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Pushing boundaries
by wildwordwomyn

En ce moment, il y a une photo scotchée sur la vitre. Un portrait en 12 cm x 20 cm d'une femme sur laquelle aucune information n'a encore été rassemblée. Finch a les yeux fixés sur elle quand John entre dans leur quartier général. Mais il y a quelque chose dans la manière dont se tient le plus vieux, la tension inhabituelle dans ses épaules, qui l'alerte. Ce numéro doit être spécial.
Quand il vient se positionner aux côtés de Finch, il comprend immédiatement pourquoi. La femme a le sourire de Jessica, ses yeux. Ses cheveux sont blonds, pas en raison d'une teinture, et sa peau est pâle, mais il y a définitivement une ressemblance. John se prépare à une vague d'émotion. En vain. Jess est sauve dans sa mémoire, dans son coeur. A la place il songe à de vieux livres, de la poussière, des feuilles de thé, le cliquetis du clavier. La vague, il semble, vient d'un autre côté. Du coin de l'oeil, il observe son employeur le regarder avec inquiétude.
- Vous m'avez manqué, dit-il doucement, les prenant tous les deux par surprise.
Finch se fige encore plus. C'est logique. Le reclus est devenu son monde. Sa connexion. Pourquoi n'en serait-il pas venu à ressentir pour lui de l'affection ? A l'aimer ? Et pourtant, de toutes les choses qu'il a traversées, c'est une possible réjection de la part de Finch qui le détruirait.
- Je suis désolé. Je n'aurais pas dû dire ça, Finch. Je...
- ...Vous m'avez manqué également, chuchote Finch, l'interrompant avant que John ne puisse revenir sur ses paroles.
Ça devrait être suffisant. Dire à l'autre homme ce qu'il ressent. Avoir ce sentiment retourné. Mais ça ne l'est pas, cependant. Il a besoin de plus. John a toujours repoussé les limites. Il ne peut simplement pas s'en empêcher. Maintenant que Finch est entré dans sa vie, c'est une habitude dont il n'essaye même plus de se débarrasser. Et avec seulement quelques centimètres les séparant, John a besoin de toucher.
Il effleure lentement la main de Finch, comme pour demander la permission. Quand Finch ne recule pas, il enserre la main du reclus dans la sienne. Il attend en silence, s'attendant à ce que la main lui soit retirée pour tapoter son épaule avec gène ou disparaître complètement mais elle reste au creux de la sienne. Finch se détend par degrés et John se demande s'il s'est octroyé une permission à lui-même. Peut-être que c'est le cas.
John ferme les yeux, inspire. Levant ses paupières après avoir expiré, il sourit. C'est un cadeau si précieux. Avoir Finch à nouveau là où est sa place et avoir pu honorer une partie de sa dette. Le contact. Jess serait fière de lui. Un de ces jours, tôt plutôt que tard, il s'entendra prononcer deux autres mots, les sceller avec un baiser, repousser une nouvelle limite.
Son sourire s'élargit, d'anticipation.

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