Nous étions toutes réunies ; ce qui n'était pas chose facile. Chloé, Satan, Lyo et moi. Julie arrivait en courant presque, un énorme livre dans les bras. Le genre de livre que l'on trouve en magasin et que l'on feuillette juste.

Elle nous arriva toute essoufflée, le visage tirant vers le rose comme à son habitude et nous présenta sa trouvaille. Un book format A3 paysage épais de 5-6cm sur la série "Once Upon A Time". Pour Julie et moi qui adorions la série c'était une assez grande découverte. Pour Satan et Lyo, un livre comme un autre et je n'étais même pas certaine que Chloé connaisse.

Pendant qu'elles s'expliquaient mutuellement la série, l'envie me prit d'appeler Maëlys pour lui faire part de la nouvelle, elle qui en connaissait d'avantage sur la série que nous. Fort heureusement, elle n'était pas au travail et répondit à la troisième sonnerie. Je lui expliquai notre enthousiasme quand les filles décidèrent d'arracher le film plastique autour du livre et de l'ouvrir. Je me rapprochai vite et fit office de présentateur radio.

Julie tourna les deux premières pages et un silence choqué s'installa. Nous ne nous attendions pas à ça. Plutôt qu'un Art book sur le tournage de la série ou sur les personnages et les lieux, nous avions une réplique du livre de contes du personnage Henry. Je l'expliquai brièvement à mon interlocutrice au téléphone.

Quelque peu déçue, Julie tourna les pages suivantes en marmonnant pour elle-même que c'était toujours mieux que rien. Elle tomba sur une page avec l'illustration d'une porte en bois où un faisceau de lumière s'échappait du trou de la serrure. Soudainement poussée par l'envie de réchauffer l'atmosphère en lançant une blague, je saisi mes clefs et tout en rigolant je fis mine d'en enfoncer une dans la serrure, faisant rire mes amies. Mission accomplie!

A l'instant où la clef s'éloigna de la feuille, une vive lumière blanche nous enveloppa, nous éblouissant et nous forçant à nous protéger les yeux. J'entendis Satan râler et Maëlys étouffer un cri de surprise dans le combiné, puis plus rien. Je me sentis tomber sur le gazon de la Fac.