Bonjour tout le monde ! Voici ma première fic sur SG-1, une des mes séries préférées ! J'espère qu'elle vous plaira. J'attends vos avis avec impatience ^^


Chapitre 1

Vêtu d'une veste en cuir et d'un jean délavé, le colonel Jack O'Neill s'acharnait sur le bouton d'appel de l'ascenseur. Il s'arrêta de marmonner dans sa barbe pour lever les yeux en l'air. Plus que trois niveaux et ses vacances étaient à porter de main. Un petit chalet isolé, loin du martèlement continue des appareils High-tech de la base et du ramdam des scientifiques. A mille lieux de toute cette agitation, seulement lui, une canne à pêche, un étang calme et une bonne bière fraîche.

Cette vision lui arracha l'ébauche d'un sourire, ébauche qui se confirma lorsque le ding de l'ascenseur se fit entendre. Les portes s'ouvrirent et il s'engouffra à l'intérieur avec soulagement, soulagement qui s'évanouit lorsque l'alarme générale retentit dans la base. L'espace d'un millième de seconde, le colonel Jack O'Neill fut tenté d'oublier l'alerte et laisser tout ça aux autres. La seconde d'après, les portes de l'ascenseur se refermaient derrière lui.

Un truc en rapport avec le 'sens du devoir'. Il rejoignit d'un pas rapide la salle de contrôle et s'installa aux côtés du Général Hammond.

- Walter ?

- Activation non programmée de la porte, répondit l'homme sans quitter son écran.

- Y'a-t-il un code d'identification sergent ? Demanda Hammond.

- Oui mon Général ! Il s'agit de …de SG-1 mon Général.

Le général et le colonel O'Neill s'échangèrent un regard intrigué. Teal'c et Carter arrivèrent au même moment.

- Que se passe-t-il mon Colonel ? Demanda le major.

- Activation non programmé de la porte, marmonna O'Neill. Et apparemment, c'est de nous.

Teal'c haussa un sourcil et Carter se précipita devant l'ordinateur de contrôle.

- Que fait-on mon général ? Demanda O'Neill.

Le Général soupira avant de se tourner vers Walter et d'ordonner l'ouverture de l'iris. Ce dernier s'exécuta et le général Hammond prit la direction de la salle d'embarcation, suivit par SG-1 au complet, Daniel les ayant rejoint entre temps. Une rangée de soldat se mit face à la porte, guettant avec vigilance la venue du passager en transit. Le vortex bleu se brouilla et l'intrus apparut. Un intrus qui avait l'air on ne peut plus humain.

A première vue du moins.

Vêtu d'un t-shirt noir moulant, d'un pantalon militaire et d'un képi assorti au pantalon, il tenait un sac à dos, négligemment jeté sur son dos. Ses yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil, lui donnant un air familier. Il ne devait pas avoir plus de 18 ans. 16 ans grands maximum. Le garçon retira sa casquette de sa main libre, libérant une cascade de cheveux blonds sales. Il releva ensuite la tête devant l'assemblée, cligna des yeux quelques minutes, comme semblant se réveiller, jusqu'à ce qu'un sourire lumineux s'étale sur son visage.

- Hello !

Les soldats réagirent au quart de tours et armèrent leurs fusils. Le garçon pâlit et leva automatiquement ses bras en l'air.

- Qui êtes-vous et que faites-vous dans ma base ? Ordonna le Général Hammond.

- Moi ? Vous savez, je vais par-ci, je vais par-là, répondit négligemment l'adolescent en tripotant ses cheveux.

- Soldats au moindre geste suspect, vous tirez !

Le visage du jeune homme se déconfit à la vitesse de l'éclair.

- Non, non, je plaisantais ! Je ne suis pas armé et je viens en paix.

- Comment avez-vous obtenu le code d'identification de SG-1 ? Intima le Général.

- Eh bien c'est une histoire assez compliquée à raconter, quoique assez fascinante aussi. Très fascinante je dirais. Vous savez, le genre qu'on raconte autour d'un bon repas et non les mains en l'air devant une centaine de soldats armées.

Le colonel O'Neill choisit d'intervenir à ce moment.

- Écoute petit, tu as le choix : soit tu nous racontes gentiment ton histoire dans les deux minutes qui suivent, soit tu passes le restant de tes jours dans une cellule humide et crasseuse, avec pour seul compagnie ta tête et ta main droite !

La phrase eut pour effet d'assombrir la mine du jeune homme qui fixait maintenant le Colonel O'Neill.

- Votre menace a eu l'air de marcher, s'étonna discrètement Daniel.

- Tout est dans le regard Daniel, répondit le Colonel sur le même ton avant de se redresser.

Face à eux, l'inconnu retrouvait ses esprits.

- Jack O'Neill ? Vous êtes le général O'Neill c'est ça ?

- Euh non, répondit Daniel. Lui, c'est le colonel O'Neill. Et voici le général de notre base, le général George Hammond.

- Alors vous n'êtes pas le général de cette base ?

Formulation étonnante, insulte à peine masquée. Le leader de SG-1 ouvrit la bouche pour répliquer mais fut devancé par Walter.

- Un deuxième voyageur en transit, mon général !

- C'est Grace, informa l'inconnu.

- Grace ? Intervint Carter un peu trop précipitamment.

Tous les regards convergèrent vers elle. Elle se mit à se racler la gorge, légèrement gênée.

- Maman ?

Le second voyageur venait d'arriver. Il s'agissait d'une petite fille, pas plus grande que trois pommes. Elle avait les yeux rivés sur ceux du major Carter.

- Grace ? Répéta Carter, incrédule.

- Maman !

La petite fille se mit à courir de toutes ses forces vers Carter. Les cliquetis des armes firent réagir le jeune homme. Au quart de tour, il attrapa la fillette à la volée et la couvrit par son propre corps.

- Ne tirez pas ! C'est bon, hurla le garçon. Elle ne vous fera rien. Ce n'est qu'une petite fille.

L'enchaînement des actions eut pour effet d'apeurer la fillette qui éclata en sanglot.

- Lâche-moi. Je veux voir maman.

- Chut, chut. Calme-toi Grace ! Tu te souviens de ce qu'on t'avait dit plutôt dans la journée ? Ce n'est pas elle. Elle lui ressemble, mais ce n'est pas elle. Grace, tu m'écoutes quand je te parle ? Tu comprends ?

- Mais elle m'a reconnue, protesta la fillette. Elle a dit mon nom !

La fillette adressa un regard brillant à Carter avant de baisser les yeux et de se fondre dans les bras du garçon. Le Général intervint.

- Major, vous connaissez cette enfant ?

- En quelque sorte mon Général. Mais c'est assez compliqué à expliquer.

- Très bien, trancha Hammond. Qu'on les emmène à l'infirmerie. Colonel, débriefing dans une heure !

- Bien mon Général.

§...§

- Eh bien, ils me semblent être en parfaite santé. Pas de infection, ni déficience. Pas besoin d'examen approfondis pour l'instant, déclara Frasier.

Balançant ses petites jambes d'avant en arrière, la petite fille fixait le colonel O'Neill du regard.

- Quoi ? J'ai quelque chose sur le nez ?

Et pour appuyer sa question, le colonel se mit à frotter vigoureusement son nez, ce qui la fit doucement rire.

- Non t'as rien sur le nez. C'est juste que tu parais plus jeune.

- Plus jeune ? Euh on se connait ?

Grace fronça les sourcils et dévisagea méchamment le Colonel avant de croiser les bras, d'un air boudeur.

- T'es pas drôle, marmonna-t-elle dans sa barbe.

O'Neill cligna des yeux, avant de chercher des lumières auprès du reste de SG-1. Teal' se contenta haussa le sourcil, Daniel haussa les épaules et Carter… Tiens où était passé Carter ?

- Excusez-là, intervint l'adolescent derrière lui. Elle vous prend pour quelqu'un d'autre. Enfin pas tout à fait non plus étant donné que physiquement, vous êtes lui. Quoique maintenant que j'y regarde d'un peu plus près, c'est vrai que vous êtes plus jeune que le Général. Mais bon je suppose qu'on mettre ça sur le compte de la variation sub-temporelle qui par croissance exponentielle va forcément influer sur le continuum espace-t…

- Rah ! Ça suffit ! L'interrompit brusquement le colonel O'Neill en levant l'index. Le blabla scientifique, on le réserve à Carter !

- Peut-être que le major Carter pourra nous éclairer sur la question, proposa Teal'C.

- Excellente idée Teal'c. Daniel, allez me chercher Carter.

La jaffa s'inclina devant O'Neill tandis que Daniel s'exécutait en marmonnant dans sa barbe.

- Bon c'est pas tout, déclara Jack O'Neill, mais j'ai une partie de pêche qui m'attend dans mon chalet.

- Pff même pas vrai d'abord, grogna Grace. Y'a pas de poisson dans ton lac.

- Hey comment tu sais ça toi ? Euh, je veux dire, se reprit O'Neill face au regard noir de Teal'c, même pas vrai. Il y a tout plein de poisson dans mon lac. Des truites, des sardines et même des saumons.

- Non tu mens, rétorqua Grace. Et en plus, les saumons, ça ne se trouvent pas dans les lacs mais dans les rivières. Et même que ça remonte les courants. Et même que c'est maman qui m'a racontée.

- Ta maman ? Reprit O'Neill. Tu veux parler de Carter ?

- On parle de moi ?

Teal'c et le colonel O'Neill se tournèrent en chœur vers le major qui venait d'entrer dans la pièce, suivit par un Daniel, toujours munie de son artéfact suspect.

- Maman ! Où t'étais parti ?

- Euh, j'avais à faire, répondit Carter de manière incertaine, visiblement mal à l'aise par la situation.

- Carter vous nous expliquer ?

- Je crois que cet enfant prend le major Carter pour sa maman.

- Merci pour cette explication des plus utiles Teal'c ! S'exclama O'Neill.

L'ironie qui se dégageait de la phrase était on ne peut plus clair. Mais Teal'c, en bon jaffa qu'il était, hocha la tête respectueusement. O'Neill en leva les yeux en l'air avant de reporter son attention sur Carter.

- Bon... Carter ?

- Euh, comme je vous le disais, c'est une histoire un peu compliquée et je pense que le mieux serait d'attendre le debriefing. D'ailleurs je pense que c'est l'heure !

- Alors allons-y !

- Et on fait quoi nous en attendant ? Intervint le garçon.

- Tiens !

Le colonel lui lança un objet que le garçon attrapa au vol. Après la découverte de sa nature, le garçon se décomposa sous le regard ravi du colonel.

- Très drôle, railla le gamin avant de ranger l'objet dans sa poche.

Dans le couloir, Carter l'interrogea.

- Qu'est-ce que vous lui avez jeté ?

- Un yoyo. C'est de son âge non ?

Carter haussa les yeux sourcils avant de secouer la tête contrite et de lui emboiter le pas, suivit de près par le Jaffa.

- Bah quoi ?

§...§

- Très bien tout le monde, installez-vous, nous commençons la réunion. Major ?

- Oui mon général.

Le major Samantha Carter inspira à plein poumon avant de se lancer.

- Cela s'est passé il y a quelque mois de cela, lors de mon second voyage à bord du Prométhée.

- La fois où vous êtes retrouvée coincée à l'intérieur d'une nébuleuse ? Interrogea Daniel.

- Oui. Durant ce voyage je me suis cognée la tête et je... j'ai...

Carter soupira fortement avant de confesser.

- J'ai été victime d'hallucinations.

Silence. Les trois autres membres du SG-1 se dévisagèrent mais c'est la réaction du général Hammond qui fut pour le moins surprenante.

- Major, votre rapport ne mentionnait aucunes hallucinations !

Samantha Carter avala ses lèvres avant de détourner son regard.

- Major Carter, je dois dire que je suis profondément déçu par votre comportement. Une information d'une telle importance n'aurait pas dû être passée sous silence. Je vais être obligé de prendre des sanctions.

- Oui mon Général, s'inclina Carter, totalement mal à l'aise.

- Mon Général, intervint le Colonel. Je pense qu'on devrait oublier les sanctions militaires pour l'instant et nous concentrer sur notre problème.

- Je suis d'accord avec Jack, continua Daniel. J'aimerais connaitre le fin mot de cette histoire.

- Moi de même, finit Teal'c

Le général les dévisagea tous du regard avant d'abdiquer et d'autoriser le Major Carter à poursuivre. Elle remercia du regard ses coéquipiers et reprit.

- Comme je le disais, j'ai été victime d'hallucinations et ces 'hallucinations' m'ont empêchée de perdre connaissance. Elles m'ont aussi permises de trouver un moyen de sortir le Prométhée de la nébuleuse.

- Comment ? S'interrogea Daniel. Comment est-ce qu'une hallucination, qui par définition, est une distorsion de la réalité par l'esprit, a pu vous permettre de vous en sortir ?

- Parce qu'elles avaient pris votre forme.

Un silence traversa la pièce.

- Par « votre », vous voulez dire... ?

- Vous trois, répondit Carter en essayant de ne pas baisser les yeux. Le colonel, Teal'c et vous. Il y avait également mon père dans le lot.

- Je vous suis apparu ? S'enthousiasma le Colonel. J'étais comment ? Super utile j'espère.

Silence gêné.

- Carter ?

- Oui mon Colonel, vous m'avez été très utile, sourit finalement Carter.

- Plus efficace que le vrai visiblement, marmonna Daniel.

- Daniel vous disiez ?

- Non rien, s'exclama l'archéologue en retroussant ses lunettes. Rien de bien important.

- Cela n'explique toujours pas le rapport avec la fillette, énonça Teal'c.

- Oui, vous avez raison Teal'c. Sam ?

- Grace... Elle m'est apparue aussi. Vous trois, mon père et Grace.

- Attendez Carter ! Je croyais que seules des personnes connues vous étaient apparues.

- C'est le cas mon Colonel.

- Alors... ?

- Je ne sais pas, trancha Carter. J'ai toujours pensé que Grace était une manifestation de la petite fille qui sommeillait en moi. Mais maintenant que je la vois en vrai, je ne sais plus quoi penser.

- D'autant plus qu'elle vous prend pour sa mère, souligna O'Neill tout en jouant avec l'ourlet de sa chemise.

Samantha Carter fut piquée au vif et regarda ailleurs.

- En parlant de ça, intervint Daniel, cette situation ne vous parait-elle pas un brin familière ?

- Vous faites références à quelque chose en particulier Daniel Jackson ?

- Le garçon vous a pris pour le Général O'Neill, pointa l'archéologue. Pas un air de déjà vu ?

- Univers alternatif, finit Teal'c.

- C'est ça, s'exclama Daniel. C'est exactement ce à quoi je voulais en venir.

- Alors vous pensez que ces deux-là viennent d'un univers alternatif au nôtre ?

- Je pense que oui, conclut l'archéologue. C'est la seule explication au fait qu'il ait pris le Colonel pour le Général de cette base.

- Univers alternatif ou pas, soupira O'Neill en se calant dans sa chaise, je ne l'aime pas. Le garçon. Trop insolent à mon goût.

- Tiens donc, pourquoi ça ne m'étonne pas ? Railla une voix extérieure à la réunion.

O'Neill se redressa et fit face à l'origine de la voix. C'était le garçon aux cheveux sales. Il se tenait sur le seuil de la porte, surveillé de très près par un militaire.

- Et vous avez raison Dr Jackson, poursuivit le garçon. Je viens bien d'un univers alternatif.

- Soldat, tonna O'Neill. Qu'est-ce qu'il fait ici ?

- Hum, il vient vous demander la permission d'assister à la réunion. Général Hammond ?

- Laissez-le passer. Nous avions justement besoin de plus d'information. Mon garçon, prenez place.

Le jeune homme prit place face au Colonel O'Neill et s'installa sans le quitter des yeux, semblant partagés entre la raillerie et la déception.

- Si ça peut vous rassurez, de là où je viens, vous ne m'aimez pas non plus.

- Parce qu'on se connait ? Tous les deux ? Rétorqua froidement le Colonel.

Décidément, il ne savait pas pourquoi mais ce gamin ne lui revenait pas. Vraiment pas. Le garçon soupira, véritablement exaspéré, presque résigné. Son visage s'était maintenant totalement fermé.

- Nous sommes issus d'un univers parallèle au votre, Grace et moi. Et vu que vous ne semblez pas me connaitre, c'est que je n'existe pas dans ce monde.

Le jeune garçon s'arrêta un instant avant de secouer la tête et de se forcer à sourire légèrement.

- Je suis Charlie. Charlie O'Neill. Heureux de vous rencontrer Colonel O'Neill.