PROLOGUE : Changements inattendus.
« Sept années, que cela est long. Et pourtant comme cela passe vite sept années. J'ai l'impression que c'est la première fois que j'y vais. »
Harry, entouré d'une foule de moldus pressée de monter dans leur train respectif, se dirigeait lentement vers le quai 9 ¾ tout à ses pensées. Le Poudlard Express sur sa gauche, il ne prit même pas la peine de chercher ses deux amis et entra dans un compartiment libre. Il s'affala sur le siège, écoutant d'une oreille distraite les pas précipités dans le couloir ainsi que les cris de joie dus aux retrouvailles. A ce moment, ses pensées étaient tournées sur les vacances qu'il avait passé à Londres avec l'Ordre. Ce deuxième été passé sans Sirius avait bien débuté jusqu'à ce qu'une dispute éclate et que son histoire se termine. Londres. C'est là bas qu'il avait découvert l'Amour avec un grand A. Mais aujourd'hui c'était bel et bien fini. Malgré le fait que sa dernière année à Poudlard et qu'il avait promis à Sirius, il y avait de cela deux si longues années en arrière, d'en profiter « mais tout en travaillant pour avoir tes Aspics », il se sentait tout proche d'une crise de colère si on le cherchait trop, sa blessure étant encore trop vive.
Les portes s'ouvrant pour se refermer subitement ne l'avaient pas sorti de ses songes. Mais ne percevant pas le claquement de porte, il regarda qui était celui qui importuné ses souvenirs. Malfoy se tenait devant lui, un air hébété sur le visage. Il avait changé. Ses cheveux blonds, lui tombaient jusqu'au bas du dos en une queue de cheval attachée à l'aide d'une lanière de cuir noir. Aujourd'hui il devait faire à peu près la taille de Harry qui avait toujours était plus grand que lui de deux têtes environs. Son teint était devenu plus clair, ses yeux d'un gris flamboyant. Harry avait bien voulu savoir s'il avait toujours son corps d'enfant mais la robe de sorcier le lui cachait. Un cri retentit ; ca devait être une fille de Serpentard. Ses yeux devinrent ternes comme un retour à la réalité. Il referma la porte et s'éloigna. Harry ayant remarqué ce détail se dit que lui aussi devait être malheureux. Puis, il reprit son activité première, l'image de Malfoy s'y glissant quelque fois.
« Trouver un compartiment vide et m'enfermer dedans. »
Malfoy ne daigna pas répondre aux salutations des Serpentard qui fusaient de toutes les fenêtres. Se pressant un peu plus, il trouva un wagon qui n'était pas encore complètement assaillis d'élèves bruyants. Enfin le calme mais pas pour très longtemps. Il ouvrit la première porte, il en resta bouche bée. Potter était assis devant lui, les pieds appuyés sur le siège d'en face ? Il avait tellement changé qu'il aurait pu ne pas le reconnaître dans d'autres circonstances. Ses cheveux d'un noir corbeau- sûrement une teinture, comme moi- s'arrêtaient sur ses épaules et tombaient légèrement sur ses yeux. Des lentilles avaient remplacées ses habituelles lunettes. Sa chemise satinée, entrouverte, lui laissait imaginer un cops musclé. Un bagui à peine descendu accentuait la courbe de ses fesses pudiquement recouvertes d'un caleçon noir que l'on remarquait facilement. Les yeux dans le vague, ce qu'il était beau ! Pourquoi a-t-il fallu que cette peste de Parkinson me trouve juste à ce moment là ? Malfoy qui s'était rapidement enfermé dans le compartiment d'à côté pour se réfugier de la dite Parkinson, se remémorait les évènements de cet été, ponctué ça et là par l'image d'un Potter changé.
A SUIVRE…
