LA BIÈRE DE TROP ?

Tiens, mais qu'est-ce donc ? Oh, mais quelle surprise ! Encore une fiction sur SysyTheHotdog et DidiChandouidoui... Et aussi M. Breakdown, cette fois !

Donc, si c'est pas encore fait, foncez voir les vidéos de ce gars-là, ça cause de metal et c'est vraiment pas fait avec le cul, je vous le garantis (surtout quand y a les deux autres gogoles qui y interviennent :p).

/!\ TW : sujets adultes (genre, vraiment), langage +18 et citron bien juteux. J'aurai préviendu (sic) !

NB :

Les personnes réelles qui inspirent cette histoire ne m'appartiennent évidemment pas, j'ai inventé une partie de leur personnalité pour les besoins de cette fiction. Voilà, ça tombe sous le sens mais je le précise pour la forme.

Et euh… Les gars, si vous tombez là-dessus (pour de vrai, du coup)… Je suis navrée x)

Bonne lecture, les gens ! :)

Arcs-en-ciel, pandas et licornes x3


Chapitre 1 : De jeu d'enfants...


Je préfère prévenir tout de suite, nous ne sommes pas dans le même état que quand nous étions en train de tourner la vidéo de Momo. Mais alors, pas du tout. Non seulement on s'est déjà bien mis à coups de bières, mais en plus il y a deux ou trois cigarettes qui ont tourné, et pas n'importe quel type de cigarettes, voyez-vous. Bref, avec tout ça, nous sommes dans un état d'ébriété assez avancé, même si nous tenons encore debout et que nos propos restent plus ou moins cohérents.

Enfin... J'ai peut-être parlé trop vite, visiblement ce n'est pas le cas pour nous trois. Alors que nous sommes en pleine discussion, Sylvain commence à perdre pied et à somnoler, à moitié couché, un bras pendant dans le vide. Momo et moi essayons de le réveiller un peu et de le ramener avec nous, mais sans vraiment de succès, il a l'air de ne vraiment plus tenir.

« - Bah alors, Sysoune, tu nous abandonnes déjà ? »

J'accompagne ces mots par quelques petites tapes sur son épaule, mais il ne réagit presque plus, à part pour marmonner on ne sait trop quoi. Il faut dire qu'en plus de la journée de travail, nous sommes restés debout jusqu'à très tard, et les substances plus ou moins licites qui sont entrées en jeu pendant la soirée n'aident en rien à rester opérationnel. Et, dans le cas de Sysy, cela s'ajoutait à la fatigue qu'il traînait déjà depuis quelques jours.

« - Le pauvre, il est au bout du rouleau !

- Allez, on va le laisser dormir, c'est mieux.

- Maaais, je suis bien, là !

- T'inquiète, on va se vautrer ailleurs. Viens. »

Avant de quitter la pièce, nous prenons tout de même soin de le couvrir avant de le laisser tout seul, étant donnés les risques accrus d'hypothermie en état d'ébriété. On est encore assez sobres pour avoir eu l'idée et pour l'avoir fait, c'est bon signe. Même si, il faut l'avouer, on est bien torchés au point de marcher un peu de travers et de rire au moindre truc. D'ailleurs, c'est ce qui se passe lorsque nous allons un peu en titubant jusqu'à sa chambre.

Ceci fait, nous nous vautrons sur son lit, bières à la main, à se demander comment on pourrait occuper cette fin de soirée.

« - T'es sûr que t'as pas envie de dormir ?

- Bah... Franchement ? Pas vraiment. Pourquoi, tu veux dormir, toi ?

- Justement, non, bizarrement.

- C'est pas si bizarre, on est stimulés par... La bière, tout ça...

- Alors pourquoi Sysy est en train de comater et pas de déconner avec nous ?

- Je sais pas, peut-être une binouze ou une taffe de trop. Et la fatigue, aussi.

- Peut-être... Bon, on fait quoi ? »

Nous restons silencieux quelques secondes, avant de nous regarder et d'éclater de rire comme des imbéciles.

« - On fourmille d'idées, à ce que je vois !

- Ouais, là c'est surtout la tête qui fourmille un peu.

- Eh, me laisse pas tout seul !

- Mais non, mon petit Momo, je suis là.

- Mmh. Ben, je sais pas, on pourrait... Faire un jeu à la con, j'en sais rien.

- Du genre ? Compter les mouches ?

- Euh... Je crois pas qu'il y en ait.

- Compter les taches sur les murs ?

- Bof. Pourquoi tu veux compter des trucs ?

- Bah, à défaut de compter les moutons. »

Encore une fois, nous nous mettons à rire bêtement, puis une idée tout aussi évoluée intellectuellement me vient en tête.

« - Un action ou vérité ?

- Hein ? Mais t'as quel âge ?

- Rho, ça va, je propose des idées !

- Mouais, si c'est ça ou compter nos cheveux ou je sais pas quoi...

- Tiens, c'est pas con, les cheveux !

- Alors... Peut-être, mais toi tu l'es. »

Faussement outré, je lui tape gentiment le dos et lui tire la langue. Il hausse les épaules en me regardant d'un air narquois et, après un nouveau silence, il se résigne.

« - J'ai pas d'idée alors va pour ça.

- De quoi ?

- Le jeu. Qui s'y frotte s'y pique, donc à toi l'honneur.

- Euh... ?

- Bah, action ou vérité ?

- Aaah. »

Je suis un peu surpris qu'il soit partant, mais ça m'arrange parce que je n'ai pas d'autre idée, et puis de toute façon, vu l'état dans lequel on est, un petit jeu simple et bébête fera l'affaire.

« - OK, action.

- Bon, alors... Qu'est-ce que je peux te faire faire... »

Mon dieu, je crains le pire. Qu'est-ce que j'ai pas fait là !

« - Allez, je suis gentil, je commence tranquille. Une série de vingt abdos. »

Vingt ? Mais il est fou ! Non pas que ça me soit impossible, au contraire, mais on est en fin de soirée ! Bon, cela dit, ça m'aidera peut-être à évacuer un peu les effets de l'alcool. Un petit peu... Je m'assieds donc par terre et m'exécute, devant son regard que je devine facilement amusé et un peu moqueur. Une fois le gage accompli, je me rassieds à côté de lui, essoufflé.

« - Putain, c'est pas tranquille, ça, mec.

- Je sais, je sais... Vérité pour moi.

- Et bah j'ai une question, tiens. Ça te fait kiffer de me crever comme ça ?

- Rho, mais quelle chochotte ! Non, ça me fait pas « kiffer », même si t'es marrant.

- C'est ça, gros malin, va... Vérité.

- T'as pas eu peur que le chat te griffe quand tu l'as pris pour le balancer sur moi ?

- Euh...

- Oui, je sais, question de merde. Alors ?

- Bah... Franchement non, il était tout gentil, pas de raison.

- OK. Action ! »

Je prends quelques instants pour réfléchir à ce que je pourrais bien lui faire faire. Quelque chose dans la veine de la série d'abdos, un peu vache mais pas trop non plus.

« - Je sais ! Appelle ta mère, et quand elle décroche, tu lui cries « pouet » de ta vive voix.

- Mais... Nan !

- Ah si, t'es obligé. Et je veux le haut-parleur. »

Il ronchonne plus pour la forme et prend son téléphone pour appeler sa mère, sous mon œil attentif. Plusieurs sonneries retentissent... Puis une voix.

« - Ah, la messagerie...

- Pas grave, tu le fais en message !

- Couillon, va. »

Il se retient de rire tandis que le « bip » retentit, reprend son souffle et...

« - POUEEEEEEEEEET ! »

Nous éclatons de rire tous les deux, il l'a dit de façon encore plus drôle que ce que je pensais ! Même si, je l'admets, les effets de l'alcool rendent très bon public.

« - T'inquiète pas Maman, je t'expliquerai, tout va bien. Bisous ! »

Il raccroche et repose son téléphone, pour le taquiner je lui pince la joue.

« - Moooh, que c'est mignon !

- Maaais arrête ! On sait jamais, elle pourrait flipper, je la rassure.

- Avec un « pouet », je pense pas, mais bref... Bon, vérité pour moi. »

Il réfléchit un moment à sa question, puis me regarde d'un air qui selon moi n'a d'autre signification que « tu vas payer pour cet affront, petit saligaud », pour rester poli.

« - C'est quand la dernière fois que tu t'es paluché ?

- Mec, t'es sérieux ?

- Quoi ? Je suis censé savoir ? J'étais pas là, aux dernières nouvelles.

- Peut-être que je t'ai implanté des faux souvenirs... ?

- Ah oui, c'est vrai que t'es un reptiluminatruc, j'oublie toujours. »

Je soupire et lève les yeux au ciel, l'air blasé.

« - Dans ma piaule, y a une dizaine de jours. Rien de transcendant.

- OK. A moi, vérité.

- Eh ben puisque tu veux aller sur ce terrain ! C'est quoi tes points les plus sensibles ?

- Gneh ? C'est-à-dire ?

- Physiquement, je veux dire.

- Ah ! Euh... Ouh là, attends, que je réfléchisse...

- Bon allez, disons le top trois, si vraiment tu galères. »

Il reste silencieux quelques instants pour songer à sa réponse, tout en soupirant et râlant de temps à autres pour la forme, visiblement moyennement inspiré.

« - Bon, en troisième, je dirais le dos... Deuxième, le cou, mettons. Et en premier... Bah je pense que c'est même pas la peine de préciser ce que c'est.

- Haha, nan, t'as raison. Allez, action, mon brave.

- Quel sérieux. Eh ben... Je dirais pas non à un massage, j'ai les épaules un peu tendues.

- Ah. Bah ça tombe bien, je peux pas dire non, moi non plus. »

Je m'installe donc derrière lui, je m'échauffe un peu les mains et je commence un massage très basique mais en m'appliquant tout de même à la tâche. Je ne suis pas du genre à faire ça très souvent, mais puisque c'est le jeu, autant le faire au mieux.

« - Vérité.

- Eh ben... Ah tiens, du coup, je masse pas trop mal ?

- Oh non, c'est même très bien, t'inquiète pas pour ça.

- Cool ! Vérité, moi aussi.

- Tu masses souvent des gens comme ça ? Parce que franchement, tu t'en sors vraiment pas mal du tout.

- Merci, c'est cool ! Mais non, sans plus. »

Je continue de le masser tranquillement, un peu gêné par le tissu qui se plisse sous mes doigts et me râpe un peu les paumes. Il opte pour une action, et en fait ça tombe très bien.

« - Bah tiens, enlève-moi ce truc, ça me gêne pour te masser.

- Rho, t'es pas obligé de faire un truc de pro !

- Je sais, mais ce sera plus agréable pour nous deux. Allez, vérité pour moi. »

Sans protester davantage, il ôte son T-shirt pour me faciliter la tâche. Et, pour être honnête, la vue est loin de me déplaire... Bon, en même temps, on a bien le droit d'apprécier les belles choses, ça n'engage à rien. Normalement.

« - Alors, une question... T'as déjà pécho un mec ?

- What ?

- C'est bon, fais pas ta mijaurée ! Je juge pas.

- Euh... Je sais, mais... Bon, bref. »

Après quelques secondes d'hésitation, je me décide finalement à répondre sincèrement. Après tout, c'est le but du jeu – même si, en théorie, rien n'est vérifiable – et de toute façon on s'amuse, et on ne se juge effectivement pas.

« - C'est arrivé, oui.

- OK, à moi. Action. »

Je sens que mes idées s'essoufflent alors que ça ne fait pas bien longtemps qu'on joue. En plus, peut-être que mon esprit parfois un peu parano me fait des siennes, mais je ne peux m'empêcher de penser que ce n'est pas totalement un hasard s'il m'a posé cette question juste après avoir enlevé son haut... Ouais, même si c'est moi qui lui ai dit de le faire.

« - Bon, j'ai rien trouvé d'autre, donc on va joindre l'utile à l'agréable. Ferme les yeux, t'apprécieras plus le massage. »

Il ne dit rien pendant un instant, manifestement intrigué. Mais il ne fait aucune remarque et se contente d'un petit rire complice.

« - A toi.

- Uhm, vérité. »

Pendant qu'il réfléchit à sa question, j'étends mon massage jusqu'en haut de son dos.

« - Est-ce que... T'as déjà couché avec Sysy ? »

Heureusement que je suis en train de le masser et non pas de boire, par exemple, parce que je me serais étouffé avec ma bière. C'est quoi cette question ?

« - Hein, quoi ?

- Sois pas choqué, ça va, hein.

- Mais... Qu'est-ce... Pourquoi tu me demandes un truc pareil ?

- Bah parce que sinon le jeu serait pas drôle.

- T'es un connard.

- Je sais. Alors ?

- Quoi ?

- T'as déjà couché avec lui ou pas ? »

Là, je suis un peu bloqué. Même s'il ne me voit pas, je me sens tellement rougir de gêne que ça doit se percevoir à quelques mètres à la ronde. Et, rien que ça, c'est déjà révélateur. Ce n'est pas le fait que ce soit vrai qui me gêne, mais de le dire. Ou plutôt qu'il me le demande, en fait.

« - Je veux pas me la jouer psy ou devin, mais vu ton attitude, je dirais que oui.

- Mais... J'ai rien dit.

- Justement, mon petit poulet, ça te trahit.

- Rho, t'es chiant !

- Relax ! Je m'en fous, tu sais.

- Mouais...

- Combien de fois ?

- Eh, c'est à moi de choisir, là !

- Bah, c'est juste comme ça, hors jeu.

- Bien sûr...

- Non mais t'es pas obligé, banane ! »

Je me doute bien qu'il ne m'y contraint pas et qu'il ne fera aucune remarque par rapport à ça, mais je me sens toujours embarrassé. Il faut dire que ce n'est pas anodin, non plus.

« - Je te charrie, t'inquiète, t'es pas forcé de...

- Deux fois.

- D'acc... Hein ?

- Fais pas cette tronche !

- Non mais je juge pas du tout ! En plus, ça doit vouloir dire que c'est bien, donc... C'est cool.

- Si je te connaissais pas, je dirais que t'es jaloux.

- Bah, c'est entre vous, moi je m'en fous. Mais... Deux ?

- Ben, ouais. A la suite, en plus. On avait envie de tester... Bref, à toi.

- Mmh. Vérité. »

J'ai de moins en moins d'idées, mais cette situation un peu étrange mais pas déplaisante, pour être honnête, a l'air de nous apporter de l'inspiration de secours. Alors, histoire de ne pas rester sans aucune idée, je continue dans ce délire.

« - Bah tiens, et toi ?

- Moi ?

- Avec Sysy, t'as déjà... ?

- Ahah, désolé de te décevoir, mais non.

- Pourquoi ça me décevrait ?

- Je déconne ! C'est juste que, du coup, moi, j'ai pas de confession à faire à ce niveau. »

Amusé, je hausse simplement les épaules, quelque part étrangement soulagé. Aucune idée de pourquoi, mais les remontées de l'alcool et de la beuh me bloquent dans ma réflexion, sans même que ça me fasse ni chaud ni froid.

« - Action.

- OK, je fais d'une pierre deux coups. Reviens à côté de moi, comme ça tu peux arrêter le massage, du coup.

- T'aimes pas ?

- Si, mais je veux pas que t'y passes toute ta fin de soirée.

- Oh, quelle gentillesse ! »

Je me réinstalle à côté de lui au bord du lit. Visiblement, il n'est pas enclin à remettre son haut... Ce qui, je l'avoue, ne me dérange pas le moins du monde.

« - Action pour moi.

- C'est pas grand chose mais... Passe-moi ma bouteille, please. »

Amusé autant que moi par mon manque d'imagination, il récupère ma bouteille que j'avais préalablement posée soigneusement par terre et nous trinquons avant de reprendre quelques petites gorgées.

« - Avec la bière, je prendrai un supplément vérité. »

Il termine sa bière à lui en réfléchissant à sa question, puis finit par en trouver une.

« - Tu préfères coucher avec des filles ou des gars ?

- Euh... Alors un à la fois, déjà. Et sinon... »

J'hésite un peu sur ma réponse. Non pas parce que je ne veux pas le dire, mais parce que moi-même, je ne sais pas. Les seules fois où c'était avec un homme, pour moi, c'était justement avec Sysy, donc difficile à dire... D'un côté, les femmes sont tout de même tellement plus... Tellement plus beaucoup de choses, en fait. Et de l'autre, ce qui s'est passé avec lui, pour le peu de fois où ça a été le cas, c'était... Si intense et particulier.

« - Là, comme ça, je dirais les filles. Pour l'instant, en tout cas. A toi, action ou vérité ?

- Action.

- J'ai pas d'idée, donc retourne nous chercher deux bières.

- Hein ? Mais, euh...

- C'est le jeu, mon chou. Allez !

- Putain...

- Et réfléchis à une question sur le chemin, je prends vérité. »

Il s'éclipse donc quelques instants, le temps de retourner à la cuisine, pendant que je l'attends sagement. Il revient avec un grand sourire et une bouteille dans chaque main.

« - J'ai ma question. Pourquoi tu m'as appelé « mon chou » ?

- Bah, comme ça. C'est mignon, non ?

- Mouais...

- Et puis tu m'appelles bien « petit poulet ».

- Mais y a une raison, c'est par rapport aux poules. Bref, à toi. »

Il se rassied à côté de moi et me donne une bouteille, nous trinquons et buvons toujours à une allure raisonnable pour ne pas prendre de risque au vu du jeu en cours.

« - Action.

- Chante-moi une de tes chansons françaises préférées, mais avec un accent à la con.

- Bah putain, t'as vraiment pas d'idées, en effet.

- Arrête de te moquer et vas-y. »

Il s'exécute donc, et autant dire que c'est du grand n'importe quoi. Il me fait une espèce de mélange de deux ou trois accents différents complètement invraisemblable, qui nous fait rire aux éclats pendant un long moment, à un point tel qu'on a du mal à s'en remettre.

« - J'aurais tellement dû t'enregistrer, c'était magnifique !

- Bah voyons ! Tu veux pas que chante ça à la Fête de la Musique dans la rue, aussi ?

- Eh, pourquoi pas ! On n'a qu'à en faire un album, tiens.

- Bien sûr, avec ça on va conquir l'industrie musicale !

- Euh... Pas tout à fait.

- Pourquoi ?

- Parce qu'on dit « conquérir ».

- Rho, ça va !

- Eh ouais. Bon allez, vérité.

- OK, euh... Bah tiens. C'est qui le premier mec qui t'a fait flasher ? »

La question me fait tiquer, même si je sais pertinemment que je n'ai rien à craindre venant de lui, il ne se moquera pas, en tout cas pas méchamment. Mais j'en arrive tout de même à me dire que la question n'est pas innocente... Bon, certes, aucune question n'est vraiment innocente depuis tout à l'heure, j'en conviens.

« - Pourquoi tu poses la question si tu connais la réponse ?

- Euh, déjà je la connais pas, et parce que c'est le jeu.

- Je sais pas, à ta façon de demander on aurait dit...

- Allez, réponds, fais pas ton timide.

- Bah... »

Ouais, de toute façon, le fait même que j'hésite revient à hurler la réponse sur tous les toits.

« - C'est Sysy ?

- Non ! Euh... Enfin, c'est... Ouais, c'est ça.

- Eh ben, ça explique tout.

- Comment ça ?

- Je suis pas expert en la matière, mais y a quand même des fois où si c'était possible de se bouffer littéralement du regard, vous vous seriez déjà digérés plein de fois l'un l'autre. »

J'éclate de rire à cette métaphore incongrue, ce qui a au moins le mérite d'effacer la gêne qui m'avait déjà bien imprégné – enfin, pas autant que les joints et les bières.

« - Ah bah c'est joliment dit, tiens !

- T'as vu ça, je suis un poète incompris.

- Mon pauvre petit pitchounou. Non, sérieusement, ça se voit autant ?

- Bah... Je sais pas trop, en fait. Mais maintenant que je sais que c'est le cas, ça me conforte dans la petite idée qui me trottait dans un coin de la tête. »

Je râle juste pour la forme, faisant mine de me vexer. Lui se contente de hausser les épaules et choisit vérité. En cherchant une question, je me rappelle ce qu'il m'a dit tout à l'heure au sujet de ses points sensibles. Toujours aussi taquin et un peu vicieux, je l'avoue, je décide de partir de là.

« - Tu m'as dit qu'il y avait le cou, mais... Si je te fais un bisou près de l'oreille, par exemple, ça te fait autant d'effet ?

- Euh... Pourquoi toi, tu le ferais ?

- Nan mais moi, ou n'importe, on s'en fout, comme tu veux.

- Bah... Pourquoi, tu veux le faire, toi ?

- Arrête de pinailler et réponds, bourrique !

- C'est quoi, cette insulte de ma grand-mère ?

- Laisse nos ancêtres tranquilles, tu veux.

- Bah je sais pas ! Oui, peut-être, vu que c'est dans le même coin.

- T'énerve pas, mon chou.

- Je m'énerve pas. A toi... »

Même si je sens que je l'ai un peu agacé, il n'insiste pas et continue à se prendre au jeu. Et autant dire que, moi aussi, je continue, de plus en plus stimulé par le tournant que ça a pris.


MOUAHAHA eh oui j'arrête là, je suis démoniaque 8D Bon, de toute façon, la suite ne devrait pas trop tarder, donc POSEZ VOS ARMES. Et dites-moi votre avis sur ce premier chapitre :3