PROLOGUE
Intro
Le bus roulait sans délicatesse. A chaque irrégularité de la route, elle se sentait secouée sur son siège et sa tête glissait sur la vitre. Se redressant, elle jeta un regard perdu sur le paysage urbain qui défilait devant ses yeux. Son esprit était embrouillé, confus, mais elle savait en revanche où elle devait se rendre. Elle enfouit ses mains dans ses poches, jouant avec un vieux ticket de cinéma qui restait. Sa tête bourdonnait désagréablement tandis qu'elle ruminait question sur question.
La première qu'elle s'était posée, était : « où est ce fichu téléphone portable ? »
Car elle ne se rappelait pas l'avoir déposé quelque part. Elle avait fouillé et refouillé ses poches, sans résultat. Pourtant quand elle avait quitté son appartement ce matin, elle se rappelait avoir envoyé un message, avant de l'avoir glissé ans la poche arrière de son jean. Fronçant un sourcil, elle fourra une main dans ladite poche. Et n'en ressortit qu'un vieux mouchoir.
Bigre.
Elle était donc retournée à son logis. Ce fut une seconde question qui s'était ensuite imposée à elle. Où était donc ces foutues clés ? Le blouson avait été secoué, le jean fut exploré de fond en comble. Elle s'était rappelée une vieille série où l'héroïne cachait ses petits objets de valeur dans son soutien-gorge. Mais s'était ensuite rabrouée. Elle ne mettait jamais ses clés ici ! Pourquoi diable les trouverait-elle dans ses sous-vêtements ? Elle avait soupiré, se traitant d'idiote. Au moins, s'était-elle dit, la vieille concierge pourrait la dépanner.
Elle n'aimait pas beaucoup cette dame, toujours à vouloir fourrer son nez dans les affaires des autres, à commenter telle ou telle personne… Et que M. Hitachi ne sortait pas ses poubelles assez régulièrement, et que Mll Tanata avait encore ramené un homme inconnu chez elle, et que patati et que patata !
Elle se demandait toujours ce que la vieille pourrait dire lorsqu'elle apprendrait ses propres références en matière d'amour. Elle l'imaginait très bien, apostropher le couple du sixième étage ne susurrant : « Vous saviez pour la jeunette du deuxième ? Oui, la brune qui a mauvais caractère… Et bien on m'a dit… »
Elle sourit, ça ne la dérangeait guère que sa situation choque les autres. Elle s'en fichait. Elle était heureuse.
Mais son sourire s'évanouit lorsqu'elle se rappela qu'elle n'avait même pas pu demander l'aide de la concierge.
Ç'avait été sa troisième question. En effet, le code de l'entrée du bâtiment, la série de chiffre qu'elle avait composée plusieurs fois, n'avait pas fonctionné. Pourtant, elle avait appuyé plusieurs fois, d'abord avec attention puis agacement, sur les touches du digicode.
« 31 73 » murmura-t-elle pour elle même. La porte ne s'était pas déverrouillée. Mais pourquoi ?
Pas de téléphone, pas de clés, pas le bon code. La mauvaise humeur s'abattit sur elle et ses soupirs d'agacements furent remplacés par un long grognement. L'homme assit en face d'elle dans le véhicule de transport en commun la regarda d'un air méfiant par dessus son journal. Elle lui renvoya une œillade menaçante, croisant les bras sur son ventre. L'homme ne la regarda plus.
Plus que trois arrêts et elle descendrait.
Ses propres yeux dérivèrent sur la première page du quotidien et elle lu en grosse lettres capitales : « ENLEVEMENT, LE VOLEUR D'ENFANT RECIDIVE ».
Un kidnappeur ? La sécurité du monde laissait franchement a désirer. Ses pensées changèrent donc de cible, laissant les petits tracas de côtés pour se plonger dans le cambouis de la nature humaine.
Dix minutes plus tard, elle quittait le bus. Heureusement qu'il lui restait un peu de monnaie, sinon elle aurait dû faire le trajet à pieds. Elle leva la tête pour contempler un instant le ciel bleu du mois de mars, essayant d'évacuer son agacement qui emprisonnait son esprit. Son ventre gronda et elle s'aperçut que la faim la dévorait. Un bon morceau de viande rouge, et elle pourrait peut-être se sentir plus joyeuse.
Elle traversa deux rues et remonta le long d'une troisième.
Tiens, songea-t-elle étonnée en voyant des hommes de la fonction publique en plein travail, ils refaisaient la route. Le bruit des marteaux piqueurs résonna dans son crâne et elle préféra s'éloigner le plus vite possible du chantier.
Fredonnant un air populaire, elle changea de trottoir et s'arrêta devant un immeuble qu'elle connaissait bien, à la peinture récente. Ici au moins, elle pouvait pénétrer sans foutu code. Après, elle savait comment entrer dans l'appartement –la clé était sous le paillasson-, pourrait ensuite utiliser le téléphone fixe, et tout reviendrait normal.
Mais avant de téléphoner, elle mangerait. Un bon gros steak. Un steak bien saignant. Avec de la mayonnaise.
Sa matinée gâchée ne serait qu'un mauvais petit souvenir.
Oui.
Un simple souvenir.
Si tu savais combien tu avais tord, Natsuki…
Hello everybody !
Tout d'abord, bonne année ! Bonne santé, meilleurs voeux etc etc ! J'espère que vos fêtes de décembre ont été sympas !
Je vous présente donc un nouveau projet, inspiré de la série "Les revenants" de canal+ que j'ai bien aimé. Juste une petite précision : les titres seront tirés de chansons (que je préciserai en commentaire !) et le rating T n'est là qu'au cas où. Je pense mettre quelques scènes d'actions, mais c'est pas pour tout de suite.
Je n'abandonne pas mon autre fiction ( je publierai la suite prochainement !) C'est juste que je trouve le fandom français de MHime un peu vide alors je me suis dit... Pourquoi pas ?
Voilà ! Le titre de l'histoire vient d'un manhwa "wake up deadman" car l'image de couverture est juste sublime ! voili voilou ! Si vous avez aimé, si vous n'avez pas aimé, si il manque quelque chose, si il y a un truc en trop, N'hésitez pas... Commentez !
Que 2013 vous soit profitable (et que les Mayas aillent se rhabiller, franchement !)
