Disclaimer : je ne suis pas blonde et je n'ai pas inventée un sorcier binoclard qui sauve le monde, je ne suis donc pas – ô rage, ô désespoir – Mrs Rowling. Mais je lui emprunte ses personnages.

Moi qui ne savais pas quoi dire sur Peter, j'ai un OS en deux parties ! En espérant que cette introspection sur ce personnage peu connu et finalement assez mal aimé vous plaise.

Bonne lecture !

LES TROIS MOUSQUETAIRES

OU L'ADOLESCENCE DES MARAUDEURS (PARTIE 1)

Je crois que notre groupe d'amis est à l'image de ce titre d'un roman français, Les trois mousquetaires, d'Alexandre Dumas. Bien que ce titre parle de trois mousquetaires, il y en a en réalité quatre. Et le quatrième est important – demandez à n'importe qui de vous dire les noms des mousquetaires dans ce roman, tout le monde vous citera D'Artagnan, mais peu se souviennent d'Athos, de Porthos ou d'Aramis.

Et bien, moi j'étais celui dont on sait qu'il existe mais sans connaître son prénom. Le suiveur, qui semble inutile et limité mentalement, celui qui n'a d'existence réelle qu'aux yeux de ses amis. Et malheureusement, parfois les amis ne suffisent pas.

Je m'appelle Peter Pettigrow, et tout ce que l'on retiendra de moi, c'est que j'ai trahi mes amis en provoquant leur mort. Mais je ne suis pas que le traître, le rat vendeur, le garçon plus large que haut. Mon histoire commence bien avant mon entrée à Poudlard, alors que je n'étais qu'un enfant. Avant que mes pouvoirs ne se révèlent. Mes parents étaient tous deux sorciers – oh, pas d'une ascendance sang-pur, simplement des nés-moldus. Mais ils étaient persuadés que leurs enfants seraient forcément des sorciers. Et ils ont attendu pendant longtemps que mes pouvoirs apparaissent. La première fois que j'ai utilisé la magie, c'était la veille de mes neuf ans – alors que la plupart des sorciers se découvrent à l'âge de six ans. Pour la première fois, mes parents ont été fiers de moi. Il faut dire que mes petites sœurs, des jumelles de six ans, utilisaient déjà leurs dons pour me faire tourner bourrique. Maman m'a emmené avec elle au cinéma et papa m'a offert un livre - Les trois mousquetaires, ce livre qui a finalement rythmé ma vie.

Et deux ans après, j'ai reçu ma lettre pour Poudlard. Ma mère était ravie, et mon père était fier de m'emmener au Chemin de Traverse, pour acheter mes affaires. Moi j'étais juste content qu'ils soient heureux. Je me fichais d'être un sorcier ou un moldu.

Le premier septembre, je me suis retrouvé seul dans le train, malgré toutes les promesses de mes parents, qui m'affirmaient que tout le monde voudrait être mon ami. J'étais avec trois enfants qui se connaissaient, un sang-pur, Egon MacMillan, et deux sang-mêlés, Helen Grant et Bertram Aubrey. Ils ne m'ont pas parlé du trajet, ne me voyant même pas. Je sais maintenant qu'Egon et Helen se sont mariés – ils ont nommés leur garçon Ernie (un prénom vraiment immonde, vous ne trouvez pas ?). Quand à ce cher Bertram, il a été la victime d'une farce de James et Sirius – enfin, nous ne sommes pas rendus là.

J'étais persuadé que je serai un Poufsouffle, comme ma maman. Je n'étais pas assez ambitieux, ni d'assez haute naissance pour aller à Serpentard, pas assez intelligent pour Serdaigle et trop peu courageux pour Gryffondor.

J'étais mort de trouille à l'idée de passer sous ce chapeau miteux – ce qui est plutôt drôle avec le recul. Et j'ai sursauté quand celui-ci m'a parlé à l'oreille. Je me souviens encore parfaitement de ce qu'il m'a chuchoté : « Peter Pettigrow. J'ai bien connu tes parents. Tu penses être un Poufsouffle ? Tu t'ennuierais là-bas, ils sont trop calmes pour toi. Bien sûr, tu n'es pas assez intelligent pour Serdaigle – sans que ce ne soit une insulte, très peu de sorciers désirent y aller, passer son temps à travailler... Quant à Serpentard... Non, il vaut mieux ne pas en parler. Alors pour toi, ce sera... GRYFFONDOR ».

Et c'est ainsi que je me suis retrouvé en face de Remus Lupin et à côté de Lily Evans. Ils avaient l'air d'être calmes et intelligents, tout au contraire de Sirius Black, qui flirtait avec la rouquine, sans prendre garde à ses regards noirs. C'est ce soir-là que j'ai fait connaissance avec mes premiers amis. James Potter et l'inconscient Sirius se disputaient un peu – une historie de famille, à ce que j'ai compris, mais James paraissait admirer Sirius. Et tous deux s'intéressaient à Remus et moi, sans avoir d'arrières-pensées, ni par pitié m'a-t-il semblé.

Nous sommes rapidement devenus assez complices, même si Remus n'avait pas l'air d'être particulièrement heureux de cette amitié naissante. Et il était particulièrement mystérieux – imaginez, il a perdu trois grands-mères (ce qui est déjà étrange), sa mère était régulièrement malade et sa sœur est également décédée, et tout ça en l'espace d'un an et demi. Bien sûr, l'idée de la lycanthropie est rapidement venue à l'esprit de James, et Sirius s'est rapidement persuadée que c'était Mrs Lupin qui en était victime. Jusqu'à ce que je lui réponde que si Mrs Lupin était un loup-garou, son fils n'irait pas la voir pendant la pleine lune, mais plutôt dans les jours qui suivent. Et après quelques recherches, nous avons pris conscience que c'était Remus, notre ami, qui souffrait de lycanthropie.

Aucun de nous ne l'a repoussé, et très vite, James, leader incontesté et meilleur diplomate de nous trois – Remus étant le meilleur, mais des ces circonstances, il aurait été difficile de le lui demander... - en a parlé au jeune Lupin, lui assurant que nous voulions toujours être ami avec lui et que la seule rancune que nous pouvions avoir contre lui est qu'il ne nous en avait pas parlé. Rapidement, notre amitié est devenue plus forte. C'est également cette année-là, notre deuxième à Poudlard, que j'ai trouvé comment suivre Remus pendant la pleine lune. Alors que je faisais des recherches sur les Animagus – punition d'une blague débile -, je me suis rappelé de nos recherches sur les loups-garous et le fait qu'ils ne supportaient pas d'être avec des humains. Sirius a tout de suite adhéré à cette idée, alors que James s'inquiétait de la difficulté à réaliser ce genre d'acte magique. Après que Sirius l'ait convaincu – en sous-entendant, peu subtilement, que James était le meilleur de nous trois en métamorphose, ce qui l'a convaincu – nous avons résolu de ne rien dire à Remus avant d'y arriver.

En cinquième année, nous pouvions tous trois – moi, avec plus de mal, étant donné mon faible niveau magique – nous transformer en Animagi. Nous en avons fait la démonstration à Remus la veille de la première pleine lune de l'année scolaire. Et pendant nos trois dernières années, Remus n'a plus été seul à la pleine lune, pas même pendant les vacances où nous trouvions toujours un moyen d'aller chez lui – dans l'ignorance totale des nos parents respectifs.

Mes années à Poudlard ont été rythmées par les blagues – où, grâce à mon apparente naïveté, j'excellais à distraire les victimes. J'avoue ne pas bien suivre aussi vite que les autres, mais mes amis étaient toujours prêts à m'aider et mon niveau scolaire était, de ce fait, tout à fait acceptable ; bien que je n'ai jamais réussi à avoir au-dessus de Troll en potion, malgré l'aide de Lily, la meilleure de notre année dans cette matière, à égalité avec le graisseux Severus Snape, notre victime préférée. Nous étions un groupe soudé, bien que la plupart des gens ne nous connaissaient pas, Remus et moi. Lui en était plutôt content, sachant que moins il était proche des gens, plus son problème de fourrure resterait secret. Moi, je voulais être connu pour moi et non pour être le suiveur de Potter et Black, le terrible duo de Gryffondor.

C'est à ce moment là qu'a eu lieu la blague débile de Sirius. Il s'est énervé contre le graisseux et, sans prendre garde aux conséquence – il a toujours été extrêmement impulsif -, il a donné la clé à Snape pour entrer dans le saule cogneur. Heureusement, il en a parlé à James, qui a immédiatement réagi. Il a ordonné à Sirius de rester dans la chambre et de ne pas en sortir et m'a emmené avec lui. Arrivé au saule cogneur, il m'a dit de rester avec Remus toute la nuit, et lui a arraché in extremis Snape à Remus. Cet épisode a marqué un nouveau tournant dans nos relations.

Bien sur, Remus en voulait énormément à Sirius et ne lui adressait plus la parole alors que ce dernier n'avait jamais été aussi sage – plus de bêtises, les devoirs faits à temps et plus une allusion à Snape. James et moi avons réussi à les faire se réconcilier à force d'argumentations et de regards suppliants – mais James Orpheus Potter arrive toujours à ses fins, quelque soit le temps qu'il lui fasse.

Mais notre amitié a supporté tous les problèmes que posent l'adolescence et nous sommes rentrés en septième aussi adultes et matures que nous le pouvions. Remus avait toujours été mature, et moi, j'étais trop timide pour me faire entendre, mais James et Sirius avaient bien ralenti sous l'influence l'un de Lily et l'autre de notre loup-garou.

Lily Evans, charmante rouquine aux grands yeux verts, de la même année que nous, et résolument plus sage. Elle était assez gentille pour m'aider à faire mes devoirs de potion – Remus n'était pas meilleur que moi, et James et Sirius arrivaient à avoir de bonnes notes totalement au hasard mais avaient plus souvant des notes moyennes. Lily Evans, sur laquelle James avait craqué, au plus grand désarroi de Sirius, au début de notre cinquième année. Lily la préfète parfaite, dont le surnom avait été choisi par Sirius, et qui était la meilleure de notre année. Elle a été la numéro cinq de notre petit groupe, sans le savoir, tant l'amour que James avait pour elle était fort.

Remus a été le premier à comprendre que James était amoureux de Lily – avant Prongs lui-même, ses sens lycanthropes nous a-t-il dit. Il m'a convaincu facilement, mais Sirius a eu du mal à accepter que son presque frère ait une vie à côté de nous. Étrangement, il a été le plus grand conseiller en drague de James – peut-être savait-il que lui n'aurait jamais la chance de vivre heureux avec son amour.

Mais Lily n'aimait pas James. Oh, elle ne le détestait pas non plus, mais pour elle, il n'était pas assez responsable, et bien trop vantard. Ce qui fait que toutes les manœuvres qu'on a pu tenté se sont soldées par un échec. Jusqu'à ce que Sirius fasse cette blague débile et que James se calme pour aider ses amis.

Pour une fois, James s'est montré adulte et amical, sans cette façade de gars trop sûr de lui et supérieur aux autres. C'est le vrai James qui, contre toutes nos attentes, a séduit Lily. Nous étions vraiment naïfs à l'époque, loin de la guerre dans notre école surprotégée.

A la fin de l'année, Sirius et James se sont orientés vers la brigades des Aurors, tandis que Lily choisissait la médicomagie et Remus le professorat. Moi, j'étais serveur à La Tête de Sangliers. Ainsi se sont finies nos années au collège.