Bonjour à tous !
Alors je vous propose quelque chose d'assez spécial, je l'ai écrit d'une traite aujourd'hui. Je suis me suis inspirée de la série True Blood et du monde Twilight, mais ni les personnages ni l'univers ne sont miens.
Je n'ai rien écris d'autre que ce chapitre, j'attends de voir vos réactions pour savoir si ça vous plait et si je dois continuer. La suite dépend vraiment de l'accueil réservé à ce mélange assez spécial, donc n'hésitez surtout pas à donner votre avis. Vous pouvez me soumettre vos idées, c'est avec plaisir que je tenterai de les inclure dans l'histoire.
Évidemment, si suite il y aura, elle n'arrivera pas avant un petit moment, le temps que je rassemble mes/vos idées et que je les tapes, mais j'essayerai de faire au plus vite car je suis en vacances actuellement.
Je me suis volontairement abstenue de préciser les prénoms au début de l'histoire, essayez de deviner de qui il s'agit !
Enjoy :)
Le vampire laissa ses yeux errer dans la salle obscure. Bien sûr, le manque de luminosité n'était aucunement un problème pour lui, sa vue de prédateur lui permettant de discerner chaque moindre détail. Même sans cela, son odorat et son ouïe extraordinaire le renseignaient sur les activités obscènes de l'homme grisonnant assis sur la banquette noire au fond de son bar avec une de ses serveuses, tout comme le déroulement de la partie de poker se jouant à l'étage, dans les quartiers privés, malgré le son assourdissant sortant des baffes et les odeurs de sueur et d'alcool saturant l'air. Comme chaque soir, son homme de main, allait tricher et remporter la partie, et comme chaque soir, aucun des autres vampires ne pourraient rien lui dire car ce dernier était sous la protection directe de leur shérif. Un sourire carnassier étira ses lèvres fines tandis que ses doigts jouaient avec la condensation présente sur son verre de vodka.
Il n'était pas connu pour être un patron ni un shérif respectueux des règles. Il aimait trop la violence, la liberté et la domination pour rentrer dans le moule du parfait petit vampire innocent depuis la révélation de leur espèce aux yeux du monde humain, après la réussite et la production industrielle du sang synthétique, le True Blood. Le Grand Conseil n'était qu'une belle bande d'hypocrites ! Les vampires étaient des chasseurs, des prédateurs, des tueurs, ils n'étaient plus humains. Ils buvaient du sang, nom de Dieu ! Qu'y a-t-il de moins humain que cela ?
Parfois, son rôle de shérif le lassait, il avait envie de retourner à la vie sauvage et débridée de nomade qu'il avait avant la Révélation. Mais les exigences dues à son statut n'étaient rien comparées à la satisfaction de voir tout ces vampires courber l'échine devant lui, car il était le Shérif. Certes, le shérif de la zone 2 de l'état de Louisiane, et Monroe n'était pas exactement la ville la plus importante de l'état, mais avec les plus de 65 000 habitants et les 15% de population vampire, il battait des records en terme de ratio vampire/humain. L'état de Louisiane était connu pour être particulièrement riche en vampires, et il ne faisait qu'entretenir cet état de fait. De plus, il avait de très bonnes relations avec sa Reine Sophie-Anne Leclercq, malgré sa préférence connue pour les belles jeunes femmes. Son business fonctionnait bien – plus que bien en réalité, alors il ne pouvait pas vraiment se plaindre.
Sauf quand un petit grain de sable venait bloquer son engrenage parfaitement bien huilé, pensa-t-il en contractant fortement sa mâchoire alors que sa progéniture sifflait par-dessus le brouhaha ambiante du Monroe's Decadence.
« Ton foutu contact nous a encore refilé deux merdasses à peine capables de tenir sur leurs talons sans se pisser dessus ! »
Le vampire fixa son regard sur l'estrade où trois femmes humaines légèrement vêtues se déhanchaient, avant de siffler tout bas, sachant que sa progéniture l'entendrait : « Dans mon bureau, immédiatement. »
Il adressa un bref regard à sa barmaid, une vampire aux traits asiatiques qui haussa en retour un sourcil sarcastique. Il bu d'une traite son verre sans sourciller avant de se lever et de se glisser silencieusement à travers les tables, sentant sur lui les regards envieux et emplis de luxure le suivre, jusqu'à ce qu'il passe la porte menant à l'étage. Il monta rapidement les escaliers, percevant derrière lui sans se retourner sa progéniture le suivre, accompagnée de l'odeur de deux filles. S'il se fiait à la senteur qu'elles dégageaient, elles devaient être jeunes, la vingtaine peut-être. Jamais mordues mais plus vierges. Quelconques en somme. Il ne prit pas la peine de s'arrêter devant la pièce où se déroulait la partie de poker, continuant d'avancer dans le couloir sombre jusqu'à s'arrêter devant une porte en bois d'ébène, qu'il ouvrit en laissant la porte ouverte derrière lui. Il rentra dans son bureau, une grande pièce aux teintes foncées, avec un grand bureau, plusieurs étagères, un fauteuil et deux chaises. Fonctionnelle, mais sans aucun confort pour les visiteurs. Idéale pour montrer qui détenait le pouvoir. Il s'installa à son bureau et ouvrit le premier tiroir, sortant un cigare qu'il alluma tandis que sa progéniture entrait en coup de vent avec les deux filles. Il entendit son homme de main se lever dans la pièce d'à côté, congédiant ses invités avant de pénétrer à son tour dans le bureau, fermant la porte derrière lui. Le shérif prit une longue bouffée de son cigare, et à ce moment-là seulement, leva les yeux sur les autres occupants de la pièce.
«Et bien, qu'avons-nous là ? » murmura-t-il de sa voix basse et grave.
La femelle vampire était étendue sur le canapé, tandis que les deux humaines se tenaient serrées l'une contre l'autre, dos au mur, comme si cela les sauverait d'une quelconque manière de voir où les vampires se situaient. Il faudrait moins d'une seconde pour que son homme de main, discret et immobile devant la porte, leur rompt le cou sur un simple signe de tête de sa part. Il détailla de haut en bas les deux filles, évaluant la marchandise. Elles n'étaient pas vilaines à regarder, l'une blonde et l'autre brune, avec des formes là où il fallait, mais elles dégageaient une odeur si forte de peur et de terreur que le shérif comprit immédiatement le problème.
« Elles disent qu'elles ne savaient pas quel était le type de job en réalité » cracha la femme vampire. « Apparemment, ton contact leur a seulement dit qu'elles bosseraient dans un bar. Quand j'ai tenté de boire au cou de la brune pour tester la qualité, elle s'est mise à ruer et l'autre conne de blonde à hurler tellement fort que j'ai cru que mes tympans allaient sauter ».
« Voyons, tu sais pertinemment que rien de peut réellement te blesser mon cœur » susurra son créateur en continuant de tirer sur son cigare.
« On … On ne savait pas qu'il y aurait des … des vampires ! » couina la blonde, complètement terrorisée.
Le shérif se redressa si rapidement qu'elle sursauta en le voyant apparaître à une dizaine de centimètres d'elle, alors que le temps d'un clignement de yeux auparavant, il était assis avec nonchalance sur son fauteuil. Il recracha sa fumée sur son visage avant de lui demander :
« Comment t'appelle-tu, petite fille ?
- J'ai 23 ans, je ne suis pas une petite fille ! s'indigna la blonde, oubliant momentanément sa peur.
Le vampire plissa les yeux, avant de tirer encore sur son cigare, sa progéniture ricanant au loin. « Etant donné que j'ai plus de 400 ans d'existence sur cette planète, je te considère comme une petite fille, tu comprends ? Imagine combien d'année j'ai passé sur les autres planètes ... »
La blonde écarquilla ses yeux, imaginant Dieu sait quoi.
Le vampire retourna s'asseoir à vitesse humaine à son bureau. Les humains étaient tellement manipulables, on pouvait leur faire croire n'importe quoi tant leurs connaissances étaient faibles voire inexistante sur les vampires. Enfin, à part la Communauté du Soleil, mais cela était un autre problème.
« Donc, ton nom » reprit-t-il.
- Je, je suis Jessica, murmura la jeune fille.
- Et ta charmante amie ?
- Elle s'appelle Lauren.
La-dite Lauren sembla reprendre un peu d'assurance puisqu'elle lança un regard dédaigneux dans sa direction. Le vampire se contenta de découvrir ses dents dans un sourire malsain, faisant apparaître ses crocs brillants sous la lumière crue de l'ampoule nue. La brune frissonna et baissa le regard.
« Bien, ainsi vous avez été mises en contact avec mon établissement, pensant bêtement que vous feriez un simple boulot de serveuse, dans une des villes de Louisiane avec le plus fort taux de vampirisme, repris lentement le shérif, d'une voix froide et dure. Et bien sûr, sans vous douter une seule seconde que vous ne seriez jamais mordues ?
- On … On voulait juste avoir un peu de fric, supplia Jessica.
- On dirait que vous êtes tombées dans l'antre du diable », susurra le vampire avec une douceur terrifiante.
Il finit son cigare et fit signe à sa progéniture. Celle-ci se leva avec un rictus ne présageant rien de bon. « Bienvenue en Enfer mesdemoiselles » ricana le shérif tandis que la femme sortait de force les deux filles complètement terrorisées.
Bientôt, des hurlements retentirent dans l'étage insonorisé, et tout aussi rapidement ils cessèrent. Sa progéniture était toujours rapide et efficace lorsqu'il s'agissait de faire disparaître les problèmes. Pour ce qui était de se nourrir, c'était une toute autre histoire. Le shérif sentit ses yeux noircir sous l'effet de la soif qui le traversa en imaginant une gorge blanche, tendue devant lui. Il grogna légèrement et regarda l'heure. 23H12, le soleil ne se lèverait pas avant des heures.
« Appelle Carl et Diego, une petite visite s'impose chez notre jeune fournisseur », ordonna le shérif à son homme de main toujours silencieux avec un rictus mauvais au lèvres.
...
- Un burger/frites et un chile con carne pour la table 7 s'il te plaît, demanda Bella à Colin, le cuisinier de La Familiale, petit restaurent de la ville de Monroe.
Elle y travaillait depuis deux ans en tant que serveuse maintenant, continuant en parallèle ses études à l'université locale, dans le but de travailler dans le musée du Nord-Louisiana Children's. Pour certains, ses aspirations étaient modestes, mais c'était ce qui la satisfaisait et elle se fichait depuis bien longtemps de l'avis des gens. Dans le quartier populaire de Dewth, tout le monde connaissait l'histoire de sa famille. Son père, Charlie Swan, shérif récemment à la retraite, avait été abandonné par sa femme Renée pour un quelconque joueur de base-ball plus jeune qu'elle quelques années seulement après leur mariage, laissant derrière elle deux enfants, une petite fille et un petit garçon. Après une longue phase de déni puis de colère, Charlie avait finalement accepté le départ de sa femme, et avait pris soin de ses enfants du mieux qu'il pu. Bella pensait souvent que ce qu'il avait traversé pouvait s'apparenter à un deuil avec les cinq fameuses étapes. Il n'empêche que Bella ne supportait plus les racontars et les murmures qui l'accompagnaient chaque fois qu'elle entrait ou sortait de chez elle. C'est pourquoi elle avait décidé de prendre un petit studio lors que son entrée à la faculté pour y vivre loin de la masse grouillante de Dewth, malgré le regard de chiot perdu de son père. Elle avait pendant des années assumé son rôle de grande sœur additionné au rôle de maîtresse de maison, elle voulait vivre sa vie à présent. Que diable, elle avait à présent 21 ans, elle devait bien prendre son indépendance un jour ou l'autre, contrairement à son frère, toujours pendu aux basques de son père. Elle lui rendait visite deux à trois fois par semaine, prenant le vieux tramway de Monroe pour se rendre dans le quartier de son enfance. Son père vivait des modestes économies, mais il était incapable de cuisine quoi que ce soit. Elle lui préparait alors de quoi se nourrir jusqu'à sa prochaine visite. Quand à son frère cadet, elle le voyait presque tout les jours, puisqu'il travaillait dans le même restaurent qu'elle, du moins quand il daignait venir. Un jour ou l'autre, leur patron Tommy allait le renvoyer ! Bella haussa les épaules, son frère devait assumer ses erreurs, elle l'avait assez materné. Il avait toujours été plus fragile qu'elle, à pleurer certains soirs après une mère qui ne reviendrait jamais. Bella le berçait alors jusqu'à ce qu'il s'endorme. Cependant, à presque 20 ans, il devait apprendre à se prendre en charge.
- La table 11 attend toujours ses plats ! Siffla une splendide blonde en la sortant de ses pensées.
- Oui, j'y vais tout de suite Rosalie, pas la peine de grogner … se reprit Bella en attrapant dans chaque mains les plats en question.
Son amie haussa un sourcil parfaitement bien dessiné avant de tourner les talons pour servir une table plus loin. Bella la regarda s'éloigner avec un petit sourire, le balancement des hanches parfaitement bien maîtrisé de la belle blonde faisant comme à l'accoutumée plusieurs dégâts cardiaques auprès de la gente masculine. Rosalie était une superbe femme, consciente de ses atouts et au caractère volcanique mais déjà envoûtée par son petit-ami Emmett, un monstre de muscle au cœur tendre. Autant dire que les hommes s'y prenaient à deux fois avant d'oser aborder la jeune femme.
Bella se savait mignonne mais se considérait somme toute assez commune. Chevelure brune, yeux bruns, teint clair, silhouette fine et petite, cela lui convenait car elle n'aimait pas beaucoup attirer l'attention sur elle. Alors oui, sa vie lui convenait telle qu'elle était.
...
Après plusieurs heures de service, le restaurent La Familiale n'allait pas tarder à fermer ses portes en ce jeudi soir. Bella n'avait plus qu'une quarantaine de minutes à tenir avant de rentrer chez elle pour s'enfouir sous ses couvertures bien au chaud. L'hiver n'était pas particulièrement rude en Louisiane, mais elle était particulièrement frileuse. Quoi qu'il en soit, le restaurent se vidait petit à petit de ses clients Rosalie avait fini son service une heure auparavant son frère était finalement venu travailler mais il était sorti prendre sa pause dehors pour fumer une cigarette. Il n'y avait plus que deux autres employés en plus de Tommy. Autant dire que cela avait été une soirée plutôt tranquille. Comme les seuls clients restant étaient soient accoudés au bar soit déjà servis, Bella en profita pour sortir les poubelles dehors, espérant prendre de l'avance afin de finir quelques minutes plus tôt. Elle passa par la porte de service donnant sur l'arrière-cour du restaurent, portant deux sacs lourds et descendit les petites marches menant à l'extérieur. De la vapeur sortait de sa bouche et un frisson lui parcouru le corps, car malgré les 11°C, elle n'était vêtue que d'un tee-shirt blanc, d'un short noir et de son tablier portant le logo du restaurent. Elle se dirigea tout de même vers la benne à ordure, y jeta les deux sacs et s'apprêta à retourner à l'intérieur lorsqu'elle entendit un bruit suspect, comme une sorte de grognement. L'ampoule extérieure n'éclairait pas assez pour voir l'intégralité de la cour mais il lui sembla voir dans un recoin qui donnait sur une ruelle sombre des ombres en mouvement. Pensant qu'il s'agissait de son frère, elle demanda :
- Il y a quelqu'un ?
Seul le silence lui répondit. Plus aucun mouvement n'était visible. Elle hésita quelques secondes, pesant le pour et le contre : devait-elle s'approcher ou partir ? Elle n'eut pas le temps de décider qu'une ombre fonça sur elle. Surprise et apeurée, elle tente de crier mais la personne la plaqua contre un mur, lui coupant efficacement le souffle et bâillonnant sa bouche pour plus de sûreté. Pour éviter de crier et d'ameuter les gens, pensa Bella en grimaçant de douleur. L'inconnu ne s'y était pas pris en douceur.
Un souffle froid se balada sur son visage et une voix féminine la menaça : « Si tu cries ou prononce un seul mot, je t'arrache la langue, compris ? »
L'obscurité était trop forte pour pouvoir discerner les traits de son assaillantes. La jeune fille hocha lentement la tête, tremblante de peur. Elle n'avait aucun doute que la menace serait mise à exécution si elle tentait la moindre tentative de fuite. Je n'ai aucune chance de fuir de tout manière, songea-t-elle. Elle avait compris qu'elle avait affaire à des vampires. D'habitude, ils ne traînaient pas vraiment dans ce coin de la ville, mais s'ils étaient là, ça n'allait certainement pas bien se finir pour elle. Malgré l'interdiction de mordre des humains contre leur gré ou de les tuer, les vampires de Monroe étaient bien plus sauvages que leurs congénères des autres zones.
La vampire s'éloigna et Bella pu enfin respirer normalement. A ce moment-là, la lune qui était auparavant cachée par les nuages les éclaira et la brune se rendit enfin compte dans qu'elle pétrin elle était.
Une magnifique mais néanmoins terrifiante vampire à la crinière rousse lui faisait face, tandis que sur son côté droit, son frère était maintenu plaqué au mur par deux grands gaillards. Deux autres hommes lui faisaient face, elle ne doutait pas une seule seconde que tout ce petit monde était de nature vampirique. La scène ressemblait fortement à un règlement de compte.
- Edward ? Murmura Bella, à la fois choquée et inquiète, oubliant totalement la menace de la rouquine et l'attention des cinq vampires fixée sur elle.
Son frère paraissait désespéré de la voir là, il commença à ruer contre ses assaillants :
- Laissez ma sœur en dehors de ça, elle n'a rien avoir, grogna-t-il.
Avant même que la rousse ne puisse mettre sa menace à exécution, un des deux vampires qui faisait face à son frère s'avança vers elle, et Bella pu enfin détailler les traits de son visage. La première chose qui la choqua, furent les traits incroyablement beaux mais durs du vampire. Il était blond, portant les cheveux assez longs pour pouvoir en faire une queue de cheval lâche. Il était grand et semblait taillé dans la pierre. Il possédant des yeux d'un pourpre profond, comme la plupart des vampires, mais bordés de noir, indiquant la faim du prédateur. Un sourire amusé étirait ses lèvres fines. Bella frissonna sous le regard intense du vampire, et ferma les yeux lorsqu'il huma l'air, semblant apprécier son odeur.
Je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir, semblait scander son esprit glacé d'effroi.
- James, grogna la vampire.
- Et bien, qu'avons-nous là ? Demande pour la seconde fois de la soirée le shérif, ignorant totalement sa progéniture.
La suite ne dépend que de vous je vous rappelle !
J'attends vos avis avec impatience :)
