Hello !
Voici mon premier Mélodrame Harry x Draco .
Faites attention, il y a beaucoup d'émotions au rendez-vous et quelques grossièretés.
Les personnages ne m'appartiennent pas.(Sauf Nara dans ce prologue)
Merci à ma Béta, ma meilleure amie Marie, de me soutenir sur cette histoire. Je t'aime .
Si vous saviez le chaos de couleurs qu'est dans mon fichier ODT, vous seriez tordu!
Bienvenu et dites moi si le chapitre suivant vaut le coup d'être posté. :]
PS : Ici les références de musiques sont :" When its time - Green day" , "Poison- Alice Coorper " et une autre que je vous laisse deviner.. Sauriez vous la trouver? :p
Bonne lecture.
Prologue
Draco Malfoy était assis sur son lit. La faible intensité de lumière laissait découvrir une chambre sombre et presque vide. Les quelques rares meubles qui se trouvaient autour de lui se limitaient à une armoire sculptée d'un bois ancien qu'il avait trouvée en brocante – événement moldu consistant à revendre ses objets pour un très très bas prix – et une table basse délabrée qui portait vaillamment une télé cathodique assez ancienne (il n'était d'ailleurs pas sûr que le modèle existait encore mais c'est tout ce qui lui restait de son passé.)
Le sol était était un banal damier beige et noir - bien que le sorcier était persuadé que le sol était totalement beige quand il en a demandé la pose, mais qui était-il pour se servir d'un balais et d'une serpillière pour nettoyer?-. La cuisine collée au reste de la salle n'était composée que d'un petit frigo gras et usé et d'une cuisinière rouillée qui semblait ne servir que très peu. Tout le contraire du compartiment qu'il possédait au Manoir...
Depuis quand était-il assis là? Une heure? Une journée? Une semaine? Personne ne le savait, pas même le jeune Malfoy. En plus du décor reflétant l'âme du propriétaire des lieux,,on pouvait aussi y apercevoir de nombreux mégots de cigarettes qui semblaient avoir été consommés à la suite et quelques canettes de bière avidement descendues; comme si son seul désir était d'oublier tout ce qui pouvait toucher son coeur frêle. Comme si son seul désir était de se détruire peu à peu.
Ses cheveux blonds étaient désordonnés, délavés. Son visage était devenu complètement pâle, du moins, plus que d'habitude. On y voyait une barbe naissante. Autour de lui tout n'était que chaos. Tout comme dans son coeur…
C'est moi qui devait le rendre malheureux!
Il se leva machinalement et attrapa faiblement son briquet pour allumer sa énième clope. Il aspira une bouffée... Une deuxième... Une troisième. Le blond sourit et sembla un peu plus apaisé.
Ah... Au moins, tu ne m'enlèveras jamais ce plaisir là, Potter. Le seul qu'il me reste...
Il attrapa vivement son ordinateur et ouvrit spotify – ce que les moldus appellent un logiciel - et mit sa playlist "musique de moldu" pour ensuite s'emparer d'un gros carnet noir caché sous son oreiller.
"The words get trapped in my mind
I'm sorry. I don't take the time to feel the way I do"
Draco se rassit. Un instant, il ferma les yeux et semblait avaler les paroles de la musique qui passait. Ces dernières étaient lentes. Mélancoliques. Douces. Du moins, il avait l'impression qu'elles l'étaient. En vérité, les paroles de "When it's time" de Green Day le faisaient souffrir à un point qu'elles ralentissaient le temps pour approfondir sa douleur. Après avoir rouvert les yeux, il ravalant ses larmes, se ressaisit et commença à noter dans le carnet.
" Le 23 octobre 2012.
Cher Journal,
Cela fait aujourd'hui deux mois.
Deux mois jour pour jour, que Potter s'est barré, avec tout ce que je possédais. Mon coeur, mon fric, mon job et ma magie.
J'ai fait ce que je t'ai promis, journal. Je suis déjà devenu fou à écrire dans le vent mais encore, pour respecter ma promesse à du papier, il faut le faire. Je n'ai rien fait de mal. Je n'ai buté personne , j'ai freiné la picole , j'ai même tenté d'aller lui parler -sans retour de sa part- et surtout... Je n'ai pas encore chialé. Même si je t'avoue... Mes entrailles se déchirent entre elles, j'ai la gorge nouée, et j'ai envie de gueuler. Putain, putain, il me... Non. Même ça je ne me permettrai pas de l'écrire. Je ne me le permettrai plus. J'arrête. Déjà trop de pages contiennent mes supplications de son retour. Ca en devient pitoyable, n'est ce pas?
Sur deux mois de solitude, cela fait un mois que je ne peux plus user de ma magie. Pourquoi? Ma baguette ne m'obéit plus. Ce n'est d'ailleurs pas la seule. Je n'ai rien fait pour mériter ça, bordel! Je l'ai même pas touchée, cette nana. J'aurais juré sur Merlin s'il me laissait parler. Je lui aurais expliqué que ce n'était qu'une amie.
Si seulement je pouvais lui expliquer [...]
Draco posait son crayon machinalement, repensant au déroulement de la scène qui lui avait brisé le coeur:
Cela faisait plusieurs semaines que son père, Lucius, avait eu l'autorisation de reprendre ses activités de sorcier : une nouvelle baguette, une nouvelle fonction et presque une nouvelle personnalité ... Presque. Ayant été élevé comme un sang pur, tel un privilégié, il ne pouvait pas changer du tout au tout; il y avait des restes. Le vieil homme avait fini par savoir pour sa relation et sa réaction fut très violente. Il eut écho dés le lendemain que Narcissa avait été internée à Saint Mangouste après avoir subit les coups de son mari. Traumatisé et inconsolable, Draco prit la décision de ne pas en parler à Harry avec qui il entretenait une relation très intime depuis la fin de la guerre, il y a quelques années de cela maintenant.
Mais telle était sa décision : c'était ses démons. Il devait les combattre seul. Il était hors de question que l'élu se sente coupable de quoi que ce soit le concernant et encore moins, Ô grand Merlin, qu'il aille voir son père. Il devait le protéger comme il l'avait toujours fait. Il se rendait alors souvent à l'hôpital pour y passer le plus clair de son temps. S'il n'y était pas, il cherchait de l'aide pour neutraliser la haine de son père qui devenait dangereux au son du nom de son fils. Blaise, Pansy et même quelques Serdaigles faisaient des recherches grâce aux talents de Luna Loufoca .. Lovegood.
C'est alors qu'un jour Pansy l'avait appelé avec une voix hystérique:
- Dray , Dray bon sang! J'ai réussi à prendre contact avec une cousine éloignée qui pourra t'aider. Je sais pas si tu te souviens d'elle , nous jouions beaucoup ensemble quand nous étions petits. C'est elle, si je me rappelle bien, qui a fait cramer tout les poèmes que tu écrivais.
Bien sûr que Draco s'en souvenait. Il avait tellement eu envie de la tuer ce jour là! Mais il l'adorait. Suite au plan de Pansy, il avait décidé de prendre contact avec Nara , avec qui le feeling passait toujours aussi bien. Elle s'était abstenue d'étudier à Poudlard, ses parents se trouvant plus doués que n'importe qui pour l'apprentissage à la magie.
C'est alors qu'ils prirent tous deux la décision de se rejoindre dans un pub près de Pré au Lard pour commencer à s'échanger leurs recettes de potions et tout autre théorie pour faire accepter tant bien que mal à son père sa relation avec Harry. Ils avaient pensé à tout .
Ravi et excité de pouvoir sortir sa mère de ce pétrin, il prit Nara dans ses bras, la serra sans bouger pendant plusieurs longues minutes.
Quand Draco eut terminé son étreinte, il se retourna et son corps entier devint froid: Harry se trouvait là, à les observer sans cligner des yeux. Il serrait la mâchoire, plein de haine.
"Va te faire foutre" sont les derniers mots qu'Harry Potter, l'elu, le héros -SON héros- lui avait balancé à la figure. Et pourtant, le serpentard l'avait poursuivit longtemps jusqu'à ce que le gryffondor transplane.
Le jeune Malfoy chassa ces souvenirs trop douloureux de son esprit et recommença à écrire.
[...] Ce gros connard s'est cassé alors que j'avais besoin de lui. Il a pris toutes mes pommes – était-ce une manière de se venger? - et il a même pris mon chat. Quel enfoiré.
J'ai décidé quelque chose. Peu ont ce courage, mais j'lui dédierai ce putain de journal quand je mourrai, j'espère autant qu'il lira les lignes suivantes... Ouais vas - y , lis moi ça, toi qui a refusé d'entendre quoi que ce soit depuis ce fameux jour.
"Potter... Potter...J'ai rêvé de toi, Potter. Dans mon rêve, tu crevais par la main de ta tante Marge – celle que t'as fait gonflé comme un ballon , tu sais? Celle que tu détestes.- . La gueule qu'elle a dû faire cette conne de Moldu, quand elle a su que t'étais gay!
T'es vraiment con, Potter. Je n'aurai jamais dû te protéger au péril de ma vie. J'aurais du te dénoncer, quand tu t'es ramené chez mon père avec ton visage déformé. Et ouais j'le savais. J'le savais mais je n'ai rien dit.
Journal, tu le hais autant que moi ce bâtard, n'est-ce pas? Dis-le-moi. C'est à cause de lui que j'ai perdu tout ce que j'avais...C'est à cause de lui que je ne peux plus toucher personne . C'est à cause de lui que je ne peux finir mes nuits . Son ombre est constamment là. Il est dans les murs, sur mes draps, sur mes coussins, sur mes vêtements, dans ma bouffe, dans ma peau... C'est à cause de lui que je n'suis plus rien aujourd'hui. Je t'aurai bien lancé un Avada mais j'irai plus loin que ça.
Adios Potterminus."
La chanson se termina. Draco ferma son journal, jeta son mégot et se laissa tomber sur son lit.
D'un geste vif et plus que soudain, il fourra sa tête dans son coussin.
-Pourquoi Potter, pourquoi...?
Prit d'une pulsion incontrôlable, il saisit son portable et appela Harry!
Biiiip...Biiiiip...
-clong-
Le blond se ressaisit. L'amour de sa vie lui avait raccroché au nez sans même daigner lui dire quoi que ce soit. Il tressaillit en se rendant compte du geste qu'il venait de faire.
Moi aussi je suis vraiment trop con... pensait-il en se frappant le front.
Il poussait des cris de colère pendant que la playlist mit une autre musique en route. Ses cris se transformèrent en pleurs petit à petit, minute par minute. Ca y est. Le temps était venu. Dray craquait. Il tremblait de tout son corps , de toute son âme. Cela dura longtemps, trop longtemps.
"It all seemed perfect
But there are moments when I feel nothing at all
Same as always
Now it's repeating itself all over again
Night after night ,you say you move on
tomorrow, tomorrow...
Now, what's holding you back?
I don't know, I don't know, I DON'T KNOW..."
Le lendemain matin, Draco avait décidé de manger. Il avait repris la force de se lever, de faire autre chose qu'écouter la musique moldue , boire écrire et fumer.
Il avait juré de ne pas le faire, mais il l'avait fait. Malgré lui. Son coeur avait décidé de la suite. Il avait juré, mais il n'avait pas tenu son engagement. Et sa promesse envers lui-même était la seule chose qui le faisait tenir ces dernières semaines avec l'alcool et les clopes.
Il mangea son dernier bout de pain. La musique suivante s'activa.
"You're poison, I dont want to
Break these chains
Your mouth, so hot
Your web, I'm caught
Your skin, so wet
Black lace on sweat..."
Draco sourit . Il avait le don pour choisir ses chansons. Elles lui rappelaient toutes qu'il était humain, qu'il avait un coeur et que le choipeau avait fait un bien mauvais choix de maison. Un serpentard pouvait aimer. Un serpentard pouvait protéger... un serpentard pouvait être bon.
Le blond s'était levé et dansait. Il mettait des musiques remplies de naïvetés comme celles que l'on pouvait trouver dans Fruits Basket, un "manga" moldu. C'était évident maintenant. L'amour rendait aveugle. Par amour, il a sacrifié sa volonté de vivre, car il vivait pour lui, et Harry lui avait crevé les yeux.
Il finit de danser une bonne heure plus y réfléchissant, ses journées étaient toutes les mêmes . Il écoutait de la musique, se droguait à elles. Parfois, il lisait. Parfois, il jouait. Parfois, il parlait et criait seul. Il n'avait plus aucun ami. Il fumait jusqu'à en perdre la totalité de ses neurones. Il avait des absences. Mais cette fois c'était différent, il comprit. Ce fut comme si le destin lui avait tendu la main. Il ne vivait pas tout cela pour rien...C'était un message. Et un sacré message...
Ça y est, Potter. Je sais comment me guérir. C'est fini, Pot-Potter!
Malfoy reprit son journal rapidement. La musique tourna à nouveau et tomba sur "River flows in you" de Yiruma.
Pile ce qu'il me fallait.
"24 Octobre 2012 , 8:00 AM .
Cher Journal...
...
Pardon...Pardon de t'avoir fait subir tout ça."
Il chercha les mots sans les trouver. Il se ravisa et ferma son journal pour écrire rapidement sur un bout de papier qu'il glissa dans le gouffre de ses sentiments.
Il endossa sa veste en cuir, alluma une cigarette, prit quelque chose dans la cuisine et claqua la porte de son appartement derrière lui.
Il voulait voir Harry.
Et voila pour ce prologue. :) Qu'en avez vous penser? Avez vous hâte d'une suite ? Et avez vous trouver la musique mystère?
