Hello tout le monde! Je me lance pour la première fois dans un AU (ou UA, comme vous voulez) avec les personnages du Labyrinthe... J'ai été inspirée soudainement, alors me voilà! Cette fic ne sera pas longue, deux ou trois chapitres je pense.
Pairing: Newt/Thomas
Warning: Rating M justifié à partir du 2ème chapitre.
Disclaimer: Les personnages de cette fic appartiennent à James Dashner.
Sur ce, bonne lecture! On se retrouve en bas ;)
It's Art, Thomas
Chapitre 1: A new project.
- On nous a proposé un nouveau contrat!
Teresa s'assit à côté de Thomas, en lui tendant son café. Le brun détacha son attention de la photo sur laquelle il travaillait, releva la tête de son ordinateur, pour la regarder. Elle avait débarqué dans la pièce sans cérémonie, son long manteau et son écharpe encore sur elle, et les effluves des boissons chaudes qu'elle tenait à la main ainsi que de son impatience avaient envahi le bureau baigné par les rayons du soleil d'hiver- doux, filtrant à travers les larges fenêtres. Les yeux bleus de la jeune femme brillaient d'une lueur satisfaite, et d'un peu d'hésitation, aussi. Cela faisait à peine (notez l'ironie) vingt minutes que Teresa était descendue chercher les cafés, et voilà qu'elle revenait en plus avec une nouvelle.
- Tu as eu un appel? Lui demanda Thomas en prenant une gorgée de café. Le liquide chaud brûla quelque peu sa gorge, mais il lui fallait ça pour le réveiller, de bon matin.
- Oui, sur le chemin du retour.
Ils avaient enchaînés les shootings ces derniers temps, et maintenant il y avait du travail numérique sur les photos qui l'attendait. Principalement de la retouche du point de vue de la lumière, à vrai dire, pour que son côté perfectionniste soit pleinement satisfait.
Cela faisait un an, que Teresa et lui s'étaient associés pour créer une agence de photographie, à New York. C'était un paris risqué, au début, certes – tous deux débutaient dans l'entreprenariat. Mais Thomas s'était déjà fait un nom dans la photographie en étant embauché pour un court projet par un magasine, et en étant prisé par ses professeurs en parallèle à la New York Université et à laSchool of Visual Arts, et Teresa était une femme d'affaire redoutable. Son truc à elle, c'était le design et le marketing. Et avec Thomas, ils se connaissaient depuis le lycée, et avaient eu la chance de poursuivre leurs études dans la même université. Alors fraîchement diplômés, il y a un an et demi, l'idée leur était venue de monter un projet ensemble.
À force d'idées, de travail et, il fallait l'avouer, de relations dans le milieu (il fallait dire que le père de Teresa était le propriétaire d'une grande boîte de design d'intérieur à Brooklyn), ils en étaient arrivés à ça, leur studio de Photographie en phase de se faire un grand nom. Ils en étaient fiers, car depuis d'autres jeunes artistes les avaient rejoint. Minho, le premier, un ami déjà de Thomas, diplômé de la même université en marketing et commerce – c'est lui qui s'occupait du développement, et des comptes. Puis Brenda, diplômé en design numérique quand à elle. Enfin, il y avait eu Ben, Gally et Fry, eux aussi ayant fait des études de photographie – ils s'occupaient de tous les détails relatifs aux shootings, et lorsque Thomas était pris sur un autre projet, Gally, ancien élève de la New York Academy of Arts, s'occupait des photos. En fait, ils se répartissaient le travail. Mais pour les gros projets, c'était Thomas qui photographiait; c'était lui, le jeune photographe déjà renommé (Teresa se tachait de lui rappeler «à quel point il était doué» à peu près tous les jours, à tel point que lui, introverti professionnel, en était assez gêné).
Pour revenir à l'instant présent, où ils étaient tous deux installés au large bureau en plexiglas (une création du père de Teresa – tellement «avant-gardiste» selon les propres mots de sa meilleure amie, en français. Parce que Teresa Agnès, distinguée et cultivée comme elle était, parlait évidemment français. Pire, elle en abusait… ce qui faisait sourire Thomas, et grommeler Minho.), Thomas attendait que la brune poursuive:
- Qui ça?
- C'est un projet artistique entre Vogue et le Magasine Taschen, à la fois pour une exposition au Musée d'Arts Modernes, et un article visant à sensibiliser à «la beauté du corps pour la libéralisation du 'soi'».
- Wow. Rien que ça. Ce sont les mots du commanditaire, ou…?
Teresa le regarda en roulant des yeux, un sourire venant poindre sur ses lèvres.
- Évidemment. Voyons, j'ai des limites quand même, mes phrases ne sont pas aussi imbibée de «vision artistique» et de poétisme.
Thomas laissa échapper un rire. Depuis l'autre pièce, la voix de Brenda se fit entendre, pleine d'excitation:
- J'ai entendu Taschen…?
- Oui, je t'explique tout à l'heure chérie (toujours en français, bien évidemment). Arrête d'écouter aux portes! Lui répondit Teresa en haussant la voix pour que l'hispanique l'entende. Sa réponse fut plus un soupir qu'autre chose, ce qui fit rire Teresa.
- Bref, reprit-elle en concentrant de nouveau son attention sur Thomas. C'est un projet assez particulier…
- Je m'en doute!
- Ce que je veux dire, c'est que ce sera des photos de nu.
Thomas leva un sourcil, mais haussa les épaules. Il avait déjà été amené à photographier des modèles féminins en demi-nu, pour une agence de mannequin. Alors du nu total, ça ne changerait pas grand-chose.
- Okay.
- Mais ce sera un genre de nu particulier.
- Hum… pourquoi?
- Ils veulent tout miser sur… l'érotisme. Ce seront des photos plus ou moinsérotiques. Et le modèle sera masculin.
Là, Thomas fronça les sourcils. Ok, il avait déjà fait du nu. Mais jamais de nu masculin. Et jamais rien qui était qualifié «d'érotique». Il ne s'y connaissait pas, en ce genre de photos. Puis… photographier des femmes, c'était simple, mais des hommes… Thomas trouvait que c'était d'avantage intimidant. Il demanda alors à Teresa, les sourcils toujours froncés.
- Tu m'explique le rapport entre «la libéralisation du 'soi'» et l'érotisme?
- La célébration du corps. Enfin, c'est ce que ma expliqué le magazine. Mais c'est assez évident non? Ce sera du nu, mais avec une touche plus sensuelle. Rien de vulgaire! Le mot «érotisme» est ici utilisé dans une dimension purement artistique. C'est de l'art, Thomas.
De l'art, Thomas. De l'art nu.
- Ils vont nous envoyer un mail, pour expliquer d'avantage le projet. Et les détails de shooting.
- Pourquoi moi…?
Teresa leva un sourcils, et se pencha sur le bureau. Ses longs cheveux de jais effleurèrent les impressions photo qui y étaient éparpillées.
- Sérieusement Thomas? Tu est vraiment en train de me poser cette question? Parce que tu es un des meilleurs photographes, et que tu as déjà fait ce genre de photos…
- Non, pas du nu masculin!
- C'est pareil!
Mmm, non, Teresa. Il y a une différence, au sud. Mais bon, elle n'avait pas tort dans un sens. C'était juste des photos après tout, et le but de ce projet était très créatif. Il s'apprêtait toutefois à répliquer quelque chose, mais la brune l'interrompit:
- Laisse-moi finir! Le modèle choisit est jeune –avant que tu me demandes qui c'est, je ne le sais pas encore-,alors pour créer d'avantage de connexion avec le photographe, ils voulaient quelqu'un de jeune aussi.
Ça avait du sens. Les magazines étaient souvent certains qu'un photographe plus jeune savait voir des détails et avait un point de vue que les photographes ayant des années de travail dans le métier avaient souvent perdu. Sans doute parce qu'ils savaient se mettre à la place du modèle, et connaissaient les angles et les poses qui mettaient d'avantage en valeur. Et ils étaient justes, en général. Enfin, tout était discutable, mais bon…
Teresa se leva alors de sa chaise, sans lui laisser le temps d'ajouter quelque chose, et avant de sortir de la pièce avec autant d'empressement qu'elle y était rentrée, faisant claquer ses escarpins sur le plancher d'une démarche chaloupée, elle lança à son meilleur ami:
- Bon! Je te tiens au courant dès que je reçois leur mail. En attendant, je dois aller finir un check-up du matériel avec Fry. À plus tard Tom!
Et de nouveau, la large pièce centrale du studio, réchauffée par la lumière passant au travers des grandes baies vitrées, replongea dans le calme.
Cette fille était un vrai phénomène, -et Thomas l'adorait pour ça.
En soupirant, ils occulta pour le moment ce nouveau projet de son esprit, pour se concentrer sur les photos qu'il était en train de travailler avant l'irruption de la brune.
En fin de matinée, Teresa fit se réunir tout le monde autour de leur table de réunion (oui, logique.) pour informer le reste du studio de la dernière nouveauté dont il s'étaient vu confier le projet. Elle attendit que chacun soit bien installé pour exposer d'une voix claire qu'elle était la grande nouveauté du jour. La réaction de chacun à la suite de ses mots ne se fit pas attendre.
- Le Musée d'Art Moderne! Si ça c'est pas un coup de pub géant pour le studio, je voix pas ce qui pourrait l'être, s'extasia Minho le premier.
- Je trouve l'idée géniale, souffla Brenda. C'est tellement artistique! Célébrer le corps masculin, ça change du nu féminin, et le contexte de leur idée est splendide.
Thomas se renfrogna dans sa chaise, les bras croisés. Ce qui n'échappa à personne autour de la table.
- Allez quoi Thomas, ne fait pas cette tête! Tu te rends compte de l'ampleur du projet? l'apostropha Fry.
Oui, bon, il n'avait pas tort (lui non plus). Pourquoi Thomas réagissait ainsi, alors? Il fallait qu'il voit ça comme un superbe projet artistique, qui lui permettrai de travailler sa technique, s'essayer à de nouvelles choses, et faire connaître son nom dans un plus large périmètre. Et non pas comme un épreuve.
- Ouais, je ferai bien les photos à ta place, moi! Répondit Gally.
- C'est pas vous qui allez devoir photographier un mec complètement à poil, et qui plus est dans une optique de photos «érotiques»
- Oh, allez, on sait tous que l'idée ne te déplaît pas, rétorqua Gally avec un rire léger.
Thomas se figea, et ses yeux s'agrandirent. Quoi? Le silence se fit autour de la table, assez gênant. Thomas s'apprêta à répliquer quelque chose, n'importe quoi, mais Teresa le devança en s'éclaircissant la voix.
- Euh, en tout cas, j'ai reçu le mail de la part de Vogue! Ils m'ont expliqué le contexte et leur idée de long en large. Je te le transférerai Thomas pour que tu puisses te préparer un tant soit peu. Mais en gros, l'idée, c'est une progression dans les photos: on viendra au nu progressivement, par étapes. Ils ont parlé d'utiliser des voilages, aussi, pour créer une ambiance particulière – Ben, tu t'en occupera? Je te joindrai le contact du magazine. Ce qu'il y a d'avant-gardiste (décidément, Teresa aimait beaucoup trop ce mot, pensa Thomas) et de carrément artistique là dedans, c'est que leur but est de briser le tabou qui existe encore sur le nu dans le domaine de l'art visuel, et d'y conférer une dimension érotique pour créer un contact plus intime avec le public, et que celui-ci puisse ressentir la beauté du corps, et à quel point l'érotisme n'est pas vulgaire, mais esthétique.
Sa longue tirade eut pour réponse un lourd soupir de Thomas, qui se redressa pour répondre:
- Ok, je dois reconnaître que c'est un super projet. Ça ne m'étonne pas de Taschen, j'imagine que l'article qui suivra l'exposition sera publié dans leur magazine.
- Sûrement, répondit la brune avec un sourire victorieux.
- Ôte-moi cette expression de ton visage, Agnès! Je n'ai pas le choixde toute façon.
- Non mais je rêve, ont lui confie les photos d'un projet en or, et il rechigne! T'es pas croyable, mec, soupira Gally.
- C'est bon, ça va! C'est juste nouveau pour moi, c'est tout, rétorqua Thomas en lançant un regard noir à Gally. Il avait beau l'aimer, ce mec ouvrait sa bouche bien trop souvent.
Brenda coupa les garçons qui continuaient de parlementer en s'adressant à Teresa :
- Bon, sinon, dis-nous tout: qui va être le modèle?
Là, les deux photographes cessèrent leurs bavardages pour se tourner vers Teresa. Oui, au fait: qui était celui que Thomas allait devoir photographier? C'était quand même un élément important, après tout. Un grand sourire éclaira alors le visage de la jeune femme concernée.
- Je vous le donne en mille… Newton Presley Isaac!
Il y eu un silence.
- Non! Mais c'est génial! s'extasia Brenda.
Newton Presley Isaac. Plus anglais, il n'y avait sûrement pas. Lui aussi, un jeune fraîchement débarqué dans l'industrie. Une étoile montante du mannequinat. Bien sûr que Thomas savait de qui il s'agissait; depuis quelque temps, on entendais toujours parler de lui, et ce surtout depuis le défilé Burberry où il s'était fait remarquer, pris sous son aile par Christopher Bailey lui-même (le Studio n'était pas forcement spécialisé dans la photographie de mode, mais ils avaient eu bon nombre de projets, alors Thomas en connaissait un rayon). Ce garçon avait absolument tout pour lui. Thomas ne se rappelait pas exactement son visage, il ne l'avait jamais rencontré , mais sur les photos, car il avait eu l'occasion de voir de récents shootings de lui, -pour GQ notamment- il rendait merveilleusement bien (ce d'un œil de photographe évidemment, rien de personnel). Avec ses cheveux blonds sable, sa gueule d'ange, et son regard sombre qui contrastait implacablement pour la remettre en question.
Et bien… Ça promettait.
Alors... qu'est ce que vous en avez pensé? Gally aurait-il raison quand à ce qu'il avance et qui semble échapper à Thomas...? ;) Je vais tout faire pour poster la suite bientôt (qui je pense plaira d'avantage... hihi). Une petit review pour me faire part de vos impressions?
Des bisous,
Missfleurdelune
