Titre : Déjeuner en paix

Auteur : Chizuru300

Bêta : Ocee

Remerciements : THANK YOU OCEE ! et en plus elle écrit trop bien ! allez voir ses fic sur le site !

Chanson : Déjeuner en paix chantée par Stephen Eicher, paroles de Philippe Djian

Disclamer : Alors non, je ne suis pas JK Rowling, et donc Harry Potter n'est pas à moi et non je ne suis pas Stephen Eicher ni Philippe Djian et donc Déjeuner en Paix n'est pas non plus à moi… Je me contente d'emprunter le tout le temps de cette song-ficiton…

Note sur l'histoire : ce déroule durant le tome 7, risque de spoile si vous n'avez pas lu le livre…

Note de l'auteur : Bonjour ! J'écris quelques fanfictions pour passer le temps… Ok j'avoue, j'adore ça ! Et donc en t'en que super méga fan d'Harry Potter depuis que j'ai 6 ans (j'en ai 14 1/2 aujourd'hui), je ne peux passer à côté de fanfic' Harry Potter. Mon couple préféré ? Tonks et Remus, je n'écris que sur eux (dans l'univers Harry Potter, sinon j'écris aussi des fic' The Mentalist, allez y jetter un oeil ^^). Et enfin cette song-fiction me trottait dans la tête depuis quelques temps alors j'ai fait l'effort de l'écrire. J'espère que vous apprécierez !

Bonne lecture :)


Déjeuner en paix

La Gazette du Sorcier du 24 novembre était arrivée par hibou, comme tous les matins. Remus n'avait pas voulu se désabonner. Il valait mieux être au courant des dernières nouvelles que daignait leur donner le nouveau directeur du journal, Mr Vous-Savez-Qui et c'était chaque jour la même chose : Harry ennemi n°1, la santé mentale de Dumbledore remise en question, attaque de Mangemorts dans telle région du Royaume-Uni, meurtre de Moldus, disparition de personnes célèbres, demande de coopération aux Sangs-de-bourbe et incitation à la dénonciation…

J'abandonne sur une Chaise

le journal du matin

les Nouvelles sont mauvaises

d'où qu'elles viennent

Le lycanthrope se trouvait dans la pièce principale de l'appartement, coupée en deux par un muret séparant l'espace cuisine américaine du salon. Mû par son besoin d'ordre, il rangea la vaisselle puis prépara le petit-déjeuner en attendant son réveil. Derrière le bar, il jeta un sort à la cheminée et trois bûches s'entassèrent sur les dernières braises de la nuit. Le soufflet s'activa par magie, gonflant son ventre en peau brune terni par le temps et le vidant dans un léger sifflement, propulsant sur les tisons une bouffée d'oxygène qui leur rendit vie.

Le café brûlant passait maintenant dans la vieille cafetière en étain. Il savait que Dora l'aimait noir, avec deux sucres et demi… Remus sourit en pensant à la consommation de sucre qu'il y avait dans cette maison.

J'attends qu'elle se réveille

et qu'elle se lève enfin

je souffle sur les braises

pour qu'elles prennent

Il attendait que les tartines veuillent bien ressortir du grille-pain, souvent capricieux, voire dangereux quand il les recrachait totalement carbonisées. Il avait été ensorcelé par les soins de Dora, et ce n'était pas pour le rassurer. C'était un objet moldu et pour qu'il grille toujours le pain de la même façon, Tonks lui avait jeté un sort de régularité, passablement défaillant. Aussi, s'écarta-t-il brusquement, quand le « ting » prévenant du grille-pain retentit dans la petite cuisine silencieuse. Il avait eu raison car une tartine fit un vol plané jusqu'au siège où attendait pantoise la Gazette. Des miettes couvrirent la photo d'une marque des ténèbres au-dessus d'un cabanon de pêche moldu. Après avoir remis le morceau de baguette française fugueuse dans le panier lui étant destiné, Remus se dit qu'aujourd'hui, Tonks ayant sa semaine de congés, il ne lui parlerait pas des « nouveautés » qui couraient les rues du monde des sorciers et contre lesquelles elle passait son temps à se battre au sein de l'Ordre ou du Ministère. Ce serait un petit-déjeuner qu'ils prendraient tous les deux en paix.

Cette fois

je ne lui annoncerai pas

la dernière hécatombe

je garderai pour moi

ce que m'inspire le monde

elle m'a dit qu'elle voulait

si je le permettais

Déjeuner en Paix

Après avoir posé un pot de confiture de fraises aux côtés des deux bols encore vides, il alla tirer les rideaux bleus qui cachaient le jour et ouvrit la grande fenêtre. Dehors le ciel était gris. L'humidité qui se dégageait de la rue laissait penser qu'il avait plu toute la nuit. Quelques voitures aussi grises que le ciel passaient, pressées d'arriver à leur destination, voulant fuir ce temps si étrange et inhabituellement lugubre. Les Détraqueurs lâchés dans toute l'Angleterre étaient seuls responsables de cette météo sinistre. Remus eut la très nette impression que le travail qu'il fournissait pour l'Ordre ne faisait rien pour améliorer la situation présente. Il se demanda si tout allait aussi mal que cela en avait l'air ; il lui semblait que plus jamais le soleil ne percerait l'épaisse couche de nuages… Mais à bien y réfléchir, il n'était heureux que durant les guerres : du temps où il était à Poudlard, on se battait déjà contre le mage noir mais il était entouré de ses meilleurs amis 17 ans plus tard, il se battait encore, mais cette fois avec celle qu'il aimait.

Il fut tiré de sa contemplation de Londres par la voix de sa femme encore un peu endormie qui marmonna, lassée :

- L'Homme est un animal…

Elle avait vu la une du journal et Remus pensa alors qu'il aurait dû le mettre ailleurs. Mais il ne put s'empêcher de sourire face à son image. Il n'y avait qu'elle pour penser de la sorte alors qu'elle était mariée à un loup-garou depuis quelques mois. Pour elle, sa phrase ne concernait absolument pas Remus et elle lui rendait même justice.

- Bonjour Dora, tu as bien dormi cette nuit ?

Cette nuit… Il rougit légèrement en y pensant, ça avait été une belle nuit.

Je vais à la Fenêtre

et le ciel ce Matin

n'est ni rose ni honnête

pour la Peine

est-ce que tout va si mal

est-ce que rien ne va bien ?

l'Homme est un Animal

me dit-elle

Tonks rit doucement en le regardant rosir et mettre les mains dans les poches comme s'il avait pu s'y cacher tout entier, elle s'amusait toujours de sa difficulté à vivre en couple avec elle… Elle versa dans son bol la boisson noire qu'elle sucra comme à son habitude, et s'offrit même un canard qui tomba dans le café et qu'elle rattrapa à la petite cuillère. Elle rit de plus belle quand le sucre retomba. Remus s'était assis à côté d'elle, prenant à son tour son café et la regardant, amusé.

Il se leva pour prendre un couteau et s'arrêta devant la porte du frigo moldu aimanté. Elle y avait accroché un calendrier sur lequel elle avait ajouté un détail depuis qu'elle était entrée dans l'Ordre. C'était le premier signe qui avait surpris Remus. En effet, depuis qu'elle le connaissait, un jour par mois avait hérité d'une petite lune à côté de la date. « Comme ça, lui avait-elle dit, je sais quand tu n'es pas au top… »

Il était toujours étonné de se retrouver devant cette attention à son égard. Il ne put s'empêcher de se tourner vers Nymphadora pour voir si elle avait remarqué son trouble. Elle l'avait souvent taquiné à ce sujet, ne saisissant pas pourquoi il était si perplexe de savoir qu'elle pensait à lui. Elle s'y était fait désormais et ne cherchait plus à comprendre les méandres des pensées humaines : un loup-garou de mari qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs et son métier d'Auror avaient suffi à lui faire adopter la philosophie la plus détachée vis-à-vis du reste de l'humanité.

Elle ne voulait que petit-déjeuner avec son mari, sans se préoccuper des dernières tueries de Voldemort, juste déjeuner en paix…

Elle prend

son café en riant

et me regarde à peine

plus rien ne la surprend

sur la nature humaine

c'est pourquoi elle voudrait

enfin si je le permets

Déjeuner en paix

Remus jeta un autre coup d'œil au journal : l'Ordre était au courant bien avant la plupart des communiqués, mais le voir écrit dans la Gazette rendait les informations indéniables… Remus retourna le journal pour voir la carte de la météo. À peu près partout c'était des nuages avec un brin de soleil occasionnel. C'était certain maintenant, les nouvelles n'étaient bonnes nulle part.

Dora avait vu ce qu'il faisait, et une étincelle d'espérance passa dans ses yeux :

- Tu crois qu'il va neiger ?

- Peut-être à Noël, répondit-il un peu surpris par la question.

- Et peut-être que lui aussi sera là pour Noël, rajouta-t-elle en posant une main protectrice sur son ventre arrondi.

- Dora tu sais bien que non enfin, il viendra un peu plus tard… Ne sois pas si impatiente !

Elle se pencha et posa sa tête dans son cou, un sourire de bonheur total sur le visage, et il put respirer ses cheveux si roses

Je regarde sur la chaise

le Journal du Matin

les nouvelles sont mauvaises

d'où qu'elles viennent

crois-tu qu'il va neiger

me demande t-elle soudain

me feras-tu un bébé pour Noël

FIN


J'espère que vous avez aimé ! si vous pouviez me laisser un tite reviews ça me ferrais super plaisir !