Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.

Genre : One-shot, fluff, tit peu sap, humour et romance. Yaoi. Si ça pause un problème, passez à autres choses, tout simplement.

Rating : PG 13/T pour peut-être un petit lime.

Couple : 1x2

Résumé : Duo a sommeil et Heero a quelque chose à lui dire…

Dédicace : A ma petite Lilith que j'm pour lui souhaiter un joyeux anniversaire tout plein de bonnes choses et tout et tout. Sachant que je te remettrais ton autre cadeau en mains propres parce que je préfère !

Micis ! A toutes les personnes qui ont pensé à moi et qui ont mis un petit mot. Merci bcp !

En italique : pensées de Duo


Dis, Duo…

¤

¤

Appartement de Heero Yuy et Duo Maxwell, La Terre, AC 205

¤

¤

-« Dis, Duo ?

¤

Un murmure chaud contre mon oreille…

¤

-« …

-« Duo…

¤

Un bras enlaçant ma taille nue.

Un pied caressant mon mollet bas en haut.

Un frisson de ma part…

¤

-« …

-« Duo…

¤

Quand tu me parles tout bas, Heero…

C'est dur de te résister…

Oh… il me mordille le creux entre l'épaule et le cou…

Il veut me réveiller le coquin !

¤

-« …

-« Duo ?

¤

Mon amour j'ai envie de toi mais…

je peux pas.

Je suis trop KO.

Demain, Heero…

¤

-« …

-« DUO ?

¤

T'ain il en a pas marre de m'appeler ?

Shini jr il l'a fait fuir alors qu'il montait à peine au créneau.

« Chéri tu m'saoûles »

Quoique…

continue de caresser ma taille comme ça.. ;

t'as des chances de te faire pardonner…

¤

-« Hmm, Heero ?

-« Suis-je difficile à vivre ?

¤

C'est quoi ces questions à deux balles ?

Il m'a réveillé pour ça ?

Ne pas grogner.

Ne PAS grogner.

Ne pas répondre à la question laisserait le rustre me prendre la tête parce que c'était étrangement parti pour.

Répondre à la question fermement et concisément – des adverbes ! plus de trois syllabes, c'est bientôt la fin – abrègerait la conversation et moi je repartirais dans le pays du sommeil couchant.

Morphée me voilà !

J'emmènerais Heero en même temps, ça lui fera du bien.

¤

-« Non, pas spécialement. Même si des fois t'es gonflant, mais bon j'le suis aussi alors on est quitte.

¤

Vala

Réponse simple

Bonne nuit Heero…

¤

-« …

-« …

-« Je suis si difficile à vivre que ça ?

-« …

¤

Et merde…

C'est mal barré

Heero veut parler.

Vla l'état du sujet en plus.

Lui aussi doit être fatigué…

¤

-« Quelle heure il est…

-« 3h00

-« …

-« Alors ?

-« Alors quoi ?

-« Je suis si difficile que ça ?

-« …

¤

Mon amour…

T'es un homme,

comme moi.

T'es pas le plus difficile.

T'es juste gonflant de temps en temps.

Juste un homme,

comme moi.

¤

-« Hier quand je suis passé te voir au bureau, j'ai entendu la conférence call que tu as eue avec Winner. Il t'a dit que j'étais difficile et a demandé comment tu faisais pour vivre avec moi.

¤

Rest in Peace, Quatre.

T'es un homme mort.

Même si t'y es pour pas grand-chose.

Personne ne trouble le sommeil de Duo Maxwell.

¤

-« Tout ça pour ça ? Et puis on n'écoute pas aux portes.

-« Tu as répondu que oui j'étais difficile mais que tu aimais la « difficulté ». Et Winner a ri.

-« Heero… et tu es fâché pour ça ? Ce n'est rien tu sais !

-« Tu ne réponds pas.

-« Parce que je m'endors, Heero…

¤

Dodo

Ptit Duo

Duo dormira bien vite

Dodo

Ptit Duo

Parce Duo est KO…

¤

-« …

-« Roh pour une fois que c'est pas le contraire ! La plupart du temps c'est à toi qu'on demande comment tu fais pour me supporter alors que ceux qui ont un avis sur le sujet ne me connaisse même pas vraiment.

-« …

-« Et en plus je suis là quand on te le dit. Est-ce que tu m'entends te dire quelque chose ? Est-ce que tu m'entends faire un commentaire quelconque ? Est-ce que tu m'entends te prendre la tête avec ça ?

-« Non mais tu boudes.

-« Je boude pas.

-« Les rares fois où ça arrive tu ne dis rien sur le sujet. Tu me dis bonne nuit et tu t'endors sans m'embrasser.

-« Ah bon ?

-« Hn. Pas que tu t'énerves sur moi à cause de ça, ni rien. Mais si je te demande ce que tu as et que j'insiste un peu, tu t'énerves vraiment. Enfin, tu passes ta colère sur moi alors que je n'ai rien fait.

-« Parce que tu ne fais rien, tu veux dire. Quand on te fait des petits commentaires sur moi quand je suis là, tu ne me défends jamais mais bon, passons, on s'en fout. On ne parlait pas de moi à la base.

-« Tu ne m'en avais jamais parlé.

¤

J'adore les conversations de gonzesse à la soap opera

quand t'es couché depuis une heure,

que t'en as travaillé 36

et que ton homme te tient la jambe – et pas de la plus agréable façon – avec des machins qui peuvent sincèrement attendre demain.

Je sens que je vais m'énerver.

Mais je suis tellement dans le coaltar que ma voix sort comme si j'étais loin, loin….

En fait c'est pas comme si.

¤

-« Pour te dire quoi ? « Heero j'aime pas qu'on te titille de trop sur moi, des fois c'est marrant, de fois ça me lourde ? Que ça donne l'impression que je suis l'empereur des chieurs et que c'est à se demander pourquoi tu te prends la tête à rester avec moi ? Que je sais bien que c'est archi faux et tout ça, que les autres on s'en tamponne le coquillard parce qu'ils ne comptent pas… mais que ça me lourde royal quand même » ?

¤

C'est pas parce que je suis naze que je sais pas ce que je dis.

¤

-« Pour te dire « Heero, prends un peu ma défense ça te trouera pas le spandex, surtout qu'il est trop petit pour toi maintenant » ?

-« …

-« Pour que tu me répondes que c'est « totalement ridicule, que répliquer serait leur donner du grain à moudre » et que tu aurais totalement raison en plus ? Pour blablater dans le vent ?

-« …

-« Nan, je préfère ne pas en parler en restant dans mon coin et nan je boude pas. Boys don't boude.

-« But men do…

-« Un mec ça boude pas, d'abord. Ça réfléchit calmement et silencieusement dans son coin.

¤

Go, Duo, Go !

Non seulement tu dis n'importe quoi mais en plus tu y crois !

Comme ça c'est pas un mensonge, hein ?

Sommeil…

Et lui il parle..

Il parle…

¤

-« Tout en balançant de temps en temps quelques petits objets insignifiants, stylos, pots à crayons, livres…

-« C'est pas tout le temps. Et ce sont les objets qui font du bruit quand ils rencontrent le mur, c'est pas moi, d'abord.

-« C'est pour ça que je dis « de temps en temps ». Tu n'es pas tout le temps très en colère.

-« Je me prends pas tout le temps des remarques ricochets. Je suis pas tout le temps là quand on parle de moi.

-« Hmph.

-« Hn.

-« …

-« …

-« Duo, tu m'écoutes ?

¤

www . piloteautomatique . com.

Il me parle mais je dois être un génie pour ne pas répondre à côté.

Faut-il que je l'aime, limite je le vénère, pour lui donner ce genre d'explication spécifique sans partir en cacahuète.

N'importe qui sauf lui me demande mon nom à cette heure-ci, c'est Morphée qui prend la relève.

¤

-« Si, si, je t'écoute, mon cœur.

¤

I'm not lying

Je l'écoute, ouais !

Je fais que ça !

Enfin presque.

Je dors juste en même temps.

Juste un ptit peu

(et faut que je sois crédible)

On a bien deux hémisphères dans la boîte crânienne ?

¤

-« …

-« Si, si, je t'assure !

-« …

-« …

-« Alors je te disais…

¤

'tain j'disais quoi déjà…

Ah ouais :

¤

-« Je préfère m'isoler dans mon coin quand je suis saoulé par « les autres » en ta présence et quand je reviens me coucher – si c'est l'heure du coucher - toi tu remets carrément le couteau dans la plaie – parce que j'ai limite oublié le pourquoi du truc quand je reviens. C'est derrière moi - .

¤

De QUOI JE PARLE ?

Est-ce qu'il me suit au moins ?

Est-ce qu'il comprend qu'il doit me laisser dans mon coin quand je suis en partie fâché à cause de lui ? Et que lorsque je viens me coucher, si c'est la nuit, je pense déjà plus à l'histoire ? Et que la morale c'est qu'il faut me laisser faire mon boudin jusqu'au lendemain ?

Je comprends qu'il ne comprenne pas.

Même moi je comprends PAS ce que je dis.

Et c'est normal je suis crevé.

Mon discours est cohérent même s'il est incompréhensible.

On en reparlera demain si je m'en rappelle, hein Heero ?

¤

-«Tu insistes, en me demandant ce que j'ai alors que tu le sais pertinemment, depuis le temps que ça me prend la tête. Et du coup je le prends pour du foutage de gueule.

¤

Ça devient un peu plus comprenable…

Mine de rien, comment que je suis naze…

Jamais, je dis ça à Heero, moi.

Nan, nan.

En général je dis pas tout ça.

Dans ces cas-là il me parle,

je l'envois bouler que même la Lune elle est plus près que le pauvre Heero

Et je retourne me coucher

Et je me retourne dans le lit

¤

-« …

-« Et c'est pour ça que je m'énerve sur toi, dans ces cas-là. Pour ces question inutiles et totalement indignes de ton intelligence. Comme le « ça va » quand on pleure ou le « tu t'es fait mal » quand t'as le nez qui a rencontré une porte.

-« Ce n'est pas évident quand son partenaire s'isole dans sa tête quand on est à deux dans le lit. Ce n'est pas évident d'avoir l'impression d'être tout seul. Je n'aime pas me coucher fâché, ni que toi tu le sois.

-« Je sais bien, moi non plus, c'est pour ça que j'essais de gérer mes coups de sang tout seul : je reste dans mon coin, j'attends que ça redescende et basta. Ensuite je viens me coucher en essayant de ne plus y penser.

-« Et je fais quoi moi pour éviter le silence froid et le risque de nuits… trop calmes ?

¤

Tu te prends par la main,

tu vas dans la salle de bains ?

D'ailleurs vas-y mon cœur, là tu me fatigues.

Le problème c'est que je dors pas.

Alors on va y aller cash, qu'on en finisse.

¤

-« Super simple pour le silence. Soit tu me défends sur le fait, soit tu me lâches après.

-« …

-« Pour les nuits trop calmes… c'est disette no quéquette, plain main droite et nœud pap' au bout. Chez moi le sexe résout que dalle et me proposer quand je suis remonté…

-« …

¤

Ma parole il pouffe ?

Il pouffe contre mon cou ?

Et son corps tremble derrière ?

Hmph

Il est beau quand il pouffe.

Dommage que je sois de dos.

Mais je ne perds pas au change, je sens ses petits spasmes de rire et son bras se resserrer autour de moi.

¤

-« ne ris pas, crétin, pas dans ce sens-là raaah je perds mes mots, j'ai sommeil.

-« …

¤

Lutte contre le rire.

Redresse-toi.

Calme tes tremblements.

Mais moi je sais que tu as ri

et que tu te retiens.

Finalement c'est chouette que tu m'ais réveillé.

Pour te sentir rire.

Il est beau ton rire Heero.

¤

-« BREF me proposer quand je suis bien énervé va me gaver encore plus. Donc sorry lover mine, mais c'est même pas la peine, là y a pas de solution.

-« Ce n'est pas si simple…

-« Je sais bien, Heero, je sais bien…

-« Je ne peux pas te défendre sur les « Maxwell est ceci, ou cela » parce que pour moi, tu n'as pas à être défendu. Les mauvaises langues doivent être ignorées, les prendre en considération serait leur donner beaucoup trop d'importance.

¤

Comme si je le savais pas

Mais bon, ça c'est les mecs en général

Ça te sort des machins courants comme des vérités ancestrales

Comment ça je suis un mec aussi et je fais pareil

Oui, d'abord ?

Mais je suis trop naze pour y réfléchir et c'est moi et j'me saoule pas tout seul.

Donc j'm'en tape.

Je vais te faire des confidences, Heero…

Des confidences sur l'oreiller.

¤

-« Je ne le sais que trop, que tu ne peux pas. Que c'est à l'encontre de tes idées. Alors sache aussi que je ne peux pas ne pas me mettre en colère, parce que c'est ma nature, c'est ma manière à moi de me défendre, de prendre les choses. Je comprends ton point de vue, ça n'empêche pas que ça m'enrage.

-« …

-« J'approuve pas ton attitude, mais je l'accepte, sinon je me défendrais seul, quand on m'attaque devant toi. Accepte et respecte ma colère en rentrant à la maison. Et si tu veux pas la subir, laisse-moi digérer.

-« Je ne pourrais pas te laisser fâché sans rien faire. J'essaierai toujours de crever l'abcès. C'est à prendre ou à laisser.

-« Et moi je te dirais toujours qu'il vaut mieux prévenir que guérir. C'est à prendre ou à laisser aussi.

-« Me laisseras-tu ?

-« Hein ? Non, je ferais avec, n'est-ce pas ce que j'ai toujours fait ? Et toi ?

-« Hn. Je ferais avec aussi.

-« Tu vois qu'on peut tomber d'accord malgré notre « incompatibilité » !

¤

Je tourne la tête doucement, de manière à ne pas me cogner.

Je cherche son visage avec mes lèvres puisque j'ai les yeux fermés.

Je bouffe des cheveux. Fait ch'

J'atterris sur une paupière close. Rah il est tout doux.

J'embrasse une bordée de cils délicat.

Puis je glisse.

Un bisou sur une pommette.

Et je me retourne.

Enfin j'essais.

Merdum

Ça marche pas le bisou de bonne nuit, fin de la conversation ?

Pourquoi j'peux pas pioncer ?

Il m'a complètement retourné contre lui.

J'ai un bras autour de lui

Et l'autre est replié sous ma joue…

Je vais avoir des fourmis que ça va être mémorable…

N'empêche, Heero contre soi et l'oreiller sous soi…

J'pourrais m'endormir là…

¤

-« …


il était un petit Duo

Il était un petit Duo

Qui n'arrivera ja jamais à dormir

Qui n'arrivera ja jamais à dormir

pouuurqqqqqqqqqqqqqqquuuuuuuuuuuuuuuuuuuoooooooi

¤

-« Tu n'as toujours pas répondu à ma question ?

¤

Bordel de merde

C'est quoi ta question qu'on en finisse.

Mais je peux pas te dire ça, hein ?

Nan, parce que je t'aime ?

Oui.

Mas nan.

C'est surtout parce que j'aurais pas fini d'en entendre parler…

¤

-« Hein ? Quelle question ? Y avait encore un truc ?

-« …

-« Je suis naze Heero… ko technique, hs, in the wind. D'habitude c'est moi qui ai des révélations à des heures pas possibles.

-« Et d'habitude c'est moi qui réponds.

-« Nan, d'habitude tu ronfles jusqu'à ce que je prenne toutes les couvertures et que tu daignes écouter mes conneries.

-« Je ne ronfle pas. Et tu ne réponds pas à la question.

-« Tu ronfles. Et euh c'était quoi déjà ?

-« … Suis-je si difficile que cela ?

-« J'ai jamais dit ça !

-« Tu as dit que tu « aimais la difficulté » à Winner.

-« Et je l'aime, oui. J'aime la « difficulté ». Je t'aime « toi ».

-« …

¤

Mais c'est quoi ces questions super existentielles à 3H00 du mat' ?

J'arrive à peine à être cohérent

¤

-« Non mon cœur, t'es pas plus difficile qu'un autre.

-« QUEL autre ?

-« Il n'y a PAS d'autre, c'est une expression…

-« HN.

-« …

-« …

-« Je voulais dire… T'as ton caractère, j'ai mon caractère. Ça pète de temps en temps, comme un orage après un coup de chaud.

- « …

-« C'est pas pour autant que c'est tout le temps non plus et tu le sais aussi bien que moi puisque tu vis avec moi depuis quatre ans au passage.

-« Trois ans, 11 mois et 31 jours.

-« …

-« No comment. On n'est pas encore le 22.

-« Il est minuit passées…

-« Il n'est pas 03H27

¤

Que c'est mignon…

Mais là j'm'en fous.

J'veux dormir.

Heero, on en reparlera demain, hein ?

¤

-« Ok mon coeur… On s'est mis ensemble sans pâquerettes dans les yeux ni papillons dans le cœur je te rappelle.

¤

Super flashback alors qu'il est un peu au courant puisqu'il était un peu là…

Trois fois que je l'appelle mon cœur en très peu de temps ?

Je suis proche du coma…

Et il parle…

Il parle…

Ceux qui disent qu'il n'en lâche pas une ont dû rêver l'affaire…

¤

-« On était à peine adultes. Vingt-et-un ans. On s'est installé ensemble par commodité, parce que tu n'avais pas encore d'appartement quand tu as quitté L2 et la ferraillerie pour la Terre. Pour travailler chez les Preventers. Puis mon appartement est devenu le notre, naturellement. On a d'abord cru qu'on était amis, voire très amis. Jusqu'à ce qu'il y ait manifestation physique de notre désir. Et on est allé avec le courant.

-« ¤ rire fatigué ¤ On a appris à s'aimer sans même s'en rendre compte, dans des conditions où ce genre d'émotions c'est sympa mais pour les autres et ce avec nos putains de caractère de merde et notre super passé qui arrange tout. Ajoutons à cela qu'on est des mecs.

-« Oui.

-« « Oui » quoi ? Oui on est des mecs ? Je veux, ouais !

-« Baka. Oui tu as ton caractère. Tu es même assez pénible parfois.

-« Tu m'apprends quelque chose Heero !

-« …

-« ….

-« Et ça ne te fais rien que je te dise que tu es parfois pénible ?

-« ¤ ronflements ¤

-« Duo !

-« Hmm ? Hein ? J'me suis endormi ?

-« …

¤

Je commençais à ronflouiller gentiment…

Oui je ronfle mais je ne l'admettrais jamais…

Qu'est-ce qu'il a mon Heero ? Il est tout nerveux…

Et il me gonfle…

¤

-« Pardon mon cœur, mais j'étais d'astreinte comme tu le sais et ça va être dur de te parler sans somnoler ou sombrer… pas que tu me fatigues ni rien…

-« …

-« Je me suis mal exprimé, j'vais pas avoir la patate et continuer la super parlotte après 36 heures sans dormir. J'suis pas toi, sauf que toi après tes astreintes tu dors, au moins.

-« …

-« C'est à ce moment que tu te sens coupable et que dans un « hn » débordant d'amour et d'allégresse tu me permets de rejoindre le pays des rêves.

-« …

-« Ok. Je sens que c'est vraiment important pour toi alors je vais lutter. Mais 'faudra m'aider hein, mon cœur, et me réveiller dès que je pique du nez OK ? Je t'autorise à me donner un petit coup sur la tête.

-« Hn.

-« Tu pouvais vraiment pas me dire non, hein ?

-« Qui pourrais te résister, Maxwell ?

-« ¤ pouffe ¤ C'est cela, oui… joue avec les mots, frapper un ennemi à terre.

-« Tu es dans notre lit, Duo.

-« Whatever.

¤

T'ain Heero tais-toi…

Laisse-moi pioncer, bordel…

¤

-« Et puis tu n'aimes pas qu'on te mente.

-« Je n'aime pas mentir c'est pas pareil !

-« Mais tu préfères la franchise.

-« Oh Heero tu me connais si… mal ! Hey !

-« Baka !

-« Ça faisait longtemps… tu vois, tu souris.

-« Hn.

-« Ça, ça faisait pas longtemps.

-« Réponds à ma question.

-« Hein ? Quelle question ?

-« Ça ne te fais rien que je te dise que parfois tu es pénible ?

¤

Heero : LACHE L'AFFAIRE !

Il m'énerve…

mais il me fait peur.

Qu'est-ce que t'as mon cœur ?

Qu'est-ce qui te fait si peur… pour que tu me casses les pieds comme ça ?

On n'est pas toujours sympa et compréhensible quand on a sommeil…

L'est quelle heure ?

Wow la diode verte du réveil elle éclate les yeux.

Même à moitié ouverts.

¤

-« …

-« Euh Duo ?

-« …

-« …

-« Euh l'entendre au réveil genre là, maintenant, tout de suite, à 3h17 ça me gonfle royal. C'est pas ce que j'appellerais des mots doux même si tu as une manière bien à toi de montrer ton affection.

-« ….

¤

Il me caresse tendrement

Il m'apaise

Lui aussi a besoin d'être apaisé

C'est plus sérieux, beaucoup plus sérieux que je ne le pensais

Alors je vais me réveiller,

Me réveiller pour lui ouvrir mon cœur

Parce qu'il y a des jours où

Même si je crois le faire,

l'autre ne le comprend pas.

Il stresse peut-être pour notre anniversaire ?

J'étais beaucoup trop obnubilé par ma fatigue pour comprendre

que notre vie à deux se jouait peut-être en quelques minutes

N'empêche, il aurait pu attendre demain que je parte un peu moins en live !

Et que je ne bave pas sur le côté.

¤

-« Sinon pour ce qui est d'entendre que parfois je suis pénible avec toi ? Non ça me fait rien, parce que c'est vrai. Et parce que c'est toi qui le dis, et que t'envoies pas faire dire.

-« …

-« Si t'as quelque chose à me dire, tu le fais. Y a rien de pire que d'entendre de la bouche d'un étranger ce que pense ta « moitié ». Et même un ami, dans ce cas, devient un étranger.

-« …

-« Et même entendre un bouffon parler de mon couple me touchera pas plus que tes mots à toi. Même ton manque de mots me touchera pas autant que des mots que tu diras aux autres à propos de moi. Je l'aurais pris autrement si je le savais pas et si je te l'avais entendu dire à quelqu'un d'autre !

-« …

-« Heero. Du « pénible » je ne retiens que le « parfois » et ni toi ni moi ne sommes parfaits. Toi aussi tu peux être « pénible ». Là précisément j'ai sommeil et tu es pénible !

-« …

-« …

-« … et as-tu envie de me quitter quand je suis… « pénible » ? Tu me trouves… insensible ?

¤

Alors c'est ça…

Heero

Je te secouerais comme un cocotier si j'étais pas siiii naaze.

Mais on va la jouer en douceur, avec des paroles fortes

Dîtes calmement.

Sinon il va se braquer.

J'adore faire de la psycho quand je suis proche de l'encéphalogramme plat.

Mais hey ! il me le paiera plus tard !

¤

-« Heero ? Ne confonds pas l'image que les gens ont de toi et ce que tu es vraiment, ou ce que tu es pour moi. Depuis le temps que nous sommes ensemble, je pensais que nous avions largement dépassé le stade du « soldat parfait qui brise son masque à chaque fois qu'il sourit » et du « Shinigami qui pleure toutes les larmes de son corps si jamais il ne sourit pas ».

-« … ¤ pouffe discrètement ¤

-« Même le super soldat peut dire de grosses bêtises.

¤

Je le sens baisser la tête,

la nicher contre mon cou.

C'est un moment rare.

Un moment où c'est lui qui a besoin d'être rassuré.

Un moment où il se montre un peu plus.

Un moment où même si c'est chiant, il ne faut pas dormir.

Même si c'est dur.

¤

-« …

-« Pour répondre à ta question… Non, Heero. Dans ces cas-là, j'ai juste envie de quitter la pièce dans laquelle tu te trouves pour me défouler un peu, pas de te quitter toi. Et là je suis trop bien contre toi pour me lever du lit, traverser un long couloir et aller dans un salon froid, me blottir contre un canapé moins accueillant que toi.

-« Hn. Et qu'est-ce que tu trouves pénible chez moi ?

-« Heero. Est-ce qu'on peut pas en parler demain quand j'aurais un peu plus les yeux ouverts ?

-« Hn.

-« …

-« …

-« Ta manière de ne pas lâcher l'affaire même quand je te le suggère gentiment. Certaines factures que tu oublies de payer. Que tu oublies de me prévenir que tu rentres plus tard, quand tu es dans le feu de l'action. Le lave-vaisselle que tu ne vides jamais… et le fait que tu ne me défendes pas quand on te raconte des trucs sur moi…

-« Toi, même après plus de trois ans, tu oublies de retirer tes chaussures avant de rentrer à la maison. Tu oublies toujours quand c'est ton tour de faire une machine. Tu me laisses systématiquement la vaisselle sale quand tu pars avant moi. Et tu dis à Winner que tu aimes la « difficulté » et à moi tu ne le dis pas.

-« Tu es susceptible et ronchon !

-« Toi aussi…

¤

Eclat de rire

de nous deux.

Rayon de soleil

sur ma peau.

Ses lèvres qui s'étirent sont autant de petites flèches de bonheur

qui me transpercent le cœur.

Sans le perforer,

en le gorgeant, au contraire.

En le gorgeant d'espoir.

¤

-« Comme quoi on forme une sacrée paire de pénibles, hein ? On est fait pour être ensemble, Heero. Je me fiche pas mal du quotidien du moment que c'est avec toi.

-« Ça ne te fait vraiment rien que je te dise tout ça ? Et de vivre avec une personne aussi pénible que toi ?

-« Je te retourne la question. Si je suis aussi pénible que toi, tu n'es ni pire ni meilleur que moi ? Tu me suis ?

-« Oui, jusque-là.

-« Est-ce que c'est difficile de vivre avec moi quand je ne vais pas bien ? Quand ça ne va pas entre nous ?

-« Oui mais ce n'est pas la fin du monde. Mais tu éludes encore la question. Est-ce que…

¤

Non je ne l'élude pas.

J'essais de te faire comprendre.

¤

-« Heero. Lorsque t'es en mode « pénible » c'est chiant. C'est pénible oui, sur le coup. Parfois ça me monte au crâne et pourtant parfois, quand je me mets en colère, ce sont pour des choses ridicules, tellement ridicules qu'après je les oublie parce qu'elles n'en valent pas la peine.

-« Moi aussi…

-« Je vais certainement pas te quitter pour des factures ou un lave-vaisselle.

-« Moi non plus…

-« Je peux me fâcher très, très fort parce que je m'inquiète pour toi et que tu oublies de me prévenir ou de recharger ta batterie. C'est pas pour autant que je vais te quitter. Et je vais encore moins te quitter parce que certaines personnes ont un avis et que je te reproche de ne pas donner le tien.

-« …

¤

Je me rapproche un peu plus de son corps.

Je glisse mon bras autour de sa taille.

Le sien est autour de la mienne.

Presque la même position qu'au début sauf que je suis retourné

et que je rends son étreinte.

Tout à l'heure il m'enlaçait, sauf que sa main repose contre mon rein, et non sur mon ventre.

Là, nous nous enlaçons.

Echange.

Je parle tout contre son oreille, comme lui il y a encore peu :

¤

-« Je le connais ton avis, tu me le murmures chaque fois que je suis dans une pièce. Tu me le murmures avec les yeux, parfois avec ton souffle, parfois avec ta bouche. Parfois par ta main réconfortante sur mon épaule, parfois dans un de nos éclats de rire devant la télé, ou quand tu me racontes ta journée. Tu me le murmures avec tout ton corps, chaque fois que tu me fais l'amour.

-« …

-« Tu me le murmures parfois dans tes colères ou tes coups de gueule, comme là, maintenant, tout de suite. Tu me le murmures parfois dans tes bêtises. J'ai juste tendance à l'oublier quelques secondes, le temps de me mettre en colère pour rien et je l'admets uniquement parce que je suis très fatigué.

-« …

-« Je te quitterais pour un manque d'amour.

-« Il n'y en a pas de mon côté.

¤

Ferme.

Catégorique.

Un je t'aime si fort que même moi, je l'ai entendu.

J'espère qu'il entendra le mien.

Je le sers un peu plus contre moi.

Je sens sa peau chaude, son cœur battre.

Et je lui murmure encore :

¤

- « 'Y en a pas du mien non plus, Heero. Alors le reste – les autres et leurs commentaires à la con, la vaisselle, la routine, ton manque flagrant de mémoire pour certaines choses… - c'est bidon.

-« Hn ?

-« Hn.

-« …

-« …

-« Donc tu es heureux ?

-« Oui, ça se voit pas ? J'ai sommeil…

-« Si, si ça se voit. Mais parfois on a… peur de ce qu'on entend.

-« J'ai dit que j'aimais la « difficulté » (toi, patate, mais t'as pas capté) … et Quatre plaisantait, tu sais, lui, contrairement à certains.

-« Hn…

-« Je peux dormir maintenant ? Tu devrais aussi, tu es à cran.

-« Hn. Attends un peu.

-« Quoi encore ?

¤

Il farfouille un peu dans le lit.

Je sens un truc bizarre glisser sur l'un de mes doigts.

Puis il entrelace ses doigts aux miens…

¤

Du coup je me réveille VRAIMENT.

Pour de vrai, sans nyeux à moitié fermés et semi conscience.

Parce que si c'est ce que je crois j'ai plus de cœur, là.

Je vais faire une attaque.

¤

-« Hee…

-« Il est 03h27. Joyeux anniversaire Duo.

-« Joyeux anniversaire… Heero… mais mon cadeau il est pas dans la cha…

-« Chuuut. Laisse moi parler.

-« Tu fais que ça depuis tout à l'heure. Empêcheur de pioncer tranquille, va.

¤

Il pose son front contre le mien.

Du coup, je peux que me taire.

Je suis nerveux.

Qui le serait pas ?

Sa voix est légèrement adoucie…

¤

-« Je suis heureux avec toi. Très.

-« Euh moi aussi… .

-« Ça tombe bien. Comme tu es heureux aussi et que tu ne sembles pas trop mal supporter notre vie à deux…

-« …

-« Je t'invite à passer le reste de tes jours à mes côtés.

-« …

-« Je ne dirais pas que tu ferais de moi le plus heureux des hommes puisque je le suis déjà.

-« …

-« Je ne dis pas que ce sera facile tous les jours. Mais ce ne sera pas plus dur que ce que nous avons vécu jusqu'à maintenant, hein ?

-« Parce que c'était dur pour toi ?

-« Non. Je ne dis pas non plus que ça a toujours été comme sur des roulettes. Mais pas loin de « toujours » et les parfois houleux sont bien maigres. Bien, bien maigres.

-« Des parfois ? Quels parfois ?

¤

Rien à battre !

¤

-« Je dis que le mariage n'est pas le bout du monde… et que je veux faire partie de toi et que tu fasses partie de moi de toutes les manières possibles. Nous partageons ceci.

¤

Il pose nos mains enlacées sur son cœur.

¤

-« Nous partageons cela

¤

Il frotte son front contre mon front, puis son nez contre le mien.

¤

-« Et nous partageons…

¤

Il frotte son bas-ventre contre le mien.

Lentement.

Une fois.

Deux fois.

Puis il arrête.

¤

-« Alors… tu veux bien, dis ?

¤

Je veux ce que tu veux Heero !

Oui pense câlin 4 étoiles, Duo, ça t'évitera de renifler comme une donzelle.

Oui je renifle d'abord.

Et je veux pas qu'il m'entende.

Merde il m'entend.

Il m'embrasse.

Tout doucement.

Bon sang il me demande en mariage quand je suis à moitié mort.

Y a que lui pour faire ça !

J'ai jamais pensé au mariage entre nous… juste à rester près de lui très longtemps.

Mais si lui veut être à moi et que je sois à lui de toutes les manières possibles…

que le mariage est une de ces manières… et qu'on peut se marier…

Alors…

¤

-« Oui… seulement…

-« Seulement ?

-« Seulement si tu me laisses dormir toute la journée demain, parce qu'aujourd'hui c'est notre anniversaire. Mais ce soir…

-« Ce soir ?

-« Enfin… ce matin, là, maintenant… je veux juste que tu me prennes dans tes bras aussi longtemps que tu le pourras et si t'as le bras ankylosé j'm'en fous. Parce que je doute de pouvoir dormir avant que le jour se lève. Et puis, je veux veiller.

-« …

-« Je veux veiller. Pour que les rayons du soleil me fassent voir ta bague. Que je vois si tu ne m'as pas acheté de la camelote !

-« Baka !

¤

Pour voir ton visage aussi, caressé par la lumière…

Il rit chaleureusement.

Je ris aussi, mais mon rire est un peu nerveux.

Je le soupçonne de m'avoir offert la bague dans le noir

par timidité et peut-être par peur de ma réponse autant que par timing avec notre quatrième anniversaire.

En attendant… je chuchote…

¤

-« Serre-moi très fort, Heero.

-« Ryoukai.

-« Embrasse-moi.

¤

Un long baiser tout plein de tendresse,

d'attente

d'espoir et de désirs.

Et un bonheur fou, presque irréel.

Et le second baiser est un baiser profond, chercheur d'âmes.

Un baiser de feu qui brûle le sommeil et qui enflamme le corps.

Même si le bout de langue est humide.

¤

-« …

-« …

-« Dis, Heero… j'ai plus sommeil maintenant…

-« ¤ Ronflements ¤

-« HEERO !

¤

Je lui caresse les cheveux.

Je l'aime ce rat.

Il ne me reste plus qu'à le regarder dormir…

même dans le noir.

Parce que je sais qu'il est là, contre moi.

Je touche son visage pour voir son expression.

Mes doigts retracent un pli de son front, l'incertitude.

Puis des paupières tressautantes de sommeil.

Un petit nez froncé par le dérangement.

Et un doux sourire sur les lèvres.

J'y pose les miennes.

¤

¤

OWARI


J'espère que ça vous aura plu – surtout à toi ma petite Lilith !

Enormes poutoux na toi !

A pluch' tout le monde !

Mithy ¤ fic kawaiieuse écrivailleuse ¤