Titre:J'aurai voulu n'aître moldue…

HG/DM

Chapitre 1 : Une lettre écrite à la main

Et si je m'enfuyais ? En Nouvelle-Zélande ! Non, non. En Australie, c'est plus grand. Eh puis non. Ca passerait pour de la lâcheté. Vous imaginez ? Un de ces jours je reviens et là, le grand patron arrive et me dit :

« Mlle Granger ! Votre travail ne rapporte pas et vous êtes une lâche ! Vous êtes virée !! »

Bonjour la sortie en douce … !

Je n'ai plus qu'une solution : rester et faire de mon mieux pour que personne découvre que je hais mon boulot.

Ca ne dois pas être si dur … « Carrément impossible » Il suffit que je prenne un nouveau départ.

« Ou que je me retire discrètement, je cours chez maman, prétend un petit arrêt maladie et …je ne reviens JAMAIS ! C'est un plan génial ! » Trop nul.

Il ne marchera jamais. Je serais recherchée par la police de New York jour et nuit ; J'aurais donné 200 $ à papa et maman pour qu'ils ne me dénoncent pas ; et je finirais dans la cave à moisir, comme les pommes qui sont dans des cajaux depuis que j'ai dix ans. Je n'ai pas le choix…

OK. Nouveau départ : Scène 1, prise 1 :

Bonjour .Je m'appelle Hermione Granger .Mon père est Français, d'où mon nom de famille complètement ridicule. Pas si ridicule que ça ? Vous m'excuserez mais quand les Anglais vous prennent pour une paysanne ou une fermière une fois qu'ils ont compris ce qu'est une grange…hum hum. Olala ! Non, non, non, non, non ! On va me prendre pour une attardé si je commence à raconter chaque petit détail de ma vie ! Bref.

Nouveau départ : Scène 1, prise 2 : (Je devrais mettre « prise unique »en fait mais bon…)

Bonjour, je m'appelle Hermione Granger, et j'ai 20 ans.

Non ! Pas de « et j'ai », pas de « et » .On reprend.

Bonjour, je m'appelle Hermione Granger .J'ai 20 ans. Je suis journaliste au compte du Studio News à New York. En réalité, je suis assistante secrétaire journaliste. Ce que ça veut dire ? Que je sers à rien. Enfin… ce n'est pas rien mais pour avancer dans le métier ça ne sert strictement à rien. En gros, j'écris tout le temps. J'écris ce que les gens disent lors des interviews, je tape des lettres à l'ordinateur, des comptes rendus… tout ce qui est barbant à écrire c'est moi qui dois le faire. Et si je n'écris pas, je tiens la perche. Oui, la perche du micro. Non, parce que les gens ne peuvent pas faire simplement et utiliser un micro miniature ou un de taille normale, non, ils sont obligés d'avoir de longues perches gigantesques pour, soit disant, « ne pas gêner la star » ! Et ça je vais y revenir… Moi je crois plutôt qu'ils font ça pour se sentir mieux car ils auront un lèche-bottes à leurs trousses entrain de les suivre partout comme un malheureux petit toutou. Là, en l'occurrence, le toutou, c'est moi.

Ensuite (si il y avait une scène 2 je crois qu'elle commencerait là) j'ai vraiment une chose à dire, à redire et même à crier : JE HAIS MON BOULOT ! Je hais les compétitions, j hais les boîtes de voitures comme Renault, Peugeot, Citroën et toutes les autres qui existent, et par-dessus tout, je hais les stars. Voilà où je voulais en venir.

Les gens qu'on appelle des « stars », ces plouks qui vivent presque tous à Hollywood, ils se croient supérieurs aux autres habitants de cette planète juste parce que quelqu'un a dit un jour : « Oh, j'adore ce film où il y a Machin-chouette qui joue ! » et là, ils se disent que le film est sensas parce qu'ils ont joué dedans ! Non mais franchement ! Qui a dit que c'était grâce à eux ???!? Sauf que de l'avis des autres ils s'en fichent. Du moment qu'une personne cite leur nom en terme favorable (biensur c'est toujours ambiguë mais ils ne pensent jamais aux doubles sens ou même à l'ironie) ils se prennent pour les rois du monde en se trémoussant devant des appareils photos et en lançant des sourires parfaitement artificiels à chaque coins de rues.

Voilà pourquoi je hais tant mon travail. Je dois supporter jours après jours les discours pathétiques et préparés de gens de ce type sans avoir mon mot à dire.

La seule chose qui me réconforte à la fin de la journée c'est la présence de Tim.

Tim est mon petit ami depuis 3 mois. Je l'ai rencontré le jour de mon entretien d'embauche pour Studio News, dans un café.

J'étais sur le point de m'asseoir sur un de ces grand tabourets qui encerclent le bar quand le talon de ma chaussure (des chaussures neuves je précise) c'est cassé. Je manquais de m'écrouler par terre quand Tim m'a rattrapé. Je l'ai remercié, me suis excusée de lui être tombée dessus et on a commencé à discuter.

J'ai failli arriver en retard. Mais j'y suis allée, c'est déjà ça. J'avais tellement la frousse ce jour là ! Si Tim ne m'avait pas convaincu je serai encore chez les parents, chômeuse.

Bref, Tim est génial. Il est toujours là pour me soutenir et n'a jamais fait de commentaires méchants sur mon physique. Ca n'a pas l'air de le déranger que je fasse du 38 alors que je ne mesure même pas 1 m 65. Du moins, au lit, il a l'air plutôt content… Enfin, je ne vais pas passer en revue chaque détail de mon anatomie ! J'ai des seins plutôt gros, des petits pieds, deux de mes orteils ne sont symétriquement pas pareils, j'ai les oreilles légèrement décollées et un ventre dont la sculpture semble ne pas voir été polie/

Passons.

Ah ! Il est 18h00. Je peu enfin rentrer chez moi.

J'espère que Lucy n'a pas fait de souffler au riz ; j'ai horreur de ça, même si je lui ai dit le contraire. Ce n'est pas ma faute, je n'avais jamais goûté !

Alala ! Ouf, enfin à la miison !! Le métro c'est l'enfer et…je ne sais pas ce qu'ils avaient aujourd'hui les gens, j'ai eu comme l'impression qu'ils sont tous montés dans MON wagon ! Nan, je dois avoir des hallucinations…Enfin, j'ai du faire deux changements de lignes en plus, ou trois, parce que une des stations (celle où je dois descendre bien évidement…) était fermée. Mais j'y suis arrivée, j'ai monté les quatres étages de l'immeuble et à l'instant même je dépose mes clefs dans la petite étoile bleue en verre que j'ai acheté l'été dernier à Maisons du Monde. Alala, quelle mémoire ! C'est un talent que j'aurais du développer…Un talent rare…Et, ça se trouve, un jour, quelqu'un d'important m'aurait remarqué pour cette qualité exceptionnelle et toutes les autres innombrables que j'ai… Il m'aurait proposé un emploi…pourquoi « Il » ? Elle, la personne. Donc…elle m'aurai proposé un emploi…J'aurais répondu, pour une plus grande satisfaction : « Ecoutez…c'est très alléchant comme offre mais…je ne sais pas…il faut que je réfléchisse quelques temps…ça ne vous dérange pas j'espère ? Non ? Votre carte…très bien…Merci…Au revoir… » Des morceaux de phrases rassemblées de façon discontinue pour une voix plus hésitante…Alala…Je l'aurai fait mijoter cinq jours…non sept…non quand même pas…allez, trois jours…et dès la première sonnerie elle aurait décroché, comme paniquée… « Ah, c'est vous ?! Grand Dieu, je n'espérais plus ! Quelle joie ! Mais, alors ? C'est oui ? Fantastique [… » …Ah…et moi…Hein ? Quoi ? Mince Lucy arrive. Je fais quoi ? Soit j'enlève mes bottines en quatrième vitesse et je me faufile dans ma chambre pendant l'heure qui suit avant le repas…ou… ? Non, non, et puis…trop tard.

Hermione ! Enfin ! J'ai eu peur, je me demandais où tu étais passée. Un quart d'heure que je t'attends. Que c'est-il passé ? Tu es allée faire les boutiques sans moi une nouvelle fois ?

Non, non. La station est en travaux, j'ai du faire un petit détour mais…

Ah ! Ce n'est que ça !

Oui. Bon, si ce n'est vraiment que ça je vais aller dans ma chambre. J'ai une montagne de boulot pour demain !

Quoi ? Pour demain ? Mais demain c'est samedi Mione.

Vraiment.

Eh oui ! Enfin ! Et puis tu vois peut-être Tim non ?

Non…Il va à une conférence en Irlande ce week-end…Je ne sais pas trop ce que je vais faire…Et toi ?

Moi je serai de sortie ! Week-end en amoureux avec Cleyton ( désolée pour l'orthographe…voir Tarzan…)…Ca sa être génial…

Hum hum…

Alors que miss fofolle par dans son petit monde pour rêver de son chéri d'amour, moi je quitte la sphère de cohabitation pour aller m'étendre à distance dans ma bulle ultra-top-perso où aucun individu au monde ne mettra les pieds : ma chambre, mon bout d'appart, ma surface d'expression, mon seuil de gloire individuelle…enfin bref, mon trou à moi (aucune d'allusion peu professionnelle ou male placée je précise…cette fic est parfaitement…pure…enfin…on verra…).

Oh ! Mione !

J'allais être enfin tranquille…Grrr… !

Quoi ?

Tiens, tu as reçue une lettre.

Un Hibou ???!?

Je panique.

Non.

« Ouf… »

Une lettre tout à fait normale je crois.

« Ca doit être le boulot encore. Ils ponts oublié de me donner un dossier une nouvelle fois et veulent que j'aille le chercher demain…Zen Mione, de toute façon tu n'as que ça à faire ce week-end…Dommage que Tim ne soit pas là…sniff… »

Mais elle est écrite à la main.

« Gné ? Peut-être Tim alors ???Ouais !! »

Tiens, regarde.

Je la prend, la retourne et lit l'adresse de l'émetteur :

POTTER Ginny

Manoir Godric Hallow

Avenue Middle Line

Londres – URGENTE