Titre : Feel the magic in the air

Personnages : Christian - Quentin - Elizabeth - Stefan (on change pas une équipe qui gagne)

Rating : M

Résumé : Christian Luciani est un jeune corse né-moldu. Et autant dire les choses comme elles sont : il est complètement largué dans ce monde magique. Fort heureusement, il se trouve un ami breton fan de machine à laver, une alsacienne lançant tous ses sorts à l'envers... Et se fait un ennemi dès le premier jour.

Note de l'auteur : Je crois que ceci est le meilleur résumé que j'ai jamais pondu de ma vie. Et oui, le titre vient d'une chanson de Magic System. Alors sinon, pourquoi je commence à poster cette fanfiction, ce cross-over avec Harry Potter, maintenant ? Tout simplement parce que j'ai vu le trailer du film Les Animaux Fantastiques, une sorte d'hors série d'HarryPotter, qui va sortir. Et je crois que ce film et moi, on a un élément du plot en commun. Et ça m'a tellement frustré que je me suis refusée à commencer à la poster après la sortie du film XDDD Bref, bonne lecture !

Ce n'est pas grave si vous n'avez pas vu/lu la série Harry Potter, les personnages n'apparaissent pas, ça ne se passe même pas au même endroit, et Christian étant un gros paumé de la vie, tout les éléments magiques sont expliqués dans la fiction.


- Christian, tu as une jolie lettre d'une admiratrice ~

Malco agita une lettre sous le nez de son petit frère. Le brun fronça les sourcils et tenta de l'attraper au vol mais la loupa. Evidemment, son imbécile d'aîné leva le bras, la mettant complètement hors de sa portée, un sourire provocateur aux lèvres. Il aurait bien cru à une nouvelle bêtise de sa part mais l'enveloppe était étrange… Elle ne ressemblait pas du tout à une enveloppe ordinaire, elle semblait plutôt faite en un papier plus épais, moins blanc, presque comme du parchemin. Il parvint seulement à voir que l'adresse était écrite dans une soigneuse écriture en italique, sûrement une femme donc. Et un sceau la fermait… Ce n'était donc pas complètement impossible qu'elle provienne d'une fille. C'était gênant, à onze ans, de recevoir ce genre de lettres.

Surtout lorsqu'elles tombaient entre les mains de votre imbécile de frère aîné de dix-sept ans.

- Donne-moi ça !

- Viens la chercher ~

- Malco ! retentit la voix de leur père depuis le salon. Donne-lui sa lettre ou il va te transformer en cochon !

- Ca changera pas grand-chose de d'habitude…grogna Lorenzo.

L'aîné s'enfuit dans le salon pour échapper au plus jeune qui le poursuivait. Le cadet, âgé de quatorze ans (et en pleine crise d'adolescence selon ses frères), replia ses jambes sur son fauteuil et grogna à cause du bruit que faisait sa fratrie. Hamilcar Luciani, leur père sourit doucement devant ce tableau familial maintenant habituel. Malco, le plus grand, un beau jeune homme aux indomptables boucles brunes, presque noires, et aux yeux bleus, sombres, embêtant son petit frère. Sa musculature d'athlète roulait sous ses vêtements alors qu'il sautait par-dessus un fauteuil, sublimant sa peau halée. Il riait, découvrant ses dents blanches alors qu'il se moquait du plus jeune. Celui du milieu, dont la principale préoccupation ces derniers temps était de scruter son visage pour vérifier qu'il ne développait pas d'acné comme beaucoup de ses camarades. Pour l'instant, sa peau dorée était intacte et ses soyeuses et coiffées bouclettes brunes encadraient son visage fin dépourvu de tout disgracieux bouton. Ses yeux et ses cheveux étaient seulement légèrement plus clairs que ceux de son aîné, sa bouche était déformée en une moue, comme souvent. Quel râleur. Et enfin, son petit dernier, qui allait bientôt faire son entrée au collège. A qui il manquait encore une dent qu'il avait perdue récemment, aux cheveux bruns, lisses et toujours bien coiffés, et aux yeux océan. Lui aussi était légèrement plus clair que ses frères. Leurs amis aimaient bien dire que leurs parents étaient tombés à court d'encre pendant leur impression.

- Tiens, papa, toi aussi tu as une lettre d'une admiratrice !

- Qui ça ?

- L'Etat. Tiens, tes impôts.

Christian, loin d'être idiot, profita de la seconde d'inattention où Malco tendait l'enveloppe administrative à son père pour bondir sur le fauteuil et lui arracher sa lettre scellée des mains. Non mais. Il fronça les sourcils en voyant que le sceau n'était pas juste un peu de cire. De ce qu'il pouvait en voir, c'était un motif compliqué. Une croix celtique aux quatre bouts égaux emplie d'entrelacs. Sur chacune des extrémités de la croix, il pouvait distinguer un objet différent. En haut, une épée enflammée. A droite, un marteau frappant la terre. A gauche, une dague fendant les flots. Et en bas, une flèche filant dans le vent.

Expéditeur : Skol an hud ha sorcerezh.

Qu'est-ce que c'était que c'était que cette histoire, encore ?

- Bah alors, Christian, tu l'ouvres pas ?

- C'est pas une admiratrice c'est…Je sais pas… Attends j'ouvre.

Il brisa avec précaution le sceau et put constater qu'il y avait plusieurs lettres à l'intérieur.

- …Qu'est-ce que c'est que ce délire… ? « Cher Mr. Christian Luciani, nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'une inscription à la Skol an hud ha sorcerezh, l'école de magie et de sorcellerie. Vous trouverez ci-joint le règlement intérieur ainsi que la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité. La cérémonie de rentrée se déroulera le 2 septembre, aussi, nous espérons recevoir votre réponse avant le 1er septembre. Veuillez croire, Mr Luciani, en l'expression de nos sentiments distingués. Friedrich Beilschmidt, directeur adjoint. »

Un grand silence s'installa dans la pièce alors que tous le fixaient, toujours debout sur le fauteuil, sa lettre en main. Il déplia les autres feuilles et fronça les sourcils.

- Une baguette ? Le livre « Index merveilleux des créatures magiques » ? « Vous pouvez apporter un animal comme… » Un hibou ? Un rat… ? Toute créature magique ni trop grande, ni trop dangereuse… ? Mais c'est quoi ce…

Il fut interrompu lorsqu'on frappa à la porte. Son cœur se mit à battre la chamade sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, une sourde angoisse s'empara de lui. Son père lui indiqua qu'ils s'occuperaient de cette histoire plus tard et alla ouvrir.

Le délire continuait.

Sur le pas de la porte se tenaient deux personnes, un homme et une femme. L'homme était blond et avait des cheveux mi-longs et ondulés. Il sourit doucement pour saluer le grand brun, ses yeux bleus-violets scintillaient de tendresse. Une grande cape noire le couvrait mais les manches, le col et la base du vêtement étaient brodés de mille nuances de bleus. Les broderies bougeaient. Christian écarquilla les yeux. Les broderies bougeaient. Elles ondulaient paresseusement sur la robe, comme des vagues s'écrasant pour disparaître dans le néant et réapparaître après dans le même mouvement perpétuel. Son regard glissa sur l'autre personne. Une femme à l'air impassible. Sa peau pâle faisait ressortir des milliers de taches de rousseur et ses yeux émeraude qui observaient derrière leur père. Qui les observaient, eux. Non. Qui l'observaient, lui. Il frissonna mais elle lui adressa un gentil sourire avant de reporter son attention sur l'homme qui avait ouvert. Une longue chevelure rousse cascadait, indomptable, dans son dos. Elle aussi portait une robe noire. Mais ses broderies étaient rouges et orangées et lui évoquaient, cette fois-ci, un feu crépitant paisiblement dans une cheminée.

- Bonjour, vous êtes M. Luciani ?

- C'est moi…Et vous êtes ?

- Je m'appelle Francis Bonnefoy et je vous présente ma collègue, Aingeal Kirkland. Ravi de vous rencontrer. Avez-vous reçu une let…

- Une lettre de plaisantin au sujet d'une école de magie ? C'est une farce, c'est ça ? Une caméra cachée ?

- Pas exactement… C'est long à expliquer mais nous prendrons le temps qu'il faudra, ne vous inquiétez pas, tout sera très clair bientôt.

- Hors de question, vous…

- Papa !

Son père se retourna vers Christian qui ne savait même pas pourquoi il avait parlé. Il s'en fichait, pas vrai ? Ca n'avait aucun rapport avec lui, absolument aucun, c'était juste une farce…

- Tu veux les écouter, Christian ? C'est toi qui vois.

- …Je… (son regard oscilla entre le blond et la rousse) Oui. Je veux…Savoir ce qu'ils veulent dire.

Le brun grinça des dents mais s'écarta pour laisser entrer les deux étrangers et leur offrit de s'asseoir dans le salon. Leur famille n'avait rien d'exceptionnel jusqu'à la naissance de son petit dernier en 1999. Deux semaines après sa naissance, le minuscule brun dans son berceau avait agité la main devant une de ses tantes et l'avait littéralement envoyé contre le plafond. Et depuis, ça n'avait pas arrêté. Des explosions, des objets volants, des transformations de trucs en autres trucs (disons que le chat familial était auparavant un chien familial). A chaque fois sur commande, plus ou moins volontaire, du plus jeune. Evidemment, ça avait mené à d'innombrables disputes entre sa femme et lui qui refusait d'admettre que Christian soit son fils à cause de sa différence. Elle était finalement partie. Personne d'autre que leur famille n'était au courant de ces étranges aptitudes. Son garçon avait été expulsé de trois écoles primaires différentes, respectivement pour avoir inondé les toilettes, envoyé un de ses camarades contre un mur et fait exploser la chaise de sa professeure. Les équipes pédagogiques de ces écoles cherchaient très probablement encore comment ça avait pu arriver.

Alors si ces deux types étranges avaient potentiellement quelques réponses à tout ça, il était évident que Christian voudrait les entendre.

Francis et Aingeal s'assirent sur le canapé du salon, en face du fauteuil où se trouvait encore le benjamin, qui s'assit, posant sa lettre sur ses genoux. Ses deux frères se rapprochèrent du fauteuil, dévisageant les deux étrangers avec méfiance. Leur père vint les rejoindre et croisa les bras, les toisant.

Le silence fut brisé par le chat qui vint aboyer pour qu'on lui ouvre la porte, s'attirant un sourcil haussé de la part du blond.

- Votre chat aboie.

- Ce fut un chien. Mais ça fait deux ans qu'il est un chat. On attend encore qu'il redevienne normal, les effets finissent toujours par s'arrêter d'habitude.

- Deux ans ? Et c'est Christian qui l'a changé ainsi ?

- Oui…

- Impressionnant. (il sortit une baguette de bois de sa robe et l'agita en direction de l'animal qui aboyait à la porte) Finite incantatem !

Les quatre Luciani sursautèrent en voyant le chat retrouver sa forme initiale, redevenant le grand bleu de Gascogne qu'il était avant de devenir un gros chat blanc tacheté de noir. Il sembla surpris de ce nouveau changement, tourna un peu sur lui-même, glapit et alla se caler dans son panier de chat bien trop petit pour lui, s'y endormant. Le blond remit sa baguette dans sa robe et reposa son regard sur la petite famille en face de lui. Qui le fixait comme s'ils allaient le mettre au bûcher.

- Très bien, commença la rousse. Nous sommes ici pour t'annoncer, Christian Luciani, que tu es un sorcier.

- Comment c'est possible ? Personne n'est sorcier dans ma famille… Je fais des choses un peu étranges mais…Enfin…C'est bizarre quand même. Puis ça existe pas vraiment les sorciers…

- Il y a deux manières pour un sorcier de naître. Soit il a d'autres sorciers dans la famille, par exemple moi je n'ai que des sorciers dans ma famille, mais Francis a un père moldu. Un moldu est une personne qui n'est pas un sorcier. Mais un sorcier peut aussi naître dans une famille composée uniquement de moldus. Comme toi. On l'appelle dans ce cas un « né-moldu ».

- Ca change quoi ?

- Pas gr and chose. En fait…Rien. Sauf qu'un enfant né d'une famille de sorciers est au courant de sa condition dès son plus jeune âge. Tu verras, si tu acceptes de venir à l'école, tu rencontreras des sorciers venant de toutes sortes de famille, ça ne change rien.

Francis acquiesça, bien que ce ne soit pas complètement vrai. Il y avait toujours des familles de sang-purs qui se plaisaient à insister sur leur condition, à penser qu'ils étaient forcément meilleurs, ce qui était faux. Heureusement, ce genre de comportements était prohibé dans leur école et, bien qu'il ne soit un vrai professeur que depuis une année (après un stage de trois ans) il n'avait jamais eu affaire à un élève revendiquant la pureté de son sang. Il était donc inutile de le préciser au petit, pour ne pas l'inquiéter. Mais du haut de ses onze ans, il était plutôt perspicace, car il plissa immédiatement les yeux.

- Ceux qui ont plus de sang sorcier ne sont pas meilleurs ?

- Oh non. (Aingeal rit doucement) Si on devait classer nos élèves par niveau de magie, je crois bien que la dernière place serait occupée par un de mes fils, Arthur. Lui mettre une baguette entre les mains est l'assurance qu'il fasse exploser quelque chose ou transforme quelqu'un en hibou sans le vouloir, et il est en septième année.

- Mais il a un certain talent en potions. Chaque sorcier a sa spécialité, tout comme certains moldus sont meilleurs en maths et d'autres en français, certains sorciers excellent en sortilèges et d'autres en potions.

Luciani père et fils acquiescèrent, dubitatifs. Ils n'avaient visiblement toujours pas digéré la partie « Les sorciers existent », malgré les aptitudes de Christian et le fait que Francis venait de retransformer leur chat en chien. Aingeal fit une moue pensive.

- Vous doutez encore que nous sommes vraiment des sorciers ?

- Avouez que c'est difficile à avaler malgré tout. Deux personnes se pointent à notre porte en se disant sorciers pour emmener Chris' dans une « école de magie ». Ca ressemble un peu trop au début d'un épisode des Experts à Miami…grogna Lorenzo, souhaitant très fort que ces étrangers partent et laissent son petit frère en paix.

- Mais Christian fait de la magie. Et Francis vous a prouvé que lui aussi.

La rousse se retint de rajouter « Et merde, on a des robes avec des broderies qui bougent », sentant que cet argument ne serait pas des plus convaincants. Elle en avait vu des familles méfiantes, mais généralement elles étaient plus coopératives, attirées par l'idée que leur enfant pourrait enfin contrôler ses pouvoirs. L'aîné des trois croisa les bras en haussant un sourcil.

- Il a utilisé une baguette. Christian n'a pas de baguette.

- La baguette sert à canaliser la magie. Les baguettes sont en bois mais renferme une substance magique. La magie sans baguette est généralement imprévisible, je suppose que jamais Christian n'a réussi à faire quelque chose de sa magie qu'il ait voulue.

- Non, en effet. Quoique, j'aurais des doutes pour la fois où il a fait exploser la chaise de sa professeure…

- C'était jeté sur le coup de l'émotion. Après, la magie sans baguette contrôlée est possible. Chez certains, ça peut être instinctif. On a un cours de magie sans baguette à notre école pour les élèves qui y parviennent ou veulent essayer, ce qui reste somme toute assez rare. Il faut souvent avoir toujours été habitué à s'en passer. La famille de Madame Kirkland –ici présente- est très ancienne et, de ce fait, leurs ancêtres se passaient de baguettes et…Euh… C'est resté, je suppose. Ils en utilisent, mais se contrôlent très bien sans.

- Prouvez-le ?

Le pauvre Francis n'eut pas le temps de suggérer un sort innocent qu'elle pourrait pratiquer pour leur prouver qu'elle agita la main vers lui en marmonnant un « Rodensfors ». Il rétrécit d'un coup et se retrouva sous la forme d'un petit rongeur couinant sur le fauteuil sous le regard satisfait de sa compagne.


Alors les 4-5 premiers chapitres, qui sont déjà écrits, ne sont quasiment que du plantage de décor sans trop d'éléments du plot dedans, sauf le cinquième qui est un peu le début du plot.

J'espère que cette nouvelle fanfiction vous plaira !

J'en profite pour vous informer que, si j'avais déjà fini District 15, je suis bientôt à bout aussi de Génie du mal, héhéhéhé.

Review ? :3