Titre : Le violoncelliste - chapitre 01/04
Auteur : Seiryû
Source : Harry Potter
Couples : HGHP, DMHP, RWHG
Genre : hétéro, un peu yaoi, slash, AU, romance (pas trop fleur bleue quand même !)
Rating : T
Disclaimer : Harry Potter et Cie ne m'appartiennent pas, et je ne cherche pas à me faire de l'argent avec cette fic, ce n'est que par pur plaisir que j'écris ! Et le poème ne m'appartient pas non plus, je vous donnerai le nom du poète dans le dernier chapitre (pour éviter de gâcher la suite de la fic).
Résumé : Draco Malfoy, jeune écrivain d'une vingtaine d'année, à la recherche d'inspiration pour percer dans le métier, se promène dans les rues de Londres… quand il entend la mélodie d'un violoncelle…
Petit mot de l'auteur : Tout d'abord, un grand merci à tous ceux qui ont continué à lire mes fics/m'ajouter à leurs favoris malgré ma grande absence ! Vous êtes chou ! Puis merci à FausbourgV pour avoir la patience de lire et d'apporter quelques corrections pour cette fic ! L'idée m'est venue quand j'ai lu un poème que vous découvrirez un peu plus tard dans la fic ! Fic écrite avec les Partitas de Jean Sébastien Bach (vous allez comprendre pourquoi dans quelques lignes !) en musique de fond… Maintenant, place à la fic…
Le violoncelliste
Chapitre 1er: « Du cœur de mon cœur»
Comme tous les jeudis soir, Draco Malfoy se promenait dans les rues sombres et désertes de Londres. En flânant le long des boulevards, il regardait les passants, essayant de s'imaginer leurs vies…
Draco Malfoy était un écrivain, essayant de se faire un nom dans le monde élitiste de la littérature. Pour l'instant, il n'était seulement qu'un petit écrivain, publiant ses maigres nouvelles et ses poèmes ordinaires dans le journal local…
Ce soir-là, il était encore sorti errer dans Londres, à la recherche de l'Inspiration. En quête d'émotions nouvelles, chaque soir, il dévisageait les gens, essayant de comprendre leur histoire, savoir ce à quoi ils pensaient, où ils se rendaient…Il était curieux de nature, et lorsqu'il s'adonnait à ce « jeu », certains passants lui procuraient une joie immense, d'autres une crainte instinctive. Le blond avait le désir fou d'éprouver des sensations différentes chaque soir, jusqu'à ce qu'il trouve la sensation qu'il attendait depuis toujours, celle qui lui ouvrirait les portes de la poésie, la voie vers la perfection du poème parfait.
Et ce soir encore, il avait décidé de partir courtiser les Muses. Il sentait que Londres, ainsi que tous ses habitants, toutes ses âmes qui défilaient jours et nuits dans les rues, était différente. Il savait que cette nuit-là, la ville avait décidé de lui réserver quelque chose de nouveau.
Draco s'imaginait souvent des tas de scénarios de toutes les sortes pour égayer sa vie, et améliorer son art. Il rêvait du danger, de l'insolite, il rêvait de quelque chose d'extraordinaire.
Ce soir, il se promenait au hasard, sans objectif particulier, et ne manqua pas de s'égarer dans le dédale des rues noires et lugubres, entrecoupées de squares sans un brin d'herbe et désertés depuis bien longtemps déjà, longeant des immeubles et des demeures plus délabrés les uns que les autres.
Une mélodie se mêla aux bruits de la nuit. Du violoncelle semblait-il… Perdu dans ses pensées, Draco ne se rendit pas compte qu'il poursuivait la mélodie, qu'il cherchait à se rapprocher d'elle, qu'elle le guidait jusqu'à son origine. Quelques instants plus tard, il passa devant un petit pub ridicule, coincé entre deux immeubles imposants. On remarquait sa présence uniquement grâce à la lumière intérieure qui s'étalait sur le trottoir obscur. L'enseigne du pub indiquait « Le Chaudron Baveur ».
Le dégoût que lui procura la lecture de l'enseigne fut renforcé lorsqu'il vit l'homme appuyé contre le chambranle de la porte d'entrée. Cet homme portait un chapeau pointu, en piteux état, duquel s'échappaient quelques cheveux roux, et une longue cape noire accrochée aux épaules descendait jusque par terre. Ses vêtements, quant à eux, semblaient être des loques grises et brunes, quasiment en lambeaux. Le silence qui régnait laissait la mélodie du violoncelle emplir la moindre parcelle d'air…
L'homme porta la cigarette qu'il tenait de sa main droite à sa bouche, recracha un mince filet de fumée, puis s'adressa au jeune homme qui le dévisageait depuis un certain temps déjà.
« Vous voulez que je vous prépare une table, monsieur ? »
L'étrange personnage posté devant la porte n'oublia pas de retirer son chapeau pour montrer sa servilité, sa tignasse rousse lui tombant sur les épaules.
« Ron Weasley, serveur dans ce pub, à votre service, monsieur. »
Draco Malfoy hésita un court instant, pour finalement faire quelques pas afin de franchir la porte de l'antre…
La mélodie s'amplifia. Dès qu'il entra, il fut submergé par elle…
Ron Weasley, ayant fini d'écraser sa cigarette, le mena à une table assez reculée, mais avec une vue prenante sur la scène… Scène très sobre sur laquelle se tenait, assis sur une chaise noire, un jeune violoncelliste concentré sur son morceau… les yeux dans le vague…
Il était éclairé par deux lampes électriques faisant office de simples projecteurs. Mais ces lampes semblaient bien inutiles tant le jeune homme illuminait l'ensemble de la pièce par sa simple présence et le timbre de son violoncelle.
Tous les regards étaient tournés vers lui, personne ne parlait, tout le monde écoutait. Toutes les personnes présentes étaient subjuguées par la mélodie que produisait ce splendide instrument…
Assis à sa table, Draco Malfoy contemplait le violoncelliste.
Lui, le petit écrivain, ne trouvait déjà plus les mots pour le décrire… Ses cheveux noirs de jais, en bataille, rebelles, comme le morceau qu'il jouait, certainement une œuvre de Paganini ou de Sarasate, où chaque croche résonnait follement, où chaque temps devenait de plus en plus rapide et mouvementé, pour finalement ralentir et s'arrêter, pour repartir de plus belle avec toute la fougue qu'il leur fallait…
Le jeune violoncelliste avait la bouche entrouverte, comme à l'unisson avec son instrument. Le son ne s'échappait plus seulement du violoncelle, mais de toutes les parcelles du corps du jeune homme.
Une jeune femme brune s'avança vers la table où se trouvait Draco, et lui demanda s'il désirait consommer quelque chose. Elle réitéra sa question trois fois, temps qu'il avait fallu à Draco pour se libérer de l'emprise du violoncelle pour finalement accorder un regard à la jeune femme à la tignasse brune et aux yeux marron, qui affichait un air exaspéré. Il commanda un thé à la menthe.
La jeune femme revint quelques instants plus tard, et elle arbora son plus bel air énervé quand elle vit le blond complètement absorbé par le violoncelliste, et qu'il ne la remercia même pas, qu'il ne lui accordait même pas un regard… « Tous les mêmes ces hommes ! » grogna-t-elle, repartant servir d'autres clients quelques tables plus loin.
Le violoncelliste entama un morceau plus lent, plus touchant. C'était l'une des Partitas de Johann Sebastian Bach… Cette musique, originellement pour violon, était encore plus merveilleuse jouée par un violoncelle. Et pas par n'importe quel violoncelliste, plus particulièrement par ce jeune homme… Ce jeune homme magnifique, assis sur une chaise noire et miteuse, en plein milieu de la scène, sous l'œil admiratif et l'air adorateur de Draco Malfoy…
Quelques instants plus tard, les dernières notes résonnaient encore dans la salle, lorsque la voix tonitruante du gérant du bar fit sortir le blondinet de sa rêverie :
« Et sur ces derniers morceaux de violoncelle, magnifiquement interprétés par monsieur Harry Potter, je vous annonce, mesdames et messieurs, que l'on ferme dans cinq minutes ! Merci d'être venu et à très bientôt ! »
Draco se leva, regarda la scène une dernière fois, mais le dénommé Harry Potter venait de la quitter à l'instant. Le rideau rouge continuait de se balancer légèrement…
Le blond n'avait jamais connu un tel sentiment de bien-être. Il ne regretterait jamais d'être sorti se promener dans cet endroit de Londres ce soir… Harry Potter – car tel était son nom, et Draco était heureux de le connaître – était un virtuose de la musique. S'il devait concourir contre Apollon, il ne finirait pas écorché comme le satyre phrygien Marsyas. Il était certain que le dieu grec perdrait, le violoncelliste le surpassait largement…
Draco Malfoy sentait son âme d'écrivain renaître, refaire surface… Il avait mis la main sur sa muse, il avait trouvé son inspiration, sa raison d'écrire…
Et cette raison s'appelait Harry Potter…
Il quitta le bar et repartit dans ses rêveries nocturnes. Rêveries désormais hantées par le visage, le nom et le son du violoncelle du dénommé Harry Potter… Ce nom résonnait dans l'esprit du blond, avec le souvenir de la douce mélodie du violoncelle…
Quelques instants plus tard, une jeune femme brune passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte de la loge d'Harry Potter…
« Je peux entrer ?
- Ah, Hermione ! Alors, qu'as-tu pensé de moi ce soir ?
- Tu joues toujours aussi merveilleusement bien, mon amour ! »
La brunette s'installa tranquillement sur les genoux d'Harry, alors que ce dernier l'entourait de ses bras et lui déposait un baiser dans le cou.
« C'était vraiment bizarre, ce soir. J'ai eu l'impression que quelqu'un me fixait du regard, on aurait dit qu'il me transperçait littéralement. Tu sais si nous avons eu de nouveaux spectateurs ?
- Et bien, il y avait bien ce jeune homme blond, plutôt mignon ! Mais tu es dix mille fois mieux que lui, ne t'inquiètes pas mon cœur !
- Hum… Tu essayes de me rendre jaloux là, Mione ?
- Pas du tout ! Ah, sinon, pour continuer dans ce sens, Ron m'a encore fait du rentre-dedans…
- Non mais il va arrêter lui ? J'espère que tu ne rentres pas dans son jeu !
- Mais non, ne t'inquiètes pas ! Jamais l'idée de te tromper ne me viendrait à l'esprit ! Donc pour revenir à notre mystérieux inconnu, toujours est-il que c'était la première fois que je le voyais au pub. Il doit être journaliste ou bien écrivain à mon avis… Mais quel stupide personnage ! Quand il m'a commandé son thé, c'était à peine s'il me voyait. Et quand je lui ai apporté sa boisson, ç'aurait pu être n'importe quoi, il ne l'aurait même pas remarqué ! Je n'ai même pas eu un seul merci ! C'est pour dire !
- Ah, tu n'as pas réussi à lui taper dans l'œil ?
- Arrête un peu, veux-tu ? Il semblait réellement absorbé par quelque chose... ou plutôt quelqu'un à mon avis, si tu vois ce que je veux dire…
- Bah, ce n'est pas la première fois, il y a un certain nombre de jolies filles qui viennent chaque soir, toujours les mêmes. Mais il y en a quelques-unes qui sont vraiment mignonnes !
- Ce n'est pas d'elles dont je te parle ! Et arrête de dire que tu les trouves mignonnes !
- Je te taquine, Mione !
- Ce n'était pas l'une d'entre elles qu'il regardait, Harry, c'était toi !
- … Moi ? Tu dois te tromper !
- Tu étais bel et bien le centre de son attention, il n'avait d'yeux que pour toi, même si tu refuses d'y croire ! Tu sais, ce genre d'homme, ça existe ! Ils ne sont pas tous attirés par des filles !
- Et alors ? Qu'est-ce que ça peut me faire ? Il a le droit de me regarder, non ? De toute manière, ce n'est qu'un spectateur d'un soir…
- Je l'espère bien… je ne veux pas qu'il me prenne mon bien-aimé ! »
Les deux jeunes gens s'embrassèrent tendrement, la brunette ayant vraiment peur de perdre celui qu'elle considérait comme l'homme de sa vie. Harry ne croyait qu'à moitié à l'histoire de la jeune fille, mais il pensait tout de même que ce pourrait être une histoire intéressante… Il attendait la suite des évènements avec impatience…
De retour chez lui, Draco s'était assis à son bureau. Une lampe halogène était allumée, projetant une auréole de lumière sur cette feuille blanche qu'il sortait tous les soirs dans l'espoir d'écrire ne serait-ce que quelques mots…
Ce soir encore, il l'avait sortie, son stylo plume à encre noire posé à sa droite, souhaitant enfin pouvoir noircir cette feuille tristement immaculée…
Il retira le capuchon argenté, le reposa à sa droite, prit le stylo en main, et l'approcha du papier… Plusieurs mots en sortirent pour se déposer sur la feuille vierge. Le noir donna naissance à quatre lignes, quatre vers comptant vingt quatre mots.
Ayant terminé pour ce soir, il referma le stylo plume et laissa la feuille, légèrement noircie, sur le bureau, à la vue de tous…
En s'approchant de la feuille, on pouvait y lire ces quelques mots :
« Du cœur de mon cœur me parvient
Un son plaintif et clair qui vibre
Comme le cri du violoncelle
Et elle meurt en douce mélodie. »
A suivre…
Petites notes de fin de chapitre :
Si quelqu'un sait comment faire pour "aérer" les fics sur , je veux bien son aide ! J'ai tenté de faire en sorte de laisser des sauts de ligne entre les différents petits paragraphes pour essayer de rendre la lecture plus sympathique, mais ce n'est pas du tout passé lors de l'enregistrement du fichier word ! Help please ?
Me revoilà, après un long temps d'absence (manque de motivation, études qui ont pris le dessus, etc.). Étant en période de décision estudiantine et professionnelle (on croise les doigts !), la publication de cette fic sera sans doute irrégulière (mais tout est déjà écrit dans les grandes lignes, donc elle aura une fin, c'est certain !).
Un grand merci à Fausbourg V, ma fidèle bêta de toujours, pour ses conseils et corrections !
#début de propagande des Partitas#
Youtube est votre ami pour avoir un aperçu de ce que sont ces Partitas. Et si un jour vous avez l'occasion d'écouter la Partita II de Jean-Sébastien Bach (surtout la Chaconne, le dernier mouvement de la Partita II) jouée par un violoncelle, gardez cet instant gravé dans votre mémoire à tout jamais, c'est vraiment un pur bonheur !
#fin de propagande des Partitas#
Je ne donne pas tout de suite le nom du poète, ni le poème en entier, car ça gâcherait la suite… (Pour ceux qui le connaissent, merci de garder le secret jusqu'à la fin s'il vous plaît !) Promis, après le dernier chapitre, je ferai un petit texte explicatif sur le poète et remettrai le poème en entier et avec la version originale !
Vous en avez pensé quoi ? (les critiques bonnes ET mauvaises sont les bienvenues si elles sont constructives !)
Merci de m'avoir lue !
Et à bientôt dans le prochain chapitre !
(Ah, je n'ai pas eu le temps de faire pour ce chapitre un petit topo sur les compositeurs cités (Paganini, Sarasate et Bach), alors soit je le ferai dans le prochain chapitre, soit en annexe de cette fic, avec le poème)
