Le monde sorcier britannique tentait de se remettre avec difficulté de la seconde guerre contre Voldemort depuis voilà trois ans les derniers procès contre des individus soupçonnés d'avoir été Mangemort étaient en cours, les institutions commençaient à se purger de leurs différents malfrats, tout semblait reprendre son cours normal d'avant-guerre. En tout cas, c'est ce que voyait Harry Potter, l'Elu, le Survivant, depuis sa douce retraite dans le sud de la France, dans tous les cas les affaires d'état ne l'avaient jamais intéressé.
Depuis trois ans, il n'avait plus mis un seul pied au Royaume-Uni, se contentant des nouvelles que son amie Hermione daignait lui envoyer de temps en temps bien que, les mois passants, celle-ci semblait de plus en plus rechigner à lui envoyer quoi que ce soit. Mais bon, ce n'était pas lui qui allait s'en plaindre, si les gens pouvaient l'oublier cela ne ferait que le satisfaire encore plus. Qu'il en avait marre de lire des articles dans la Gazette réclamant sans cesse son retour ! Pire, certains originaux allaient parfois jusqu'à proposer au Magenmagot son élection au poste de ministre de la Magie ! Heureusement, personne ne savait où se trouvait son petit coin de paradis donnant sur la vaste étendue d'eau qu'était la mer Méditerranée…
De la fenêtre à laquelle il était appuyé, Harry pouvait admirer une fillette d'un ou deux ans aux longs cheveux ailes de corbeau flottant dans le vent. La petite fille courrait joyeusement sur la plage, laissant échapper un doux rire chantant si agréable à l'oreille de l'homme tandis que les vagues venaient lui chatouiller la voute plantaire. L'innocence… c'était sans doute, à ses yeux, la plus belle chose qui puisse exister au monde.
- Elle est si belle… murmura une voix à ses côtés. J'aimerais être comme elle, ne pas avoir à me soucier de quoi que ce soit, vivre au jour le jour être heureux en fait.
Un petit rire s'échappa des lèvres du Survivant.
- Qu'est-ce qu'il y a, Potter ? Reconnais que toi aussi tu en rêves, toi aussi tu voudrais pouvoir oublier toutes ces horreurs, dormir sans avoir de cauchemar, sortir dans la rue sans que l'on t'interpelle. Ris pas à cause de ça, Harry.
Son rire ne fit que grandir, remplissant à présent la pièce dans laquelle ils se trouvaient.
- Mais voyons, Drago, c'est avec toi que je suis heureux.
Tous deux se regardèrent un instant, l'émeraude rencontrant l'acier, jusqu'à ce que, dans un mouvement similaire, ils approchent tous deux leur visage de celui de l'autre avant d'échanger un long baiser.
- Tu promets de rester avec moi ? s'enquit soudainement le blond.
- A jamais, Drago.
