Auteur : Andra
Disclamer : Le show et les personnages de Marguerite Krux, Ned Malone, John Roxton, Véronica Layton, Finn euuh, Georges Challenger et Tribune ne m'appartiennent pas. Sinon, les Brijikés et tous ceux de mon cru, sont à moi bien sûr.
Rating : PG. Pas trop de violence ni de langage vulgaire. Mais bon, je n'oserai pas la mettre G non plus, on sait jamais !
Note de l'auteur (moi !) : Les extraits des journaux de Malone sont tirés de mon imagination, bien sûr. Malone a dépassé la vingtaine d'année et moi, j'en ai 15 ! Il a vécu des choses que je ne pourrais même pas m'imaginer. Alors il est sûr que certaines choses seront incohérente pour un homme mûr… Mais bon, moi ça me tentait d'écrire ça alors pas de commentaires *roll eyes*.
Bellajiw
Chapitre 1
Malone fut éveillé en pleine nuit par une voix de petit garçon qui criait son nom avec un fort accent.
- Chaman Malone, Chaman Malone ! Éveillez-vous !
La voix était paniquée, pressée et le bras qui venait avec frappait frénétiquement à la porte en bois du journaliste. Il grommela en entendant « Chaman » précédé son nom et il se leva. Il traversa la maison et ouvrit la porte.
- Je ne suis pas Chaman, répéta-t-il pour la millième fois
- Chaman ! Femme inconsciente ! Blessée !
- Qui ça ? demanda Malone
- Nous pas savoir ! Malade ! Bellaji !
À ce mot, Malone enfila rapidement une chemise et suivit Teròn, le fils du chef. Teròn était la seule personne du village, malgré son jeune âge, qui avait réussi à comprendre quelques mots de l'anglais et il était le seul qui communiquait à Malone en anglais. Les autres faisaient des signes ou parlaient leur dialecte, espérant que l'homme blanc comprendrait.
L'homme blanc était arrivé le jour même de la mort de leur Chaman et avait aidé une femme à accoucher. Selon les Brijikés, le peuple qui avait accueilli Malone, c'était un signe du destin. Et ce dernier avait passé un accord avec eux : il s'installerait 3 lunes avant de repartir chez lui. Durant ces trois lunes, il serait le chaman et en formerait un autre.
Deux lunes avaient passé et Teròn, 13 ans, semblait le seul apte et plutôt doué à devenir Chaman.
Mais là, il semblait totalement perdu et cela inquiéta Malone. Son élève était plutôt calme à l'habitude. Le cas devait être grave. Bellaji était le nom de l'ange de la mort chez les Brijikés.
L'Américain arriva sur place et vit une femme sur un des hôtels de pierre, là où les mourants ou les morts étaient déposés pour que Bellaji n'en oublie aucun. Il ne voyait pas très bien, mais sentait l'odeur du sang. Il s'approcha et aux lueurs des torches, vit une jambe ensanglantée. Il examina quelques secondes et fut rassuré.
Les Brijikés avaient une peur totale du sang. Mais ce n'était pas bien grave, il suffirait d'une gaine et de plusieurs plantes désinfectantes.
Il vit que la jambe était recouverte d'une botte de cuir usée, déchirée et d'une jupe crasseuse, en lambeaux. Il leva les yeux pour voir une chemise violette, sale et lacérée aussi avant de finalement voir un visage qu'il ne connaissait que trop bien. Elle avait une coupure au niveau de la joue, mais les cheveux noirs bouclés et les grands yeux qu'il devinait verts ne le trompèrent pas.
- Marguerite…
Il se tourna vers Teròn et en voyant son air plutôt inquiet, le petit garçon fut prêt à réagir.
- Flocira, Verdanus si Dertania !
Teròn acquiesça en entendant les deux noms de plantes et le nom du bandage et partit en courant vers l'entrepôt. Les anciens tout autour de l'hôtel semblaient inquiets à voir leur chaman agir ainsi. Il leva la tête et dit d'une assurance totale.
- Bellajiwé !
Elle survivra. Elle vivrait et retournerait au Tree House saine et sauve, se promit Malone.
Les Brijikés n'aimaient ni le sang, ni la mort. Pourtant, ils combattaient leurs ennemis férocement et fidèlement. Mais dans leur tribu, les vols, les viols et les meurtres n'existaient pas. Et les gens qui mourraient sans raisons apparentes étaient pour eux le pire signe que les dieux pouvaient envoyer.
Sans raison apparente signifiait : sans le mériter. Les femmes ne méritaient jamais la mort dans leur tribu, sauf bien évidemment, quand elles devenaient trop âgées. Et celle-ci était encore très jeune pour mourir.
Teròn revint quelques secondes après son départ avec ce que Malone avait demandé. Celui-ci enleva la botte de cuir de Marguerite, appliqua les plantes et banda la plaie avec le plus grand soin. Le tout lui prit au moins une heure et quand il put enfin s'arrêter et que le sang ne coulait plus, il s'assit sur l'herbe, épuisé. Les anciens s'approchèrent de la jeune femme et la descendirent de l'hôtel.
- Dit leur de l'emmener dans ma maison, fit Malone à l'adresse de Teròn
- Qué ?
- Bellajiwé, hip tye !
Teròn comprit que Bellajiwé signifiait celle qui venait de survivre. Il fit donc signe aux anciens de l'emmener dans la Tye, l'habitation des Brijikés, de Malone.
Extrait du Journal de Ned Malone.
J'ai quitté Véronica et les autres depuis quatre mois déjà. Et jamais je n'aurais cru tout ce qui s'est passé dans ce court laps de temps.
Je suis partit à la quête de mon histoire, pour trouver un sens à la vie. Les deux premiers mois furent durs et laborieux : deux semaines dans un temple rigoureux en silence où j'appris à me contenter de peu; deux autres semaines où parmi un peuple de pêcheurs, je vécus tel un simple habitant, vivant de ce qu'il produit et exploité par le système monarchique, les vols et les guerres dévastatrices; une semaine je vécus par moi-même; durant trois semaines je joignis un groupe de voyageurs fort intéressants; et finalement me voilà. J'ai passé ces deux derniers mois chez les Brijikés en tant que « chaman. » Je ne le suis pas vraiment parce que je ne m'occupe pas des esprits ou des rêves mais je suis médecin. « Art » que j'enseigne à Teròn malgré mes connaissances minimes.
Pourtant, en quatre mois, ce que je savais sur la vie n'a pas chang : Les gens se font escroquer, certains se croient forts et écrasent les plus faibles et tout humain ne cesse de répandre le mal en tuant, battant, volant, mentant ou autres… ou tous ! Seuls les Brijikés m'ont appris à vivre paisiblement.
Ce soir, ils ont trouvé Marguerite, mal en point. Je ne m'attendais pas du tout à la retrouver ainsi. Et en la soignant, je repensais à l'enseignement de Flop, une ancienne des Brijikés. Elle me parlait de vie et de survie. Je ne comprends toujours pas la différence entre les deux. Peut-être que c'est ce que je suis venu chercher ?
