HOPE
Chapitre 1 : Le Mystérieux Sauveur
Videl se permit de jeter un coup d'œil de sa cachette. Les jinzouningen Juunana-gou et Juuhachi-gou (1) étaient toujours là, détruisant tout sur leur passage. Ils étaient arrivés il y a moins de vingt minutes et la ville n'était déjà plus que ruine et désolation.
Elle sentit ses yeux lui piquer et sa vu se brouiller alors que des larmes coulaient à flot sur ses joues. Mort. Ils étaient tous morts. Son père, sa mère, ses amis… Tous. Il ne restait plus rien, plus personne, mais ces monstres continuaient leur massacre.
Videl ferma les yeux, espérant arrêter ses larmes de couler. Elle les rouvrit brusquement, entendant Juuhachi-gou parler :
« Tiens ? Je détecte une source de vie derrière ce mur. » dit-elle en pointant le mur en question.
Les yeux de Videl s'écarquillèrent, réalisant qu'ils l'avaient découvert. Non… Je ne veux pas mourir…
« Oh ? Il reste un survivant dans ce tas de ruines ? » s'étonna Juunana-gou.
Videl eut une exclamation de terreur quand les jinzouningen apparurent devant elle, un sourire cruel sur leur visage.
« Mais qu'avons-nous là, sœurette ? N'est-ce pas la fille qui s'est enfuie tout à l'heure ? »
Videl déglutit. Ça y est, c'était la fin. Ils allaient la tuer, comme ils avaient tué ses parents, et tous le reste du monde. Mais elle se mit en position de combat. Si elle devait mourir, elle se battrait fièrement, jusqu'à son dernier souffle.
Sa réaction parut surprendre les jumeaux. « Tu veux te battre ? » demanda la fille.
Pour toute réponse, Videl attaqua, donnant un coup de poing à la blonde. Elle eut l'impression de frapper un mur de briques, et sentit les os de sa main se craquer.
« C'est tout ce que tu as ? Même ton père a fait mieux que ça. »
A la mention de son père, Videl sentit sa colère monter et donna un coup de pied aux côtes de jinzouningen, la faisant bouger de quelques pas.
« Alors, soeurette, ne me dis pas que tu as du mal ? » se moqua Juunana-gou.
Juuhachi-gou replaça une mèche derrière son oreille. « Ne me fais pas rire ! J'ai juste été prise par surprise. » Elle fronça les sourcils. « Fini de jouer, tu vas payer pour avoir osé poser la main sur moi. »
Joignant le geste à la parole, elle lui donna un coup de poing qui l'envoya s'écraser contre un mur. Videl vit le jinzouningen avancer vers elle lentement, comme pour allonger son agonie. Elle ferma les yeux. Maman… Papa… Je vais bientôt vous rejoindre… Pardonnez-moi… Je n'ai pas pu tenir ma promesse… de vivre…
« Vas-t'en Videl ! » avait crié son père. « Tu ne dois pas mourir, tu m'entends ! Fuis, et vis ! Tu dois vivre ! »
Ce fut les derniers mots de son père, son dernier souhait, et elle n'allait pas pouvoir tenir sa promesse. Papa…
Elle attendit que le coup vienne, mais rien ne vint. A la place, elle entendit une sorte d'explosion. Videl ouvrit les yeux, et vit que Juuhachi-gou émergeait des débris d'où elle venait d'atterrir. Là où elle était il y a quelques instants, se tenait un homme. Il était grand, et il y avait une sorte d'aura de couleur or qui brillait autour de lui, lui donnant l'impression d'être entouré de flammes. Ses cheveux étaient dorés, ses yeux turquoises, il avait des cicatrises sur son visage et de la pure haine dans son regard.
Et puis, une pensée traça son chemin dans l'esprit de Videl ; il était beau. Elle ne savait pas pourquoi elle avait pensé cela, mais cela lui est apparu comme la chose la plus évidente au monde.
Le jeune homme prit la parole : « Encore vous, maudits jinzouningen ! Vous allez payer pour avoir tué mes amis ! »
Les jinzouningen éclatèrent de rire. Ce fut Juunana-gou qui répondit : « Voyons, Gohan, tu n'es pas sérieux ! Mon détecteur m'indique que tu n'as pas le quart de notre force, tu n'as aucune chance. »
« C'est ce que vous croyez ! Je suis beaucoup plus fort que la dernière fois! » rétorqua-t-il.
L'aura autour de lui s'intensifia, et avec un cri, il fit exploser sa puissance. Il tourna son regard rempli de haine vers les jinzouningen, se mettant en position de combat.
« Effectivement, » dit Juunana-gou. « Tu es plus fort qu'avant. Toutefois, tu es encore loin derrière nous…» Il sourit de façon espiègle. « Espérons que tu tiendras plus longtemps, cette fois. » Il se tourna vers sa jumelle. « Tu me le laisses? »
« Vas-y, mes vêtements sont suffisamment déchirés comme ça. »
Juunana-gou sourit, et se lança sur le jeune homme dénommé Gohan. Une rafale de coups de poings et de coups de pieds s'en suivit, étant pratiquement toutes évités ou parés par le mystérieux sauveur de Videl, qui le regarda rivaliser avec le jinzouningen avec stupéfaction.
Celui-ci fit un bon en arrière, souriant. « Pas mal. Je vais devoir utiliser plus de la moitié de ma puissance pour te battre. Tu as vraiment progressé. »
Une nouvelle fois, le jinzouningen attaqua. Il réussit à atteindre Gohan plus souvent, mais la majorité de ses attaques étaient évitées ou parées par le jeune homme. Puis, Gohan passa de la défensive à l'offensive, surprenant Juunana-gou et le faisant reculer de quelques pas.
Juuhachi-gou se moqua de lui, le montrant du doigt en rigolant. Juunana-gou lui lança un regard noir, et elle s'arrêta de rire, bien qu'elle avait toujours un sourire moqueur sur le visage.
« Au lieu de te moquer, tu ferais mieux de m'aider ; il est plus fort que je ne le pensais. » dit Juunana-gou, retournant son regard vers le guerrier.
« Comme tu veux. »
Et, accompagné de son frère jumeau, elle attaqua Gohan. Celui-ci avait nettement perdu l'avantage, et se faisait littéralement massacrer.
« GOHAN-SENSEI ! » entendirent-ils crié.
Un jeune garçon d'environ douze ans (2) arriva par la voie des airs. Il avait les cheveux lavande et «Capsule» était marqué sur son T-shirt.
« Trunks ! Vas-t'en ! » cria Gohan alors que le dénommé Trunks atterrit.
« Pas question ! Je peux me battre ! » refusa-t-il.
« Imbécile ! Que crois-tu pouvoir faire contre eux si je n'arrive pas à les battre ! Vas-t'en je t'ai dis ! Tu ne dois pas mourir ! »
Videl se rappela les dernières paroles de son père, et, sans hésitation, elle prit le garçon par le poignet, ignorant ses protestations, le traînant hors du champs de bataille.
Manque de chance, Juuhachi-gou apparut devant eux. « Et où croyez-vous aller comme ça ? »
Trunks lui donna un coup de pied qui l'envoya à quelques mètres d'eux. Videl le regarda, les yeux écarquillés. Elle n'avait réussi qu'à la faire bouger de quelques pas, et voilà qu'un gamin de douze ans envoyait jinzouningen à quelques mètres d'eux.
« Comment… » Elle ne put finir sa phrase, tellement elle était abasourdie.
Le garçon sourit fièrement. « J'ai été entraîné par le meilleur. » dit-il en montrant Gohan.
Les jinzouningen s'élevèrent dans le ciel. « On s'est bien amusé, » dit Juunana-gou. « Et pour te remercier, Gohan, nous avons décidé de vous laisser la vie. » Il marqua une pause. « Pour le moment. »
Et ils s'envolèrent. Videl soupira de soulagement, glissant sur ses genoux. « Ils sont partis… »
Les cheveux et les yeux de Gohan devinrent noirs, à la surprise de Videl, et il s'avança vers eux.
« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il, l'aidant à se relever.
Clignant plusieurs fois des yeux, Videl réussit à hocher la tête, tendit que le garçon dit : « Et toi ? »
« Mis à part le fait qu'ils sont toujours plus fort que moi, je vais bien. » assura-t-il en se frottant l'arrière de la tête. « Au faite, je m'appelle Son Gohan, et lui c'est Trunks, et vous êtes… ? »
« Videl. » répondit-elle après un moment, retrouvant l'usage de la parole. « Euh… vos cheveux… »
« Ah, c'est vrai. J'ai… euh... la capacité de me transformer, ce qui me rend plus fort. C'est… héréditaire. »
Videl hocha la tête, puis sourit. « Merci de m'avoir sauvé. »
À suivre…
(1) Jinzouningen, Juunana-gou etJuuhachi-gou veulent dire respectivement: cyborg (ou androïde), C17, et C18. J'ai utilisé leurs noms japonais parce que je trouve que ça sonne mieux que des numéros. Pas vous?
(2) Dans cette fic, Trunks a douze ans, ce qui veut dire que Gohan en a vingt deux et que l'histoire se passe deux ans avant la mort de Gohan (ouiiin…! meurs pas Gohan!)
N'oubliez pas de me laisser une review!
Ciao!
