Salut les gens! Je profite des vacances d'été pour vous présenter le premier chapitre d'une fic sur un des manga qui me tient le plus à cœur: Shingeki No Kyojin! Cependant, je vous avouerai que je suis assez peu sûr de mon coups... dans SNK, pas de place à la guimauve et la romance, du coup j'ai fais des efforts titanesques (#tropfièredesablaguedemerde) pour éviter de laisser libre cours à mon imagination de fangirl! J'ai donc tenté d'imaginer une intrigue coïncidant avec le monde sombre et angoissant du manga... J'espère sincèrement ne pas avoir raté mon coup! Ah oui, et j'adore victimisé Eren, donc si il est en position de faiblesse durant ce chapitre, c'est tout à fait narmol! (ce mot a perdu toute crédibilité depuis 2015...). Bref, vu que j'ai pris certaines liberté vis-à-vis du cadre temporelle de cette fanfiction, j'ai écrit une petite explication ci-dessus pour éviter d'éventuelles confusions:
Contexte temporelle : Le scénario se situe deux mois après l'épisode 14 (le jugement d'Eren, donc), l'arc du Titan Féminin ne sera pas traité dans son intégralité, cependant, la 57eme expédition extra-muros sera mentionnée, mais la cause du décès de certains personnages seront quelque peu modifiés. Toutes les recrues de la 104eme brigade d'entraînement ont déjà choisi leur escouade (Annie dans les brigades spéciales, et tout les autres proches d'Eren dans le bataillon d'exploration) et sont tous en période d'entraînement intensif visant à les préparer pour d'éventuelles nouvelles attaques ou expéditions…
Bon, et bien, je pense que ce sera tout! Je vous souhaite une bonne lecture, et attend vos première impressions avec impatience! ^^
PS: j'ai pris l'initiative de donner des noms allemand à mes chapitres ainsi qu'au titre de cette fanfic... Sachez juste que j'ai dû me servir en grande partie de Google Traduction, étant donné que je n'ai jamais étudier la langue allemande de toute ma vie! Alors, au cas où il y aurait des connaisseurs parmi vous, faites moi savoir si jamais j'ai écris n'importe quoi! X)
- Le soleil va bientôt se coucher… Marmonna le Caporal-chef Levi, pour ensuite s'adresser d'une voix impérieuse aux nouvelles recrues du bataillon d'exploration, qui étaient en plein exercice. L'entraînement du jour est terminé ! Dès demain, vous aurez droit à deux jours de congé ! Quand l'entraînement reprendra, on se retrouvera ici-même, à sept heure pétante ! Je ne vous retiens pas plus, vous pouvez disposer !
De petits soupirs de soulagement se firent entendre, qui furent ensuite remplacés par un silence de mort au sein du groupe de jeunes soldats. Les jeunes gens, toutes escouades confondues, se dirigeaient tous au même-moment vers le réfectoire pour l'heure du souper, les yeux dans le vide, le visage sombre.
Il n'y a pas de quoi être étonné. Cette ambiance morose perdure depuis un bon moment, plus exactement depuis que la bataille au district de Trost avait pris fin… Certes, l'humanité aurait pu célébrer comme il se devait sa toute première victoire face aux titans… Mais comment pouvait-elle oublier le nombre incalculable de pertes humaines au sein de l'armée ainsi que des civils ? Comment pouvait-elle effacer le souvenir indélébile des pauvres cadavres qui furent incinérés le soir-même de la fin du conflit ? Comment négliger les immondes sourires malsains scotchés à la bouche de ces maudit titans, alors que de cette même cavité, ils déchiquetaient sans pitié les corps des malheureux martyrs, faisant fi de leurs cris de haine et de désespoirs… Oui, l'armée avait finalement repoussé l'envahisseur… Mais les victimes de ce massacre donnaient à ce franc succès un goût fort amer… De plus, ce n'était qu'une question de temps avant que leurs bourreaux ne reviennent à la charge.
Ce terrible traumatisme avait permis à certaines nouvelles recrues d'endurcir d'avantage leurs cœurs ainsi que leurs esprits, mais pour d'autres soldats, malheureusement, il n'en était rien. La perte de leurs amis, de leur famille, le pessimisme, la tristesse, la haine… Tous ces souvenirs et ces sentiments les rendaient si faibles. Ils n'avaient plus assez de volonté, plus assez d'énergie pour continuer leurs périples vers cette utopique liberté en laquelle ils ne croyaient même plus. Chaque jour, ils s'entraînaient, sans relâche... Non pas par envie, mais par ordre de leurs supérieurs. Pourquoi apprendre à se battre ? Le résultat sera le même : ils se feront tous livrer en pâture aux titans. Ça n'avait pas de sens… Non, plus rien en ce bas-monde n'avait de logique. La folie et le chaos régnaient en maître.
Les plaies ensanglantées pouvaient cicatriser… Mais les blessures du cœur et de l'esprit, elles, étaient irréversibles… Et pour ne rien arranger, un énième point noir vint s'incruster dans ce tableau déjà bien sombre…
- Regarde-moi ça, Roland, il est vraiment pas gêné… Il profite du dur labeur de nos paysans ! Il ose manger notre nourriture ! Siffla discrètement entre ses dents une recrue des brigades spéciales, nommée Agnès, à l'intention de son voisin de table.
- à l'académie, répliqua celui-ci, notre professeur de sciences avait expliqué à ma classe que les études menées sur les titans capturés durant les expéditions extra-muros, avaient révélé une absence totale de système digestif… En théorie, ils n'ont pas besoin de se nourrir, contrairement aux humains. Alors cette raclure pourrait au moins avoir la « décence » de ne pas voler nos ressources ! Ce monstre me rend malade, le général Zackley a eu bien trop de bonté à son égard… Termina d'une voix amère Roland.
- Je suis d'accord, reprit la jeune fille, il fallait l'exécuter dès la découverte de ses pouvoirs… Même si son habilité à se transformer peut nous être forte utile pour la reconquête du mur Maria, il reste tout de même un titan, un ennemi nocif pour l'humanité. Garder cette abomination parmi nous n'était pas la meilleure initiative qui se présentait… Il ne reste plus qu'à espérer que cette saleté de monstre fasse un faux-pas lors de la prochaine expédition extra-muros… Il n'y a que de cette manière qu'il sera condamné à mort !
- Vous avez beaucoup de choses à dire au sujet d'Eren, à ce que je vois… S'éleva soudainement une voix lourde de reproches.
Sursautant à l'unisson, les deux recrues des brigades spéciales se retournèrent pour trouver face à eux une Mikasa sortie de ses gonds. Comment a-t-elle pu arriver là ?! Il y a deux secondes, elle mangeait aux côtés de Jaeger, qui était assis à deux tables de la leur ! On pouvait même avoir l'impression qu'une aura noir planait autour de la dangereuse Ackerman… Si un simple regard pouvait tuer, les deux langues de vipères seraient déjà mortes dans d'atroces souffrances !
- Pourquoi ne pas directement s'adresser à lui ? Pourquoi gaspiller votre salive si votre bouc émissaire ne peut pas vous entendre ? Continua la jeune asiatique, le sarcasme dont elle faisait preuve étant presque palpable.
Les deux interlocuteurs étaient extrêmement gênés par leurs situations. De plus, plusieurs autres recrues s'étaient tournées vers leur direction, voulant connaître la nature du conflit. C'était bien leurs veines !
- Je ne comprends absolument pas pourquoi tu nous agresses comme ça ! Quand bien même nous parlions d'Eren, je ne vois pas en quoi ça te regarde ! Alors sois gentille, mêle-toi de tes affaires ! Cracha Agnès d'un regard traduisant tout son mépris.
- Eren est mon frère. Par conséquent, si des pourritures de votre espèce osent lui manquer de respect, il est normal que j'en fasse mon affaire.
- Oh, que c'est mignon, arrête, tu vas me faire chialer ! N'essaye pas de me faire croire que ton chéri ne sait pas se défendre… S'il le souhaite, ce monstre peut tous nous dévorer en l'espace de quelques instants… Alors crois-moi, il en a rien à cirer de ta protection ! Fit la jeune fille d'un petit sourire sournois.
- Agnès, tais-toi ! Chuchota précipitamment d'une voix tremblotante Roland. Tu ne sais pas à qui tu as affaire, ou quoi ?!
- J'ai le droit de dire ce que je pense ! Fulmina la mauvaise langue. Que cette nana soit classée première de sa promotion me passe par-dessus la tête ! Elle a qu'à me frapper si ça lui chante, ça ne changera rien au fait que son frère est dans le même camp que les monstres qui essayent de mener notre espèce à l'extinction totale ! Ma grande sœur est morte lors de la bataille de Trost, Roland ! Ne me dis pas que tu as oublié ! Le bouquet, c'est que cette raclure d'Eren a obtenu les faveurs du tribunal, et qu'à cause de ce putain de titan, plus aucun soldat ne se sent en sécurité ici ! Donc, Ackerman, je me permets de te corriger : la pourriture dans cette histoire, c'est ton CONNARD de frère, pas nous !
Suite à cette réplique cinglante, un silence de mort prit place dans le réfectoire. Des expressions ahuries apparurent sur le visage des recrues, puis des murmures se firent entendre dans toute la salle.
Armin, assit aux côtés d'Eren, dont le regard incliné vers son assiette toujours pleine était camouflé par ses mèches brunes, se mit à angoisser. Mikasa tremblait de la tête aux pieds… Et ce n'était sûrement pas de peur, loin de là ! Le jeune prodige décida qu'il était temps d'agir : si la jeune Ackerman s'emportait, n'importe quel soldat pouvait alerter leurs supérieurs, et ce ne sera pas Agnès qui sera en tort si la belle asiatique laissait libre cours à sa rage…
Alors qu'Armin se dirigeait rapidement vers le lieu du conflit, il eut tout juste le temps d'entendre un murmure courroucé passer entre les lèvres tremblotantes de Mikasa :
- … -fler...
- Quoi ? Demanda Agnès. Parles plus fort, je pige que dalle !
- … -morfler…
- Tu ne sais plus articuler ou quoi ? Tiqua l'irrespectueuse jeune femme avant de sursauter face au grognement bestial de sa rivale enragée.
- Tu vas morfler. Fulmina l'asiatique tout en saisissant d'une poigne de fer les cheveux raides et châtains d'Agnès, qui cria de douleur tout en essayant vainement de faire lâcher prise à son assaillante.
- Mikasa, laisse-la tranquille, ou tu vas avoir de sérieux problèmes ! S'écria un Armin paniqué, tout en retenant de son mieux le poing levé de son amie d'enfance, dans l'espoir que celle-ci regagne ne serait-ce qu'un peu de bon sens…
- Je la lâcherais dès qu'elle aura bouffé toutes ses dents. Elle ne sait rien d'Eren ou de ce qu'il a pu traverser jusqu'à aujourd'hui, et pourtant, elle a le culot d'ouvrir sa grande gueule...
- Mikasa, je t'en prie ! Supplia une seconde fois Armin, qui commençait à avoir du mal à contenir la force ravageuse de l'adolescente.
C'est alors qu'à la surprise de tous, Eren se leva de table pour se diriger vers le lieu de l'altercation. Certains regardaient le jeune homme avancer vers sa sœur et son ami sans trop se poser de questions, d'autres étaient prêts à se jeter sur le semi-titan à tout instants. Et si les insultes proférées par Agnès l'avaient mis en colère, et que pour se venger, il décidait de se transformer ?
Essayant de faire fi des regards insistants de ses camarades, Eren continua son avancée vers Mikasa, pour ensuite la faire lâcher prise d'un simple regard ainsi que d'un toucher sur l'épaule.
- Arrête, Mikasa. S'exclama pour la première fois de la soirée le jeune titan. Cette fille n'a rien fait de mal. Elle n'a dit que la stricte vérité.
Des exclamations de stupéfactions fusèrent dans le réfectoire. Scandalisée était un mot bien faible pour décrire l'état de la jeune asiatique. La stricte vérité ?! Elle et son crétin d'ami avaient osé insulter Eren de monstre, de connard, de profiteur, et plus encore ! C'était impardonnable ! Inadmissible ! Totalement faux !
- Comment peux-tu la défendre après toutes les sottises qu'elle vient de débiter sur ton compte ?!
- Elle n'est sûrement pas la seule à penser ça de moi. Alors ça ne sert à rien de s'acharner sur elle. La rancœur qu'elle a envers moi est totalement compréhensible. Tu n'as pas le droit de t'en prendre à elle. Elle a souffert de la perte d'un de ses proches, certainement comme nous tous ici. Tout le monde est au bout du rouleau, Mikasa. C'est pas le moment de s'entre-tuer pour des différences d'opinions.
Cette réplique calme et pleine de sagesse eut pour effet de calmer les ardeurs des deux rivales. La belle Ackerman, malgré son ressentiment, décida d'écouter les surprenants conseils avisés de son frère. Le prodige du trio remercia Eren de son intervention par un petit sourire complice… Qui ne lui fut pas rendu.
Car il y avait une chose que seuls les deux amis d'enfance du semi-titan pouvaient remarquer. Un fait très alarmant. Les yeux vert clair d'Eren, autrefois brillant de détermination, de rage, de temps à autre de joie… Ils étaient aujourd'hui vides de toutes émotions. Le néant absolu.
Par miracle, les supérieurs des jeunes recrues ne furent pas mis au courant de la querelle ayant eu lieu au réfectoire. Tout le monde pu donc retourné dans leurs dortoirs sans encombre une fois l'heure du repas écoulée.
À titre exceptionnel, Eren était autorisé à se rendre seul dans la salle d'eau réservée aux garçons, sans aucune surveillance de la part des gardes de sa cellule. Comme il en avait l'habitude depuis deux mois, il attendait sagement dans son cachot d'être le dernier à aller prendre son bain. Eren avait la chance de recevoir de temps en temps la visite d'Armin, Mikasa, Sasha, Reiner et Bertholt : en d'autres termes, les seules personnes avec lesquelles il arrivait plus ou moins à communiquer normalement depuis les récents événements.
Ah oui, un autre détail qui n'a pas été mentionné : il y a un mois de ça, Connie et Jean avaient tout bonnement décidé de prendre leurs distances avec le semi-titan. Pour la simple et bonne raison qu'ils avaient besoin de temps pour se décider à accorder de nouveau leurs confiances à Eren, pour savoir si celui-ci était oui ou non un ennemi de l'humanité. Pourtant, le jeune Jaeger n'était pas dupe : bien avant cette fameuse annonce, il avait remarqué la soudaine méfiance dont faisaient preuve ses camarades, s'il pouvait toujours se permettre de les appeler ainsi… Impossible de leur adresser la parole sans que Jean ne détourne le regard ou sans remarquer le sourire faussement enjoué de Connie. Il y avait cette fois-là également, à la fin de l'heure du souper. Alors que le jeune brunet allait ranger son plateau, il avait entendu Kirstein, non loin derrière lui, chuchoter de la manière la plus ''discrète'' qui soit à Springer : « Si ça se trouve, Eren était du côté des titans depuis le départ, mais pour bien cacher son jeu, il nous avait tous bassinés avec ses beaux discours sur le bataillon d'exploration… Quand je pense que même Marco avait failli se faire influencer par ce crétin suicidaire... »
Aucun mot assez puissant ne pouvait décrire les sentiments que le semi-titan avait éprouvés à l'entente de cette cruelle calomnie… Il se sentait trahi, triste, et si furieux à l'idée que cette fichue tête de cheval puisse essayer de répandre de telles rumeurs à son sujet… Mais pourtant, ce répondant, cette hargne à imposer ses opinions qui caractérisait si bien Eren s'était fait la maille depuis le jour où les brigades spéciales voulurent le mettre en joue juste après son furieux pétage de plomb lors de son jugement… Ce brusque événement lui avait fait perdre toute confiance en lui, en ses idéaux… Mais d'un côté, la réaction qu'avait eu ses supérieurs n'avait rien d'étonnant.
Puisque par Dieu ne sait quelle raison, son père, toujours porté disparu à ce jour, avait décidé de lui injecter des gênes de titan en lui. Les mêmes gênes que les immondices ayant dévoré sa mère, ainsi que bons nombres de ses camarades et de citoyens innocents. Par conséquent, il aura beau hurler son innocence, sa bonne volonté, son dévouement envers l'humanité… Personne ne voudra l'écouter, et encore moins le croire. Parce qu'il était devenu une abomination. Un traître aux yeux de tous. Un bouc émissaire. Alors, pour son propre bien, Jaeger avait comprit qu'il ferait mieux de ravaler sa langue.
C'est donc pour cette raison qu'après l'entente des dures paroles de Jean, Eren s'était contenté de retourner silencieusement dans sa cage, toujours en attendant calmement sur cette plaque en bois qui lui servait de lit d'être le dernier à se laver, pour ne pas devoir supporter d'avantage les regards soupçonneux ou emplis de haines des autres soldats. Il frôlait déjà la folie et la dépression, inutile d'en rajouter d'avantage…
Une fois sa toilette terminée, Eren sorti du baquet en bois (1), se saisi d'une serviette blanche posée non loin de lui, et s'empressa de s'essuyer le corps, puis de sécher ses soyeux cheveux brun. Bien qu'il possédait le droit exceptionnel de se laver sans surveillance, il était hors de question pour le semi-titan de prendre son temps. Se relaxer dans son bain, c'est comme tendre le bâton aux deux gardes de sa cellule pour se faire battre. Ces salops trouvaient toujours des excuses pour le brusquer, de toute façon…
Eren, persuadé d'être seul dans la salle d'eau, ne fit pas attention au bruit de la porte d'entrée qui grince. C'est au moment où il finit d'enfiler ses vêtements propres qu'il sursauta à l'entente d'une petite voix se situant derrière son dos :
- Eren, je te cherchais…
- Qui est là ?! Demanda un Jaeger paniqué alors qu'il se retourna précipitamment pour découvrir l'identité du malpoli ayant pénétré dans la pièce.
Ce fut le choque. La personne qui se dressait face à Eren n'était ni un de ses proches, ni un de ses supérieurs, ni un des gardes de sa cellule…
Il s'agissait d'Hannah Diamant. Ancienne camarade de la 104eme brigade d'entraînement, qui, depuis la fin de la bataille de Trost, n'avait plus vraiment fait parler d'elle. Au plus grand étonnement d'Eren, Hannah portait sur elle un uniforme du bataillon d'exploration… Alors elle a été admise au sein de l'escouade ? Quand bien même, elle avait réussi par Dieu ne sait quel miracle à s'introduire dans la salle d'eau réservée aux hommes ! Elle risquait d'avoir de gros ennuis si elle ne s'en allait pas dès maintenant… Et Jaeger aussi allait en avoir s'il perdait trop de temps à discuter ici...
- Hannah, je ne sais pas ce que tu fais là, mais tu dois partir avant qu'un garde ne découvre ton intrusion ! Murmura Eren en voulant se diriger rapidement vers la sortie, mais c'était sans compter sur Hannah qui s'empressa de se saisir de la main du titan afin de l'empêcher d'aller plus loin.
- Attends, je t'en prie ! Chuchota la jeune femme aux bords des larmes. J'ai besoin de te parler ! Je n'aurais pas pris autant de risques si ce n'était pas important ! Je sais bien que des gardiens te surveillent nuit et jour, et que tes heures de couvre-feu sont beaucoup plus strictes que nous autres… Mais je te promets que notre discussion ne durera pas longtemps ! S'il te plaît Eren, fais-moi confiance !
Au départ incertain du choix à faire, Jaeger décida finalement d'écouter ce qu'Hannah avait à lui dire. Elle avait l'air si désespéré… Le semi-titan s'en voudrait si jamais il osait la laisser en plan. Après tout les risques qu'elle avait pris pour lui parler, il ne pouvait pas se permettre de faire l'égoiste…
- C'est pas vrai... Nom d'un chien ! Jura Hanji Zoé en pénétrant dans son bureau après une demi-heure d'absence.
Plus aucune trace de sa patiente. La fenêtre du cabinet de la scientifique était grande ouverte… Cette demeurée n'avait tout de même sauté pour s'enfuir ?! Heureusement, la pièce se trouvait au premier étage du compartiment réservé aux supérieurs de l'armée, alors pas de mort possible... Mais ça ne changeait rien au fait qu'une patiente, actuellement en suivi psychologique, venait de se faire la maille !
Hanji savait bien qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même : elle aurait dû demander à Moblit de surveiller sa cadette ! Si elle ne retrouvait pas cette maudite gamine, la scientifique allait assurément s'en prendre plein la gueule !
Ce n'était pas digne de sa profession de penser cela, mais la doctoresse savait que cette fille était complètement dérangée. Impossible de la laisser seule, même provisoirement ! Elle en veut au monde entier depuis le décès de son petit-ami à Trost, si on la laisse en liberté, elle serait capable des pires atrocités… Lors de leurs tout premiers échanges, cette pauvre fille marmonnait toujours d'étranges paroles sur les titans… Elle se demandait souvent ce qui se passerait si on leur ouvrait la poitrine pour s'assurer qu'ils avaient un cœur, et encore, ce n'est pas la phrase la plus glauque qu'elle ait pu sortir…
La mort du jeune Franz l'avait blessé plus que de raison. Elle n'était pas la première recrue à devoir subir une thérapie comportementale et cognitive, mais en général, quand les séances n'étaient pas fructueuses, la doctoresse n'avait d'autre choix que de renvoyer le patient chez lui, auprès de sa famille, dans un cadre où il pourra tenter de se reconstruire à son rythme… Pour les soldats soufrant de troubles psychologiques, il n'était pas concevable de les laisser intégrer une quelconque escouade dans l'immédiat. Bien sûr, il existait un chemin vers la guérison… mais cette voie n'était pas toujours sans embuches, malheuresement. Et puis tout dépendait du type de trouble dont souffrait le malade, de sa capacité à coopérer...
On dit souvent que les fous n'ont aucune capacité de résonnement… Dans l'idée, c'est plutôt vrai. Mais le cas de la nouvelle patiente d'Hanji était plus délicat. Elle a toujours été une recrue irréprochable, efficace et surtout très intelligente. Ce sont ces qualités qui étaient à craindre chez elle… Voilà pourquoi elle possédait une chambre placée sous haute surveillance et éloignée du compartiment de ses congénères, au troisième étage du dortoir réservé au bataillon d'exploration.
Décidant de partir au plus vite à la recherche de l'évadée, Hanji voulut se saisir de son blouson portant le signe des ailes de la liberté, habituellement posé sur le dossier de sa chaise de bureau… Mais à son plus grand damne, il n'y était plus. Puis c'est avec un grand étonnement qu'elle remarqua le tiroir de son coin de travail contenant plusieurs sortes de scalpel grand ouvert… Et il y avait un ustensile manquant.
C'est alors que la lumière se fit dans l'esprit de la femme prodige. Horrifiée, elle sortit précipitamment de la pièce dans le but de monter au troisième étage du bâtiment. Au risque de se faire taper sur les doigts, il fallait qu'elle assume sa grave erreur et qu'elle retrouve Hannah au plus vite !
(1) : baquet = sorte de petite baignoire en bois souvent utilisée au Moyen-Age ! (oui, on déconne pas avec l'Histoire ici! XD)