Bonjour à tous,

Après, un peu moins d'un an d'absence, je reviens à une fiction, qui est dors et déjà terminée à l'heure où je vous parle, que je considère comme très peu sérieuse mais qui fut néanmoins un vrai challenge pour moi. Rentrer dans la peau des personnages en écrivant des messages qu'ils s'envoient en essayant de ne pas trahir leur personnalité et surpasser les exigences du sytle du roman par lettres a été difficile. Je me suis battue courageusement contre l'invasion de sentiments guimauve et fleur bleu tout le long, je crois n'avoir pas réussi à résister pour les derniers chapitres. Vous me direz quand vous lirez le septième chapitre qui sera le dernier.

Je pense poster un chapitre tous les cinq jours environ, ça peut être plus espacé ou moins. Selon mon humeur !

Il ne me reste plus qu'à vous souhaitez une bonne lecture et à me remettre à votre jugement pour cette fiction qui sort un peu des sentiers battus (c'est ça l'expression ?) et donc qui me laisse une petite appréhension pour son lancement devant le public... :).

* * *

Correspondances officielles et officieuses plus ou moins en rapport avec un (foutu) best-seller.

Chapitre 1.

De : Anthony DiNozzo.
A : Timothy McGee.
Le 28 novembre 20** à 9h59.

Ha, le bleu. Je suis plutôt de mauvaise humeur ce matin et cela pour deux raisons principales si on omet plusieurs autres secondaires comme le fait que la machine à café est en panne ou que la boulangerie dans laquelle j'ai l'habitude d'acheter mon petit déjeuner est fermée le mardi. Mais nous sommes vendredi, donc ce n'est pas grave. Je disais donc j'étais de méchante humeur mais je crois avoir de sacrées bonnes raisons à être dans cet état. La première, c'est que Gibbs, notre patron tout-puissant, m'a collé une tape derrière la tête particulièrement violente lorsque je suis arrivé en retard, comme à mon habitude. La deuxième – et c'est là que cela te concerne – c'est que je viens de terminer le chapitre 10 du fabuleux livre de l'écrivain très connu, Thom E. Gemcity. C'est qui ? Mais si, je suis certain que tu le connais parce qu'en fait, c'est toi, McGoo.
Comme je le disais plus haut, ce chapitre 10 m'a beaucoup déplu. Je suis sûr que tu dois te demander pourquoi. Aie-je mal écrit ? Mon style ne lui plaît pas ? Cesse donc de te ronger les sangs car ta prose est sublimissime et ton style inimitable. Je ne te reproche pas la forme mais le fond. La façon dont tu parles – pardon. La façon dont Thom E. Gemcity parle – de la relation entre les agents Lisa et Tommy est vraiment mauvaise pour ne pas dire carrément naze. Qu'ils se cacheraient leur amour, qu'ils joueraient au jeu du chat et de la souris constamment, qu'ils se chercheraient sans jamais oser sauter le pas ? Je ne suis décidément pas d'accord avec cette vision des choses. Enfin, je te promets de ne pas t'en tenir rigueur et de te pardonner. Je t'entends déjà soupirer de soulagement. Mais attention..., je ne pense pas que ce sera le cas de la petite israélienne que de fermer les yeux sur tes minables copies de notre vie. Car plagier la vie des autres comme tu le fais McGee, et en plus y ajouter des détails et des liaisons inexistantes et plutôt embarrassantes en plus d'être complètement fausses, c'est un jeu très dangereux. Tu joues à un jeu très risqué, McGyver.
La bonne nouvelle pour toi, c'est que Ziva n'a pas encore lu ce chapitre qui risque de l'irriter un minimum. Elle s'en est arrêtée au chapitre 6. Pour l'instant.
Par contre, la mauvaise nouvelle, c'est que, même si j'ai juré de te pardonner et de ne pas te porter préjudices – en mettant de la colle sur ton clavier ou en dévissant ta chaise par exemple – je crois bien, que je vais, par mégarde, laisser échapper en présence de l'officier David que le chapitre 10 constitue une atteinte à sa liberté de rester inconnue. Et surtout qu'elle risque de le détester, ce pauvre chapitre 10. Mais ne m'en veux pas, cher collègue. Il en est de ma liberté d'expression après tout.
J'espère ne pas t'avoir trop inquiété,

Amicalement,
Tony.

De : Anthony DiNozzo.
A : Ziva David.
Le 28 novembre 20** à 10h16.

Deep Six : Chapitre 10. Le sort de McGee en est désormais scellé. Amen.

De : Timothy McGee.
A : Abigail Sciuto.
Le 28 novembre 20** à 10h03.

Abby. Comment vas-tu ? En ce qui me concerne, je pense aller bien jusqu'à ce que Ziva lise le chapitre 10 de mon best-seller. Tony l'a lu. M'a promit de ne pas « me porter préjudices » - tels sont ses propres mots – mais de conseiller à Ziva d'avancer dans sa lecture. Il a même prévu ma mort prochaine. Je n'ai pas eu très envie de manger le croissant que je m'étais acheté après ces menaces de mort particulièrement horrifiantes. Il a fini dans la poubelle. Serais-tu assez aimable de venger mon pauvre croissant au beurre ? Tu pourrais par exemple parler à Ziva afin qu'elle soit plus clémente avec moi que ce que je peux imaginer ? Ne le vois pas comme une obligation surtout. C'est juste une suggestion.
Je te joins l'e-mail de ce cher Tony.

Bisous,
Tim.

De : Abigail Sciuto.
A : Ziva David.
Le 28 novembre 20** à 10h23.

Je prend un peu du temps de mon emploi du temps surchargé pour t'écrire, car c'est décidément vrai : je travaille vraiment trop. Te rends-tu compte que je suis obligée de boire de la caféine à longueur de journée ? (Non, je ne suis pas accro). D'ailleurs Gibbs a oublié de m'en apporter un gobelet ce matin. Cela m'a énervé – et Dieu sait que c'est rare que mes nerfs lâchent, ou du moins pas de cette manière si particulièrement qu'est la colère - et le mail de McGee n'a vraiment rien arrangé. Tu m'as suivie ? Bref, j'abrège.
J'ai reçu, pas plus tard qu'il y a vingt petites minutes – comme le temps passe vite, c'est dingue - un mail de Tim me demandant si je pouvais moi-même te demander si tu pouvais peut-être être plus clémente avec lui par rapport à son roman. Par rapport au chapitre 10 m'a-t-il dit. Je crois bien que c'est le chapitre où le célèbre Thom E. Gemcity aborde en détails la relation ambigüe entre les agents Tommy et Lisa. Et je me demande encore pourquoi il a voulu que je t'en parle. Peut-être a-t-il eu peur que tu lui portes préjudices selon les mots utilisés par l'agent Tommy vis à vis de son créateur ? Ou que tu lui fasses avaler son roman en entier pour qu'il fasse une crise terrible et meurt dans d'atroces souffrances. Que c'est glauque.
Dis, si tu en viens à cette extrémité, pourrais-je faire les prélèvements et tout le tralala ? Je pourrais t'innocenter comme cela. Et puis, l'autopsie de McGee... je ne raterais ça pour rien au monde. Ou peut-être pour une partie de bowling avec Gibbs et les nonnes. A réfléchir. Ducky me permettrait peut-être de l'assister pour l'autopsie en plus. On ne sait jamais. Ou sinon j'enferme Palmer dans un placard, je le bâillonne et je fais croire qu'il a une gastro-entérite sévère et pour finir, je prends sa place. Qu'en penses-tu ?
Enfin, McGee m'a tout de même demander de te faire passer un message alors j'arrête le blabla. Voilà : Ziva, voudrais-tu avoir l'extrême obligeance d'être gentille avec ce cher McGee ? De ne pas le tuer par exemple ?

Merci.
Abby.

De : Ziva David.
A : Anthony DiNozzo.
Le 28 novembre 20** à 10h26.

Abby vient de me suggérer de lui faire gober son roman. Tu as une autre idée ? J'hésite encore à lui enfoncer les touches de sa machine à écrire par les trous de nez. Jusqu'à ce qu'on entende les bruits qui piquent des machines à écrire.

Toda pour l'information.
Ziva.

De : Anthony DiNozzo.
A : Ziva David.
Le 28 novembre 20** à 10h28.

Typiques, Ziva. Pas « qui piquent ».
De rien.

Tony.

PS : Tu pourrais aussi les lui faire avaler, les touches.

De : Ziva David.
A : Anthony DiNozzo.
Le 30 novembre 20** à 18h56.

Je sais ce que je vais faire. Je n'ai pas réussi à lui voler sa machine à écrire alors je vais me rabattre sur son ordinateur. Tu me donnes des idées d'ailleurs... Les lui faire avaler, ça n'est pas idiot du tout.
Toda.

Ziva.

De : Anthony DiNozzo.
A : Ziva David.
Le 30 novembre 20** à 19h01.

Tu vois que je peux être intelligent parfois !

Tony.

De : Ziva David.
A : Anthony DiNozzo.
Le 30 novembre 20** à 19h03.

Parfois.

Ziva.

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J'attends vos avis avec impatience... :).