En face de lui, l'homme a la longue robe noire étendit le bras. Il tenait à la main, l'air menaçant, un long bout de bois en if. Son bras tremblait légèrement. L'homme corrigea ce défaut. Sa robe était d'un noir sale, déchirée à certains endroits. Pourtant cela ne nuisait pas à son allure et ne faisait qu'accentuer l'impression qu'il transpirait la haine, la violence. Le mal. Il était le mal.
On n'en doutait plus après avoir vu son visage.
Pouvait-on seulement appeler cela un visage ? Il était pâle comme la mort. Chauve, effrayante, sa tête était dépourvue de nez. Il ouvrit soudain les yeux. Ses pupilles étaient rouges, et réduites a la forme de fentes, tels les yeux d'un serpent.
D'ailleurs, un énorme reptile aux crocs menaçants se glissa vers l'homme, ondulant au sol au rythme de ses sifflements. L'homme sembla les comprendre, et répondit de la même façon. Le serpent s'éloigna.
L'homme regarda enfin la silhouette qui lui faisait face. Il rajusta la position de son bras, et des étincelles jaillirent du bâton.
L'air satisfait, il recula d'un pas, la silhouette fit de même.
Un sentiment de jubilation s'empara du noir personnage. Après de nombreuses années de travail, d'assassinats et de terreur, il arrivait enfin a son but: éliminer celui qui, à l'insu de tous, le faisait tant douter. Il était certain depuis la naissance de cet être qu'il arriverait à ses fins, et pourtant, le jeune homme lui avait donné du fil à retordre. Les fragments de son âme avaient en partie été retrouvés, puis détruits par ce binoclard de dix-sept ans et ses deux acolytes. Ne restaient plus que lui, son serpent et le diadème.
Le moment fatidique approchait.
"Tu vas enfin mourir, Potter."
Un éclair surgit de la baguette, détruisant le miroir qui reflétait l'apparence du mage noir.
Voldemort sortit nonchalamment de la pièce, grommelant une phrase qui ressemblait à "c'est cela que je lui dirai.".
