Edit : desolee pour le double post
j ai publié une fois, supprimé, voulu modifier et puis finalement je me suis résolue à ne rien changer
les persos sont â JKR, l'histoire m'appartient
La légende raconte que Zeus aurait au départ créé des êtres dotés de 8 membres et de deux têtes. Les jugeant trop puissants et donc dangereux, il décida de les séparer en deux, obligeant chaque moitié à chercher son complément durant toute sa vie, et la suivante, jusqu'à ce qu'elle la trouve enfin. Ainsi naquirent les âmes sœurs.
Hermione.
Pas un seul geste ne saurait nous trahir. Alors que nos amis nous entourent en ce soir de la nouvelle année, nos regards se croisent à peine, nos corps ne se frôlent jamais.
Pourtant ce n'est qu'une question de temps avant que tout bascule, cette nuit plus que toutes les précédentes. Il est trois heures passées, chacun commence à regagner sa chambre, nous laissant alors seuls, l'un face à l'autre. Tu décides de passer une dernière musique, et je n'ai besoin que de quelques notes pour la reconnaître. Notre musique. Celle sur laquelle tout change à chaque fois.
Alors que tes lèvres murmurent les premiers mots de la chanson, tu te rapproches de moi, scrutant les profondeurs de mon âme, jusqu'au moment où ta main entre en contact avec ma joue. Je me laisse alors aller contre toi, profitant de la chaleur de ton corps que je perçois au travers de ton costume de soirée.
Tandis que tes lèvres se perdent dans mon cou, tu murmures dans un souffle :
"- il faudra mettre tout ça au clair un jour Hermione, ça ne peut pas durer éternellement .
Mon coeur se serre douloureusement à cette idée, et je rétorque, comme à chaque fois :
- tu as raison, mais pas ce soir, s'il te plaît, pas ce soir"
C'est le signal. Tes lèvres se perdent sur les miennes, ta bouche réclame l'accès à la mienne, entraînant nos langue dans un ballet qu'elles connaissent par coeur.
Ton corps et le mien passent alors de longues heures a se découvrir à nouveau.
Lorsqu'enfin nous sommes assouvis l'un de l'autre, ma tête posée sur ta cuisse, ta main caressant mes cheveux, je sens qu'est venue la conversation repoussée depuis si longtemps. Et mon corps se tend a l'idée de ce qui va se dire dans les moments à venir.
"-Tu mérites tellement mieux que tout ça. Tellement plus que ce que je peux t'offrir.
-Si tu savais ce que je m'en fiche des autres. Je me fiche de savoir que demain matin, lorsque je me réveillerai contre toi, tout sera redevenu comme avant. Cette relation n'appartiens qu'au monde de la nuit, je l'ai accepté depuis longtemps alors je t'en pris, n'en parlons plus.
- Regarde toi Hermione. Tu t'es observée récemment ? On croirait que tu vois des fantômes partout, tu es sur la défensive en permanence, tu ne vis plus comme avant, tu ne ris plus, tu ne souris plus.
- Et alors quoi ? Tu penses qu'en me détachant de toi j'irai mieux ? Mais j'ai essayé voyons, ne crois tu pas que j'ai tout essayé ? Le soir de Noël, un ami de ma cousine était présent, il n'avait personne d'autre avec qui réveillonner. Nous avons passée la soirée à discuter, de tout et de rien, â danser. Je me sentais vivante c'est vrai. Mais lorsqu'est venu le moment d'aller se coucher, alors qu'il me proposait de monter avec lui, un hiboux à toqué à la fenêtre, porteur d'un simple message disant ceci
"Joyeux Noel Hermione. D."
Que voulais tu que je fasse hein ? Trois semaines sans aucunes nouvelles de toi, et â l'instant où enfin j'allais reprendre ma liberté, tu reviens ainsi dans mes pensées. Je ne crois pas aux signes Draco, mais celui ci m'a fait l'effet de un coup de poignard. Alors je suis montée me coucher. Seule. Parce que je t'ai dans la peau. Je l'ai réalisé ce soir la. Je t'ai dans la peau mais ce n'est pas de l'amour. C'est plus fusionnel que ça.. Plus cruel aussi."
Je reprends mon souffle après cette tirade qui me fais trembler nerveusement de tout mon corps. Tes mains descendent sur ma joue, mon visage, mais je refuse d'ouvrir les yeux pour croiser ton regard. Je crains trop ce que je pourrais y lire. C'est ce moment que tu choisis pour me retourner et placer ton corps au dessus du mien, m'obligeant à croiser ton regard. Et ce que j'y lis me fait encore plus mal. De la tendresse. Toi, le roi des connards, me regarde pour la première fois avec tendresse. Alors, sans que j'y songe un moment, sans que je prenne le temps de peser mes mots ou de réfléchir, je lance dans un murmure :
"- Deux ans, Draco, c'est tout ce qu'il me reste. Deux malheureuses années."
Tu ne comprends pas, je le vois. Tes sourcils se plissent, tes lèvres s'entrouvrent sans qu'aucun son ne me parvienne. Quand enfin. :
"- Pardon ? Tu peux me répéter ça ?
- Je suis malade. Les médicommages n'y peuvent rien. Ou plutôt ils pourraient mais les traitements sont trop lourds pour que je les accepte. Ils finiraient par le rendre folle.
- mais comment ? Enfin tu es une sorcière, il n'y a pas de maladie que le monde sorcier ne puisse soigner !
- C'est trop tard Draco. Juste trop tard. Maintenant tu dois me faire une promesse. Juste une . Ne le dis à personne. Personne ne dois savoir, personne ne sait pour le moment. Je n'ai pas encore trouvé la manière de leur dire. Mais promet moi. "
Tes yeux me scrutent puis te te relève d'un coup, t'éloignant le plus possible de moi. Et je les entend. Les sanglots qui s'étouffent dans ta gorge. Je ne peux rien faire d'autre que te regarder de loin encaisser la nouvelle.
"- C'est impossible Hermione, tu ne peux pas mourir. Enfin c'est égoïste mais je ne veux pas que tu meures ! Tu l'as dit toi même, tu es ma planche de sauvetage ! Tu es la seule chose qui me maintien hors de l eau ! Tu n'as pas le droit de me laisser, tu m'as promis, dès le départ, que tu resterais tant que j'aurai besoin de toi ! Tu ne peux pas me regarder dans les yeux et me dire que dans deux ans tu ne seras plus là ! Non, non, non, tu ne peux juste pas faire ça ! Tu es sensée te battre ! Tu t'es toujours battue pour ce en quoi tu croyais, en quoi cette fois ci est elle différente ? Pourquoi ..."
Je m'approche de toi, me met à genoux et passe une main doucement dans tes cheveux trop longs. Tu m'enlaces, me serrant si fort que tu pourrais presque me briser. Mais au moins je me sens vivante à ce moment là. Vivante.
Tes lèvres viennent cette fois ci écraser les miennes violemment, mais je m'en fiche. Tu évacues toute ta frustration. Ton front collé au miens, tu murmures une fois de plus.
"- Tu mérites tellement mieux que tout ça. Quelqu'un qui saurait prendre soin de toi et non te détruire comme le fait notre relation. Tellement mieux que moi.
- Mais je ne veux pas de mieux. Je refuse que quelqu'un d'autre me prenne dans ses bras. Que quelqu'un d'autre me touche, m'embrasse. Je refuse. Tais toi. S'il te plaît tais toi."
Alors une nouvelle fois, tu me prouves ta tendresse. Avant de sombrer dans le sommeil, je te souffle juste ces derniers mots : " je suis désolée".
Draco
Et tu es partie.
Je n'ai compris le sens de tes dernières paroles que lorsque je me suis éveillé ce matin.
Lorsque je me suis retourné dans le lit, prêt à t'observer émerger des limbes du sommeil, je me suis rendu compte que j'étais seul. Tu étais partie. Le lit était vide et froid. Toi qui me suppliais de ne pas te laisser hier, tu t'étais enfuie aujourd'hui. Je ne comprend plus, j'ai beau réfléchir tant que je peux, rien ne me vient sur l'instant. Alors je me blotti sous la couette en espérant que tout cela passe. Et que moi, je passe enfin à autre chose.
Des mois durant je tente d'oublier les courbes de ton corps. Le son de ta voix. La douceur de ta peau, de tes lèvres, de tes mains, de tes seins. Mais rien à faire, celles qui s'approchent de moi ne t'arrivent jamais â la cheville. Un détail perturbe toujours tout. Alors je fume. Je bois. Je dors. Pour t'oublier. Chaque jour je me demande où tu es. Ce que tu fais. Ce que tes yeux voient. Si un autre homme a pris ma place. Je sais au moins que la réponse â cette dernière est négative. Tu m'aimais trop. C'est peut être narcissique mais c'est vrai. C'est toi même qui me l'as dit lors de la dernière nuit que nous avons passé ensemble.
Aujourd'hui cela fait bientôt deux ans que tu as laissé mon lit froid derrière toi. Alors pourquoi est ce que je te vois encore partout ? Dans chaque femme que je croise dans la rue je te cherche. Et je me perd un peu plus à chaque fois. Un goût amer dans la bouche, c'est tout ce qu'il me reste de notre relation. Des regrets aussi sans doute, ceux de ne jamais avoir su te dire combien je tenais à toi avec des mots, pourtant pas si compliqués à prononcer maintenant que j'y repense.
Tu étais belle. Si belle quand tu dormais. Maintenant que j'observe pour la dernière fois ton corps, je me surprend à chercher encore et encore des bribes de nous. Tu es pâle. Froide. Maigre. Morte.
Tu ne voulais pas être retrouvée jusqu'à ce jour. Personne n'a jamais su. Tu es partie comme ça, du jour au lendemain, laissant tes parents, tes amis, tout le monde, sans nouvelles. Tu as voyagé, tu as parcouru le monde, te droguant au sourire des gens. Te saoulant de paysages grandioses. T'imprégnant de ces pensées venues d'ailleurs que tu tentais toujours de me faire partager. Et tu es morte en silence. Sans larmes ni cris autour de toi. Personne. Dans la solitude la plus profonde. Mais tu es morte au soleil, sur une plage de sable chaud. Et seule une courte lettre sert maintenant d'explication à ceux qui sont venus te dire adieu. Tu avais tout prévu, de la musique de ton enterrement aux vêtements que tu porterais. Tu es au moins revenue pour qu'on puisse te dire adieu correctement. Dans les règles. Tu sais, celles que tu as toujours bafoué.
Et moi je te hais. Du plus profond de mon corps je te hais de m'avoir abandonné. Parce que j'ai l'impression d'avoir été trahi. Par celle que j'aimais. Parce que je t'aimais tu sais. Â en crever. Même si je n'ai jamais été capable de te le dire. Et j'ai compris qu'en me disant ne pouvoir te passer de moi, c'est moi même que tu faisais tomber dans ton piège.
Toujours est-il que le roi des cons est tombé amoureux de la reine des garces.
Bien joué Granger.
