Titre : Keys of Mirror (Chapitre premier : Alex )
Auteurs : Plume d'Eau & AkuRaichuu (anciennement Kairi25)
Disclamer : Les personnages appartiennent à Kingdom Hearts, sauf Alex et Lucie et ceux qui sont inventé. L'idée originale est de nous deux.
Note de l'auteur : les parties du points de vue d'Alex sont écrites par Plume d'Eau, celles de Lucie sont faites par AkuRaichuu ^^
Résumé : Les deux filles se regardèrent. Aucune des deux n'avaient la moindre idée de ce qu'elles pouvaient bien faire dans cet endroit. Ni pourquoi elles avaient chacune une clé démesurément grande à la main.
Keys of Mirror
Chapitre 1 : Alex
« - Alexandra, tu as finis ton sac ?
- Maman, je t'ai déjà demandé de ne pas m'appeler comme ça… »
Ma mère leva les yeux aux ciels en secouant la tête, faisant voler ses mèches brunes.
Je m'appelle Alexandra, mais je préfère de loin qu'on m'appelle Alex. C'est comme ça, et ça ne changera pas. Mes deux frères aînés, Kevin et Hugo, m'ont toujours appelée Alex, en plus. Et puis, il y a une autre raison à ce choix.
Disons que ça aide à entretenir le mystère. Je suis une fille – vous l'aurez compris j'imagine – mais je ressemble bien plus à un garçon qu'autre chose.
C'est peut-être aussi parce que j'ai deux frères pour seule fratrie et que ma mère ne s'est jamais vraiment occupée de moi, contrairement à eux.
J'ai une apparence très masculine, les seules choses pouvant me trahir étant ma voix et mon prénom. Même mon attitude est masculine en fait.
Je suis d'apparence punk, donc vous pouvez compter, en me voyant, sur les pantalons déchirés, les épingles un peu partout, les motifs écossais et les chaînes qui pendent.
Quant à mes cheveux, chose qui a faillit faire frôler la crise cardiaque à l'instance maternelle, ils sont coupés cours, en bataille comme si je venais de me lever, et teints en noir, sur le dessus, et rouge pour les mèches de ma nuque.
Enfin, peu importe.
Ce dont ma mère venait de me parler – mon sac – ; se rapportait à notre projet pour ces vacances d'été.
Disneyland Paris.
Je savais pas pourquoi, mais je sentais que je vais m'y ennuyer. Enfin bon.
Je répondis à ma mère que mon sac était prêt, ce qui était bien évidemment faux. En réalité, il devait être rempli… à moitié, voir moins. Je n'y pouvais rien si j'étais toujours occupée avec autre chose. Comme taper sur les garçons qui m'énervaient en cours.
Enfin, la je pouvais plus trop avoir cette excuse, vu que nous étions en plein milieu des vacances d'été…
Bref, ma mère ne croyant absolument pas à mon mensonge éhonté, elle m'ordonna d'aller, sitôt mon assiette finie, terminer ce « fichu sac ».
Grommelant un oui entre une bouchée de petits pois et une de carottes, je me tus et finit mon repas dans le silence le plus complet.
Une fois devant mon sac, je lâchais un soupir monumental.
Faire une valise, ce n'avait jamais été ma tasse de thé.
Accroupie devant mon armoire, je sortis quelques pulls légers (pour les soirées), des t-shirts et des pantalons – j'avais toujours eut horreur de montrer mes jambes – quelques sous-vêtements de rechange et d'autres babioles qui m'aideraient à combler le temps passé là-bas.
Vraiment, ma mère avait toujours de drôles d'idées pour nos vacances. Moi, les passer ici, ça ne me dérangeait pas plus que ça, je trouvais toujours une méthode pour m'occuper. Mais non, elle, elle aimait chambouler les plans de la famille pour y imposer les siens.
C'était pour ça que, depuis deux semaines, nos billets de train direction Paris étaient réservés, tout comme les chambres de notre hôtel – une chambre pour les parents, une pour les enfants.
Sequoia Lodge, qu'il s'appelait, le notre.
J'étais en train d'entasser mes divers vêtement dans le sac, lorsque je reçu un trait d'eau à travers la figure. Tournant la tête, j'aperçus mon frère, appuyé sur l'encadrement de ma porte, un pistolet à eau à la main.
Sans prendre le temps d'attendre, je lui sortit mon pire sourire de psychopathe, et lui courut après dans toute la maison, mon rire faisant écho au sien.
***
« - Hugo, je te jure que si tu tente de me chatouiller, je te fais manger tes cheveux par les trous de nez…
- Les enfants, restez calme pour l'amour du ciel ! »
Je levai les yeux au ciel.
Les enfants. Ma mère avait décidément une drôle de conception de la limite entre l'enfance et l'adolescence. Mes deux frères aînés, jumeaux, allaient bientôt avoir dix-huit ans, et moi j'en avais seize. Des sacrés grands enfants, quoi.£
Reposant la tête contre la vitre froide du train, je me replongeais dans ma musique, les yeux dans le vague. On avait déjà parcourut environ la moitié de notre trajet, il ne nous restait qu'une paire d'heure de train donc.
Une paire d'heure que j'espérait bien passer le plus vite possible, parce que je commençais vraiment à fatiguer là, coincée entre mes deux frère, nos parents dans les sièges d'à côté.
Sans m'en rendre compte, je fermai bientôt les yeux, glissant dans les limbes du sommeil.
***
« - Alex, tu vas te réveiller, ou tu veux vraiment que je te porte ? »
Je n'eus même pas le temps de répondre que je me sentis soulevée. Ouvrant brusquement les yeux, j'aperçu le bas du dos de quelqu'un, ainsi que le sol.
Oh. Ok. J'étais transformée en sac à patate maintenant.
Tambourinant le dis dos, je ne me gênais pas le moins du monde de crier, veillant à tenter de mettre le plus de force possible dans mes coups, tandis que mon « enleveur » descendait du train d'un pas égal et tranquille, fidèle à lui-même.
« - Kevin, lâche moi tout de suite où je te jure que je vais te le faire regretter ! »
Le dénommé Kevin partit dans un grand éclat de rire et me fit glisser d'un petit coup sec en avant, avant de m'arrêter. J'avais à présent la tête au niveau ou presque de son postérieur. Et il trouvait manifestement ça très drôle.
Je grommelai, et me débattis encore un peu pour lui mettre un bon coup de pied sous le menton. Grognant, il me lâcha d'un coup sec, et je me rétamais plus ou moins joliment sur le béton armé de la gare, sous les yeux un peu éberlués de quelques passants.
Ben quoi, vous n'avez jamais vu quelqu'un se défendre contre son idiot de grand frère ?
Sans rien dire, je suivais ma fratrie jusqu'à l'aire des taxis. D'après les deux asperges qui me servaient de frère, ils étaient déjà partis et nous avaient laissé l'argent pour les rejoindre à l'entrée de Disney land.
Acquiesçant, j'entrais dans le taxi, m'asseyant entre Hugo et Kevin.
Dans la voiture, j'observais, depuis ma place, le crépuscule qui s'amorçait derrière les vitres de la voiture. Ce soir, nous ne visiterions pas le parc de toute évidence.
Surtout de mon côté. J'étais tellement fatiguée que je devais me retenir de ne pas m'endormir sur l'épaule d'un de mes frères – sous peine d'être à nouveau transportée comme un sac de pomme de terre.
Arrivés au terme de notre voyage, le taxi nous largua devant l'entrée de Disneyland Paris, après que Kevin l'eut payé.
C'était… Grand. Je ne voyais pas vraiment d'autres mots, franchement.
Et dire que nous allions passer deux semaines entières là-dedans.
J'allais me perdre. Ce n'était même pas une supposition. D'ailleurs j'étais presque sûre que dans le train, mes frères avaient du parier sur le nombre de fois ou je me perdrais dans ce parc.
Enfin bon.
Avançant, je franchis l'entrée du parc suivie de la fratrie. Nos parents étaient sûrement déjà à l'hôtel. M'approchant donc d'un plan, je l'observait pendant près de cinq bonnes minutes, avant que Kevin ne se décide à voler à mon secours.
« - Il est là, notre hôtel, Alex… »
Il pointa du doigt un point situé à l'extrême opposé de celui que je fixais.
Oh.
Qu'est-ce que je vous avais dis ?
Observant donc ce point, j'essayais de tracer mentalement un parcours court allant du gros point rouge « Vous êtes ici » à cette destination.
Hugo fut plus rapide. M'attrapant la main, il me tira avec lui pour que je ne me perde pas. Je n'appréciais guère être traitée de la sorte, mais il fallait bien éviter que je ne passe la nuit dans le parc à tenter de trouver l'hôtel non ?
Une fois arrivés à destination, je fus plus qu'heureuse de lâcher enfin ce sac qui m'entaillait l'épaule de sa lourdeur.
M'asseyant sur l'un des trois lits de la chambre, j'observais les lieux en silence, tentant de prendre mes marques dans cet univers plutôt nouveau.
Mes frères, eux, se disputaient déjà pour savoir qui allait prendre quel lit. Comme d'habitude. Ça au moins, ça ne changerait pas.
Sitôt nos valises défaites, nos parents débarquèrent dans la chambre – ma mère, comme d'habitude, lançant quelques remarques au passage – pour que nous allions manger.
Pour une fois, le repas fut plutôt animé – dans le sens de la conversation je veux dire. Ça changeait drôlement des repas « normaux », ou mes frères faisaient les pitres, ma mère les apostrophaient, tandis que mon père et moi mangions dans le silence le plus total.
Enfin bon. La nourriture n'était pas mauvaise, non plus.
Par contre, elle était consistante. Tant est si bien que pour une fois, sitôt sortie de table et retournés dans nos chambre, je me couchais, et m'endormis, pour une fois, après un chapitre seulement d'un livre que j'avais commencé dans le train.
Pourtant, le livre était loin d'être ennuyant.
Voilà pour ce premier chapitre =)
J'espère que vous avez aimé ^__^ A tout de suite pour le second ;)
