-1 Donc, cette histoire est narrée majoritairement dans des lettres, qui raconte le début de leur relation, leur vie, etc. Le style est, encore une fois, différent de ce que j'écris d'habitude, mais j'aimerais votre avis.
Bonne lecture.
1ère lettre :
Draco,
Il y a un jour où l'on n'est plus enfant.
Il y a un jour où on découvre les joies de l'amour, ses bas, aussi.
Un autre pour récupérer nos larmes.
Et un dernier pour espérer.
Cette lettre peut ne pas te parvenir, même jamais… Pourtant, elle explique tout ce qui me pousse à t'aimer et à te haïr aussi.
Cette lettre, elle palpite avec mon cœur, continuellement, elle me serre, m'étouffe, et quand je vois l'encre qui coule, je crois ne plus t'aimer, mais c'est un mensonge.
Tes regards ne sont rien ; ils blessent, ils saccagent et mettent en doute la réalité. J'aimerais y plonger, mais ils sont loin, si loin. Je crois y apercevoir de la folie, tu chéris ton amour, le heurte, l'assène de méchanceté.
Pourtant, tu l'aimes…
Tu as toujours été ainsi, et jamais tu ne changeras, comme moi je ne le ferai pas pour toi.
Me regardes-tu, seulement ?
Je ne crois pas…
« Hermione… je ne veux pas lire… »
« Continue, tu dois comprendre… »
Fit-elle d'une voix emplie de regrets… ses yeux étaient perlés de larmes… Sa bouche, refermée et muette, rien ne sortait plus de son corps pour lui. Il devait savoir, savoir ce qui la poussait à le quitter, maintenant et pas avant.
Contexte : ( Flash-back )
Draco passa ses bras autour de sa taille, lui murmurant des mots doux qu'il lui réservait, chaque fois qu'il revenait des cours.
La jeune femme se dégagea de son amant, amoureux et ami, lui jetant un regard de reproche encore plus noir que le ciel étoilé. Elle soupira, un instant, avant de prendre place sur une chaise de bois, le sommant de la rejoindre.
Hermione sortit alors de l'une de ses poches une lettre, froissée et humide. Qu'elle lui tendit, nerveusement, le visage tordu et amer.
« Qu'est-ce que c'est ? »
« Une lettre… que j'ai écrite en 3e année. Pour toi, mais je ne te l'ai jamais envoyé. »
« Pourquoi me l'a donné maintenant ? »
« … Parce que c'est fini. »
Fin du flash-back.
« Combien y en a-t-il ? »
« Une dizaine, je ne sais plus… je n'ai pas pris le temps de les compter, vois-tu… »
« Bien… et je suis obligé de lire ? Parce que ce n'est pas mon fort les romans à l'eau de rose. »
« Notre histoire n'en a jamais été une… »
Il se tut et s'empara de la lettre, poursuivant la lecture silencieusement, dans le salon. Là où tout avait commencé.
Peut-être que je me fais des idées, que tu puisses m'aimer… mais c'est faux, je le sais. Surtout après t'avoir frappé, et je le regrette !
Il esquissa un maigre sourire.
Il n'y avait rien de plus ridicule, mais c'est le mal qui m'a poussé.
Savoir que ces lèvres avaient embrassé d'autres filles, avaient insulté d'autres étudiants, blessées de nombreuses personnes, dont mes amis… ça me faisait du mal.
Tout en m'attirant…
Je voulais me venger et t'expliquer, comprendre, savourer. Mais tu n'étais jamais là.
Écrire ces lignes me fait encore plus de tord, je sais que je ne devrais pas. Quiconque pourrait les lire, même toi ! Ce que je ne veux surtout pas.
Je crois que tout a commencé un mardi, quand tu avais encore le visage bleuté. Tu m'as fixé, longuement… comme dans un rêve.
Et… j'ai fantasmé, pour la première fois, sur un homme.
Je rêvais de tes mains, de tes lèvres. De pouvoir t'embraser comme tu le ferais toi aussi… de parcourir chaque parcelle de ta peau.
La cloche sonna aussitôt et je regagnais ma classe, te voyant flirter grossièrement avec une blonde siliconée.
Mais, je t'aime… et c'est ce qui me pousse à souffrir, sans le vouloir.
Je ne pouvais même pas suivre le cour, parce que tu étais là… presque en face de moi, à lui murmurer de ces mots que je n'emploierais jamais.
Je la vois frissonner et me dit que tu ne seras pas là, même dans le futur, pour m'apprendre ces gestes, doux, si doux…
Une chance, mes amis me rejoignent et m'offrent du soutien. Je crois qu'ils ont compris, sans l'avouer.
Ils savent.
Acquiescent.
Mais n'approuveront jamais.
Harry me caresse la main, je ne ressens rien… rien…
Il est mon ami, mais sa peau ne me touche pas.
Tout ce que je perçois, c'est l'écho de tes paroles.
Noires.
Et je sais que je t'aimerai toujours.
Même si toujours est un bien grand mot…
Comprends-tu ? Vis-tu la même situation ?
De plonger dans un vide incessant et d'espérer que ton cœur battra encore demain ?
Je ne crois pas.
Tu ne sais pas aimer.
Tu ne sais rien de la vie ; apprécier, goûter, vivre.
Mais… je veux bien t'apprendre.
Hermione Jane Granger, Novembre 2004.
« Je ne comprends pas… pourquoi ne pas m'avoir parlé ? Je… c'est dur de pouvoir t'aimer à ta juste valeur si je suis dans l'oubli. Dans la méconnaissance… »
Elle baissa la tête, arquant un sourcil légèrement, comme le faisait tout bon Granger.
« Je n'ai jamais dit que le malheur débutait dans la 1ère lettre, Draco. Tu auras la 2e demain, avant le cour de potion »
Il voulut répliquer, mais Hermione posa l'un de ses doigts à la commissure de ses lèvres, pour le faire taire. Son regard trahissait une immense tristesse qu'un Malfoy serait incapable d'écoper…
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À vos review ! ;)
P.S. La 1ère lettre est un prologue, tous les autres chapitres seront plus longs. Pas d'inquiétudes. Et pour celles qui désespèrent de lire un Lemon, il y en aura bien un. Mais pas tout de suite.
Cinderella
