable de faire."
Sous le regard furieux de Bellatrix, qui se retenait de lui lancer un mauvais sort, elle quitta la clairière et transplana.
"-Vous êtes bonne et clémente, Mrs Lestrange. Quelle miséricorde!, lança un Mangemort dans l'assemblée,non sans ironie.
Bellatrix esquissa un sourire cruel. Sa vengeance, elle la tenait. Et sûrement.
29 octobre 1981, Hôpital Sainte-Mangouste.
Alice Londubat était penchée sur le lit de son mari, les joues couvertes de larmes. Non, ce n'était pas passible. Il était mort.C'était fini. Ses souffrances s'étaient achevées pour toujours.
Le Ministère de la Magie l'avait aussitôt suspendue de ses fonctions d'Auror pour n'avoir pas arrêté les Mangemorts. Elle se retrouvait seule à présent. Avec un enfant en bas âge sur les bras.
A ses côtés, Augusta Londubat la regardait d'un air sévère. Elle ne détestait pas Alice, mais ne l'estimait pas. Cette femme était bien trop fragile pour être Auror, pensait-elle. L'élan de la jeunesse et l'amour pour Franck l'avaient poussée vers cette fonction. Mais elle n'était pas du tout faite pour cela.
A la fin de la visite médicale, Alice prit Neville dans ses bras. L'enfant dormait profondément. Augusta s'écria:
"-Par Merlin, Alice, non. Vous n'emporterez pas le fils de Franck!"
"-C'est mon fils., siffla Alice.
Ce n'était plus la femme timide qui se recroquevillait devant l'aïeule. C'était à présent une femme déterminée qui se tenait devant elle.
"-Vous n'êtes pas capable de l'élever!"
"-J'en suis parfaitement capable, si j'ai été Auror. Je suis courageuse, je peux m'occuper de mon fils. Ce n'est pas une vieille commère de votre genre qui va m'en empêcher!"
Puis, jetant un regard féroce à la matriarche Londubat, qui la regardait avec fureur, elle se tourna vers l'entrée et quitta la salle.
Elle sortit de l'hôpital, son bébé dans les bras. Une nouvelle vie commençait.
Il est de mon devoir de vous avertir, lecteurs, que si la matriarche Londubat avait été dans son état normal, elle aurait giflé cette insolente et lui aurait repris son bébé sans ménagement. Mais là,elle était en train de commencer un long et pénible travail de deuil, lequel lui demandait toute son énergie. Elle avait perdu son fils. Personne ne pourrait comprendre la douleur d'une mère qui vient de perdre son fils, pensait-elle avec amertume. Elle tenait dans ses mains la baguette de Franck, qu'Alice avait réussi à récupérer, à l'insu des Mangemorts.
Ainsi, elle se contenta de fusiller du regard sa belle-fille, sans se douter que la vie tirerait des balles plus traîtres encore sur ce fétu de fille qui était peu à peu en train de devenir une femme.
17 novembre 1981,
Alice se trouvait à présent dans le village de Ville-Vaseuse, qui se trouvait à six lieues de Pré-au-Lard. Elle était à présent dans une situation très difficile.
Premièrement, la vie était devenue horriblement chère. Elle avait eu à peine de quoi manger avec les maigres indemnités qu'elle avait reçues du ministère. Encore trois jours, et après elle s'en remettrait à la grâce de Merlin ou de Morgane, ou même de Dumbledore.
Neville se tenait sagement dans ses bras. Il gazouillait tendrement. Contrairement à elle, qui était vêtue d'une robe de sorcière usée, il était revêtu des plus beaux atours possibles. On eût dit un petit chérubin, un ange, tant il faisait plaisir à voir.
"Vous avez un joli enfant, madame, lança une voix mielleuse qui se tenait derrière Alice.
C'était la voix d'une femme grosse, une matrone de cinquante ans environ. Cette femme surveillait du coin de l'oeil deux enfants aussi massifs et imposants l'un que l'autre. Alice ne pouvait la reconnaître, n'ayant jamais été confrontée à elle durant sa timide carrière d'Auror, mais moi,lecteurs, je puis vous certifier, en tant que narrateur, que la dame en question n'était autre qu'Alecto Carrow, Mangemort. Celle-ci avait usé d'une potion bien connue pour changer l'apparence. Cette potion porte le nom charmant de Polynectar.
Malheureusement,Alice n'était pas aussi expérimentée que Franck par rapport aux forces du Mal. De plus, elle en voulait tellement au ministère de l'avoir renvoyée qu'elle ne voulait plus rien avoir à faire avec la défense contre les forces du Mal. Elle voulait prendre un nouveau départ.
Ainsi, en voyant une femme qui s'apprêtait à l'aider de si bon cœur, elle lança:
"-Vous avez deux jolis petits garçons."
"-Merci, répondit son interlocutrice d'un ton enjoué qui sonnait faux.
Alice déposa Neville près des deux autres garçons,qui tout à coup s'approchèrent de lui. Ils avaient à présent l'air de trois amis. Les deux femmes échangèrent un regard de connivence.
"-N'est-ce pas qu'on dirait trois frères?, s'extasia Alice Londubat. Ils sont trop mignons.
"-Bien sûr, susurra Alecto Carrow. Vous pouvez m'appeler Calladora. Calladora Black.
"-Enchantée, lança Alice. Puis, après une hésitation, elle lança:
"-Puis-je vous demander un service, Mrs Black?
L'autre femme la dévisagea. Alice continua:
"-S'il m'arrive quelque chose, acceptez-vous de garder mon fils?
L'autre femme poussa quelque chose qui ressemblait à un glapissement.
"-Mon petit Neville! Je ne supporterais pas, oh non, ma bonne , ma brave madame Black, qu'il soit laissé au monde, abandonné dans un hospice. Je ne suis qu'une pauvre mère. Je vais chercher du travail à Pré-au-lard. Mais il me faut quelqu'un pour l'élever. Vous êtes si bonne. Et puis.. Ils... Ils seront comme des frères, ajouta-t-elle en regardant les trois enfants qui avaient commencé à jouer ensemble.
"-Il faudrait dans ce cas-là que vous me payiez. Je ne puis faire cela gratuitement. Six gallions."
"-Ce ne sera pas moins de sept Gallions, ajouta un homme maigre qui s'était approché des deux femmes. Sept Gallions ou nous ne prenons pas cet enfant.
Après hésitation, la pauvre femme répondit:
"-D'accord.
-Sept Gallions, payés à partir du mois prochain, sans quoi l'enfant est mis à l'hospice."
Alice lui remit alors le trousseau du petit Neville, qui continuait à rire avec ses deux camarades, sans se douter que sa jeune vie allait bientôt être assombrie pour de longues années.
Je tiens à vous dire, chers lecteurs qui avez sans doute lu un auteur moldu du nom de Victor Hugo, que cet homme ne s'appelait pas Thénardier, comme le personnage de l'illustre poète que nous venons de citer, bien qu'il en eût la tournure et les manières, mais il portait le charmant nom de Carrow.
Lorsqu'ils virent Alice Londubat s'éloigner, l'homme lâcha, en direction de la femme.
"-Beau travail,ma chère. Tu as fait une belle souricière avec les rejetons de Crabbe et de Goyle.
Ce soir, pendant qu'une mère pleurait l'abandon de son fils chez des gens qu'elle avait pris à tort pour des gens charitables, qu'une veille dame pleurait la mort de son fils, une femme aux paupières lourdes poussait des gloussements de joie en lisant une lettre que venait de lui remettre un hibou à l'aspect particulièrement sinistre.
Pendant ce temps-là, les deux petits garçons, qui s'appelaient Vincent et Gregory, avaient commencé à embêter le pauvre Neville, qui ne se rendait pas encore compte qu'il venait d'avoir mis les pieds dans un nid de vipères, par l'erreur de sa mère. Cette erreur, si anodine en apparence, s'avérait fatale, en réalité.
Alors, chers lecteurs, comment trouvez-vous cette réécriture des Misérables de Victor Hugo?
Comment trouvez vous les personnages?
Je me ferai un plaisir de lire vos commentaires, vos reviews, vos questions et d'y répondre.
