Salut tout le monde! C'est ma première fanfiction, alors dites moi ce que vous en pensez! Bonne lecture à tous!
Je résume brièvement. Les Tributs des 74èmes Hunger Games sont Katniss Everdeen et Gale Hunger Games et puisse le sort vous être favorable.
CHAPITRE 1
« Prim ! Prim non ! » je hurle, la voix emplie de douleur avant de m'effondrer au sol.
Je vois ma sœur avancer lentement, terrifiée, vers l'estrade installée sur la grande place pour l'occasion. Les Pacificateurs l'entourent, et elle disparaît au milieu des uniformes blancs. Je ne la vois plus. Puis j'ai une idée. Je me relève, essuie mes larmes d'un coup de manche rageur et m'avance dans l'allée. Les Pacificateurs m'entourent aussitôt tandis que je hurle, déterminée : « Stop ! Prim ! Non ! Lâchez-la ! Je suis volontaire ! Je suis volontaire à sa place ! » Les Pacificateurs s'écartent légèrement et me lâchent. Je regarde l'estrade avec un air de défit et déclare officiellement : « Je suis volontaire comme tribut femelle du District Douze ! » Prim hurle de douleur, exactement comme je l'avais fait à l'annonce de son nom. Mais Gale arrive, les yeux emplis de larmes, l'attrape et la ramène auprès de ma mère qui la prend dans ses bras comme pour la consoler. Je le regarde, il me comprend je le sais. Il aurait fait pareil si son frère avait été appelé. Nous nous ressemblons sur ce point : sauvez nos familles est le plus important. Je m'avance à la manière d'un robot, comme inconsciente, vers l'estrade, monte l'escalier après m'être faite poussée par le Pacificateur juste derrière moi, et m'avance face aux habitants du Douze. Ma famille. Mes amis. Gale. Toutes les jeunes filles au regard souffrant mais soulagée, car elles n'iront pas dans l'arène cette année. Les jeunes garçons, inquiets à l'idée d'être appelé à mes côtés et d'être victime du massacre qui aurait lieu dans quelques jours. L'hôtesse, Effie Trinket, me pose une question que je ne comprends pas tellement je suis abasourdie. Elle m'attrape par le bras, me conduit jusqu'au micro et me repose la question :
« Comment t'appelles-tu, jeune fille ?
-Katniss Everdeen, je réponds d'une voix à peine audible qui pourtant résonne tout autour de la place.
-Tu te portes donc volontaire à la place de ta sœur ? comprend-t-elle.
-Oui, je réponds, reprenant peu à peu mes esprits.
-Comme c'est courageux, soupire-t-elle. Nous avons notre toute première volontaire dans le District Douze ! Bravo à Mlle Katniss Everdeen ! Maintenant, passons aux jeunes garçons ! »
Je la sens piocher un papier dans la boule réservée aux garçons. Elle le déplie et annonce :
« Peeta Mellark !
-Je suis volontaire, » annonce aussitôt une voix que je reconnaîtrai entre mille.
Je sens mon cœur éclater de douleur. « NON ! » j'ai envie de hurler. Pas lui ! Je me décompose, une grosse larme roule sur ma joue avant de s'écraser au sol. Je ne fais rien. Son annonce vient tellement rapidement que je comprends que dès l'instant où je me suis portée volontaire à la place de ma sœur, il s'est juré de m'accompagner. Pour me protéger, comme il veut tout le temps le faire.
« Oh ! fait Effie. Deux volontaires dans le District Douze ! C'est une grande première ! Cette année va être très intéressante pour les Jeux ! Quel est ton nom, jeune homme ?
-Gale Hawthorne, annonce-t-il.
-Mais, s'étonne Effie, tu n'as pas de lien de parenté avec ce jeune homme ?!
-Non, c'est vrai. Mais je veux protéger Katniss. Je ne la laisserai pas y aller seule. C'est hors de question. Alors je viens. Et elle reviendra. Cette année il y aura un vainqueur dans notre District ! annonce-t-il avec fierté, la tête haute.
-Bien, c'est très courageux ! J'adore ! Joyeux Hunger Games te puisse le sort vous être favorable!» s'écrie-t-elle.
Pas moi. Non, je n'aime pas ça. Je déteste, même. Et le sort ne nous est pas du tout favorable. Si Gale viens avec moi, c'est sûr, on ne sera jamais réunis dans ce District. Il n'y aura qu'un seul vainqueur. S'il veut que ce soit moi, il va devoir mourir. Si je veux que ce soit lui, je vais devoir mourir. C'est soit moi soit lui. Et je ne veux surtout pas que ça se joue entre lui et moi Ce serait trop horrible. Les Pacificateurs nous entraînent à l'intérieur de l'hôtel de ville. Gale et moi sommes séparés, le temps des adieux à nos familles. J'ai cinq minutes pour dire au revoir à Prim et à maman. Prim se jette dans mes bras et se met à pleurer. Je la berce doucement, lui conseille de vendre le lait que produit sa chèvre Lady ou d'en faire du fromage. Elle acquiesce. Je lui défends d'inscrire son nom en échange de nourriture, ou d'aller vendre son corps à cet imbécile de Craig, qui utilise des jeunes filles affamées pour satisfaire ses envies. Elle hoche la tête avec un rictus dégouté qui m'arrache malgré moi un sourire. Puis je me dirige vers ma mère, Prim toujours accrochée à moi. Elle pleure. Je lui ordonne de tenir bon, de ne pas s'effondrer, et nous restons enlacées toutes les trois jusqu'à ce qu'elles me soient arrachées. Ou que je leur sois arrachée, ce qui marche aussi. La porte s'ouvre de nouveau et je sursaute. Je me retourne et découvre Peeta Mellark. Que fait-il ici ? Je n'en sais rien, mais je vais bientôt le savoir. Il avance, ferme la porte derrière lui et m'annonce :
« J'ai trois minutes.
-Et bien vas-y, je lâche », un peu sèchement.
Il ne semble pas en tenir compte et me prend la main. Je suis tellement surprise que je reste immobile et que je n'esquisse aucun geste pour retirer ma main. Il sourit.
-Euh….Katniss, commence-t-il, avant que tu ne partes…euh…pour une durée indéterminée (je traduis par « trois semaines ou pour toujours »), je voulais que tu saches que…hum…euh…
-Tu vas dépasser tes trois minutes, je le préviens.
-Ah, oui ! dit-il en souriant, bien, je voulais juste que tu saches que depuis que je t'ai vu à la boulangerie, le soir où j'ai brulé les pains, je… je te regarde chaque jour rentrer chez toi après l'école. Katniss, je…je crois que je suis tombé amoureux de toi. »
Il a achevé sa phrase très rapidement et s'éclipse juste après sans me laisser le temps de lui répondre. Je reste abasourdie. Je ne sais pas quoi penser. Je me souviens très bien de l'épisode des pains. Je mourrais de faim ce soir-là, il pleuvait, et nous n'avions rien à manger. Prim n'avait pas réussi à vendre les fromages de Lady et il n'y avait pas de gibier dans la forêt depuis plus de trois jours. Alors Peeta m'a aperçue et m'a lancé les deux morceaux de pain qu'il venait de faire brûler. Je crois qu'il l'a fait exprès. Pour moi. Je comprends un peu mieux maintenant. Il m'aime. Et moi je n'avais jamais fait attention à lui. Je me sens mal. Mais ce sentiment s'évapore au moment où Gale entre dans la pièce pour me rejoindre. Seule avec lui, je n'y tiens plus et je m'effondre dans ses bras. Il me prend délicatement par les épaules et me serre dans ses bras. Il pleure lui aussi, son corps tremble.
« Dans quel pétrin on s'est fourré, Katniss ? me demande-t-il.
-Je ne sais pas, Gale, mais je sais que c'est mort. On ne rentrera pas tous les deux. Tu aurais dû rester. Pour ta famille. Pour la mienne.
-Non. Je devais venir. Je ne pouvais pas te laisser seule. Tu sais pourquoi, non ?
-Oui, je le sais. Moi aussi. Et tu le sais aussi. Raison de plus pour que tu restes. Ta mère, la mienne, les petits, ils ne tiendront pas sans nous. Ou du moins ils tiendront mal. Ils ont besoin de tes collets, de la chasse, pour survivre, Gale. Survivre.
-Je…je sais mais, tu auras besoin de moi, dans l'arène, me répond-t-il.
-Oh ! Gale ! je m'exclame. Nous sommes tous condamnés à mort ! » Et je me remets à pleurer dans les bras de mon meilleur ami qui tente de ne pas perdre la face, de paraître fort dans cette épreuve. Alors je me dégage, relève la tête, sèche doucement mes larmes et plonge mes yeux dans les siens. Il me caresse l'épaule et ensemble, nous nous dirigeons vers la porte. Les voitures qui vont nous mener à la gare sont prêtes et elles n'attendent que nous. Ma mère, Prim, Hazelle, Rocky, Vick et Posy nous attendent dans l'une des voitures. On nous empêche cependant de les rejoindre et nous sommes poussés dans une autre voiture. Heureusement, ils n'ont pas la mauvaise idée de nous séparer. Le voyage se passe dans le plus grand silence. Effie, entre nous deux, tentent de capter notre attention en nous citant toutes les règles de bonnes manières qui sont de mise au Capitole. Nous n'écoutons rien, perdus dans nos pensées. Je le vois car Gale a les yeux dans le vide. Il regarde droit devant lui, sans rien dire, la bouche légèrement entrouverte. Il est beau quand il est songeur ! Mais je ne dois pas penser à ça. Plus maintenant. Nous allons devoir nous entretuer. Et c'est horrible, j'ai peur, je tremble. Pas seulement à cause des cailloux sous les roues de la voiture qui nous entraine vers la gare. Je frissonne car je ne sais pas ce qui va se passer une fois là-bas.
Les adieux à la gare sont encore plus déchirants que les adieux à l'hôtel de ville. Alors que je n'étais confrontée qu'à ma mère et à ma sœur en privé, je suis désormais persuadée que ce moment est filmé, et je dois par conséquent non seulement faire de seconds adieux à ma famille, mais je dois aussi dire au revoir à tout mon district. A Hazelle et aux enfants, à Madge. Cette dernière me prend chaleureusement dans ses bras pour me glisser discrètement, le dos tourné aux caméras que je viens d'apercevoir, une petite broche dorée. Elle se débrouille pour la mettre dans la poche de ma robe. Je lui promets de la sortir à l'abri des regards. « Profite du luxe et reviens-nous » me glisse-t-elle avant de s'éloigner. Je garde sa main dans la mienne le plus longtemps possible tandis qu'elle se fraye un passage parmi la foule qui m'entoure. Je la regarde retourner au côté de son père, qui me fait un adieu solennel. Puis les Pacificateurs nous attrapent par le bras et nous entraîne vers le train argenté qui rayonne dans la gare triste. Nous sommes poussés à l'intérieur. Je me précipite vers une fenêtre tandis que le train s'ébranle sans bruit vers notre mort certaine. Du moins la mort certaine de l'un de nous. Je me sens incapable de revenir vivante de cette atrocité inventée par la Capitole, mais je me promets intérieurement de tout faire pour que Gale devienne le vainqueur des 74èmes Hunger Games.
