Titre: De travers
Genre: Romance (à sens unique ou qui finissent mal), un peu d'angst, une mauvaise fin
Rating: T pour les émotions
Personnages: Centré sur Miyuki, avec plusieurs Ocs, et plus loin on aura quelques personnages de Seidou (je vous laisse la surprise)

Note: Yay, j'ai réussi à écrire sur Daiya no Ace~! J'en suis trop contente, j'adore cet animé, Eijun est trop mignon de la mort (oui c'est HS mais pas grave xD). Mon couple préféré c'est le ChrisSawa, mais je shippe surtout toutlemonde/Eijun, s'il y en a que ça intéresse.

Bref. J'étrenne le fandom francophone avec une fic un peu... particulière. En fait, c'est bien simple : je discutais avec ma meilleure amie (oui Iza je parle de toi) du fait que Miyuki, avec sa personnalité, était pile le genre à finir tout seul parce que tout le monde se découragerait de lui. Cette idée a fini par me trotter dans la tête un bon moment, jusqu'à ce que, mine de rien, j'élabore toute une histoire.

On a donc la vie de Miyuki de sa maternelle jusqu'à la fin du lycée. Cette fic fera en tout 5 chapitres, chacun se concentrant sur l'un de ses amours (indice : ça va toujours mal se finir). Donc je dois vous prévenir que les trois premiers chapitres contiendront des Ocs et ne se passent pas du tout à Seidou. Il y aura aussi un peu de romance hétéro (même si je suis pro yaoi, surtout dans les shonens sports), car je pense que, même s'il était gay (perso je l'imagine plus bi dans cette fic, mais vous vous ferez une idée vous-même), il a bien dû essayer avec des filles avant, ne serait-ce que parce que c'est ce qui est considéré «normal».

Cela dit, les deux derniers «amours» concerneront des garçons de Seidou, je vous rassure. Je garde le suspense pour le moment, mais mes choix sont déjà faits. J'espère qu'ils vous plairont.

Ah et ça doit sembler évident maintenant, mais je le dis juste comme ça : le but, c'est que Miyuki finisse tout seul, alors n'allez pas trop espérer que ça finisse bien... il va y avoir des couples, mais pas avec Miyuki, malheureusement. Le pauvre petit chou, dire que je l'adore depuis le départ...

Bon allez, avant que ça ne devienne trop long, en avant la musique!


Fukuyama Akari était une fillette douce, timide, presque taciturne. Pourtant, quand elle s'ouvrait à quelqu'un, elle devenait ricaneuse, le sourire si facile que c'en était impossible de ne pas se sentir heureux soi-même. Malheureusement, il était rare qu'on voit cette part d'elle : en général, les gens n'étaient témoins que de son côté trop sérieux, incapable de bien s'exprimer et encore moins de s'imposer.

C'était donc dire qu'elle était une proie facile.

Miyuki Kazuya quant à lui n'avait jamais été timide. Depuis tout jeune déjà, il prenait presque trop de place. Exubérant, il enchainait méfait par-dessus méfait, incapable de s'en empêcher ou même de le vouloir. C'était un jeune garçon intelligent, mais il manquait cruellement de jugement, même pour son âge. S'il évitait plus souvent qu'il ne l'aurait dû les punitions par des techniques de plus en plus ingénieuses, il n'arrivait pas à appliquer cet esprit à une meilleure cause.

C'était donc dire qu'il était un intimidateur tout désigné.

Ils se rencontrèrent ainsi à la maternelle et furent placés dans la même classe. Kazuya, avec son flair, avait rapidement détecté une proie facile pour ses farces et s'était dès lors attaqué à faire de sa vie un enfer. Dès le début, il avait consciemment cherché à la ridiculiser, à la faire rougir de honte.

Ainsi, il allait la voir durant les pauses et se riait de sa coiffure, de son habit, de son incapacité à parler. Il allait parfois plus loin et la mettait sous les projecteurs pendant les cours, en lançant au professeur qu'elle savait la réponse pour qu'il la fasse parler. Même si la plupart du temps, elle connaissait la réponse, elle était tellement intimidée qu'elle n'arrivait qu'à se ridiculiser.

Des fois, il devenait plus physique et lui tirait les cheveux. Il avait même collé un bout de chewing-gum dedans une fois, et la jeune fille, en pleurs, avait fini par devoir se faire couper une couette pour l'enlever. Évidemment, il ne rechignait jamais à soulever sa jupe ou à lui lancer quelques injures de son crû.

Akari n'arrivait jamais à riposter, ni à se défendre, et, durant toute l'année, il n'y eut personne pour l'empêcher de la traumatiser. Les professeurs, bien entendu, le grondaient lorsqu'ils s'apercevaient de son manège, mais ça ne l'empêchait jamais de continuer. Ses camarades, quant à eux, avaient fini par soit se ranger de son côté, soit les ignorer.

Le hasard, ou le destin, voulut qu'ils soient placés dans la même classe, au début du primaire. Kazuya continua sa maltraitance sans que personne l'en empêche. Akari devenait de plus en plus incapable de se protéger, et on aurait dit qu'avec le temps, elle s'habituait.

Kazuya, un beau jour, réalisa qu'elle ne tentait même plus de lutter. Elle attendait seulement que ça passe, les yeux remplis de larmes prêtes à couler à tous moments. Bien qu'elle soit mignonne ainsi, le jeune garçon était déçu qu'elle ne réagisse plus autant qu'avant. S'il la taquinait, c'était d'abord pour la voir rougir, s'empêtrer dans ses mots. Il ne pouvait pas tolérer qu'elle soit aussi amorphe.

Aussi, il décida de pousser plus loin. Un matin, il arriva plus tôt à l'école et écrivit sur le tableau qu'elle mouillait encore son lit la nuit. Ce qu'il ne pouvait pas savoir, c'était qu'elle avait effectivement ce problème et qu'elle en avait tellement honte qu'elle en pleurait chaque fois que ça lui arrivait. Dès qu'elle vit le message, elle s'effondra en larmes, les joues rouges d'embarras, et devint rapidement la risée de toute la classe.

Après ce moment, elle fut de plus en plus la cible des autres de la classe, avec Kazuya en chef de file. Elle était tellement brimée qu'il lui était devenu impossible de ne pas réagir. Seulement, elle était beaucoup trop timide pour oser demander de l'aide aux professeurs ou à ses parents.

Cette intimidation dura jusqu'à leur deuxième année. Ils furent une fois de plus placés dans la même classe, mais il y eut également un nouvel élève qui venait d'arriver en ville, un certain Takagi Hideo. Plutôt studieux et surtout sportif, il attira immédiatement l'attention de tous leurs camarades de classe. Sympathique au possible, il était comme le soleil, aussi éblouissant et chaleureux que lui.

C'est pourquoi, tout naturellement, il prit la défense d'Akari dès le premier jour.

Pendant quelque temps, il y eut une certaine rivalité entre Kazuya et Hideo. Leurs camarades ne savaient pas encore très bien de quel côté se ranger. De peur de devenir eux aussi la risée, ils restèrent pendant un certain temps du côté de Kazuya. Ses plus proches amis participèrent même à tenter de ridiculiser Hideo.

Le problème, c'était que, contrairement à Akari, le nouvel arrivé n'était ni timide, ni taciturne. Il n'était pas non plus du genre à trop s'imposer. Il était plutôt du type à vouloir être ami avec tout le monde et ne supportait pas la violence sans fondement. Aussi, au lieu de répondre à ses insultes, il lui demandait toujours pourquoi il était si méchant alors qu'Akari n'avait rien fait.

De jour en jour, les gens de la classe commencèrent à devenir l'ami de Hideo. Il fallait avouer qu'on s'amusait plus, avec lui, on se sentait aussi plus aimé, plus égal. Avec Kazuya, c'était la loi du plus fort, et il n'y avait pas plus fort que lui aux jeux de l'esprit ni aux combats. Il fallait aussi s'assurer de se faire apprécier pour avoir un bon traitement, au risque de terminer comme la pauvre petite qu'il martyrisait.

Donc, ceux qui ne prenaient pas parti devinrent les meilleurs amis de Hideo, avant que, mine de rien, tous ceux qui étaient d'abord ses alliés changent de camp. Kazuya voyait bien le changement, mais il n'arrivait pas à retenir un seul de ceux qui partaient, pour la simple et bonne raison qu'il n'arrivait qu'à les traiter de lâches et d'hypocrites.

Bien sûr, il était trop fier pour admettre que ça lui faisait de la peine qu'ils le quittent.

Ses trois meilleurs amis prirent plus de temps, mais lorsqu'ils atteignirent la troisième année et qu'ils furent pour la plupart séparés, ils eurent une bonne excuse pour couper pour de bon les ponts. Kazuya tenta de les retenir, mais son égo l'empêcha de les implorer. Ils furent les premiers à lui dire sans détour qu'on s'amusait plus avec Hideo et qu'on ne l'avait toujours suivi que par peur et non par amitié. Trop sonné pour leur répondre, il était pourtant certain au fond de lui qu'il n'avait pas été aussi méchant que ce qu'ils décrivaient.

Maintenant seul, dans sa classe où il n'avait plus d'amis, Kazuya fut pour la première fois séparé d'Akari. Cette dernière était dans la même classe que Hideo : grâce à lui, elle devint de plus en plus populaire et réussit à se faire plusieurs amis. Comme elle était gentille, malgré sa timidité, elle n'eut pas à craindre un revirement de situation contrairement à Kazuya.

Bref, elle se remit tranquillement mais surement de son passé de victime.

Kazuya, de loin, la regardait et il brulait de colère. Il ignorait pourquoi, mais de la voir sourire à tout le monde sauf lui enserrait son cœur, au point où il croyait qu'il allait peut-être vomir. Il s'ennuyait du temps où il pouvait l'opprimer sans crainte, du temps où il pouvait lui parler sans que quelqu'un s'interpose.

Il avait bien essayé quelques fois de la taquiner encore, mais maintenant qu'elle avait des amis, on le tenait loin d'elle. Si ce n'était pas Hideo, c'était ses nouvelles copines qui lui faisaient foutre le camp. Akari, elle, était incapable de réagir.

Pour tout dire, elle tremblait encore chaque fois qu'il s'approchait d'elle. Kazuya ne comprenait pas très bien pourquoi, mais il avait mal chaque fois qu'il s'en rendait compte. C'était peut-être un peu tard, mais il réalisait de plus en plus qu'au lieu de lui causer des larmes, il aurait préféré être la source de ses sourires.

Cela dit, il avait encore du mal à se l'admettre, alors il était encore plus difficile de le lui dire. De toute façon, même s'il avait voulu s'excuser, on ne l'aurait jamais laissé l'approcher; et si, malgré tout, il avait pu lui parler, il savait qu'elle ne le croirait surement pas, vu le nombre de fois où elle lui avait demandé d'arrêter et qu'il ne l'avait pas fait.

C'est ainsi que Kazuya, délaissé de tout le monde et sans aucune protection, devint malgré lui la risée de l'école. Ceux qui, à peine quelques mois plus tôt, le suivaient en admettant sa supériorité, ceux-là mêmes qu'il avait cru pouvoir appeler ses amis, devinrent ses tortionnaires.

Il supporta, l'air toujours fier, les mêmes taquineries qu'il avait autrefois faites aux autres. Il ne comprit que trop bien la souffrance qu'il avait infligée aux autres, sans aucune manière de s'excuser. Incapable d'admettre la défaite, ni même d'avoir été fautif, il supporta en se défendant du mieux qu'il le pouvait. Même si personne ne prenait sa défense, il se bornait à ne pas s'excuser, à prétexter qu'il n'avait rien fait de mal, ce qui ne fit que rajouter de l'huile sur le feu.

Des années plus tard, lorsque ce serait bien trop tard, il réaliserait enfin que la jeune Akari, celle qu'il avait taquinée avec tellement de passion, était en fait son premier amour.


Vous trouvez pas que ça lui va trop bien, à Miyuki, d'agir comme ça? En tout cas moi je trouve. Pauvre petit chou.

Pour ceux que ça intéresse, Hideo, ça veut dire héros en japonais. Je sais, j'ai vraiment fait preuve d'originalité. En même temps, j'ai toujours rêvé d'utiliser ce prénom-là une fois dans une situation comme ça alors bon. XD Pour Akari, ça veut dire lumineux, en gros, mais je l'ai plus choisi pour comment ça sonnait (et j'arrêtais pas de vouloir écrire Akashi aussi mais ça, c'est autre chose).

Le chapitre 2 est écrit et ne devrait pas trop tarder. À la prochaine~!