Bonjour à tous !
Voici ma première fanfiction "longue" Harry Potter - et plus spécialement Wolfstar (woop woop). Une idée qui m'est venue suite à une conversation avec ma femme et à force d'y penser je me suis lancée ! J'espère que l'univers vous plaira parce que c'est un UA - pas de sortilège ici nop; peut être une prochaine fois.
ATTENTION : relation homosexuelle, évidemment, peut être un passage par une catégorisation M plus tard - je sais pas encore je me tâte hum. Sinon pour l'heure du langage parfois un peu crue.
Sachez qu'il y aura une version anglaise de cette fanfiction, grâce à l'aide de Manon ma petite traductrice en herbe qui veut s'amuser - haha. Elle devrait arriver dans quelques jours. Je remercie aussi Julie qui s'est proposée pour être ma bêta, et qui est une des personnes qui me motivent le plus pour faire cette fanfiction - woop woop merci ma Doudou.
Les personnes appartiennent à la saga Harry Potter et à la fabuleuse J. .
« Appelle-nous dès que tu pourras. Coiffe toi correctement, et n'aie pas l'air aussi négligé ! Londres est une grande ville tu dois être confiant sinon les gens ne feront de toi qu'une bouchée. N'oublie pas de toujours rester poli, nous ne sommes pas des sauvages, n'est-ce pas ? Et ne traîne pas trop la nuit, j'ai entendu des choses affreuses. Et — » « Et j'ai vingt-trois ans, M'man. Je devrais pouvoir m'en sortir. »
Sans doute. Mais quand on venait d'une ville comme Gloucester, partir pour Londres c'était comme descendre les montagnes russes en se faisant croire que l'on n'était pas vraiment attaché. Et comment une mère comme Esperance Lupin était censée l'autoriser sans cette mine inquiète, reflétant une angoisse ancrée profondément et qui enserrerait la gorge de son fils jusqu'à la culpabilité si c'était possible. Mais Remus avait pris sa décision – à présent qu'il était diplômé du premier cycle il entendait faire sa vie ailleurs. Il n'y avait pas grand chose pour lui ici – plus maintenant – et il aspirait à la folie pour une fois. Sans doute parce qu'il avait enfin terminé de lire Into the wild et que quelque part il se sentait trop proche (et à la fois bien trop différent) du narrateur pour ne pas en être affecté. Suivre les cours de l'université du Gloucestershire était une chance – sans doute – mais Remus était un élève doué. De fait il espérait pouvoir vivre de l'écriture au lieu d'être simplement un professeur en manque d'inspiration condamné à faire cours à des étudiants qui n'en avaient rien à foutre. Il avait un esprit d'idéaliste, et devait en profiter avant que sa raison naturelle ne vienne lui tordre le ventre d'angoisse et ne lui remette les pieds sur terre.
Pour l'instant il avait l'impression de planer. Ses valises étaient faites, et son père l'attendait dans sa vieille Mercedes cabossée. Il avait acheté la voiture quand il avait eut vingt ans, son permis fraîchement empoché, et n'avait pas pu se résoudre à l'abandonner même si parfois elle décidait de n'en faire qu'à sa tête. Pas qu'il puisse se permettre de la remplacer de toute façon. Sa mère le serrait beaucoup trop, comme pour le convaincre de rester et de ne pas se rendre dans la Capitale pour des raisons infondées selon elle. Mais Remus avait présenté sa candidature pour être admis en second cycle à l'université londonienne. Suivre les séminaires de prestigieux écrivains vivant à la capitale était une perspective assez réjouissante pour qu'il accepte de sacrifier sa vie de fils unique vivant encore chez ses parents. Pas que cela ait toujours été le cas, il avait goûté à la joie de l'indépendance et il en gardait un goût amer.
« Je dois y aller M'Man. Promis, je t'appelle dès que je suis installé. » Promesse au creux de l'oreille de la femme blonde qui essayait de contenir ses larmes laborieusement. A moins qu'elle ne joua de la comédie, reniflant sévèrement alors que des larmes de crocodiles vinrent s'écraser sur ses joues, à moitié retenues par le mouchoir qu'elle passait compulsivement sur son visage. Mais la comédie ne marchera pas cette fois – deux ans auparavant Remus aurait finalement capitulé et promit à sa mère de ne jamais l'abandonner. Mais pas cette fois. Cette fois les choses étaient devenus bien trop insupportables ici.
Alors, sans plus attendre il se saisit de sa valise pour rejoindre son père resté au-dehors. Sa mère sur ses talons, le suivant en laissant échapper des gémissements plaintifs. Levant les yeux au ciel face à un comportement aussi puéril – et pathétique – son père lui lança un sourire compatissant avant de lui ouvrir la portière, l'invitant à s'enfuir le plus vite possible. Alors que la voiture démarrait, il eut l'impression de voir sa mère secouait le mouchoir blanc dans leur direction, à la manière des familles laissées au port au moment des grands voyages. Il avait le sentiment que ce serait son dernier voyage.
Étrangement, si sa mère était parfois excentrique et comédienne, son père semblait toujours savoir comment se comporter avec lui. Le voyage se fit dans une ambiance détendue et apaisante – ils échangèrent quelques mots sur les cours que Remus allaient suivre, et sur le dernier ouvrage qu'ils lisaient tous les deux en même temps – c'était un bon moyen d'avoir toujours un sujet de conversation n'est-ce pas ? – ils parlèrent de Londres que Llyall avait visité lorsqu'il était encore « jeune et fou ». Il y avait rencontré des gens totalement excentriques qui écoutaient de la musique barbare et se trouaient le visage en guise de contestations contre le monde. Remus supposait que la Capitale ne devait pas avoir beaucoup changé en une trentaine d'années.
Ils arrivèrent devant l'immeuble où se trouvait l'appartement de Remus en début d'après-midi. Le jeune homme sentit alors l'angoisse le faire trembler, devant un bâtiment austère et impérial. C'était un des ces immeubles victoriens, réhabilité pour accueillir des logements étudiants – pour les jeunes boursiers que l'université ne pouvait pas ne pas s'offrir du fait de leurs talents évidents. Remus avait envoyé un dossier avec quelque unes de ses critiques et des écrits personnels qui semblaient lui avoir ouverts les portes de cet archipel du savoir. Sortant de la voiture, son père l'aida à sortir ses trois valises de la voiture, et rentrèrent pour trouver l'accueil se situant à l'étage.
« Remus Lupin… Lupin… » - une secrétaire d'une cinquantaine d'année, le regard sévère mais tendre à la fois, regardait sur le registre depuis une bonne minute, laissant à Remus le temps de s'imaginer les scénarios les plus catastrophiques. Et s'il n'avait pas bien compris le courrier de l'université ? Et s'il n'avait pas été accepté finalement ? Et s'il n'avait pas de logement et était condamné à errer dans les rues malfamées de Londres cette nuit ? « Ah ! Vous voici, Remus Lupin, chambre 432. » Soupire apaisé, l'étudiant se sentit soudainement stupide et offrit à la secrétaire – quoi qu'elle s'était présentée comme « la gardienne des lieux » et Remus supposait qu'elle devait être à la fois une sorte de guide, de repère et de garde-fou – un sourire heureux. Elle lui laissa sa clé, et disparut quelques secondes dans une pièce adjacente à son bureau en exigeant que Remus et son père attendent un instant. C'est accompagnée d'une jeune femme de l'âge de Remus – aux alentours en tout cas – rousse, avec des taches de rousseurs sur les joues et le nez, le regard brillant d'un vert émeraude et un sourire rassurant sur les lèvres que la Gardienne revint finalement. « Je vous présente Lily Evans, du comité d'accueil de l'université. Elle vous montrera votre chambre, Remus, et vous fera une visite de l'immeuble. Monsieur Lupin, ce fut une joie de vous rencontrer. » Assura-t-elle en serrant la main de Llyall Lupin, puis de Remus avant de faire un geste assez éloquent, leur affirmant qu'ils n'étaient plus les bienvenus ici.
« Ne fais pas attention à McGonagall, elle a l'air sévère et un peu expéditive, mais c'est quelqu'un de confiance. » Assura la dénommée Lily alors qu'ils sortaient du bureau. Rapidement ils s'en furent dans les étages, l'ascenseur était – évidemment – en panne, pour rejoindre le quatrième étage et l'appartement dédié à Remus. Il y avait quatre appartements sur le pallier – « Ma chambre est en face de la tienne. Là c'est celle de Marlène McKinnon, mais elle est rarement là. Tout comme Peter Pettigrow ; il est sympa Peter, je pense que tu devrais l'apprécier. Je ne connais personne qui ne l'apprécie pas de toute façon. » Lily parlait avec jovialité et chaleur, et Remus se disait qu'il l'appréciait déjà. Il nota mentalement les noms de ses voisins de pallier, et se tourna finalement vers le numéro 432. « Ta chambre du coup. Je te laisse t'installer, je repasserai plus tard. Ou tu sais quoi, tu n'auras qu'à venir sonner à ma porte ! » « Lily ? Putain ça fait des heures que tu es partie, tu viens ? » L'étudiante tourna un regard faussement exaspéré vers sa porte qui venait de s'ouvrir sur un garçon à moitié nu, les cheveux tombant dans tous les sens sans la moindre logique, et un air boudeur sur les lèvres. « McGonagall voulait que j'accueille Remus, James. Fais preuve de patience et de politesse pour une fois, et vient dire « bonjour » » « Bonjour. Tu viens maintenant. » Soupire exaspéré, avant que Lily ne reporte son attention sur Remus, pas le moins du monde bouleversé par le comportement pour le moins désobligeant et puéril de ce James. « Viens taper à la porte. Je te ferai visiter. »
Acquiesçant lentement Remus la regarda alors partir pour rejoindre son appartement avant de faire un geste vers elle – « Lily ! » - elle se tourna surprise. « Merci. » Stupide. Il se sentait profondément stupide, et elle semblait penser la même chose, restant un instant sceptique avant de finalement partir dans un rire cristallin et lui assurer que c'était son rôle après tout. Et que c'était sympa de te connaître – c'était bien une de ces phrases de jeunes que Remus avait du mal à adopter. Il avait le sentiment que lorsque lui sortait quelque chose comme « C'est sympa de te connaître » ou « T'es okay comme gars » ça sonnait faux. Il devrait sans doute s'y faire à présent. C'était une part inhérente de sa vie londonienne.
Il découvrit alors ce qui serait son appartement, sa chambre, son lieu de vie pour à présent. Une pièce unique, avec une salle de bain dans un coin où tenait tout juste une douche enveloppant toute la pièce dont le cabinet et le lavabo. Quelques rangements sommaires, un canapé convertible, une plaque chauffante et un frigo minuscule. Et une fenêtre ouvrant sur les rues agitées de Londres qui laissait percer un bourdonnement qu'il devinait être constant. Parfait. Absolument parfait. Il passa les deux heures suivantes à défaire ses valises – rangea ses quelques vêtement, entassa ses livres à même le sol, et ses quelques affaires de cours sur une table bancale dans un coin de la pièce. Il était chez lui – le début du voyage. Son père finit par lui faire ses « adieux » avec bien moins d'effusions que sa mère, lui conseillant seulement de prendre soin de lui. Une dernière étreinte, et il se retrouvait seul, le cœur battant.
L'impression de vide et le vertige le saisirent, il resta pantelant durant plusieurs minutes au milieu de cette pièce à la fois vide et déjà remplie ; à la fois étriquée et immense pour lui seul. Il inspira profondément, le cœur battant, et cette angoisse tournant dans sa tête : « Merlin qu'est-ce que je fiche ici ? » Il alla vers la fenêtre, mais la foule en bas semblait immense, entassée sur le trottoir bien trop étroit. Et les voitures roulaient follement, bien qu'elles fussent trop nombreuses sur la route. Les coups de klaxons et les insultes lancées lui arrivèrent violemment, et il grimaça, reculant pour retrouver un semblant d'apaisement dans une pièce qu'il devait considérer comme un « chez lui ». Il était presque sept heures, et il se demandait si c'était une heure assez convenable pour prendre Lily au mot et allait frapper à sa porte. Finalement le sentiment d'oppression était bien trop grand, et il ne tint plus – il sortit de la pièce presque en courant pour se retrouver face à Lily et « James » qui sortaient justement de chez cette dernière. Ils étaient accompagnés d'une jeune femme blonde au regard perçant qui jugeait Remus avec stupeur – avant de lui offrir un immense sourire et de venir l'étreindre : « Tu dois être Remus c'est cela ? Je suis Marlène McKinnon, Lily m'a annoncé ton arrivée. Bienvenue à Londres. »
Bienvenue à Londres – il n'en était pas si sûr. Pour l'heure. « Nous allions sortir au Hogwarts – tu dois venir au Hogwarts. Prends tes affaires, on t'attend, et ce n'est pas une question, c'est un ordre. » Marlène n'était pas le genre de personne qui acceptait qu'on lui dise facilement « non » et Remus n'avait pas à cœur de tenter l'expérience. Opinant il retourna prendre son porte feuille qu'il glissa dans la poche de son jean, et ses clés. Il ne chercha pas à savoir si sa tenue était adéquate – qu'en avait-il à faire à Londres où tout le monde faisait bien ce qu'il voulait concernant la mode et la manière de se comporter – et rejoignit finalement le petit groupe.
Ils descendirent rapidement les escaliers pour rejoindre la rue – elle était moins impressionnante à présent peut être parce que Remus n'avait pas le sentiment d'être aussi seul et démuni. Il était à Londres – pauvre fou – et il sentait déjà l'angoisse garder ses pieds sur terre. « Remus ? Un prénom original. » Le commentaire le fit sortir de ses rêveries, et il se rendit compte qu'il suivait machinalement les autres jusqu'à ce qu'ils soient rejoint par deux autres personnes : l'un était un garçon plutôt petit, au visage rond et candide et au regard rieur. Remus pensa que ce pouvait être Peter – ou en tout cas que si Peter était tant apprécié c'est qu'il devait ressembler à cela. A côté de lui, un homme de la taille de Remus, au corps aussi musclé que James mais il avait une telle prestance que Remus sentit une gêne lui tirailler le ventre. Il leva son regard jusqu'à croiser les orbes grises lumineuses, et un sourire moqueur. « Et Sirius on en parle ? » - la voix de Marlène s'éleva dans le groupe, fit s'esclaffer le dénommer Sirius qui s'approcha de Remus pour lui tendre une main immense aux doigts fins. Le geste semblait si aérien et gracieux que Remus se sentait presque gauche : « Sirius Black, enchanté. » « Remus Lupin. » Ils se sourirent mutuellement avant que leurs mains ne se séparent et que Sirius n'aboie un rire joyeux : « Bienvenue à Londres, Remus Lupin. »
Suivant le groupe dans les rues de Londres, Remus se mit alors à penser à ce livre aux pages jaunies et à la tranche déchirée qui se trouvait sur son canapé convertible, et ces phrases qui avaient motivé cette folie douce : « Je pense que tu devrais radicalement changer ton style de vie et te mettre à faire courageusement des choses que tu n'aurais jamais pensé faire, ou que tu as trop hésité à essayer. » Oui, Bienvenue à Londres, Remus. Profites en, ce voyage sera ton dernier.
J'espère que ce prologue vous a plu - n'hésitez pas à le dire HAHA. Sachez que le premier chapitre est déjà prêt, mais j'attends d'avoir terminé le deuxième pour vous le laisser. J'espère avancer assez vite dans cette fanfiction pour ne pas avoir à la faire tenir sur la longueur - et pour me la sortir de la tête HAHA.
Si vous avez des questions sur certaines références je pourrais rajouter des notes en bas de page sur le sujet - il faudra cependant me le dire.
Je vous dis « à bientôt » HAHA - et merci pour être arrivé jusqu'ici dans votre lecture.
