Il avait tout prévu, depuis plusieurs années maintenant, que jusqu'à sa mort, sa vie serait comme elle l'est actuellement. Il ne voulait pas se marier, il n'aurait jamais d'enfants et les femmes se succèderaient sans qu'il n'est plus qu'un béguin pour elles, il ne voulait surtout pas tomber amoureux. Mais ce qu'il oubliait, c'est qu'une vie peut changer, en une fraction de seconde.
Cela faisait maintenant une semaine qu'Antony DiNozzo avait échappé à la mort. Il s'en souviendrait de cette journée où il avait ouvert l'enveloppe que contenait la bactérie de la peste pulmonaire, à cause de ses nombreuses conquêtes, il perdait tout discernement dès que quelque chose lui évoquait une jolie femme.
Il lui restait encore deux semaines d'arrêt maladie, mais il se sentait mieux, alors il était sorti, il vouait voir du monde : rester seul dans son appartement commençait à le rendre dingue ! C'était dimanche et il était environ onze heures du soir lorsqu'il pénétra dans un bar où il comptait ajouter une nouvelle femme à son tableau de chasse.
- Qu'est-ce que je vous sers, beau brun ? lui demanda la barmaid.
Tony lui fit alors son sourire le plus ravageur, c'était une très belle femme blonde, il aurait pu la draguer, mais il préfère les brunes. De plus, il la connaissait bien, il venait dans ce bar dès qu'il pouvait se le permettre.
- Comme d'habitude Sarah s'il te plaît !
- C'est parti Tony !
Il s'accouda au bar, Sarah lui apporta son verre. Il se retourna, en but une gorgée et commença à détailler les jolies filles présentes dans la salle. Il en repéra vite une qui rentrait dans ses critères et décida d'engager la conversation. Il se dirigea vers elle, mais au moment où il arrivait à sa hauteur, un homme plutôt grand lui passa devant et embrassa la fille.
"Bien, c'est pas elle que je rentrai ce soir."
Il fit alors une nouvelle inspection de la salle et repéra une belle brune qu'il connaissait bien, assise seule à une table dans un coin de la salle, en train de vider son troisième verre de la soirée. Cette vision le fit sourire, après tout, cela faisait une semaine qu'il ne l'avait pas vue et ça lui manquait de ne pas la taquiner à longueur de journée.
- Toi ici, non j'y crois pas ! Une gentille petite fille comme toi qui ne fait pas un faux pas dans un bar toute seule… C'est moche qu'est-ce qui se passe ? Tu as raté ton épilation et tu ne peux pas faire de galipettes avec Steve ce soir ?
Elle releva alors la tête vers lui et ce qu'il vit le prit de cours. Le grand Tony DiNozzo avait encore parlé trop vite, sans réfléchir : elle pleurait.
Ses yeux étaient rouges et son maquillage avait coulé, laissant de grandes trainées noires sur son visage. Tony s'assit en face d'elle, sortit un mouchoir de sa poche et lui tendit.
- Excuse-moi Kate, je ne voulais pas…
- Te blesser ? le coupa-t-elle. Ho j'ai l'habitude Tony, mais tu vois, là, c'est pas le moment, alors, va t'en s'il te plaît, laisse-moi tranquille.
- Désolé, mais ce n'est pas dans mes habitudes de laisser une femme seule, surtout si elle est triste. Alors, si tu me disais tout de suite ce qui ne va pas, tu sais que je n'aime pas tourner autour du pot… J'aimerai savoir qui a fait pleurer ma coéquipière ?
Il avait délibérément employé "qui" au lieu de "qu'est-ce qui" car il savait très bien que seule une personne proche de Kate pouvait réussir à la faire pleurer. Il la connaissait bien, trop peut-être…
- Steve…
Elle l'avait dit à voix basse, mais l'agent du NCIS avait une aussi bonne ouïe qu'il avait une bonne vue.
- Steven Adler hein, laisse-moi deviner : tu l'as trouvé au pieu avec une autre femme ?
Kate releva subitement la tête, surprise des paroles de son collègue.
- Tu… Tu savais qu'il me trompait !
- Non, bien sûr que non ! Je te l'aurais dit si ça avait été le cas.
- Alors comment sais-tu que…
- Qu'il t'a trompé ? Et bien disons que le surnom de sex machine lui conviendrait mieux qu'à moi. A la fac, c'était déjà un vrai coureur de jupons, je crois que son record était quatre filles en même temps…
- Quoi ! se mit-elle en colère. Tu savais qu'il était volage et tu ne m'a rien dit !
Sa colère était presque palpable, il aimait la mettre en colère, il préférait ça plutôt que de la voir en larmes.
- Je ne pensais pas que tu t'attacherais à lui et que votre relation deviendrait sérieuse. Je suis même allé le voir pour lui dire que tu tenais à lui et aussi pour lui recommander de ne pas aller voir ailleurs pendant qu'il sortait avec toi car sinon ta vengeance serait terrible, finit-il avec le plus grand sérieux.
Kate se mit alors à rire, un rire un peu incontrôlable du genre de celui qui aide à évacuer le stress.
- Tu as raison, il en a perdu deux dents !
Cette fois-ci c'est Tony qui se mit à rire, imaginer son ami avec deux dents en moins était une chose très comique.
- Bien, je t'offre un verre ?
- Pourquoi pas ?
- Sarah ! Apporte-nous une de tes meilleures bouteilles, on a une rupture à fêter !
Il la plaqua contre la porte, en la portant à moitié, l'embrassa fougueusement et elle lui rendit ses baisers avec la même intensité. Elle ouvrit la porte et ils entrèrent dans son appartement sans se décoller l'un de l'autre plus d'une fraction de seconde. Il avait but, beaucoup, et elle aussi. Au fur et à mesure qu'ils avançaient dans le salon, leurs vêtements commençaient à voler dans tous les sens, si bien que quand ils arrivèrent dans la chambre et qu'il la bascula sur le lit, ils étaient tous les deux en sous-vêtements.
Allongé sur elle, il entreprit l'exploration de son cou avec ses lèvres et de ses seins avec ses mains pendant qu'elle le caressait sur chaque centimètre de peau à sa portée, le griffant de temps à autres.
Les dernières barrières tombèrent bien vite et la nuit d'amour qui s'en suivit fut la plus belle qu'ils aient jamais ressentie.
Le soleil commença à chauffer son visage, il se demanda s'il ne venait pas de passer la nuit dehors, il ne se souvenait plus de ce qui s'était passé. Tony ouvrit les yeux et la lumière l'aveugla. Il était dans un lit, complètement nu, il était tourné vers la fenêtre et une personne était appuyée contre son dos. Il avait très mal à la tête, à cause de l'alcool sans aucun doute, et il en était de même pour son amnésie. Il détailla la chambre, il ne la connaissait pas, ce qui signifiait qu'il ne connaissait pas non plus la fille qui était allongée conte lui. Il sourit, car il était heureux : une de plus à son actif.
Il se retourna pour la prendre dans ses bras mais surtout pour mettre un visage sur son corps. Elle était brune, un bon point, mais il ne voyait pas très bien sa tête, elle l'avait enfoui entre ses bras et son oreiller. Il passa délicatement une main sous son cou, pour la serrer dans ses bras mais surtout pour lui faire relever la tête.
"Elle a l'air très mignonne", se félicita-t-il mentalement.
Son action allait porter ses fruits, elle commença à bouger et à se réveiller, elle ouvrit les yeux, il la regarda et ce fut comme si le temps se figeait.
Et d'un seul mouvement, d'une même réaction, ils crièrent et sautèrent du lit, se mettant chacun à un bout de la pièce mais sans pour autant décrocher son regard de l'autre.
- Tony ! hurla-t-elle. Qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ?
Mais Tony DiNozzo ne sut quoi répondre pour la première fois de sa vie.
- J'en sais rien !
- Ne me dit pas qu'on a… qu'on a…
- A en juger par l'état de la chambre et le fait que tu sois nue et moi aussi, je dirais que oui.
- Comment ça "je dirais que oui" ? Tu ne te rappelles pas !
- Non désolé, c'est le trou noir ! Je crois qu'on a un peu trop bu hier…
- Non tu crois ?
Il lui fit une grimace en reprenant sa phase "Non tu crois ?" et entrepris de se rhabiller.
- Tony, écoute, je ne me souviens pas de ce qui s'est passé, toi non plus alors…
- On ferait mieux de faire comme s'il ne s'était rien passer et d'oublier cette histoire.
- Oui, lâcha-t-elle soulagée qu'ils soient d'accord sur ce point. D'ailleurs je dois me dépêchée car je suis en retard au bureau.
Ils rangèrent l'appartement le plus vite qu'ils le purent pour que tout redeviennent normal. Tony s'apprêtait à partir et lorsqu'il ramassa son portefeuille qui avait glissé sous le canapé une impression dérangeante lui vient à l'esprit. Il l'ouvrit et en sortit les préservatifs qu'il contenait. Elle le vit faire et ça l'interpella.
- Qu'est-ce que tu fais ? lui demanda-t-elle.
- S'il te plaît, dit-moi que tu as des préservatifs dans ta chambre…
- Non, pourquoi ?
- Alors on a un problème Kate, j'ai pris quatre préservatifs hier avant de sortir…
Il en tenait quatre à la main.
A suivre...
J'espère que ça vous plait ! (Revews please ^^)
C'est pour me faire pardonner de ne pas avancer sur Mon choix, je suis vraiment désolée mais je suis vraiment en panne d'inspiration sur cette fic.
Biz à tous !
