Oyez brave gens, nous sommes de retour
Résumé :Suite d'Another Man's Woman. La vie de nos protagonistes continue malgré tout. James est amoureux et Remus aussi, Esther s'ennui, de Sirius surtout. Les choses changent ou non, mais après tout, qui vivra verra, n'est-ce pas ?
Rating : T
Remerciement : Bien évidemment, il faut remercier Miss Matoo et Miss Patate, pour leur aide non négligeable. Et surtout à tout vos commentaires surper sympa Lia-Sail, comme Sirichou ça fait vraiment plaisir !
Warning : Ni Remus, ni Sirius, ni James, ne nous appartiennent, puisqu'ils appartiennent déjà à Joanne Rowling. (Même si ça ne nous dérangerait pas plus que cela, hein.)
Auteur : Je crois que c'est nous, mais je vais vérifier.
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Chapitre 1 : Another one bites the dust
De Queen
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2 Septembre 1978 :
Les deux corps, seulement bercés par leurs respirations, se reposaient paisiblement dans le lit aux draps d'un blanc immaculé. D'un blanc si pur, si innocent, à l'image de leur mariage. À gauche de l'homme, sur sa table de chevet, en plus du traditionnel bougeoir, traînait un cendrier avec des mégots de cigarette, encore fumants d'à peine six heures. Sur la table à la droite de la femme traînait un livre et une vieille tasse dans laquelle restait le fond d'un café. Les murs étaient recouverts d'un papier peint un peu vieillot au motif liberty jauni. De lourds rideaux tamisaient le peu de lumière qui passait à travers les vieux volets rouillés. Les jambes de la femme s'agitèrent, puis ce furent ses bras qui s'étirèrent et enfin ses paupières se déployèrent. La femme tira les couvertures et jeta un œil à l'homme qui dormait à poings fermés, elle attrapa la tasse et sortit, sans faire attention au bruit de la porte claquant et au grognement de l'homme qui en résulta.
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Plusieurs hommes l'importunèrent ce jour-là, un dégoûtant qui regarda dans son décolleté pourtant très peu rempli et qui lui mit la main aux fesses alors qu'elle était au casier. Un autre qui vint plusieurs fois à son bureau pour savoir si elle voulait un café et puis il y eut son mari qui, au déjeuner, se plaignit de son repas. Elle finit par passer sa journée dans le bureau du chef des langues de plomb, son plus haut supérieur dans le département des mystères, son père. Il ne cessa de lui rabâcher de ne point faire la tête à sa mère pour affaire aussi futile. La femme lui accorda et rentra dans son appartement à la suite de cela.
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Lorsque la femme se posa pour la première fois de la journée dans son club de cuir usé, après avoir préparé le rôti, rangé, nettoyé, son mari et deux de ses amis arrivèrent. Le premier se dirigea directement vers la cuisine sans lui adresser un signe. Le second la décoiffa puis suivit le premier, le troisième l'embrassa sur le front et fit comme les deux autres. Plus tard dans la soirée, la femme du second ami vint, à son grand dam : elle la détestait toujours autant.
« Le rôti est un peu trop cuit, mais tu fais des progrès… avança doucement un des invités.
- Oh arrête, il est complètement cramé, Remus. Le stoppa nettement l'époux.
- Sirius, elle a fait des progrès, c'est bien de le noter. Ne se démonta pas son ami.
- Par contre la salade est délicieuse. Essaya Sirius pour se rattraper, notamment les petits cornichons là… J'aime beaucoup.
- C'est Evans qui l'a faite… Répondit Esther sur un ton lassé.
- Je ne suis plus Evans, Esther. Lança sèchement la rousse.
- Tu es Lily Potter née Evans, pour moi tu resteras Evans, et pour toi on restera sur Walsh, on n'a pas élevé les trolls ensemble, que je sache. Continua Esther sur le même ton froid.
- Votre petit guéguerre sur vos noms de jeunes filles est débile, vous le savez ? Rigola Sirius, le nez dans son assiette.
- Ta gueule Sirius ! Si mon rôti ne te plait pas, tu peux te le foutre dans l'cul ! Mais mêles-toi de tes affaires ! Explosa Esther.
- Comme si ça ne l'était pas…
- Mais fermez-la ! Vous êtes puérils tous autant que vous êtes… C'est un rôti putain, juste un rôti ! »
Un silence prit place dans la salle à manger des Black. Seuls les bruits de couverts contre les assiettes résonnaient dans la grande pièce. Personne n'osait lever la tête de son plat, chacun espérait que ce repas se terminerait au plus vite. Ils continuaient de se voir le plus souvent possible. De garder le lien, de rester amis. Mais ce n'était plus aussi simple que lors de leurs années d'études. Les années étaient passées et avaient fait leurs ravages.
16 Novembre 1978 :
La femme se leva dans son lit ; il était vide, son mari était sorti la veille. Sans vraiment s'en formaliser elle tira les rideaux et ouvrit les volets. Généralement elle ne le faisait que si son mari était réveillé pour ne pas le gêner, là elle ne gênerait personne. D'un pas léger elle attrapa son bleu de travail dans l'armoire et partit se laver. Sous la douche elle fut pensive, c'était la première fois qu'il découchait, de manière général, ses envies le dirigeait plus qu'il dirigeait ses envies, elle aurait cru qu'il serait allé voir ailleurs bien plus tôt. Après tous, cela faisait trois mois qu'ils étaient mariés. À Poudlard, il ne tenait pas une semaine… alors trois mois. Il fallait dire que la femme se moquait bien des besoins primaires de son époux, qu'il découche ne la dérangeait pas vraiment, ça l'étonnait plus qu'autre chose. Elle-même ne l'avait pas fait, premièrement car elle ne voyait pas avec qui le faire, elle préférait laisser son ex, il avait d'autres chats à fouetter ; son meilleur ami était marié, le deuxième meilleur ami était fou de la femme du premier. Tout cela était trop compliqué. Deuxièmement pour une femme c'était très mal vu. Et puis troisièmement elle ne croyait pas en avoir besoin. Elle avait son travail, ses amis, sa vie, la guerre. Certes un peu frustrée mais ça n'était pas grand-chose, elle pouvait très bien vivre avec cela. La porte d'entrée qui claqua coupa court à ses pensées. Lorsqu'elle sortit de la salle de bain, habillée, ses tresses bien agrafées, elle le trouva avachi sur leur canapé. Elle le crut désespéré mais lorsqu'il releva la tête vers elle il avait un regard mauvais, le même qu'arborait sa mère.
« Je me suis bourré la gueule au chaudron baveur. Dit-il avec lassitude.
- D'habitude tu me dis quand tu sors… Répondit-elle distraitement en rassemblant ses affaires dans son sac.
- Je n'avais pas la tête à rentrer. J'ai dormi sur le canapé de James. Continua-t-il sur le même ton lassé, presque désespéré...ou énervé.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu en viennes à te bourrer seul dans un bar moisi ? L'interrogea Esther qui remarquait bien une différence avec d'habitude.
- Il y a eu une rafle chez les aurores hier, Travers s'est fait chopper. Même le ministère n'est plus sûr. James et Remus vont bien ; James était en congé et Remus est au département des mystères, donc il n'a rien. Lâcha Sirius sur un ton toujours aussi las, sans même jeter un regard à sa femme.
- Je bosse aussi au ministère, comment ais-je pu ne pas être au courant ? Tu me raconte un flanc là, en plus les deux bâtiments sont voisins. Elle était maintenant arrêtée, le regardant fixement dans l'attente de meilleures explications.
- Je ne te raconte pas de flanc. Je ne sais pas à quelle heure tu es partie, mais quand j'ai voulu quitter le bureau vers 19:40, des mangemorts sont arrivés. Quand la rafle fut finie, j'ai rejoint Remus et on est allé chez James. Puis pour se vider l'esprit on est sorti. Il la regardait enfin, vide, lui expliquant la situation mécaniquement.
- Tu aurais pu me prévenir… Se plaignit-elle, retournant à ses occupations, vexée.
- Ô Esther excuse-moi de ne pas t'avoir envoyé un hibou en pleine attaque ou encore dans un bar, alors que j'étais rond comme une queue de pelle, vraiment tu m'en vois navré.
L'homme reprit son manteau et transplana. La femme resta dans son salon, les bras ballants, ses affaires à mi-chemin entre la commode et son sac. Elle souffla et reprit son train-train.
29 Novembre 1978 :
"Edgar Bones est mort ce matin à Sainte Mangouste, des suites d'un poison, ça change de l'avada…"
6 Décembre 1978 :
En temps qu'Auror et membre de l'ordre du phénix, des choses étranges, il en voyait, et pas qu'un peu. Mais aujourd'hui en sortant du bar avec son meilleur ami, il était tombé nez à nez avec une gamine pas plus haute que sa hanche, dont les cheveux avaient l'air d'être colmatés avec une pâte à base de sang coagulé et de poussière, des croûtes de larmes blanches étaient collées sous ses yeux et elle était aussi bien vêtue que son propre elfe de maison. Allez savoir comment, quinze minutes plus tard, il se retrouva dans le salon de son meilleur ami, avec tous ses amis, ou du moins une grande partie, affairés autour de la petite qui, s'il avait bien prêté l'oreille, avait six ans, plus de parents et vivait dans la rue depuis deux jours. Génial. Tout ce petit monde tournait autour de la fillette apeurée, qui avait été attirée par l'uniforme de l'homme. D'un coup elle se mit à pleurer. Elle se leva et courut se cacher derrière ses jambes.
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Après moult discussions, il fut décidé que Jenny serait cachée chez les parents de sa femme quelques temps. Cette maison étant considérée comme un no man's land, la petite y resterait le temps que ses nouveaux tuteurs lui trouve un foyer. C'est peut être ce qui était le mieux ? L'homme n'en était pas si sûr. Vivre ballotté de droite à gauche, sans famille et sans patrie. Les femmes avaient eu l'idée de l'envoyer dans les orphelinats pour cracmols en Europe. Est-ce que cela valait le coup de la mettre chez les fous, est ce qu'elle méritait cela ? En attendant la petite était toujours cramponnée à son genou...
Il lui sourit le plus doucement qu'il put. Elle le regarda avec la plus grande attention, comme si elle essayait de lui parler. Ses cheveux et son visage avaient été lavés par les femmes de la maison. Elle était maintenant propre, de longues boucles brunes formant une cascade agressive autour de son visage, son petit corps trop maigre caché dans une robe aux teintes foncées. Son visage, bien que blanc et parfaitement lisse, avait une expression renfrognée qui amusa Sirius. La gamine ne parlait pas, on ne savait pas si c'était un mutisme voulu ou un handicap. Au moins elle ne passe pas son temps à baragouiner comme les autres mioches pensa Sirius en faisant une grimace au petit museau froncé à côté de sa hanche. Elle lui décocha, pour toute réponse, un demi-sourire. Cette gamine avait l'air amusante… Il ne voulait pas l'envoyer dans un foyer qui ne lui conviendrait pas… Il savait, en un regard, ce dont elle avait besoin. Pour cause ; il avait été, et était encore, pareil.
12 Décembre 1978 :
« Caradoc Dearborn à disparu hier, Sirius l'a cherché toute la nuit, pas une trace de lui »
2 Janvier 1979 :
Alors que l'homme était en caleçon, prenant son café en regardant la pluie frapper les vitres, il entendit un bruit de transplanage dans son dos. Étant peu alerte au lever, il faillit renverser sa tasse lorsqu'il découvrit l'un de ses meilleurs amis complètement rouge et débraillé à dix heures du matin à peine passées.
« Bah qu'est-ce que tu fous ici Remus ? S'étonna Sirius en posant sa tasse sur la table.
- Il y a eu une rafle au département des mystères cette nuit, je passe vous dire que je vais bien et je repars. Répondit Rémus sur un ton essoufflé et rapide.
- Y'a beaucoup de dégâts ? Et assis toi, il reste du café... tu en veux ? Continua Sirius, inquiet. Il attrapa la carafe pleine du liquide noire et la pointa devant le visage de son ami.
- Non, moi je vais bien je pars directement pour la mission que Dumbledore m'avait proposée en Septembre. Ça ne sert plus à rien de rester ici. Dit simplement Remus. Il épousseta son manteau, refusa poliment le café et s'apprêta à transplaner de nouveau.
- Attends t'es gentil, mais c'est quoi cette connerie, tu peux pas te casser comme ça. C'est à moi d'annoncer ça ? Tu me vois dire à James, Peter, Esther et ta mère ça. Mais t'es complètement barge ! James et Peter, à la rigueur, mais ta mère qui a perdu son mari il y a deux mois, maintenant c'est ton tour... Je veux bien comprendre que la rafle t'ait fait peur, mais t'as pété un plomb là. Sans parler d'Esther qui te tuera si tu reviens de cette putain de mission suicide. Alors tu vas t'assoir sur ce canapé et ne pas en bouger. S'opposa Sirius en lui attrapant le bras pour l'empêcher de partir.
- On ne t'obéissais pas toujours, avec Peter, Sirius. » Se dégageabt de l'emprise de son ami, il transplana, laissant ce dernier seul en caleçon au milieu de la cuisine. La pluie continuait de battre inexorablement les vitres.
9 Janvier 1979 :
La femme tira sur la petite clochette à la porte d'entrée. Le son qui en sortit fut si strident qu'il en fit s'envoler les deux corneilles de l'arbre voisin. Une femme mince, au visage cireux et à l'air revêche lui ouvrit. Plus les années passait plus son fils lui ressemblait.
« Bonjour Eileen, est-ce que votre fils est ici ? Je voulais lui souhaiter un joyeux anniversaire.
- Tu aurais pu tout aussi bien envoyer ton hibou, grommela une voix derrière la mère.
- Ça ne t'aurait pas tant énervé.
- Certes, et si ton but est seulement de m'énerver, sache que c'est réussi, maintenant tu peux t'en aller.
- Severus ! Râla sa mère.
- Ce n'est pas tous les jours que l'on a 19 ans.
- C'est pas non plus tous les jours que je peux te flanquer à la porte.
Il claqua la porte à son nez. Quel caractère de cochon !
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La femme faisait la vaisselle en marmonnant. Dix-huit heure sonna à la pendule, et son ex aurait dû être là depuis plus d'une heure. Ce n'était pas son genre de lui poser un lapin pourtant. Énervée, elle coupa l'eau, sans prendre soin de sécher la vaisselle à la main : elle pourra bien sécher toute seule. La femme s'avança vers la fenêtre et l'ouvrit sans grande conviction. Elle fuma durant un bon quart d'heure avant que sa belle-mère débarque sans préavis dans son salon. La femme étonnée en oublia de cacher l'objet moldu si détesté de celle-ci.
« Je vois que vous aussi vous vous mettez à la mode sang-de-bourbe, vous me décevez. Lança la belle-mère en guise de début de conversation. Habituée, Esther jeta sa cigarette et lui répondit sur le ton le plus cordial possible :
- Voudriez-vous du thé Walburga ? La quinquagénaire hocha la tête et s'installa dans le canapé.
- Votre fils n'est pas ici, si vous vouliez lui parlez, j'ai bien peur qu'il ne faille que vous attendiez un certain temps. Continua sa bru tout en lui servant une grande tasse.
- Je viens m'entretenir avec vous ce soir, et j'en avais informé Sirius. Regulus est mort hier soir. Annonça Walburga comme elle aurait pu annoncer qu'il fallait acheter du pain.
- Je vous demande pardon ? Comment cela se fait-il ? Je l'ai vu la semaine dernière et il allait très bien. S'étonna Esther. Sans être excessivement touchée, elle restait plus réactive que la mère du défunt.
- Il a préféré tourner le dos au Seigneur des ténèbres. Dit la femme, les jambes croisées, sirotant consciencieusement son thé.
- Je vois… Vous vouliez vous entretenir avec moi à propos de cela ? Se braqua Esther, ne connaissant que trop bien les bords politiques et idéaux de sa belle-famille.
- Non, étant donné que Regulus est mort, Sirius est donc notre seul héritier, nous voulions savoir si l'entreprise de donner un descendant à la famille Black avait commencé. Interrogea-t-elle du regard, se doutant de la réponse mais désirant faire pression.
- Je dois avouer, Walburga, que vous m'étonnez. Cela ne fait que cinq mois que votre fils et moi sommes mariés, je ne pensais pas que cela pressait à ce point… Se braqua encore Esther, désespérant intérieurement de sa situation.
- Vous pensiez à mal, visiblement. Nous sommes en guerre, et votre beau-frère est mort, il est plus que conseillé d'avoir un héritier. Continua Walburga, sensiblement énervée par le comportement immature de cette génération.
- Je vois…
Sur ces mots, la femme habillée de noir et de violet s'empara de son parapluie, laissa sa tasse sur la table basse et quitta les lieux. Sans un regard, sans un mot, elle claqua la porte, laissant Esther à ses pensées moribondes.
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Lorsque l'homme rentra du travail, il trouva sa femme bougon dans le canapé.
« Tu aurais pu me dire que ta mère passerait. Lui lança-t-elle dès qu'elle entendit la porte s'ouvrir.
- J'ai zappé, désolé. Qu'est-ce qu'elle voulait ? Interrogea-t-il distrait.
- Ce qu'elle voulait c'est un héritier. Répondit Esther, le regard noir
- Ah… Alors oui, mais non pour le coup. Elle peut attendre très longtemps. Elle avait l'air sérieuse ? Se raidit le jeune homme.
- L'as-tu déjà vu autrement que sérieuse ?
- Tu marques un point. On fait quoi ? On kidnappe un gosse ou on l'adopte ? Proposa Sirius sur le ton de la rigolade avec pourtant une pointe de sérieux.
- Aucun des deux. J'y est réfléchi, y'aurait pas une de tes nénettes que tu aurais mis en cloque et qui soit morte ? Proposa-t-elle cette fois complètement sérieuse.
- Esther… Je rigolais, et non je n'ai jamais mis de « nénette en cloque ». Tu me prends pour quoi ? S'énerva un peu son époux.
- Pour un type qui saute sur tout ce qui bouge. Ce que tu es.
- Pour un type qui saute tout ce qui bouge, je suis vachement clean. Tu sais à quand remonte mon dernier contact avec une nana ? Je te parle pas de coucher, je te parle ne serait-ce qu'un baiser. Tu sais ? Bon bah tais-toi. Continua-t-il sur le même ton, ne la regardant plus.
- Alors ça remonte à quand ? Questionna t-elle en le fixant
- 10 Juillet. Aucun commentaire. Lâcha le jeune homme en posant son manteau au portant en bois.
- Eh bah putain je pensais pas, donc pas de quoi voler le bébé de quelqu'un d'autre… Mais dis-moi ça va ? Tu vas pas exploser à un moment ? Rigola Esther.
- Si. Toi ça va tu as Remus, mais moi dès que j'approche une nana, elle me traite de gros connard car je suis marié. La plaie. Se plaignit le jeune homme en s'asseyant aux côtés de son épouse.
- Non mais je couche pas avec Remus. Je te l'avais dit avant notre mariage.
- Tu déconnes ? Tu craches dans la soupe toi. Tu aimes un type qui t'aime et tu te le tape pas ? Pff tu m'auras tout fait voir…
- Alors non justement je ne t'ai pas tout montré et un couple c'est pas que du cul, Sirius. Répondit sèchement Esther.
- Je rêve ou tu m'as fait une blague scabreuse là ? Il lui jeta un regard hilare. Passons. Donc le plan tu couches avec Rem et on fait croire aux parents que c'est le mien, ça passe pas non plus. Au pire on volera celui de James. Réfléchit Sirius, un demi-sourire aux lèvres.
- Evans est enceinte ? Se redressa Esther dans un bond.
- Il sont mariés. Je leur donne un an pour un James Jr. Sinon à part ça elle a dit quoi ma mère ?
- Disons que sa volonté d'héritier a été motivée par la mort de ton frère. »
Le silence se fit dans la salon. Ils restèrent assis côte à côte, ne se touchant pas, regardant droit devant eux.
15 Janvier 1979 :
« Marlene McKinnon et toute sa famille sont morts. Evans pleure depuis trois jours. »
19 Janvier 1979 :
La femme était folle de rage. Pourquoi avait-il le besoin de se barrer dans une meute de loups-garou ? Pourquoi ? Il aurait juste pu se cacher, mais non, môssieur avait préféré se lancer dans une mission suicide. Mais quel génie ! Elle attrapa son sac et en sortit ses affaires rageusement. Le scotch. La plume. L'encrier. Le dossier de potion. La porte de son bureau s'ouvrit sur sa meilleure amie qui vivait depuis peu -en colocation ou non- avec un certain William en Irlande, les bras chargés d'un monticule de feuille.
« De la part du con d'en face… Houla, tu as petite mine, qu'est ce qu'il se passe ? Questionna la jeune femme, regardant difficilement par dessus ses papiers.
- Oh bah va savoir tiens, Walburga et ma mère n'ont qu'une chose en tête, c'est que je sois en cloque, Sirius broie du noir car son frère est décédé, Remus va au casse-pipe, James roucoule avec sa dinde et je m'emmerde ferme dans ce travail. Lui répondit Esther en la laissant entrer.
- Je savais déjà pour Regulus et Remus, pour le cas de ta mère, vous voulez pas essayer avec Sirius ? Prends sur toi et une potion et dans neuf mois POUF. Proposa doucement son amie.
- Tu coucherais avec ton frère toi ?
- Premièrement je n'en ai pas, deuxièmement je ne me marierais pas avec, et donc je ne serais jamais forcée de coucher avec lui. Répondit-elle en déposant les papiers sur le bureau.
- Oui bah c'est pas à toi de le faire… Se plaignit Esther en regardant les papiers s'étaler sur son bureau, camouflant le reste.
- Écoute, chacun sa merde, hein ! » Assena Isobel en se retournant vers la porte et en quittant les lieux.
30 Janvier 1979 :
" Benjy Fenwick a été retrouvé en petits morceaux, ils se sont amusés."
18 Février 1979 :
L'homme dans la chambre était assis sur le bureau à lire le journal tandis qu'elle rangeait la pièce. Celui-ci, après avoir dévoré la gazette du sorcier, finit par prendre dans les journaux de son épouse, ce matin il y avait le Daily Telegraph. En première de couverture, le journal titrait « Camp David ; rien n'est joué mais pourtant, tout est désespéré » Il avait déjà entendu parler de ça, au moins entre Remus et Esther ça il était sûr, et puis aussi dans d'autres journaux peut-être.
« Mais c'est vraiment des cons les palestiniens ! Dit-il en tapant le journal.
- Tu disais le contraire la semaine dernière, tu changes d'avis comme de chemise. C'est pas si simple que ça, on peut pas dire si on est pour l'un ou l'autre. Lui répondit sa femme sans le regarder.
- S'ils ne peuvent pas se mettre d'accords, je comprends pas pourquoi ils n'envoient pas une bombe. Dit-il sur un ton sans réplique, reposant le journal au loin et la regardant lui expliquer.
- Si tu arrêtais de courir à droite à gauche et de te chercher des certitudes qui n'en sont pas, tu comprendrais mieux la situation. Tu changes plus d'avis qu'une femme ! Arrête de penser à un monde juste : il n'existe pas. » La femme finissait de se coiffer. Elle a déjà arrêté de les chercher, elle, les certitudes. Elle compte juste les obstacles, elle sait qu'il se fatigue vite. Elle se dit qu'elle devrait y être habituée. Son mari a besoin de voir le monde, de voir qu'il n'est pas seul. Elle compte les obstacles, et se dit qu'elle devrait y être habituée.
27 Fevrier 1979 :
« Dorcas est morte hier soir. Tu vois comme elle est belle notre Angleterre, Adélaïde ?
Je me demande encore ce que je fous ici »
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En espérant que le chapitre vous ait plu n'hésitez pas à laisser des commentaires, on ne mange toujours pas d'enfant au petit déjeuné. Le prochain chapitre sera "un papa, une maman" de Louis Chedid.
