Salut à tous !
J'effectue ici mon baptême d'écriture sur le site (que je fréquence déjà depuis très longtemps en tant que lectrice !).
Il ne s'agit ni de mon premier écrit, ni de ma première fanfiction (j'aime trop écrire pour cela) mais c'est la première fois que je publie une production sur ce site ! Et c'est aussi la première fois que j'écris sur l'univers de Sherlock, cette génialissime série que j'ai pu découvrir grâce à l'incroyable Rimbem, mon amie dans la vraie vie, à qui je dédie donc cette histoire !
C'est un Johnlock. Alors, à ceux qui ne sont pas à l'aise à cette idée – ou la rejettent carrément – passez votre chemin !
Cette histoire a pour vocation de se focaliser sur John ; l'évolution de ses ressentis, de ses sentiments. Après avoir regardé à nouveau la série, j'ai fait un étrange rêve sur ce sujet. Et, à mon réveil, j'avais en tête la trame principale de cette histoire. Dès lors, j'ai eu un besoin viscéral de l'écrire (je sais, ça peut paraître étrange ^^). J'espère donc qu'elle vous plaira ! Je croise les doigts ;-)
Bonne lecture !
Neferemy.
Rating : M, pour être prudente. Il n'y aura normalement pas de lemon, mais sûrement quelque chose s'en rapprochant !
L'univers de Sherlock repose sur les écrits de Sir Arthur Conan Doyle, et appartient à la série BBC produite par Mark Gatiss et Steven Moffat. Rien ne m'appartient, si ce n'est l'histoire en elle-même.
JWSH
La vie suivait tranquillement son cours pour le 221B Baker Street et ses étranges colocataires.
Le vent d'Est s'était enfin apaisé, et la réinstallation de John dans ce lieu qui avait irrémédiablement bouleversé sa vie – pour le meilleur et pour le pire – s'était faite avec un naturel relativement déconcertant. S'il croyait au destin déjà établi à l'avance constituant une finalité à laquelle on ne peut échapper, il aurait alors pensé que sa propre voie était assurément de vivre ici, avec le célèbre Sherlock Holmes, et de l'assister dans ses enquêtes.
Bien sûr, Mary lui manquait terriblement, et sa femme disparue était chaque jour présente dans ses pensées. Bien sûr, certaines journées étaient particulièrement difficiles à affronter. La douleur lui rongeait le cœur et la mélancolie semblait s'ancrer au plus profond de son âme. Et pourtant, au sein des murs réconfortants du 221B Baker Street, la vie avait retrouvé de sa saveur.
Rien n'avait vraiment changé depuis sa première colocation avec Sherlock, brisée par la fausse mort du détective. Leur existence demeurait imprévisible, loufoque et exaltante. Les expériences improbables, les enquêtes stimulantes et les bizarreries domestiques de son colocataire étaient redevenues son quotidien, ce qui était pour John étrangement réconfortant. Et pourtant, d'importantes modifications avaient également été faites dans leur train de vie, dues à la présence de Rosie.
Si le médecin militaire avait au début pensé que la cohabitation entre Sherlock et une enfant – en bas âge qui plus est – allait forcément tourner au désastre, il n'en était rien. Le détective semblait en effet ravi de réintégrer son meilleur ami dans son quotidien – John l'imaginait facilement le considérer, à l'image de son crâne, comme faisant partie des meubles – et avait accepté sans aucune réticence la responsabilité de vivre avec sa filleule, ainsi que les contraintes que cela engendrait dans sa propre maison.
John avait constaté non sans étonnement que son ami avait adapté son mode de vie – aussi bizarre qu'égocentrique – aux besoins de sa fille. Les instruments destinés à des expériences peu ragoutantes, éparpillés dans la pièce de vie, restaient toujours hors de portée des petites mains de Rosie. Les restes humains, s'ils restaient toujours présents dans la cuisine, étaient désormais séparés avec soin de la nourriture. Quant au pistolet de John, normalement utilisé contre le mur de la pauvre Mme Hudson dans les moments de frustration et d'ennui, il était dorénavant soigneusement rangé dans un tiroir fermé à double tour et sorti uniquement en cas de nécessité (telle qu'une course-poursuite contre un suspect).
Ces modifications, faites de la propre initiative du détective, s'accompagnaient d'infimes adaptations du comportement de Sherlock envers sa filleule. En effet, il n'hésitait pas à prendre Rosie dans ses bras et à s'occuper d'elle quand John était débordé, à lui donner ses repas sous prétexte de vérifier d'obscures données liées aux composants alimentaires, ou encore à partager avec elle ses déductions, accompagnées de ponctuels « - Tu vois, mais tu n'observes pas, Watson ! » à la fillette – ce qui avait pour habitude de faire rire John aux larmes. En outre, les concertos grinçants au violon à trois heures du matin s'étaient transformés en berceuses à l'heure du coucher de Rosie, et les moments d'ennui étaient souvent comblés par une observation méticuleuse des gestes de la petite fille – jusqu'à ce que John intervienne avec un tonnant, mais amusé « - Ma fille n'est pas une de tes expériences bizarres, Sherlock ! ».
Ainsi, la cohabitation Watson-Holmes, qui avait donné quelques craintes au médecin, se révélait à son plus grand soulagement fonctionner à merveille. Quant au lien entre les deux amis, il semblait s'être davantage renforcé depuis la débâcle avec Eurus. John et Sherlock étaient plus proches que jamais ; l'accueil des clients, les enquêtes, les courses-poursuites, l'éducation de Rosie, leur vie au quotidien avaient fait réaliser au médecin que le détective constituait une part importante et nécessaire de son existence. S'il continuait à être parfois carrément insupportable, malpoli et déroutant, Sherlock était son roc, celui qui lui permettait d'avancer, de rire, de vivre.
D'un regard, ils se comprenaient. Sans un mot, son ami savait toujours ce dont John avait besoin ; que ce soit prendre en charge Rosie lorsqu'il avait besoin d'un moment pour lui, lui faire une tasse de thé lorsqu'il était épuisé, ou encore l'observer de son regard transperçant et lui effleurer l'épaule quand la mélancolie reprenait le dessus. Tout cela pouvait sembler infime pour n'importe quel mortel, et pourtant, pour John, c'était énorme.
Sherlock était là, tout simplement.
La vie avec Sherlock Holmes était exactement ce dont il avait besoin. Pourtant, quelque chose lui manquait, quelque chose de vital qui creusait un trou dans son cœur. Et, après plusieurs mois de cohabitation, il finit difficilement par commencer à comprendre de quoi il s'agissait.
