Me revoici avec un petit quelque chose d'un peu plus long... Comme d'habitude c'est écrit à la première personne... Je vous laisse deviner de qui on explore la tête... ^^ Je sais pas encore combien il va y a de partie. Peut-être 4 et un épilogue ou 5 et un épilogue. On verra ça.
Je n'ai pas de rythme de publication. J'ai des inspirations qui me prennent et malheureusement une vie assez prenante (des fois ça craint quand on a des mots au bout des doigts :D)
Je vous souhaite bonne lecture, si vous voyez des fautes n'hésitez pas à le signaler, rien de pire que de lire quelque chose qui est truffé de faute.
Je vous embrasse,
Votre fidèle et dévouée Sam (ouais c'est old school mais j'addddoooorrrreee :P)
C'est le pli en dessous de ma hanche droite qui me fait grogner. Puis m'agiter. Je tente de soulever le bras pour lisser le tissu mais ma main est trop lourde. Je gémis péniblement. J'ai la bouche sèche
- Derek ? ; demande une voix douce à côté de moi
Je me contente de secouer la tête. Je suis incapable de faire plus. J'entends la voix parler encore. Elle a l'air heureuse mais je ne comprends pas ce qu'elle dit. Je réussis à soulever mon bras et immédiatement une main douce presse mes doigts. Je comprends certains mots. Mais pas tous. J'entends aussi des bip-bip. Puis une porte s'ouvre à la volée. On me soulève la paupière et un rayon de lumière vive vient heurter ma pupille. Je grogne et de l'autre main tente de chasser cette lumière. On lâche ma paupière. J'exhale un petit souffle de soulagement. De courte durée puisque la lumière vient agresser mon autre œil. La personne, qui était présente déjà avant, pleure. Je le sais parce que je sens ses larmes couler sur ma main qu'elle a portée à sa joue. Elle ne cesse de prononcer un prénom. Je sais pas qui sait. Et je comprends pas plus l'autre personne. J'entrouvre les yeux. Je suis obligé de cligner plusieurs fois. Pour m'habituer à la lumière, puis pour chasser les larmes et enfin pour faire la mise au point.
Une chambre blanche. Une dame tout sourire avec des fringues blanches à ma gauche. Je tourne la tête. Une belle jeune fille brune, des yeux bruns très doux, un grand sourire et des larmes qui coulent sur ses joues, c'est elle qui me tient la main.
- Maman ? ; je demande à la dame
Et elle me répond mais je ne comprends pas. Je fronce les sourcils. Un grand mec arrive. Barbu, blouse blanche. Ok un toubib. Qu'est ce que je fous à l'hosto ? Puis autre question qui me coupe le souffle. Tout le monde s'en rend compte puisque la machine qui mesure les fréquences de mon cœur s'affole : Qui je suis ?
J'ouvre la bouche mais la referme. Elle est aussi sèche que du parchemin. Je passe une main sur mon visage. Mes doigts sont irrités par une barbe. Bien, ok, je suis barbu. Le docteur s'approche et me parle aussi. Une belle voix calme, posée. J'ouvre la bouche pour répondre que je ne comprends pas, quand la porte vient claquer sur le mur. Un grand mec rentre en courant. Son manteau vole autour de lui. Il tire le toubib qui s'était assis sur mon lit et s'affale sur moi en pleurant. Il me serre fort contre lui. Puis il attrape mon visage et caresse mes joues de ses pouces. Ses grands yeux ambre sont noyés de larme. Il sourit pleinement pourtant. Il me regarde intensément en sanglotant. Et il pose sa bouche sur la mienne. Euh… Je ne bouge pas. Il le sent et se recule en fronçant très légèrement le nez. Je le trouve mignon. Il caresse mon annulaire gauche en penchant la tête. Je baisse mon regard. Une bague orne mon doigt. Elle flotte un peu mais la marque sur mon doigt indique que ça fait un moment que je la porte. Je remonte très lentement les yeux vers lui et il lève sa main gauche devant mon visage. La même bague que la mienne… Mon mari ?
De nouvelles larmes coulent sur ses joues. Cette fois de tristesse. Je le sens, je le lis sur son visage. Je sais pas vraiment pourquoi. Je le devine à son air, à sa lèvre qu'il mâchonne de ses dents, parfaites faut le dire. Ses yeux se fixent sur les miens. Il me parle pour la première fois. Sa voix me fait courir des frissons et accélère les battements de mon cœur. Tout le monde l'entend. Ils rient doucement. Tendrement. L'homme en face de moi me parle mais je ne le comprends pas plus que les autres. Sauf qu'a lui, si c'est vraiment mon mari, je dois lui dire. Je pose ma main sur sa bouche et tente de sortir un son. D'abord rien, puis en poussant je sors une sorte de grognement. Plus digne d'un chien que d'un être humain. Immédiatement il tire la tablette et me tend une tasse. Je bois une gorgée de thé, puis encore une. Jusqu'à finir la tasse. Je lui rends la tasse avec un sourire. Il n'a pas lâché ma main. J'inspire un grand coup et lui dit tout doucement, une quinte de toux me saisissant sur la fin.
- Je suis désolé, je ne comprends pas. Et je ne sais pas qui vous êtes. Pas plus que qui je suis
Il ouvre de grands yeux inquiets. Il se tourne vers la jeune femme brune. Il lui parle de sa voix basse. Qui déclenche encore des petits frissons sur mes avant-bras. Ils parlent tous les deux quelques instants. Le médecin s'ajoute ensuite. Puis ils sortent tous. Me laissant seul avec le brun. Il extirpe un portable de sa poche. Il me montre son fond d'écran. Lui et un mec. Cheveux noirs, aux yeux bleu-vert, avec un grand sourire qui creuse son menton d'une petite fossette. Je le regarde lui a nouveau, en grimaçant. Il avance la main vers mon visage et appuie sur mon menton. Ok… Donc c'est moi ? Je lui montre le portable, puis m'indique du doigt. Il éclate en sanglot. Oh merde, je veux pas le faire pleurer ce mec moi ! Surtout si c'est mon mari ! Je le tire un peu contre moi, caresse ses mèches désordonnées. J'ai envie d'y passer les doigts. Alors je le fais. Les pleurs se calment. Il pose sa main sur ma joue et me scrute encore. Je lui fais un petit sourire et rabat une mèche sur le côté gauche de sa tête pour qu'elle ne soit pas dans son œil. Il me parle mais je le comprends pas.
- Je suis désolé mais je te comprends pas. Je sais même pas comment tu t'appelles. J'sais pas non plus comment je m'appelle moi. T'imagines ? Je me réveille et j'ai plus de souvenir. Je suis neutre comme un nouveau-né.
Je lui parle mais il me comprend pas non plus. Incompréhension totale des deux côtés. Et franchement ça me peine aussi. Quelques coups sont toqués à la porte. Elle s'ouvre et la femme brune en blanc revient. Elle me tend la main. Je lui serre. Par habitude.
- Bonjour Derek. Comment te sens tu ? ; alléluia je la comprends
- Un peu déboussolé. Pourquoi je ne comprends pas les autres ? ; je regarde le jeune homme toujours assis à côté de moi
- Parce que tu parles anglais. Et eux français.
- Je suis en France ? ; j'ouvre des yeux incrédules
- D'après ce que je sais ça fait 10 ans que tu vis en France Monsieur Hale
- Hale ? ; je répète
- C'est ton nom de famille. Derek Hale. Et ça c'est ton mari. Stiles Stilinski. Enfin maintenant c'est Stiles Hale ; elle montre le brun du doigt
- Euh…
- Quel est ton dernier souvenir ? ; elle tire une chaise près de mon lit
- Mh… J'sais pas comme ça
- Concentre toi. Ferme tes yeux ; j'obéis ; Qu'est ce que tu entends ?
- Rien du silence
- Pas de vent ? De soleil sur ta peau ? ; sa voix est douce, elle chuchote presque
- Non… ; je ferme plus fort les yeux et tente de me souvenir d'un rire, d'une musique ; Rien. Juste du noir et du silence ; je rouvre les yeux, les larmes au bord des cils
- Mais tu sais certaines choses.
- Comme ?
- Il y a une tasse sur cette table. C'est toi qui l'as bu ?
- Oui. C'était du thé
- Quel thé ? ; je passe ma langue sur mes lèvres, je me souviens du goût
- Je ne sais pas avec précision mais du noir. Pas un Earl Grey. Pas russe…
- Tu sais déjà ça. Tu sais où tu es ?
- Dans un hôpital. Mais pas où. Ni pourquoi ; je me passe une main sur le visage et mon… mari… frotte mes doigts avec les siens
- Comment l'as-tu su ?
- Blouse blanche, appareil, lit inconfortable et… L'odeur ; je m'allonge dans le lit ; Ouais l'odeur fade et entêtante des hostos
- Comment le sais tu?
- J'en sais rien, je le sais c'est tout.
- Où es-tu né ?
- Je… ; je me mords les lèvres ; Je sais pas
- Frère ? Sœur ? Prénom de ta maman ?
- Mais j'en sais rien putain ! ; une première larme dévale ma joue ; Je sais pas qui je suis bordel de merde!
- Calme toi Derek
- Même mon prénom me paraît bizarre ! J'ai tout perdu ? Ça reviendra jamais ? Je vais devoir réécrire mon histoire ou ça va revenir ?
- On a pas de statistiques là-dessus. Je suis désolée ; elle souffle
- Je peux même pas communiquer avec eux
- Tu vas être obligé de réapprendre le français. Ça peut-être un bon début. Si ça revient naturellement ça veut dire que le reste aussi. Rien n'est perdu. Tout est là ; elle tapote mon front de son doigt
- Ok. Je peux avoir mon dossier ?
- Que veux-tu savoir ?
- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Comment je suis arrivé là ? Combien de temps ? Coma profond ? Léger ?
- Pourquoi coma léger ou profond ? Comment sais-tu qu'il existe différent stade ?
- Mais bordel je m'y connais quand même ; je râle sans savoir pourquoi
- Comment ? ; sa voix se fait encore plus douce, plus envoûtante
- Je sais pas, c'est sorti comme ça ; je souffle
- Tu voies c'est pas si loin que ça. Bon alors… ; elle ouvre une pochette carton ; Derek Hale. Anglais. 28 ans le 11 décembre…
- Bébé d'hiver ; je murmure
- Exact. Donc anglais de naissance. Est venu s'installer en France à… Tu te souviens ?
- Non
- A 18 ans. Pour poursuivre des études de… ; elle laisse sa phrase en suspens mais je suis incapable de la finir, je sais pas ce que je fais dans la vie, je regarde mes mains, normales, alors j'hausse les épaules ; Je vais te laisser te reposer.
- Quoi ? Hey mais non ! ; je me redresse dans un geste rageur dans mon lit
- Tu as passé 8 mois dans le coma Derek. Tu vas devoir retravailler ta musculature. Le cerveau est un muscle comme un autre. En attendant utilise des sites de traductions. Je te souhaite un bon retour parmi nous ; elle me sourit grandement et referme la porte derrière elle
- PUTAIN! ; je crie, faisant sursauter le brun, non pas le brun, mon mari ; Pardon ; je caresse ses doigts de mon pouce
Il me répond sans que je le comprenne. Et ça m'use. Putain si je me suis marié avec lui c'est que je dois l'aimer plus que ma vie. Et je me souviens pas de lui. Pas de son rire. Pas de notre rencontre. Pas de notre mariage. Même pas de son amour… Encore moins du mien. Là, présentement je suis même pas capable de le comprendre. Et ça me brise le cœur. S'il a pas divorcé au bout de 8 mois dans le coma c'est qu'il doit m'aimer. Je le regarde. J'avance la main et m'arrête à quelques centimètres de son visage. Il grimace un sourire tordu et grommelle quelque chose. Je le regarde et il hoche la tête, un air tellement triste au fond des yeux.
Je pose ma main sur sa joue. Je caresse la peau de velours de sa joue, de son nez, de son front, sa bouche, je m'égare sur sa nuque, faufile mes doigts entre ses cheveux. Je m'amuse à compter tous les grains de beauté. Mon cœur bat fort et la machine bip encore. Je grogne. Je soulève d'un geste rageur la chemise blanche et arrache l'électrode. Un petit rire secoue mon mari. Je lui montre à nouveau son téléphone. J'ai besoin de voir des photos. Il me le tend. Je veux le déverrouiller mais il faut un code. Je lui montre et une larme s'écoule de son œil. La larme va se perdre dans le pli dur de sa bouche. Je l'essuie d'un doigt. Je lui lâche un « pardon » qu'il ne comprend pas. Il tape une série de chiffre. Sans plus de manière il pose le téléphone dans ma main. Il descend du lit et prend le fauteuil occupé par la grande femme brune avant. J'ouvre la pellicule. Oh putain y a 1439 photos. Bon… Si c'est mon mari il a rien a me cacher. Puis sa réaction m'indique qu'il n'a rien à craindre. J'ouvre la première, je switch de photos en photos.
Je reconnais personne. Absolument personne. La grande femme brune réapparait plusieurs fois. C'est sa maman je déduis. On a l'air super heureux sur les photos. Je cherche les photos de notre mariage mais y 'en a pas. Par contre y a la photo d'une voiture. Une voiture style sport. Noire. Je crois entendre un vrombissement, une sensation de choc contre mon côté gauche. Je ferme les yeux pour aider le souvenir, mais à l'instant où je le fais ça disparaît. Je soupire et pose le téléphone sur la tablette. J'ôte le drap. Je pivote sur mes hanches. Je tente de me lever mais j'y arrive pas. Alors je demande au brun qui regarde par la fenêtre. Enfin je demande… La madame m'a dit qu'il s'appelait Stiles. Je le hèle et immédiatement il se tourne.
Je lui indique la porte de ce que je suppose être la salle de bain du doigt. Il hoche la tête. Il me tire contre lui. Je sens mes pieds sur le sol mais mes jambes ne sont plus musclées du tout. Il doit me tirer dans la salle de bain. Je me retiens au lavabo. Cheveux mi- long, barbe de plusieurs semaines. J'ai pas grand chose à voir avec le mec sur les photos. Je lui tapote le bras et il reporte son attention sur moi. Je passe ma main sur mes joues. Il ouvre un placard. Il me tire sur les toilettes. Il se met à genoux devant moi. Il remplie le lavabo d'eau et me tend la mousse. J'en étale un peu partout. Il me rase doucement. Il chantonne. J'aime sa voix. Qu'est ce qu'il fait dans la vie ?
J'enlève une mèche qui le gêne. Il me remercie d'un sourire. Il est vraiment beau. J'aimerais tant me souvenir. On toque à la porte et il répond pour moi. Quelqu'un m'appelle, moi. On m'appelle moi ! Alors Stiles lui indique la salle de bain, enfin je suppose. Il commence à parler puis le mec déboule dans la pièce. Les yeux bruns brouillés de larme, un sourire immense de travers. Il s'avance et il me serre contre lui. Il s'en fout de la mousse. Il me regarde et il explose de rire. Puis Stiles lui parle. Longuement. Et au fur et à mesure il me regarde, fronce les sourcils, perd le sourire et enfin ouvre des yeux choqués.
Il pointe son torse du doigt et dit « Scott». Je souris douloureusement. Il déverrouille à son tour son portable, et me le colle sous le nez. Une photo de lui et moi. On a pas l'air d'avoir 15 ans.
- Tu te souviens pas de ton Scott ? ; il me demande et je redresse la tête
- Vous parlez anglais ? ; je suis aux anges
- VOUS ? ; il ouvre la bouche dans un air douloureux et souffle longuement ; Vous ? Sérieusement Der' ? Vous ? A ton pote Scotty ? Oh bordel ! ; il s'appuie contre le chambranle ; Reviens nous mec, reviens nous. Maman m'a prévenu avant que je passe mais quand même là ; il se laisse glisser au sol
- Je suis désolé. Vraiment. C'est aussi emmerdant pour moi hein ! Je suis même pas capable de remettre Stiles… ; l'intéressé lève les yeux une seconde de ma gorge mais replonge quand il voit que je ne l'appelais pas ; Putain je me souviens pas de mon mari ; je passe une main dépité sur mes yeux
- Tu te souviens de rien ?
- Non
- De l'accident ?
- Rien de rien ! Merde !
- Ah Allison aussi avait raison ; il grimace
Et je me mets à pleurer. Parce que c'est tout ce que je peux faire. Pleurer. De tristesse. De désespoir. D'amertume. De colère. Mon mec finit de me raser, il essuie mes larmes tout en me parlant.
- Traduis moi au moins merde ; je chuchote au milieu de mes larmes
- Il te demande de pas pleurer. Il a jamais aimé te voir pleurer. C'est le truc qu'il déteste le plus. Il préfère que tu râles. Que tu cries. Que tu grognes. Mais pas de larme.
- Ça fait combien de temps ?
- Que ? ; il croise les bras sur ses genoux, me sondant de ses yeux
- Que je suis avec lui ?
- 10 ans ; la réponse fuse, il a pas besoin de réfléchir
- Je l'ai connu à à peine 18 ans ?
- Non… Oh putain… Je suis pas le mieux placé pour te raconter ça… ; sa voix à lui aussi est triste ; C'est votre histoire magique. Votre histoire à vous. Il te la racontera lui.
- Ok… Combien de temps qu'on est marié ?
- 8 ans ; une fois encore il ne réfléchit pas
- Super. Et ça se passait bien ?
- Tu veux rire là ?
- Euh… ; j'hausse les épaules
- Vous vous aimez tellement que vous avez des tatouages complémentaires ; il indique son avant-bras gauche et je comprends qu'il parle du mien. Je le lève et dessus est gravé à l'encre noire une aile, je tapote l'épaule de Stiles et lui montre, il remonte la manche de son pull côté droit ; Pour quand vous marchez main dans la main. Vous êtes complets que lorsque vous êtes ensembles. Vous vous aimez tellement que parfois vous devenez insoutenables, voire insupportables. Vous êtes mièvres et niais. Même Lyds et Jacks vous arrive pas à la cheville ; j'ouvre la bouche pour demander « Lyds? » mais il refuse d'un signe de tête ; Vous vous aimez depuis que vous avez 16 ans. Et vous vous aimerez jusqu'à la fin de votre vie. C'est une certitude pour tout le monde. Vous êtes les deux parties d'un tout unique. Les deux parties d'un puzzle. D'où la pièce de puzzle de ta hanche droite, qui va avec la sienne à gauche. Le soleil sur ta cheville et la lune sur la sienne. C'est comme ça. Jamais l'un sans l'autre. Les parties d'un tout indissociable. C'est comme ça ; il répète encore
- Dis donc ; je souffle
- Ouais… T'as intérêt à te souvenir putain. T'as intérêt ! Bon faut que tu retournes dans ton lit. Ils parlaient de t'apporter ton premier repas solide depuis 8 mois.
- Ok
Scott dit quelque chose à Stiles et il me charge contre son épaule. Le jeune homme aux yeux de miel m'embrasse le front et sort de la pièce.
- Il va où ?
- T'inquiète il revient. Faut juste qu'il change la bagnole de place sinon vous allez vous la faire enlever. Et je suis pas sur que tu adorerais que ta précieuse Camaro finisse à la fourrière.
- Ma précieuse Camaro ?
- Mouais t'es méchamment amoché. Tu verras. Stilz te raconteras.
- Stilz ? ; je suis perdu
- Stiles. Stilz. Cœur. Amour. Chaton. Sunshine. Tout dépend comment t'es luné. Des fois t'es quand même insupportablement heureux et amoureux.
- Putain ! Je veux pas perdre ça. Je veux pas! ; je me remets à pleurer
- Ça va aller mon Der'. Ça va revenir. T'as toujours été le premier de la classe. Ça va revenir. Viens là frangin ! ; il me tire contre lui et me frotte vigoureusement le dos ; Jusqu'au bout… ; il me tend son poing
- Je…
- T'es censé claquer le tien en finissant notre phrase « même dans la nuit »
- Pardon ; je me mords les lèvres
- Ça va revenir ; il tente de me convaincre ou de se convaincre. J'en sais rien
La porte s'ouvre à nouveau sur la belle femme en blouse blanche, accompagnée d'infirmières et du médecin. Je soupire. J'ai mal au crâne. Je suis fatigué et je me sens affreusement seul. Seul dans le noir !
