Voici le prologue de mon histoire, "The Infinite Middle Earth, beyond Arda" ou "L'infinie Terre du Milieu, au-delà de l'Arda". Je ne vous en dit pas plus et vous laisse à votre lecture !

Disclaimer : tous les personnages, excepté ceux que j'ai créés et que vous connaîtrez bien assez tôt, appartiennent à notre cher J.R.R Tolkien et à son univers du Seigneur des Anneaux/Hobbit.


*Le début du chemin - Prologue*

Les Portes du Mordor. Là où la tour de Barad-dûr surplombait tout et à son sommet, l'Oeil de Sauron. Aragorn se demandait s'il avait fait le bon choix, si ce plan suicidaire allait fonctionner. Il devait fonctionner car si Frodon échouait à rendre l'Anneau à la Montagne du Destin, une mort certaine guetterait toute la Terre du Milieu. Les armées du Gondor, du Rohan, les fils d'Elrond ainsi que les Dúnedain du Nord étaient réunis soit près de six mille hommes, soit très peu. Dix fois moins que l'armée du Mordor. Leur but était une diversion, pour permettre à Frodon Sacquet et Samsagace Gamegie de détruire l'Anneau unique, la priorité absolue.

Après avoir parlementé avec ce qu'on appelle la Bouche de Sauron, la maigre discussion s'est soldée par une décapitation nette et sans bavure de ce dernier par Aragorn lui-même et son épée elfique, Narsil. La bataille commença alors qu'Aragorn s'élevait pour motiver ses troupes.

Les portes du Mordor s'ouvrirent pour y déverser les flots d'Orques, d'Uruk-Hai et d'autres créatures tout aussi maléfiques qui arrivaient à toute vitesse vers la si petite armée réunie par Aragorn, qui fut le premier à charger après un dernier regard jeté à ses hommes.

Malgré la vaillance que montrait son armée, les ennemis étaient en surnombre. Tous savaient qu'ils allaient périr sans la destruction de l'Unique. Aragorn priait pour que Frodon le détruise enfin. Tous priaient. Les lames s'entrechoquaient, les boucliers se levaient, tous s'affrontaient et tombaient comme des feuilles mortes tombaient des arbres. Les petits Hobbits tâchaient de faire autant de dégâts que leur petite taille le leur permettait. Le sang rendait le sol glissant et attisait la soif des Uruks-Hai qui hurlaient, victorieux. Le désespoir guettait la petite armée d'Aragorn qui s'amenuisait de seconde en seconde. Ce dernier se retrouva en difficulté devant un chef Uruk-Hai qui le menaçait de son immense hache. Legolas tenta de venir à son secours, repoussant chaque Orque qui se trouvait sur sa route.

Soudain, l'Oeil de Sauron se mit à rougeoyer d'une puissance telle que sa lumière parvenait jusqu'au champ de bataille, où ce fut comme si quelqu'un avait suspendu le temps. Une force noire déferla de l'Oeil et la fumée prit l'aspect d'une silhouette menaçante ayant une grandeur démesurée. La peur se lisait sur tous les visages et Gandalf comprit. C'était la fin de tout espoir. Il jeta un regard à l'héritier du Gondor et fit un signe de négation de la tête, l'air abattu. Aragorn ne voulait pas mourir mais battre en retraite ne serait-il pas se conduire comme un lâche ?

De l'ombre sortit un point noir qui s'écroula sur le sol, au milieu du champ de bataille. C'était Sam. Seul. Legolas Vertefeuille, le prince des Elfes de Mirkwood vola aussitôt à son secours. Il était affaibli et ses yeux s'ouvraient à peine. Son visage portait quelques marques de brûlures. Les yeux de Gimli au loin cherchaient le corps de Frodon Sacquet, qu'il espérait vivant. Mais rien, aucun Hobbit aux yeux bleu océan n'apparut.

« Il… Il a succombé… A l'anneau… Mon pauvre Frodon ! », bégaya Sam d'une voix pleine de larmes. Il était désespéré non seulement par la victoire du Mordor mais aussi par la perte de son meilleur ami, Frodon. Jamais on n'avait vu un Hobbit dépeignant tant de souffrances sur son visage. « J'ai failli à ma tâche, je n'ai pas su… »

Il sombra de nouveau dans l'inconscience tandis que le regard bleu ciel de l'Elfe se remplissait de larmes qu'il retint avec courage. Il n'était pas convenable pour un elfe de sa trempe de pleurer sur son sort mais savoir que tout était perdu lui pesait très lourd sur la conscience. Tous les visages se décomposèrent à cette annonce horriblement effrayante, relayée par murmures par les partisans de la liberté. Et la forme, qui avait revêtu l'ancienne apparence de Sauron déclama d'une voix grave ces quelques mots.

« Joignez-vous à moi ou mourrez. »

Les membres de l'ancienne Communauté de l'Anneau s'observèrent avec une peur non dissimulée. A quoi bon paraître fort alors que tout venait de s'effondrer ? Il leur restait encore un choix : battre en retraite et tout faire pour se cacher et survivre, ou simplement périr pour rien, il n'était même plus honorable de mourir en l'absence d'espoir. La solitude pesait sur les épaules d'Aragorn, à qui il convenait de confier la réponse à ce dilemme cornélien. N'était-ce pas lui qui les avait guidé jusqu'aux portes du Mordor ? Le silence s'était installé, tous attendait sa réponse. Ce silence respirait la mort.

« Repliez-vous ! », ordonna-t-il d'une voix tremblante qui ne lui ressemblait pas. Cet ordre fut certainement le plus difficile qu'il lui ait été donné de transmettre à ses soldats, ses amis, ses frères.

Alors le combat reprit de plus belle, les Orques étant à présent certains de gagner la bataille cette fois et même cette Guerre. Les soldats d'Aragorn s'enfuyaient dans toutes les directions, ce qui compliqua la tâche de Sauron. Tous fuyaient loin de cet endroit maudit, tous essayaient d'avoir une chance d'en réchapper, de vivre encore. Et plus que tout, tous espéraient croire à un ultime espoir. Serait-ce en vain ?