Note de l'auteur : Cette fic est écrite dans le cadre de la 26ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Téléphone", dans un temps imparti d'une heure. Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous ! Ca fait un siècle que je n'ai pas écris, je suis rouillée :)

Disclaimer : Arthur et les autres sont à JKR. Je les lui rends en bonne santé après utilisation.


LIGNE D'URGENCE

L'idée eut à peine le temps d'effleurer son esprit qu'Arthur Weasley se sentit coupable et honteux.

Comment avait-il pu seulement y songer ? Était-ce le fourneau dans lequel il était – cette pièce sans fenêtre qu'on persistait à appeler bureau – qui provoquait en lui cette euphorie ? Ou bien, étais-ce seulement l'effervescence qui avait saisi le deuxième étage, et certains employés mal informés, qui l'avait atteint également ? Était-il simplement devenu fou ?

Il en était de la sécurité de Harry ! De Ron et Hermione. De Percy, Ginny, Fred, George et même de Molly. Il en allait de la sûreté de tous et de toutes. Le monde magique était menacé, sur les charbons ardents, sans compter le Ministère, sans dessus dessous depuis quelques jours. Et lui, assis sur cette chaise inconfortable, dans ce bureau étouffant, il osait penser que...

Non ! Cet homme-là était dangereux. Il avait tué tant de gens, probablement torturé avec plaisir de pauvres malheureux, rendus orphelins tant d'enfants, à commencer par Harry. Il avait comploté, persécuté et trahi. Il s'était nourri de la souffrance des autres, s'était joué de leur confiance, avait pris plaisir à tromper. C'était un Mangemort, par Merlin !

Pourquoi cette pensée s'était-elle imposée à lui ? Ça n'avait aucun sens ! Il n'était pas comme ça. Avec un soupir et après avoir secoué la tête brutalement pour se remettre les idées en place, Arthur décréta qu'il ne s'agissait ni plus ni moins de la chaleur et s'apprêtait à se lever pour se servir un verre d'eau quand la sonnerie, stridente, le fit sursauter. Son agitation n'ayant désormais d'égale que sa répulsion, il regarda un instant le combiné sans bouger, presque effrayé.

— Réponds ! lança Perkins, aussi fébrile que lui, mais pour des raisons probablement différentes. C'est sûrement à propos de Black !

C'était même certain. Cette ligne téléphonique d'urgence mise en place à l'attention des Moldus et directement raccordée au Ministère, avait été mise en place pour retrouver le prisonnier en fuite. Pour la première fois, Arthur Weasley, chargé ordinairement de désensorceler les artefacts trafiqués par des mages aux idées le plus souvent répréhensibles, s'était vu ordonné par Fudge lui-même de trafiquer ce téléphone pour y rallier tous les appels passés par ces moldus effrayés. En l'apprenant, Arthur avait senti l'excitation courir au bout de ses doigts. Il ne l'avouerait probablement jamais à haute voix, mais il ne voyait personne d'autre que Sirius Black à remercier pour ça.


Dans ma tête, c'était beaucoup mieux, tiens !

Un avis sur la question ? Le gros bouton moche et bleu est à votre disposition :D