Hello ! Un petit x-over qui me tenait à cœur. Je ne sais pas vous, mais savoir que Harry Potter a les cheveux noirs et les yeux verts comme Loki me donnait quelques idées de cross-over parental. Donc voilà !
Ce texte n'a pas été bêta-lecté, bien que j'ai fait plusieurs relectures. Si vous rencontrez des fautes aberrantes, n'hésitez pas à me les dire, je les corrigerais au plus vite.

Hormis l'idée, Harry Potter est à JK Rowling et Loki est à Marvel/Warner Bros.

Bonne lecture !


Harry Potter, le Survivant, le vainqueur de Voldemort et le détenteur de biens d'autres titres tout aussi stupides qu'inutiles, fêtait ses trente-trois ans. Du moins, c'est ce qu'il aurait dû faire.

Depuis maintenant quelques mois, sa santé se dégradait. Il perdait ses forces, peinant à finir ses journées au travail malgré qu'il dormait un nombre d'heure toujours plus grand, et du poids, il n'avait jamais été bien épais mais maintenant il flottait dans ses vêtements. Et depuis quelques jours, il toussait du sang.

Harry savait qu'il était malade depuis de nombreuses années, il l'avait senti, cette force qui lui grignotait son noyau magique et qui le condamnait. Mais il n'avait rien dit à Ginny, ni à leurs enfants. Sauf que ce matin, il avait rendu son petit déjeuner. Avec du sang. Finalement, sa fin était peut être plus proche que ce qu'il avait prévu.

Il avait donc en conséquence, fait un passage à Gringotts, espérant y écrire son testament et léguer à sa famille ce qu'il possédait, pour pouvoir leur dire la vérité et leur assurer qu'ils ne leur arriveraient rien après sa mort. Sauf qu'il avait découvert qu'il n'avait aucun enfant. Pas un seul ! Aucun n'apparaissait sur son arbre généalogique fourni par la banque pendant le rendez-vous avec le gobelin. Ce qui voulait dire que James, Albus et Lily n'étaient pas ses enfants et que Ginny l'avait trompée.

Cela n'empêchait pas Harry d'aimer ces trois enfants comme les siens. Après tout, c'est lui qui les avait élevés depuis le début avec sa femme. Mais sa femme…

Il quitta la banque, ajournant son rendez-vous pour rentrer chez lui et avoir quelques explications de Ginny.

Transplanant sur le porche, il put entendre sa femme et un inconnu dans la cuisine par la porte laissée ouverte en été. Il s'avança dans le couloir et aperçut une tête blonde qui allait de paire avec la voix étrangère.

- Ma chérie, je croyais qu'il devait mourir aujourd'hui.

- Oui, ça devait être le cas ! fulmina Ginny. Mais même avec la dose de ciguë que je lui ais fait prendre hier soir, il n'était pas mort ce matin ! Pourtant, ça fait des années que je lui donne cette potion pour détruire sa magie et le faire mourir accidentellement d'une conséquence de son combat avec Tu-Sais-Qui.

- Il va falloir trouver quelque chose et vite. On a déjà oubliétés les enfants de façons définitive donc ils ne poseront pas de questions une fois à l'étranger. Maintenant, il nous faudrait quelque chose de vraiment toxique.

- De toute façon, nous récupérerons sa fortune donc je propose qu'une fois qu'il soit de retour, je le fasse tomber dans les escaliers. Après tout, il est malade et un accident est si vite arrivé, dit Ginny. Aller, Zach, va te cacher.

- Tu es merveilleuse Ginevra, fit Zach en l'embrassant avant de partir vers l'arrière-cuisine.

Donc, Ginny le trompait avec Zacharias Smith. Le diminutif entendu, il n'avait pas été difficile pour Harry de remettre l'identité du poufsouffle septique et arrogant sur l'inconnu dans sa cuisine.

Maintenant, il fallait qu'il décide de ce qu'il allait faire. Il voulait confronter Ginny mais il savait que son corps ne survivrait pas à une quelconque violence si la sorcière décidait de passer à l'action. Il recula et partit à pied dans la rue, allant directement vers le parc plus loin. Il y avait découvert un dolmen. Construit de trois pieds et d'une table branlante, c'était la fierté historique et touristique de ce petit village perdu dans la campagne anglaise. C'était aussi son refuge.

Se glissant sous la table, Harry s'assit pensivement au dos d'un pied. Ses pensées étaient lentes et espacées, il aurait dû s'en inquiéter mais il n'arrivait pas à réagir. Il était anesthésié par le mensonge que lui avait fait vivre Ginny. Sauf qu'il savait très bien pourquoi elle en était arrivée à cette extrémité. Il ne l'avait pas rendu heureuse.

En fait, leur mariage était un échec complet. Ils l'avaient compris à leurs dépends peu de temps après leurs vœux. Là où Harry souhaitait partir, disparaître du monde sorcier anglais et de son ministère, s'installer dans une maison pour y couler des jours heureux et tranquilles, Ginny rêvait de se faire un nom et de faire carrière dans le quidditch, tout en voyageant, en bougeant.

Ginny jouait en temps que poursuiveuse et s'était fait un nom mais elle ne pouvait voyager à son aise. Toujours obligée de revenir pour un mari avec qui elle ne s'entendait pas et ses enfants. Lui, il avait accepté d'être auror, travailler pour le ministère et avait sa maison pour mener son semblant de vie tranquille. Il fallait bien le dire, ni l'un ni l'autre n'était heureux.

Mais il y avait aussi les enfants, ses enfants, il les aimait et pour leur bonheur, il comprenait aussi Ginny. Il n'était pas un très bon père. Les enfants ne doutaient pas de son affection mais il était distant, plus une figure d'autorité aussi droite et juste que possible qu'un père aimant qui passait du temps avec eux et leur faisait des câlins. Il n'avait jamais réussi à s'occuper d'eux pleinement sans ressentir un certain malaise. Dudley avait été tellement chéri par ses parents qu'il n'avait été qu'aussi vilain qu'aimé. Et il ne voulait pas cela pour James, Albus et Lily. Pourtant, sa manière de faire n'était pas bonne non plus. Tous les partis en souffraient.

Ses pensées, s'interrompirent quand Harry toussa. Il n'avait pas de mouchoir sur lui et il n'avait même pas la force de mettre sa main devant sa bouche.

Quelques gouttes de sang finirent leur course dans la terre meuble du dolmen mais il n'en avait que faire. Il était entrain de mourir, il venait de le réaliser. En partie du moins et il avait une sensation d'inachevée. Il aurait dû finir se foutu testament au lieu de courir demander des explications à Ginny !

- Je peux t'aider à écrire ce fameux testament.

La voix tira Harry de sa torpeur, soudainement vivifié. Devant lui se tenait un homme négligé. Un pantalon noir taché par des pieds ensanglantés, une chemise verte, froissée, mais le plus frappant était son visage. Blanc comme s'il n'avait pas vu le soleil depuis des mois, émacié par le manque de nourriture et dans ses orbites, des yeux vert. Vert comme toutes les nuances d'un émeraude à mille facettes. Pas un émeraude unis comme les siens.

Ce dévisageant mutuellement, l'instinct d'Harry fut mis sur les nerfs. Cet homme, n'était pas humain, il en était certain. Et il n'était pas tout à fait présent non plus. Peut être une hallucination ?

- Vous, les midgardien, avez de ces idées tellement amusantes mais toujours les même quand vous mourrez. Toujours à vous demander si vous hallucinez, à vous plaindre de votre testament bien souvent inachevé, à regretter simplement votre vie entière, dit l'homme presque avec dégoût.

Harry ne dit rien. Que devait-il répondre à ça ? Il pensait halluciner, il n'avait pas fini sont testament et bien qu'il ne regrettait pas vraiment sa vie -pouvait-il seulement la regretter quand il avait été élevé pour l'abattoir et sans jamais avoir su ce que c'était de vivre réellement?- il n'en était pas satisfait non plus.

- A l'abattoir dis-tu ?

- Rien qui ne vous concerne.

Ce fut les premiers mots qui lui vinrent à l'esprit. Cet étranger ne semblait pas le connaître, il ne savait pas qui était Harry Potter, ce foutu héros du monde sorcier qu'il détestait être. Même si cela revenait à détester sa personne. Au moins, il aurait la satisfaction de mourir en sachant qu'un utilisateur de magie ne le connaissait pas. Après tout, il lisait bien dans son esprit.

- C'est exacte, monsieur Potter. Mais maintenant, j'avoue être intrigué par ton histoire. Mais avant cela, je me désole de devoir te dire, enchaîna l'inconnu avec le sourire des personnes qui sont ravies d'embêter leur monde, que je ne te laisserais pas mourir maintenant, seulement dans quelques jours. Vois-tu, j'ai besoin d'un petit service et il se trouve que tu vas pouvoir m'aider puisque tu m'as appelé.

Harry ne savait pas trop quoi penser. Mais il n'avait appelé personne, cela il pouvait le confirmer.

- Tut-tut-tut, monsieur Potter, le rabroua l'inconnu toujours souriant, cela en devenait presque malsain. Tu as l'air de connaître la magie, alors tu ne seras pas surpris quand je te dis qu'un dolmen est un puissant lieu magique, peu importe sa taille, surtout s'il a servi comme lieu de culte à une divinité, malgré sont utilité première de tombeau. Pour appeler un dieu, il suffit de se rendre dans un lieu de culte qui lui est dédié et faire un sacrifice. Bien sûr, il y a très peu de chance que l'appel soit entendu.

Évidement, se dit Harry, il n'y avait que lui pour faire venir un dieu de manière involontaire et pour entendre dire que c'était un immense honneur qu'il avait là. Il n'aurait jamais la paix ! Même dans sa mort.

- Effectivement, je ne te laisserais pas en paix, s'exclama l'inconnu avant que son visage ne s'assombrisse. Je pourrais t'utiliser maintenant, sans t'offrir de compensation mais en voyant que c'est un mourant qui m'a amené ici, j'ai quelque peu changé mes plans. Bien sûr, tout sera à mon avantage et même au tiens de manière étonnante. Vois-tu, je suis emprisonné dans une cellule à Asgard et j'y perd ma raison à petit feu ainsi, étonnamment, que ma santé physique. Je pourrais purger ma peine sans faire de vague mais le manque d'attention des gardes à causé un regrettable incident que je ne saurais tolérer une septième fois. Donc, le temps que la magie du dolmen aspire et assèche le sang que tu as craché, je suis ici et nous allons faire ton testament. Après cela, je t'emmènerais dans ma cellule depuis laquelle tu nous feras transplaner sur ton monde. Tout est compris ?

Harry sourit d'une manière un peu tordu, ironique, ce qui plu grandement au Dieu.

- En imaginant que je vous aide, mon noyaux magique est presque en miette. Ce qui veut dire, en acceptant que vous venez d'Asgard, un lieu de la mythologie nordique, que je ne peux pas transplaner d'un lieu aussi lointain. Ensuite, pourquoi aiderais-je un criminel à s'évader ?

- Tu as de bonnes questions pour un mourant. Mais pour faire simple, tu puiseras dans ma magie pour transplaner depuis la cellule. Même si ton noyaux n'était pas plus mort que vif, tu n'aurais pas eu assez de magie pour faire le voyage. Je te prête donc la mienne que je ne peux utiliser pour le moment.

-C'est trop d'honneur.

- Et tu m'aideras, continua le dieu sans se soucier du sarcasme, car je suis enceinte.

- Pardon ? s'étouffa Harry.

- Oui. Vois-tu, bien que je sois un criminel, j'étais déjà enceinte au moment de mon incarcération. J'avais espéré que je me trompais mais je ne pouvais pas nier que j'attendais un enfant. Qui lui est innocent. Sauf que les gardes d'une prison ne sont pas là pour être tendre avec les prisonniers. Mon corps et mon esprit ont été tellement malmenés, que ma magie n'a pu produire une âme pour le fœtus. Sauf que ce ne serait pas la première fois que je suis persécuté et que je perdrais un enfant par fasse-couche ou parce qu'il est mort-né, l'âme n'ayant pas pu s'harmoniser avec le corps créé. Et je ne saurais tolérer que cette grossesse n'aboutisse pas. Si je ne peux pas produire une âme à cause de maltraitance, alors, j'irais chercher une âme moi-même, expliqua le dieu en s'éparpillant dans son monologue avant de fixer son regard sur Harry. Et je viens de trouver une âme qui m'a appelée depuis un vieux dolmen oublié depuis des siècles.

Harry regarda le dieu comme s'il était fou. Sûrement qu'il l'était au moins un peu. Maintenant, il avait le choix d'accepter ce que lui imposait le dieu soit de ne pas aller dans son sens mais il n'avait pas envie d'être forcé d'une manière ou d'une autre par l'entité et il n'avait pas réellement envie de mourir maintenant que la possibilité de vivre lui était plus ou moins proposée. Et puis, ce dieu ne pouvait pas être un plus mauvais parent que ne l'étaient les Dursley à son égard. Bien qu'il soit enceinte de ce qui serait sûrement un enfant mort-né, le dieu avait l'air de réellement vouloir connaître la paternité... ou la maternité.

- Très bien, je vais vous aider à vous échapper de prison et vous donner mon âme. Mais en échange, je veux terminer mon testament, imposa le sorcier.

- Marché conclu.

Le dieu et l'être humain se serrèrent la main quand Harry sentit une vitalité nouvelle le traverser. Le dieu sourit.

- Ce n'est que temporaire.

Sur ce moment, Harry transplana à Gringotts, puis sortit de l'air de transplanage accompagné du dieu qui devait s'être apposé un glamour car il n'était plus débraillé ou blessé.

Les questions d'usages furent vite expédiés à l'accueil et Harry fut à nouveau amené au bureau qu'il avait quitté moins d'une heure plus tôt.

- Comme nous revoilà, Monsieur Potter, grinça le gobelin. Avez-vous pu régler votre problème d'héritier afin que nous puissions finir tout ceci ? demanda le gobelin dans une courtoisie ironique posant un bref regard sur le dieu au niveau de son ventre.

- Oui. J'aimerais léguer tous mes biens aux enfants de Ginevra Potter née Weasley et-

- Cela est impossible, Monsieur Potter, interrompit le gobelin. Vous pouvez cédez à qui vous voulez de l'argent et des biens. Mais il est impossible de léguer les titres de Lord et de Chef de famille et tous les biens d'une lignée à des personnes qui ne vous sont pas apparentées directement. Si aucun héritier directe n'existe, la famille s'éteint.

- Donc, Ginny peut avoir mes titres puisque nous somme mariés.

- Non plus. Vous vous êtes marié en tant qu'héritier des familles Potter et Black. Même si vous acceptiez vos titres sur l'instant, il vous faudrait vous marier à nouveau.

- Mais Monsieur Potter peut tout de même désigner un hériter par son sang et sa chair même conçu et né hors mariage, intervint le dieu qui commençait sérieusement à s'impatienter.

- Oui, cela est possible. Monsieur ? demanda le gobelin l'œil aiguisé posé sur le ventre du dieu.

- Maureen Wallace.

- Je vois. A la naissance de l'enfant, venez le plus tôt possible afin que nous puissions déterminer, si oui ou non, cet enfant pourra être votre héritier. Vous aurez un mois après sa naissance. Par ailleurs, je vous conseil de dissoudre sur le champs votre mariage avec Mme Potter. Elle pourrait causer du tord à l'enfant, qu'il soit légitime ou non.

- Ginny ne-

- Monsieur Potter, je pense que ce gobelin a tout à fait raison. Et il me semble que ton couple n'est pas heureux. Laisse-là seule, sans le nom de Potter, elle sera sans doute heureuse de pouvoir se remarier sans traîner un nom lui évoquant une vie conjugale ratée, intervint le dieu pressé d'en finir.

Harry soupira. Il savait très bien, malgré qu'il ne l'acceptait pas, que Ginny nuirait de manière sûr et certaine à l'enfant du dieu quand il s'avérera qu'il est son héritier. Encore une fois, sa femme n'était pas méchante mais il savait qu'elle était malheureuse et qu'elle paraît son désespoir par une folie dépensière. Combien de fois les gobelins lui avaient-ils envoyés une lettre lui indiquant qu'il avait été retiré et dépensé la somme maximal de galion par semaine sur son compte ? Il ne savait pas où Ginny dépensait l'argent, mais elle était toujours plus joyeuse quand elle revenait de ses folies dépensières. Folies qu'elle ne pouvait se permettre que parce qu'il était riche. Rien qu'avec les coffres en fiducie des Potter et des Black ,puisque n'ayant pas accepté ses titres, il n'avait donc pas accès à la grande majorité de ses biens monétaires ou matériels.

- Très bien. Donnez-moi les papiers du divorce.

- Et des papiers pour un mariage aussi, demanda le dieu.

- Seul un représentant du ministère peut officialiser un mariage vous savez, dit le gobelin en donnant tous les papiers demandés.

- Oh. Le ministère n'a aucun droit sur un dieu. Je fais ce qu'il me plaît, sourit la divinité. Quand à mon futur mari, il va accepter ses seigneuries.

Sous l'œil nouveau du gobelin, le sorcier et le dieu remplirent chacun leurs papiers. Quand Harry finit les papiers du divorce, il accepta ses titres de lords puis le dieu lui fit signer les papiers les mariant.

Harry laissait dans son testament la moitié des coffres monétaire des Potter à Ginny. Il ne pouvait pas donner l'intégralité de ses biens qu'à une seule personne. Il fit part aussi aux Weasley d'un quart de la fortune Potter qui serait réparti entre les enfants et les parents. Il n'avait pas touché à l'argent des coffres des Black, son instinct lui disant que l'argent hérité de ces coffres serait périlleux pour la vie des personnes en héritant. Et puis, maintenant qu'il était marié à un dieu qui portait censément son enfant, il n'allait pas les laisser sans le sous non plus.

Quand toutes les questions furent réglées, sauf celles concernant un lord régnant -elles furent laissées en plan à la grande indignation du gobelin qui ne reçut en réponse que de continuer à s'occuper des comptes comme si l'héritier était encore trop jeune et le Lord actuel, mort-, sans oublier de réécrire son testament sans rien dire au dieu, Harry rassura le gobelin quand celui-ci voulut en savoir plus, il se savait mourant. Il n'aurait même pas encore une semaine avant de mourir.

- Les bilans de santé cachés dans le tiroir du bas dans mon bureau personnel vous le prouverons après ma mort.

C'est ainsi que Harry James Potter fut vu pour la dernière fois sur le Chemin de Traverse.

A peine sorti de vue, Harry transplana au dolmen, le dieu le suivant toujours. Sous la table, son sang était toujours humide dans le sable à son grand étonnement mais cela donna au dieu le temps nécessaire pour expliquer à ce midgardien ce qui allait arriver prochainement.

- Quand le sang sera sec, ma projection ici-bas prendra fin et je réintégrerais la prison en t'emmenant avec moi. Les gardes ont déjà sûrement remarqués mon absence de la cellule et seront en état d'alerte. Donc il faudra que dès que nous apparaîtrons dans la cellule, disparaître tout aussi promptement. En ce moment, je ne peux pas être vu par le regard ou entendu par les oreilles de Heimdall car j'ai été appelé depuis un dolmen, même minuscule, ce qui confère une certaine intimité. Mais dès le retour en cellule, nous pourrons être vus, par conséquent, je veux que tu transplanes à Stanenges depuis lequel je pourrais nous mettre en sécurité.

- Je ne peux pas transplaner dans un endroit que je ne connais pas.

- Bien sûr que si tu connais. C'est même connu de ceux que vous appelez des moldus.

Harry lui lança un regard vide. Stanenges ne lui disait rien du tout.

- C'est un lieux sacrée servant de tombe et de religion, il y a plusieurs dolmens formant deux grands cercles avec d'autres cercles intérieur fait de pierre appelés pierre bleue. Il est-

- Stonehenge ! Vous parlez de Stonehenge. Je pourrais nous y transplaner. Par contre, c'est très touristique, il y a un risque que l'on soit vu.

- Cela n'est pas grave si l'on est vu, on disparaîtra des regards bien assez vite, sourit le dieu. Allez, on y va.

En même temps qu'elle disait ces mots, la divinité empoigna Harry qui se sentit tiré désagréablement pas le nombril tel un portoloin. Mais contrairement au transport sorcier, il ne se sentit pas malade et il n'eut pas l'impression d'obliger la magie à le transporter. C'était comme si la magie elle-même acceptait de faire le voyage pour et avec eux.

Très vite, Harry avait les pieds posés dans une cellule jonchée de débris. Il s'étonna l'espace d'un instant de ne pas être malade après le voyage mais il se concentra bien vite sur la situation actuelle quand le dieu le serra plus fermement en niveau du bras. Il entendit un bruit de serrure venant d'une porte sur sa droite et y vit pénétrer des gardes armés qui criaient dans une langue qui lui était inconnue.

Ni une, ni deux, Harry prit la magie que le dieu poussait vers lui et les transplana à Stonehenge.

Ils étaient apparus à côté d'un groupe de touristes dont quelques uns se retournèrent pour identifier la source du bruit qu'ils firent. En se retournant vers le dieu, Harry lui trouva une teinte verdâtre mais sans s'en soucier, la divinité érafla sa main sur un dolmen à proximité et fit de même dans la seconde suivante avec celle du sorcier. Le dieu entraîna l'humain à travers l'entrée du dolmen et le fit ressortir après lui avoir fait faire le tour de la chambre funéraire.

Harry s'arrêta à la sortie de la tombe. Il fut surpris de voir devant lui le site de Stonehenge complètement désert. C'était toujours une ruine mais l'herbe était plus verte, le ciel plus bleu et l'air plus pure. Les pierres était même parfaitement conservées du passage de l'homme, seules les dégradations du temps étant visibles.

C'est le bruit d'un liquide tombant sur l'herbe qui lui fit tourner la tête vers le dieu. Celui-ci était agenouillé un peu plus loin et semblait sur le point d'être à nouveau malade.

N'ayant plus rien à rendre, le dieu se redressa, s'essuyant les lèvres sur sa manche, le teint pâle et en fusillant du regard le sorcier qui s'était approché.

- Il n'y a pas idée de tordre de la magie ainsi, stupide humain ! C'est complètement barbare et sauvage ! cria le dieu.

Il chancela un peu quand Harry le stabilisa et le fit asseoir sur un rocher tombé.

- Ça s'appelle le transplanage et plus la destination est loin, plus le voyage est désagréable. Ce qui est étrange, est je n'en suis pas malade. Pourtant, ce n'est pas le moyen de transport qui me réussit le mieux.

- C'est parce que tu aurais déjà dû mourir si je n'avais pas rallongé la survie de ta magie et de ton corps de quelques jours. Tu es mourant et tu ressentiras de moins en moins ton corps jusqu'à ta mort. Pour ce qui est du transplanage, je t'apprendrais comment voyager avec et à travers la magie sans la tordre. J'aurais pu perdre mon enfant avec ce transport contre-nature ! l'incendia une dernière fois le dieu. Maintenant, utilise ma magie pour casser ces menottes que je puisse m'en servir moi-même. Et sans la tordre ! ordonna le dieu.

Harry se serait plutôt attendu à ce que la divinité l'enguirlande copieusement et vertement pour avoir tordu la magie mais ce ne fut pas le cas. Et il se demanda se qu'il lui réservait comme surprise en punition.

Il suivit les instructions données par le dieu pour briser les menottes et trouva que le processus était bien plus naturel que n'importe quel Alohomora lancé depuis sa première année. Bien que ce fut plus long et plus fatiguant.

Les menottes à terre, le dieu se frotta les poignets en se relevant, toutes traces de malaise disparues. Il empoigna à nouveau le sorcier par le bras et les fit transplaner.

Encore une fois, Harry ne se sentit pas malade du trajet, bien au contraire, il en apprécia la sensation. Pris dans le sentiment agréable que procurait ce transplanage, c'est le bruit du vent soufflant et de la mer s'écrasant à proximité qui lui fit ouvrir les yeux.

Devant lui, il y avait un petit village, certes complètement désert, mais assez coquet dans son ensemble. Devant à droite, ce trouvait un petit village avec plein de fleurs plantées dans des par-terres courant le long des maisons. Les bâtisses étaient en pierres sèches de couleurs grises, certaines étaient plus claires, blanches ou ocres quand d'autres noircissaient de vieillesses. Les maisons avaient un petit côté mignon donné et renforcé par le fait que les murs étaient plus larges que le toit comme si ce dernier avait été posé sur un cube plus grand que ce que ça superficie ne pouvait couvrir. Les toits étaient en chaume brune, il dépassait de derrière eux d'autres toits bruns. Il y avait aussi d'autres maisons à l'extrême gauche de sa vision. Au centre, Harry voyait de hauts murs toujours en pierres sèches qui ceignaient le tour de ce qui semblait être une église aux toits très pentus, répartis sur trois étages et fait de bois.

- Viens, l'enjoignit le dieu qui l'avait lâché.

Ils se dirigèrent vers les maisons, à la droite de l'église. Harry compta huit petites chaumières, toutes coquettes avec leur petit par-terre de fleur personnel. Bien qu'ils soient en été, il pouvait voir encore quelques têtes colorées. Ce qui était étrange car la floraison était un spectacle de printemps et non d'été. Surtout pour des jonquilles.

Ils arrivèrent sur ce qui pourrait être la grande place du village si le lieu avait eu des traces de passages et eut été habités. Les petites maisons étaient dans leur dos et sur leur gauche, à leur droite se trouvait le mur de pierre sèche de l'église et en face d'eux, une très longue maison plus hautes que toutes les autres. En fait, les murs étaient plus grand et le toit s'élevait dans une pente plus raide et plus haut que pour les petites chaumières, il devait y avoir un étage en dessous. La chaume de la grande maison était grise foncée et les pierres des murs étaient en majorité plus claires. Pas une seule fenêtre perçait les murs, seule une grande porte à gauche et une petite porte au centre et à droite.

Le dieu s'avança vers la grande porte. Un peu plus loin à gauche, le mur partait en un moignon de L sans aucune porte. Harry suivit la divinité à l'intérieur et tomba sous le charme de la chaumière. Le soleil n'entrait que par la porte d'entrée et une porte dans le mur en face. Il y avait aussi une porte dans le mur à sa droite et deux autres à sa gauche, une dans le mur gauche, l'autre à côté de l'entrée. Le sol était fait de plusieurs pierres plates et lisses et les murs intérieurs étaient de pierres aux arrêtes moins tranchantes qu'à l'extérieur. Contrairement à ce qu'il s'attendait, le plafond s'élevait haut, suivant la courbe du toit sans aucun étage. Des poutres traversaient de part en part la demeure, permettant d'y suspendre de la viande, des bouquets garnies et des outils. La pièce ne faisait pas toute la longueur de la bâtisse, bien qu'elle en occupait un peu moins de la moitié. L'espace était peu meublé, seulement une table avec deux chaises, un établi contre un mur, un buffet avec de la vaisselle, un coffre et un long baque avec une arrivé d'eau. De nombreux tapis se superposaient au sol mais laissaient un petit passage à découvert le long des murs. Au milieu, brûlait un feu dans une cavité creusé dans le sol et le chauffant. Harry n'avait pas souvenir de voir le dieu l'allumer, peut être que ce feu ne s'éteignait pas. Il aimait cette idée.

- Nous allons pouvoir parler de ce qui va se passer maintenant, commença le dieu en l'invitant à s'asseoir d'un geste. Déjà, tu vas mourir cette nuit. Je ne t'ai pas donné plus d'énergie pour que tu puisses vivre plus longtemps que quelques heures de plus. A partir de là, comme tu l'as sans doutes compris, l'enfant que je porte n'est pas le tiens mais je réglerais ceci cette nuit.

- C'est bien beau, je vais mourir mais j'aimerais savoir à qui je suis supposément marié maintenant mais surtout qui sera mon père... Ma mère ? Car je ne connais aucun dieu du nom de Maureen Wallace, demanda Harry.

- Exacte. Je suis Loki, dieu du Chaos et de la Discorde, du Feu, du Vent, des Farces et par extension, des enfants, se présenta le dieu.

Harry, par sa formation d'auror nota que Loki avait hésité au moment de finir la liste des éléments dont il était le dieu, comme s'il voulait rajouter quelque chose mais n'avez pas osé. Il remarqua cela, avant de se figer de choc. Le dieu du Chaos et de la Discorde ? Rien que ça. Bon, il ne pourrait vraiment pas être un parent pire que les Dursley n'est-ce pas ?

- Monsieur Potter, je tiens à te rappeler que nous avons un accord et qu'en aucune manière il ne sera rompu, peu importe qui je suis, trancha le dieu.

Loki avait bien vu quand l'humain avait compris qui il était, se figeant d'appréhension. Même si l'humain lui jetait à la figure l'invasion ratée de New-York, qui n'était même pas de sa faute, il prendrait son âme pour en faire son enfant.

- Non, je ne veux pas rompre notre accord, intervint Harry interrompant les pensées du dieu. Juste... Vous serez un bon parent ? demanda-t-il avec une petite voix.

Harry se maudit. Il avait trente-trois ans aujourd'hui, son enfance était loin derrière lui. Pourquoi était-il angoissé ? A son âge, il devrait avoir dépassé ses peurs d'enfants et ne pas prendre une petite voix !

Loki commença par s'offusquer. Comment se simple sorcier qui n'avait pas vu les tromperies de sa femme, osait lui demander une telle chose ? Mais Loki, pour toute la raison perdue et son séjour en prison, était toujours un fin observateur. Et l'attitude de l'adulte face à lui ne lui avait pas échappée. Il s'était rétréci dans sa chaise, le regardant avec des yeux remplis d'angoisse et même de peur. Même sa voix, qui n'avait jamais était douteuse depuis le matin en sa présence, s'était faite hésitante.

- Comment ça, « un bon parent » ?

- Eh bien..., commença Harry en se tordant les mains, si je pouvais ne pas dormir dans un placard et pouvoir manger trois repas par jour, même minuscules...

Loki n'en croyait pas ses oreilles, l'humain pensait vraiment ça ? L'avait-il fait sur les enfants qu'il croyait être les siens ? Il s'avança vers le sorcier, lui faisant reprendre la parole précipitamment.

- Enfin, je peux payer pour le lit et la nourriture ! Je sais faire à manger, le ménage et jardiner ! S'il le faut, je peux aussi faire des réparations et-

- Penses-tu réellement que demanderais à mon enfant de payer pour vivre avec moi ? s'étrangla presque de fureur Loki une fois devant l'homme assis.

Ce n'était pas parce qu'il est le dieu du Chaos et de la Discorde qu'il allait maltraiter un enfant !

- Non ! s'horrifia Harry. Mais je sais que je n'ai pas ma place ici, je ne suis pas votre enfant, seulement votre mari par un concourt de circonstances. Pourquoi me voudriez-vous dans vos pattes ou vous encombrer d'une charge inutile ? demanda le sorcier malheureux.

Loki réalisa que l'humain ne remettait pas en cause sa capacité à élever un enfant ou même qu'il suggérait une situation qu'il aurait fait subir à des enfants. Il demandait seulement si ce qu'il avait vécu allait se répéter, comme si c'était un fait normal qui devait finir par arriver.

- Harry, je n'ai pas l'intention de te maltraiter d'une façon ou d'une autre, expliqua le dieu en posant sa main sur la joue du sorcier et s'accroupissant devant la chaise. Tu seras mon enfant et je t'aimerais pour l'éternité. Et même si tu ne le serais pas, jamais je ne ferais sciemment du mal à un enfant. J'ai pu faire des choses horribles par le passé, par choix ou obligation mais jamais je n'ai nui à un enfant volontairement. Je suis le dieu des enfants.

Harry sembla un peu rassuré, retrouvant une certaine confiance en lui qu'il se mit à dégager par sa posture plus droite et plus grande.

Loki resta un moment à regarder le sorcier dans les yeux, lui caressant doucement la joue avec son pouce de sa main qui n'avait pas bougée. Harry aussi regardait le dieu, trouvant ses gestes apaisants et touchant. Pourtant, en tant qu'homme adulte et supposément père de trois enfants, il pensait avoir dépassé ses traumatismes. Mais peut être pas finalement.

Loki engagea à nouveau la conversation, toujours sans bouger de sa position.

- Je pensais le faire cette nuit mais voudrais-tu mourir maintenant et intégrer ton nouveau corps ? Même si le temps que je t'ai alloué en plus n'est pas fini.

- Comment, Harry se lécha les lèvres un peu tremblant, comment l'enfant que vous portez pourra devenir le mien puisque je serais mort ? Il ne sera plus possible de faire une adoption par le sang. Et comment mon âme peut-elle aller dans un nouveau corps ?

- Grâce à l'acte charnel. Par une magie de sang, de chair et de sexe. Quand viendra l'orgasme, ton âme de détachera de ton corps actuel et ira se loger au corps disponible le plus proche et le plus compatible, celui de l'enfant à naître. Pour cela, avec ma magie, je placerais ta semence à la place de celle du géniteur actuel.

- Il va falloir que vous et moi... Nous ? Et le véritable père ? s'agita Harry.

- Tu seras le véritable père. Ce n'était qu'un homme de passage qui est aujourd'hui mort et enterré depuis des siècles. J'avais figé ma grossesse mais les sorts la tenant en stases n'ont pas résisté et la vie continue maintenant son court. Mais rien ne m'empêche de le modifier, au moins un peu. Quand à l'acte charnel, je compte te faire boire une solution de graines de pavot avant. Tu t'endormiras et tout se passera pendant ton sommeil, tu ne ressentiras aucune douleur et l'âme voyagera mieux l'esprit au repos qu'éveillé.

- Très bien, faisons-le maintenant.

Loki voulut que le sorcier réfléchisse tout de même encore un peu mais lui-même pensait que plus tôt ce serait fait, plus tôt ils iront chacunoe mieux. Le sorcier pourrait se détendre et être aimé comme il en avait désespérément besoin. Il émanait de lui un grand manque d'amour à son égard et il n'avait pas l'air de très bien comprendre lui-même comment en donner. Quant à lui, Loki savait qu'il serait mieux mentalement et émotionnellement une fois qu'il aurait la certitude que cette fois, il aurait un bébé bien vivant dans ses entrailles et non pas un future cadavre comme les six autres grossesses.

Tout se passa très vite par la suite, la solution de graine de pavot fut préparée rapidement et Harry allongé dans le lit du dieu. Il n'avait même pas pu détailler la pièce, il savait juste qu'il y était entré par la porte dans le mur à gauche.

Quand le sorcier eut bu la solution et qu'il se fut endormi, Loki laissa échapper un souffle tremblant. Lui dire qu'il n'était pas tout à fait humain en révélant être un dieu n'était pas tout à fait la même chose que de révéler être un monstre des glaces. Son enfant le découvrirait bien assez tôt une fois né.

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A New-York, dans la tour des Avengers, c'était le branle-bas de combat.

Thor venait d'arriver, révélant que Loki s'était échappé avec l'aide d'un complice et qu'ils avaient fuit sur Midgard. Heimdall affirmait que les fugitifs avaient disparus de sa vision près d'un grand cercle de pierre en entrant dans une sépulture. C'était le seul indice que le S.H.I.E.L.D. et les Avengers avaient pour retrouver Loki avant qu'il ne fasse à nouveau du mal.

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Pendant sa grossesse, avant qu'il ne commence à montrer un ventre trop grand pour pouvoir bouger sans contrainte, Loki s'occupa de rendre son île personnelle plus confortable pour lui et son enfant à naître.

Il commença par acheter quelques moutons shetland, quatre brebis et un bélier, pour avoir de la laine dans un premier temps, puis de la viande quand le troupeau aura quelques nouvelles tête. Il acquerra aussi deux chèvres de races norvégiennes pour le lait. Il hésita à prendre un chien mais l'île ne faisait qu'à peine seize kilomètres carrés, il n'avait pas besoin d'aide pour rabattre le petit troupeau de bêtes. Il acheta aussi des poules et deux coqs.

Plus tard dans sa grossesse, Loki avait du mal à se déplacer. Le problème en lui-même ne venait pas directement de l'enfant, son ventre était plus petit que ce à quoi il s'attendait. Les quelques autres grossesses qu'il avait eu et mené à terme, avec un mort-né, son ventre avait été plus volumineux. Le problème venait du fait qu'il faisait bien un bon deux mètres dix de hauteur, une taille minuscule pour un jötunn, mais cela était tout de même une grande taille pour la structure de son corps semblable à celle des asgardiens ou midgardiens, qui étaient tous plus petits que lui de plus d'une tête. Son dos, en particulier sa colonne vertébrale, lui faisait sentir tout le poids de l'enfant dans son ventre.

Cela lui fit regretter de ne pas avoir pris de chien pour s'occuper du petit troupeau, utiliser la magie le fatiguait de plus en plus alors qu'il approchait du terme. Jamais porter un enfant n'avait été épuisant les six fois précédentes. C'est donc au début du mois de janvier qu'il sortit de l'île pour adopter un chien. Il était avancée en terme de mois, il entamait le huitième qui devait le mener à neuf. S'il devait accoucher suite à sa sortie, l'enfant serrait assez vieux, normalement, pour survivre hors de son ventre.

Comme il s'y attendait, il était regardé sur le Chemin de Traverse. Un homme enceinte dans le monde magique de Midgard était quelque chose de normal à sa grande surprise. Ce n'était donc pas pour cela qu'on le regardait alors qu'il descendait la rue. Les sorciers et sorcières le regardaient car il avait paru dans leur journal, un torchon de l'avis de Loki, un article sur son mariage avec leur Sauveur et le fait qu'il attendait son enfant. Celui du Sauveur. Et que leur Sauveur était mort quelques jours après l'avoir épousé.

En premier lieu, beaucoup de personnes s'étaient offusquées, pensant qu'il était un arriviste ayant volé la place de Ginny Weasley mariée Potter et de ses trois enfants. Mais une recherche approfondie effectuée par le Ministère avait mis à jour que Lord Potter-Black avait bel et bien épousé un homme, Maureen Wallace, de son plein gré suite au divorce de l'Héritier Potter-Black avec Ginevra Weasley. Les motifs de divorces sur les papiers remplis par le Héros du monde sorcier étaient car sa femme l'avait trompée, au moins trois fois, et qu'aucuns des enfants n'étaient le sien. L'ex-femme du Sauveur n'avait rien contestée, confirmant le tout sans oublier de blâmer celui qui fut son mari pour son malheur. Après ça, elle disparut du monde sorcier britannique. Maintenant que tous le linges sales avaient été rendus publiques, notamment par la lecture du testament de Harry Potter devant Gringotts, Loki n'avait plus aucun souci à se faire.

Il s'attendait à être appelé pour la lecture du testament début août, quelques jours après avoir enterré le corps. Mais il ne s'attendait pas à ce que l'écrit soit rendu publique et encore moins à ce que Harry avait dit à son propos.

« Moi, Harry James Potter-Black, Lord Potter et Lord Black,sain de corps et d'esprit, écrit ce testament à la vieille de ma mort.

A mon ex-épouse, je donne à Mademoiselle Ginevra Weasley la moitié de la fortune Potter.

A toute la famille Weasley, je donne un quart de la fortune Potter.

Les trois quart de la fortune Potter à donner seront en monnaie. En aucuns cas un objet, quel qu'il soit, et aucunes propriétés ou leurs titres ne pourrons être donnés.

A Hermione Granger-Weasley : je ne puis te léguer quoi que ce soit d'autres que les livres se trouvant à mon bureau dans ma maison, tellement il est évident qu'ils te reviennent. Je te demande aussi d'en faire des copies que tu devras donner à Maureen pour qu'il les consulte.

A Ronald Weasley : Je te lègue tous mes balais se trouvant au sous-sol danslapièce regroupant les balais que j'ai monté et collectionné. Tous, sauf un,sont à toi à partir de maintenant.

A Maureen Wallace : mon époux à qui je dois tant, je fais de toi le régent des titres des Potter et des Black, jusqu'à ce que notre enfant soit en âge de les réclamer et qu'il les ait réclamé. Je te lègue aussi, les coffres en fiducie des Potter et des Black pour subvenir à tes besoin et à ceux de notre enfant. Si l'argent devait venir à manquer, une allocation de cent galions du coffre Potter et une allocation de trois cent galions du coffre des Black te seront automatiquement allouées.

Pour Andromeda Tonks : en tant que parrain de Ted Lupin, un coffre au nom de mon filleul a été créé et sera crédité de dix galions par semaine jusqu'à la fin de ses études. J'ai aussi répertorié diverse photos dans un albums pour Teddy. Cet album se trouve chez moi, dans le tiroir du haut dans mon bureau, sa couverture est orange.

A Ted Lupin : je sais que tu sais que j'étais mourant et je te remercie de ne l'avoir dit à personne. Sache que ton silence ne m'a pas condamné, je serais mort de toutes manières. Un noyau magique qui se brise et tombe en miette ne se soigne pas ni ne se répare. Mon filleul, je te donne mon balais Éclair de Feu. Toi et moi savons qu'il n'est plus le meilleur modèle mais nous savons l'un comme l'autre que c'est celui-ci que tu aimes.

A l'intention du Ministère de la magie et de la banque Gringotts, j'accorde à mon époux, pour les jours de sursit qu'il me donne si généreusement alors que je suis mourant et pour le bonheur qu'il m'offre en attendant mon heure, l'accès à tousmes biens ne se trouvant pas et se trouvant dans les coffres de la banque de Gringotts. »

Le testament avait fait taire la plupart des mauvaises langues. Mais un homme sorti de nul part aussi proche de leur Héros avait attiré l'attention des journalistes sur lui. Ceux qui dans la rue le regardaient le plus étaient les journalistes. Ils devaient se penser discret alors qu'ils le suivaient mais pour un dieu, il n'avait pas le niveau. Parmi la horde de vautours qui pouvait l'aborder, il détestait particulièrement le scarabée qui le suivait tout le temps. Rita Skeeter. Il n'avait jamais vu cette bonne femme, mais elle le suivait partout sous forme de scarabée. Il avait dû enregistrer sa signature magique et renforcer les protections de son îles. Pas que qui que ce soit puisse traverser le portail et venir dans sa dimension magique.

C'était l'une des choses dont Loki était le plus fière. Il avait créé il y a plusieurs siècles, une poche magique hors de l'espace et presque hors du temps sur une partie de Midgard. Cette poche et ce qui s'y passait n'était pas visible à Heimdall et quand il faisait le plein de magie dans cette poche, Loki savait qu'il était invisible pour le gardien d'or. Même quand il sortait à la vue de tout le monde sur la planète.

C'est en étant conscient des regards et des fouineurs, que Loki se rendit à l'animalerie magique. Il n'était pas question qu'il mette un pied du côté non-magique et prendre le risque d'avoir son prétendu frère et ses amis Avengers sur le dos.

En entrant dans la boutique, il réussit presque à écraser le scarabée qui le suivait. Presque était ce qui l'a fait jurer dans sa barbe. Dommage, Skeeter sera toujours en vie pour le moment.

Il voulait un chien, il repartit avec deux bêtes. Du moins avec un vieux shnauzer géant et un certificats d'adoption pour la prochaine portée de deerhound. C'était une bonne chose. Le shnauzer était vieux, en fin de vie mais un dieu pouvait rallonger la vie du chien pour quelques années de plus et lui donner une bonne santé pour le reste de son existence. Sa vieillesse était un avantage pour Loki, dans son état il aurait eu du mal à s'occuper d'un chiot, et le chien avait déjà été dressé pour obéir et s'occuper d'un troupeau. Tout un avantage pour le dieu.

De retour sur son île, Loki ricana quand le scarabée fut électrifié par ses barrières. Il entra dans le phare de Brough of Birsay, en fit le tour en passant la main là où il avait précédemment laissé une traînée de sang depuis longtemps disparue et en ressortit.

Devant lui paissait paisiblement son petit troupeau auquel il présenta le chien. Le vieil animal avait été abandonné à l'animalerie car ses anciens maîtres n'en voulaient plus. Le couple attendait un enfant. La vie était parfois ironique sourit Loki.

Il traversa l'île, malgré son mal de dos pour profiter d'une vraie promenade, pas comme dans le quartier sorcier. La neige recouvrait toute l'île mais les moutons et les chèvres cherchaient et broutaient l'herbe dans la poudreuse. Il laissait les bêtes sortir quelques heures dans l'après-midi, prendre l'air leur faisait plus de bien que de rester enfermés dans l'étable derrière la maison de Loki.

En s'avançant vers les bâtisses, Loki trouva encore une fois que la neige rendait son île plus belle. Elle était absolument magnifique avec toutes ses fleurs au printemps et son vert profond et gourmand en été. Mais elle n'était jamais aussi belle que couverte de neige. Entièrement blanche, sans trace de passage, le ciel gris comme la mer. Dans ce tableau rien ne paraissait mort, juste endormie et calme. Il pourrait mettre cela sur le compte de sa nature, un géant de glace, mais il aimait trop voir son île ainsi depuis plusieurs siècles. Sa nature ne changerait pas ce qu'il aimait comme l'un de ses trésors personnels.

Ce fut tard le soir, quand le chien eut rabattu les bêtes dans l'étable et se fut coucher devant le feu et que Loki se fut lui-même endormi qu'il ressentit une violente contraction. Il se réveilla sous le coup de la douleur. Ce n'était pas la première fois qu'il ressentait une contraction depuis un mois. Ce n'était pas la première fois non plus, que l'une d'entre elles le réveillait. Mais il savait que cette fois, elles ne s'arrêteraient pas.

Il avait un peu mois d'un mois d'avance sur la date prévue, mais l'enfant vivrait même s'il accouchait dans la nuit ou la journée suivante.

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Loki s'était installé dans la salle d'eau, la pièce dont la porte était dans le mur avec le porte d'entrée. La pièce était de taille modeste mais il y avait assez de place pour un bassin de pierre officiant comme baignoire, installé en haut à droite, sans compter une petite douche libre, en bas à gauche, des toilettes, en bas à droite, et un lavabo, en haut à gauche, tous creusé dans la pierre du mur. Loki avait aussi creusé le mur entre la baignoire et le lavabo à la hauteur de son ventre pour y installer une table à langer et tous ce qu'il fallait pour s'occuper de l'hygiène d'un nourrisson.

Il était venu dans la baignoire pour donner naissance après qu'il se soit souvenu qu'il ne pourrait pas utiliser la magie pendant quelques jours après l'accouchement. Il serait plus facile de nettoyer la baignoire que son lit. Il s'était aussi installé ici pour deux autres raisons, la première -et qui lui était déjà arrivée- était qu'il savait que de toute façon, il aurait des selles et la deuxième car il prendrait sa forme jötunn pour accoucher.

Il n'aimait pas avoir la peau bleue ou les yeux rouge mais le glamour du Père de Tout n'était plus tellement opérationnel. Il lui donnait une peau blanche, des cheveux noir et des yeux vert mais il ne couvrait plus les capacités physiques d'un jötunn pour les remplacer par celle d'un asgardien. Il ne craignait plus le froid, il avait un corps plus froid que la normale et s'il le voulait, il pouvait garder sa peau blanche mais lui donner librement la caractéristique mortelle des géants de glace. Il préférait geler sa baignoire que son lit et la chambre où ils dormiraient.

Le soleil ne pouvait atteindre l'intérieur de la maison, mais Loki savait que la journée était bien avancée quand il commença enfin à pousser. Il ne savait s'il était soulagé alors qu'il était à quatre pattes dans la cuve. Jamais la phase de dilatation n'avait été aussi longue et douloureuse que pour sa septième grossesse. Est-ce parce qu'il avait était torturé, frappé au sol comme une poupée ou emprisonné ? Peut être aussi parce qu'il avait suspendu magiquement dans le temps sa grossesse. Mais ce qui le dérangeait le plus, ce n'était pas la douleur des contractions mais le fait qu'il n'avait toujours pas perdu les eaux.

Des serviettes sous lui, Loki poussa pendant près d'une demi-heure quand il se sentit se vider. Un poids venait de lui être enlevé entre ses jambes, c'était une sensation absolument délicieuse de délivrance même si une vague d'humidité descendit avec l'enfant.

Il était tremblant sur ses appuis quand il se retourna pour prendre l'enfant qui pleurait faiblement. Loki pourrait presque dire que son bébé couinait plus qu'il ne pleurait. Le dieu fut surpris de voir son enfant naître coiffé presque entièrement.

Il enleva délicatement la membrane pour découvrir un bébé avec des cheveux humides et aux reflets roux, une peau blanche et de sexe masculin. Son bébé était effroyablement blanc à côté de sa main bleue roi mais il respirait correctement et couinait toujours.

Loki palpa son fils, le toucha, le porta et lui donna le sein jusqu'à ce que vienne la délivrance. Quand il eut enfin le placenta entre les jambes, il se pencha sur son fils, remarquant pour la première fois que sa forme jötunn avait des cornes qui poussaient vers l'avant puis se recourbaient comme celles de son casque. Faisant attention, il coupa le cordon ombilical avec ses dents et lava son fils.

Dans le processus de toilettage, Loki remarqua que ça forme jötunn n'influençait pas son fils. Son bébé ne devenait pas bleu et bien qu'il n'est pas encore ouvert les yeux, Loki ne doutait pas qu'ils ne seraient pas rouge. La seule chose indiquant que l'enfant était bel et bien un jötunn était qu'il n'avait pas aimé du tout l'eau à température humaine. Loki avait réglé l'eau du robinet pour sortir à trente-sept degrés, la température parfaite pour les midgardiens mais son bébé avait commencé à pleurer haut et fort quand il fut mouillé. Alors il refroidit l'eau, ce qui convint bien mieux à l'enfant qui se tut, sans même plus couiner.

Après s'être aussi lavé, Loki sortit de la baignoire en étant toujours bleu, puis il langea son fils alors qu'il était toujours tremblant sur ses jambes. Son enfant dans ses bras, il emballa maladroitement le placenta dans un tissu qu'il plaça dans une jarre et qu'il scella. Après cela, il partit dans la chambre s'allonger avec son fils qu'il nourrit encore un peu puis ils s'endormirent.

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Il se sentait bien, au chaud. Couvé, adoré, aimé.

Harry se souvenait vaguement de ce qui c'était passé entre le moment où il but l'infusion de pavot et maintenant. Il savait qu'il avait été dans le noir et qu'il avait flotté durant un temps avant de se sentir compressé de toutes parts. Pendant ces deux temps bien distinct, il s'était senti désiré et aimé. Si mourir était un état faisant ressentir tous ses sentiments, il voulait bien mourir en continu.

Le seul point noir qu'il pourrait évoquer dans la mort, était la démangeaison à son entre-jambes bien trop humides pour être confortable.

En fait, être mort était quelque chose de bizarre. Il se sentait comme s'il avait un corps pataud qu'il avait du mal à maîtriser dans les détails. Le dieu, Loki, avait bien dit qu'il allait prendre son âme pour permettre à son enfant de vivre. Est-ce qu'il aurait aussi pris son esprit avec ses souvenirs pour avoir un fils ?

Il ne put réfléchir plus loin qu'il sentit une main lui palper l'arrière-train.

Loki se réveilla en sentant son petit bouger contre lui. Il semblait qu'il soit lui aussi réveillé et gêné par quelque chose, s'il devait se référer au visage renfrogné et rougi de son fils. Il gigotait beaucoup aussi. Peut être avait-il besoin d'être changé ?

Vérifiant les langes et les trouvant pleines, Loki prit son fils qui avait cessé de bouger pour aller le changer.

En le lavant, Loki se demanda combien de temps prendrait l'esprit du sorcier pour émerger. Il ne l'avait pas dit mot pour mot, mais une âme ne pouvait pas être remise à zéro. Une âme, peu importe où elle logerait après la mort du corps, elle posséderait toujours ses souvenirs. Donc la personne que l'âme avait été de son vivant existerait toujours à travers la morts et les réincarnations, s'il y en avait. Mais le sorcier mourant avait eu l'air de comprendre autrement.

Son fils propre, Loki retourna au lit et donna à nouveau le sein. En regardant son enfant qui avait toujours les yeux fermés, il éprouva une immense fierté à la petite merveilles qu'il tenait tendrement dans ses bras.

Harry se figea quand il se sentit être bougé puis posé sur une surface pour finalement être lavé. Si on lui lavait le derrière, alors il pouvait être certain qu'il n'était pas mort. Et les mort n'avaient pas faim non plus.

On lui présenta aux lèvres une surfaces moelleuse et tentante qui sentait bon le lait et autre chose qu'il ne pouvait identifier. Prenant en bouche la surface, il se régala de la substance crémeuse qu'il but. Le lait était épais et chaud, légèrement sucré, il était très doux et délicieux sur ses papilles.

Voulant voir se qu'il ingérait, Harry essaya de soulever ses paupières. Il vit une étendue bleue se perdant très vite dans des méandres flous. Il ne voyait pas très loin et pas très bien mais maintenant qu'il prêtait attention à son environnement il pouvait entendre un cœur battre sous l'étendue bleue. Par conséquence, il devait téter au sein du dieu !

De surprise, Harry relâcha le mamelon, laissant du lait glisser de sa bouche sur le dieu. Une grande main bleue, juste devant ses yeux vint essuyer l'accident avant qu'il ne soit porté devant deux yeux rouges et très proche de lui.

- Mon trésor, résonna une voix dans la tête de Harry, ne soit pas surpris d'être en vie. Laisse-toi vivre une vie nouvelle en tant que Harald Harryson Potter, fils de Harry James Potter et de Maureen Alexei Wallace marié Potter. Profite de la vie que je peux t'offrir.

Harald reconnu la voix du dieu, donc la peau bleue était à Loki... A sa mère. Ce petit discourt fut accompagné d'un baiser sur son front qui lui fit chaud au cœur et sans pouvoir son empêcher, il gazouilla de bonheur à la marque d'affection.


Pour les maisons du petit village personnel de Loki regardez les BlackHouse. Pour ce que Harry voit et considère comme une église, dans le petit village, c'est une église en bois debout ou tsavkirke.

Merci d'avoir lu cet O.S. Si l'histoire vous a plu, il est possible qu'il y ait quelques chapitres de plus. En fait, là c'est l'idée de base mais plusieurs autres idées sont venues à sa suite et permettraient un développement si cet O.S. vous plaît.

Triple A.