Eh oui encore une fois voici une traduction ! Et il s'agit cette fois-ci de l'histoire "Fear and madness" écrit par l'auteur Trumpetter34. Je sais qu'il existe d'autres fiction impliquant le Chapelier Fou et l'épouvantail, mais j'avais du mal à trouver une histoire qui se penchait de façon plus complexe sur leur amitié. Mais j'ai finalement était servit. Je vous conseille évidemment d'aller faire un tour sur la page de Trumpetter34 qui écrit principalement sur batman, avengers et hulk (la meilleure sur avengers étant sprout à mon gout). Voilà j'espère que vos apprécirez !

* Chapitre 1 * : La peur

Le repaire du professeur Crane avait été étonnamment calme. Et même si un certain invité (non-invité), était venu se plaindre sur la dernière tasse de thé qu'ils avaient partagé ensemble, le repaire restait calme.

Jonathan Crane regarda un instant ces divers produits chimiques qu'il avait dispersés à travers son espace de travail et regarda par-dessus ses minces épaules au-delà du canapé. Il était légèrement surpris quand il observa les cheveux couleur sable qui étaient encore à l'arrière du canapé. Plus que cela, cependant, il était contrarié. Jervis Tetch montrait une quantité remarquable de patience aujourd'hui ...

Quand le chapelier fou était arrivé il y a trois heures, Crane avait instantanément essayé de le chasser loin. L'entêtement entre les deux hommes devait d'être admiré, considérant la façon dont ils étaient tous deux instables. Mais après beaucoup de tentatives infructueuses pour se débarrasser de l'homme de thé, il avait finalement abandonné.

"Quand j'aurais fini mon travail, nous prendrons un thé" Jonathan avait dit avec un grand soupir de défaite .

Il suffisait de faire taire Jervis pour le moment. Le fou heureux avait alors tiré un livre de la poche intérieure de son pardessus et c'était installé dans le canapé, prêt à attendre. Crane fit une grimace et reporta son attention sur son travail.

"C'était il y a trois heures. Pourquoi diable est-il encore ici ?!"

Il avait fait en sorte qu'il aurait fallu aussi longtemps que possible (compte tenu de son excitation terne) à remplir son nouveau lot de toxine. Il avait espéré que Jervis se serait lassé après quelques minutes, fait un commentaire ou deux, et puis serait parti.

Mais Jervis était là, confortablement assis sur son canapé, captivé dans les nombreuses aventures de sa bien-aimée Alice. Cachant facilement son mécontentement envers le chapelier, Jonathan continua son travail. Il appréciait le silence, mais la compagnie? Pas tellement ...

Ses mauvais sentiments disparurent pour le moment, il observait un tube à moitié plein. Il sentit un sourire tordu se former sur son visage quand il étudia le contenu. Sa nouvelle toxine ... presque complète. Il avait versé le liquide dans un récipient possédant un couvercle tordu sur le dessus. Il inspecta de près le socle, poussant ses lunettes de lecture sur son nez étroit . Il n'y avait pas de fissures ou de trous dans la soupape d'aérosol qui pouvait être observer.

Satisfait de ses conclusions, il retira ses lunettes de lecture et placa la cartouche sur une flamme nue. Une fois que le liquide s'était évaporé, il était prêt à tester sa nouvelle toxine .

Comme il placa ses lunettes dans la poche avant de sa blouse, ses yeux et son esprit avaient commencé à errer. Il apporta un doigt mince et long sur son menton étroit, perdu dans ses pensées. «Un sujet de test ... se dit-il à lui-même, sur qui vais-je tester cela ?»

Un murmure retentit dans les recoins éloignés de son esprit, le faisant revenir dans le présent. Ses yeux fixés sur le mur en face de lui, il se concentra sur les mots perdus en lui . Il haussa les épaules et appuya son coude sur le bord du comptoir. Il posait son menton dans la paume de sa main et cligna des yeux en retournant à ses pensées. "Un sujet de test ..."

Le murmure grandit dans des paroles obsédantes, ses mots soufflants en écho dans son esprit. Une sensation de picotement lui couvrait ses yeux qui s'écarquillaient légèrement ."Oui ..." pensait-il méchamment à lui-même.

" ... Jer -vis ... "

Jervis Tetch fut immédiatement ramené à la réalité de son pays des merveilles quand il entendit Crane dire son nom. La façon dont il avait dit, l'énervait au plus haut point. Il nota le sentiment étrange dans sa voix. Il leva les yeux de son livre, hésitant à regarder son ami. Sa curiosité pourtant l'obligea à lever les yeux "Oui, Jonathan."

Jonathan était peut-être assis là, l'air indifférent mais un air sinistre arborait son visage. La façon dont il le regardait ... le sourire sur son visage ... Les yeux de Jervis rétrécirent légèrement avec suspicion quand il remarqua que l'une des mains de Crane était caché derrière son manteau blanc de laboratoire.

"Jervis, depuis combien de temps nous connaissons-nous? "

Le chapelier fou se releva avec prudence du canapé, oubliant son livre qui tomba sur les coussins. "Euh ..." commenca t-il doucement, ses yeux bleus ne quittant jamais l'homme à travers la pièce " ... quelques années, je dirais ... Pourquoi? "

L' homme grand et maigre fit un pas en avant, la tête légèrement baissée et son bras restant caché. "Hmm ... oui, je dirais quelques années ... Tu sais, tu m'as dit tant de choses au cours de ces quelques années...tant de chose ... " Il s'avança à nouveau, tandis que Jervis reculait, maintenant son regard.

"... Tant de chose, répétait Crane, je ne t'ai jamais bien compris... Pendant un moment, j'ai pensé à la monophobie, mais ce n'était tout simplement pas ça."

"Il est en train de parler de la peur" pensait Jervis, un sentiment de panique commençant à l'envahir. Il n'était pas tout à fait certain de ce qu'était la monophobie, mais il reconnut les deux dernières syllabes instantanément. À chaque phrase prononcée, l'homme brun s'avançait vers lui.

L'anglais savait qu'il serait coincer par la suite, mais il savait également qu'il y aurait un obstacle entre eux. Il garda pourtant un visage impassible, permettant à son ami de continuer de parler.

"Ce que je veux dire, continua Jonathan, c'est... c'est cette façon dont vous vous accrochez à des gens ... la façon dont vous parlez toujours de votre bien-aimée Alice Pleasence ..." Il sourit diaboliquement quand il vut le front de Jervis se froisser dans la douleur.

"Ensuite, j'ai commencé à soupçonner l'ataxophobie ... l'ataxophobie ... Là où vous n'êtes pas en mesure de contrôler une situation, où vous ne pouvez pas semer ... L'illusion? Vous devez avoir le contrôle. Si vous ne pouvez pas le faire tout seul, vous pouvez essayer de manipuler la situation avec votre technologie. Bien sûr." A-t-il ajouté avec un petit rire et un haussement d'épaules rapide "C'est juste une hypothèse. Et comme tout scientifique qui se doit de prouver ses hypothèses ... "

Les sourcils de Jervis se froncèrent et ses yeux s'écarquillèrent légèrement lorsque Crane révéla la bouteille de gaz dans sa main. Il tendit lentement sa main gantée pour atteindre le bas de la table qui se tenait derrière lui, là où son chapeau était posé.

"... Il doit y avoir des expériences" souffla l'épouvantail.

Le canapé était désormais la seule chose entre les deux galapiats. Ils s'observaient fixement, l'épouvantail prêt à bondir et le chapelier prêt à prendre ses jambes à son cou.

"Alors dis-moi Jervis, continua l'épouvantail d'une voix envoutante, de quoi ai tu peur."

L'homme mince plonga instantanément sur le canapé en emportant Jervis au sol. Les deux hommes touchèrent le sol avec un bruit sourd, un souffle puissant s'échappa de Tetch lorsque le corps de Crane atterrit sur lui. Une main avait volé a l'agresseur, enroulant ses doigts autour du poignet mince de l'épouvantail. Le chapelier réussit à garder la seringue qui contenait le gaz loin de son visage comme il se combattait pour se libérer. Il poussa facilement l'homme svelte hors de lui en se précipitant à ses pieds.

Le corps de Jonathan atterrit contre une table de chevet. La lampe qui se trouvait dessus était tombé et se brisa sur le sol, les éclats de verre recouvrant le sol. Son emprise sur sa toxine était restée ferme. Il secoua rapidement la sensation d'hébétude hors de lui, ses yeux regagnant sa cible.

Il entendit les pas rapides de Jervis lorsqu'il avait commencé à courir. Il jeta sa jambe, contre les tibias du chapelier. Un cri retentit, suivi par le bruit d'un corps touchant le sol. L'épouvantail se leva rapidement comme Tetch se retourna sur le dos, tirant son chapeau surdimensionné sur l'arrière de sa tête .

Le chapelier fou laissa échapper un soupir douloureux quand l'homme filiforme se jeta lui. Il avait essayé de garder la seringue à l'écart de lui avec son bras, l'autre essayant de repousser son agresseur. La main de Jervis frappa le front de Crane.

Jonathan pour sa part était à quelque centimetre du visage effrayé de l'homme blond. Le sourire tordu de l'épouvantail s'élargit et il commenca à appuyer sur le haut du pressoir pour libérer la toxine.

Son doigt resta en place. Il sentait une sensation anormale, son corps devenant rigide. Un regard effrayé remplaça l'expression sinistre qui avait été sur son visage en un éclair, alors qu'il se levait du corps de Tetch en chancelant sur ses pieds, contre son gré. Ses grands yeux bruns se déplaçant vers Jervis.

Le chapelier fou regarda Crane avec des yeux froids sous le grand bord de son chapeau. Il expira en se levant sur ses pieds. Il réajustait le grand chapeau sur sa tête et commenca à se dépoussiérer, en prenant son temps avant d'arborer le "vilain" sous son contrôle.

"J'avais espéré, commença-t-il finalement, utiliser mon circuit récemment modifié sur une certaine chauve-souris, mais tu m'as prouvé le contraire."

Tout ce que l'homme aux cheveux auburn pouvait faire, était de regarder fixement avec des yeux effaraient la scène se déroulant devant lui. Il n'avait absolument aucun contrôle sur son corps, mais il était pleinement conscient de la situation. Il était capable de sentir quelque chose collé à son front, là où Jervis l'avait frappé. L' expression choquée commenca lentement à céder à la panique alors que l'homme au chapeau se dirigeait vers lui.

Jervis Tetch était venu lentement devant sa marionnette, les bras croisés sans être serré sur sa poitrine. Il avait un air doux d'autosatisfaction qui émanait de lui. Il regarda son ami, les yeux plissés. Il tendit la main, paume vers le haut .

L'épouvantail ne comprenait pas, il se trahissait lui-même en tendant sa propre toxine à l'homme posé devant lui. La sueur commençait à perlait sur son front.

"Je devrais peut-être savoir ce que tu crains, Épouvantail" déclara Jervis, mettant l'accent sur son nom. Il étudiait la seringue avec des yeux ennuyés, la déplaçant entre ses mains. "Je parie que tu as peur de ne pas avoir le contrôle de cette situation" dit-il d'une voix moqueuse.

Il jeta le petit tube négligement et croisa les bras derrière le dos. Il encerclait lentement son pion. "Je veux dire... il suffit de penser à toutes les choses que je pourrais faire sur toi en ce moment. Je n'ai pas besoin de dire à un professeur de psychologie l'importance du cerveau, qui joue sur le fonctionnement d'un corps" Il s'était arrêté face Jonathan. "Avec une pensée, je peux faire cesser le fonctionnement du système nerveux ou celui de la moelle ... a choisir." Il se pencha légèrement. " Avec une seule pensée, je pourrais très bien mettre fin à ta vie ."

Le chapelier fou fit un pas en arrière, en gardant ses bras négligemment repliés derrière lui. "Alors dis-moi, as-tu peur que j'ai le contrôle de cette situation? Je ne pense pas que tu sais de ce dont je suis capable ... et je pourrais certainement prendre le temps de te montrer. Ne me sous-estimes pas." Il donna à l'épouvantail un regard meurtrier, en regardant l'homme mince d'un air que celui-ci n'avait jamais vu dans toutes leurs années de connaissance. Le bord de son chapeau surdimensionné cachant ses yeux, ne faisait qu'ajouter à son aspect un air sombre.

Jervis tourna les talons et se dirigea vers le canapé. "Et s'il y a une leçon à tirer, c'est cela: " dit- il en se penchant pour son livre. Il se retourna, les yeux fixés sur son ami, "ne jamais fâcher un fou".

L'air entre les deux hommes était cliniquement malsain et tendut. Le chapelier fou pourrait dire que l'épouvantail avait une ou deux observations à faire, mais il n'avait aucun intérêt à les entendres. Sans rompre son regard, le chapelier avait empoché son livre. Il tira sur le revers de son manteau et réajustait le bord de son chapeau .

Tetch se tourna vers la porte pour prendre congé. "Je te donnerais de mes nouvelles lorsque tu seras de nouveau toi-même" dit-il calmement "Je lève mon chapeau et te souhaite le bonjour, mais vu les circonstances ..." Il laissa échapper un petit rire lorsqu'il ouvrit la porte d'entrée et sortit. Avant qu'il ne la referma, il sauta sur le côté de la porte. "Et je ne pense pas que nous devrions avoir une partie tait ensemble !" Il eut un sourire innocent "A bientôt !"

Il disparut derrière la porte. Jonathan Crane était rigide peut-être une demi-minute, avant de retrouver tout à coup le contrôle de son corps. Il s'effondra sur le sol, clairement ébranlée. Il était assis là pendant un moment, les yeux fixés sur le sol avec de grands yeux, essayant de comprendre ce qui s'était passé. Sa main s'était distraitement levé à son front en tirant la mécanique étrangère de son front. Il regarda la puce avec des yeux lointains, la pièce de technologie pas plus grand que son ongle.

Les yeux de Jonathan se déplaçaient vers la porte alors que ses doigts se courbaient autour de la puce de contrôle de Jervis. Il l'entendit craquer dans sa main, sans y faire attention. "Mon Dieu ...je l'ai presque utilisé comme un sujet de test ..." Ses yeux se déplacèrent à l'endroit où Tetch avait jeté sa toxine. Il était entre les débris de la lampe cassée. Il était tellement, pris dans le moment ... il avait perdu le contrôle.

Il regarda la seringue pendant quelques instants avant de regarder vers où Jervis avait disparu. Il ne pouvait pas croire de ce qu'il avait presque fait. Il y avait beaucoup de gens, il pourrait immédiatement penser à eux avec les effets de son gaz agissant sur cette populace sans aucun regret.

Jervis Tetch n'était pas parmi eux.

Jonathan Crane déplaça son corps à l'endroit où il était assis avec son dos posé contre le canapé. Il baissa la tête entre ses mains, en essayant de tenir compte des chuchotements obsédants qui mangeaient son esprit. Il ferma étroitement les yeux, recroquevillé en boule contre le canapé, enfouissant sa tête dans ses bras. Il était assis dans le silence; un silence qui aurait dû normalement être interrompu par un accent britannique familier.

Il n'avait pas peur du contrôle de Jervis sur la situation, il craignait son propre manque de contrôle. Il pouvait encore entendre siffler la voix de l'épouvantail, lui rongant l'intérieur de la tête.

"Je suis pathétique ...". Il se sentait tenté de se précipiter hors du repère pour rattraper Jervis, mais il ne pouvait pas dire si c'était sa propre culpabilité, ou la peur que l'épouvantail ne reprenne à nouveau le contrôle.

"Je suis tellement pathétique" dit-il une dernière fois avant de se rouler en boule.