CHAPITRE I

Le paquet

A

près avoir passé la barrière, la jeune fille et sa mère se rendirent plus loin dans la gare où le train les attendait déjà. La jeune mère tendit à sa fille une valise de taille moyenne, une grande cage vide pour un oiseau encore à la chasse et un petit paquet emballé, sûrement un cadeau. Juste avant que la jeune fille n'entre complètement dans le train, la dame lui laissa un baiser sur la joue et la serra dans ses bras. Le train siffla et cracha un large nuage de fumée noire avant de commencer à se mouvoir. La jeune fille sortit sa tête par l'une des fenêtres et envoya la main à sa mère pour lui dire au revoir. La jeune dame resta sur place et regarda le magnifique Poudlard Express s'éloigner peu à peu jusqu'à prendre un virage et disparaître complètement de son champ de vision. De son côté la jeune fille se promenait entre les wagons afin de se trouver un compartiment vide ou un où il resterait de la place. Traînant avec elle ses quelques bagages, elle marchait en jetant des coups d'œil de droite à gauche. Après 2 minutes de recherche, un compartiment lui apparu vide. Ouvrant du mieux qu'elle pouvait la porte de celui-ci, elle entra et déposa ses affaires dans le filet à bagages avant de se laisser tomber sur un des fauteuils. Elle était épuisée, la route avait été longue jusqu'à la gare et bien plus longue avant, jusqu'à Londres. Elle jeta un coup d'œil vers l'extérieur, pour remarquer que le soleil qui avait été caché toute la matinée sortait maintenant timidement des nuages pour éclairer légèrement les champs que le train traversait à toute vitesse. Ballottée par le mouvement du train et sous l'effet de sa grande fatigue, la jeune fille s'assoupit. Non longtemps après elle fut réveillée par quelqu'un qui frappait à la porte de son compartiment. Cette dernière s'ouvrit doucement. Un jeune homme du même âge que la jeune fille s'avança par l'entrée du compartiment pour lui demander timidement.

«Est-ce que les autres places sont libres dans ce compartiment pour que moi et mes amis on puisse venir?

-Eh bien..euh.. Oui. » Lui répondit-t-elle

Elle se frotta les yeux, encore endormie et se plaqua plus vers la fenêtre afin de laisser plus de place au jeune garçon et à ses quelques amis. Ils étaient 4 en tout, 2 garçons et 2 filles. Une des filles était évidemment plus jeune que les 3 autres et avait visiblement des liens de parenté avec l'un des garçons. Celui qui lui avait parlé s'assit en face d'elle et se mit à la regarder mais détourna le regard quand elle-même regarda dans sa direction. Les 3 autres dans le compartiment parlaient fort, les 2 plus vieux des 3 en train de se disputer comme un vieux couple. La jeune fille les regarda un instant et se mit à rire silencieusement et en mettant sa main devant sa bouche. Les 2 se tournèrent vers elle après s'être tut et la regardèrent, figés. Ils levèrent ensuite les yeux vers le dessus de sa tête qui semblait les intriguer. La plus jeune des filles assises à côté d'elle se pencha vers elle pour lui parler.

«Au fait, pourquoi tes cheveux sont si éclatants?

-En effet, cette couleur hors de l'ordinaire n'est pas acceptée dans l'école! » Lui dit l'autre jeune fille qui se disputait plus tôt

La jeune fille les regarda un instant dans le blanc des yeux, se qui les mit mal à l'aise, avant de leur dire en affichant un large sourire.

«Mes cheveux? Je suis sincèrement désolé pour leur couleur si elle n'est pas acceptée. Je vais m'en occuper de ce pas!»

Puis en plissant ses yeux et serrant les lèvres comme si elle essayait de se concentrer, ses cheveux présentement rose fuchsia changèrent progressivement de couleur pour devenir blanc avec quelques reflets rosés. Son visage redevint à la normale et elle se tourna vers la petite fille.

«Maintenant, ont-ils une couleur acceptable?»

Mais ni la petite fille ni aucune personne présente dans le compartiment ne prononça un seul mot. Ils la regardaient tous, la bouche grande ouverte, sauf la jeune fille et le jeune homme en face de lui qui regardait ses chaussures, probablement pas au courant de se qui venait de se passer. L'autre jeune homme se tourna d'un coup vers celui en face de la jeune fille pour lui prendre le bras et le tirer de sa rêverie.

«Harry! Harry! Tu as vu ça! C'est dément!»

Celui-ci releva la tête en se tournant vers son ami.

«Quoi Ron! Lui répondit-il

-Ses cheveux! Regarde ses cheveux!»

La jeune fille regardait cette scène encore en riant la main devant sa bouche, visiblement amusée par leur étonnement. Le jeune homme tourna sa tête vers celle-ci et resta à son tour sous l'effet de la surprise en voyant les nouveaux cheveux de la jeune fille. Il leva un doigt tremblant vers elle et dit en balbutiant.

«T-tes ch-cheveux? I-ils étaient r-rose avant non?

-Oui! Ils ne sont pas bien comme ça! Lui répondit-elle en le regardant, amusée

-S-si! Mais..

-C'est une auror!

-Hermione!»

La jeune fille qui plus tôt l'avait avertis pour sa couleur de cheveux excentrique regardait les autres comme elle le faisait toujours lorsqu'elle leur apprenait quelque chose qu'ils ne savaient pas mais qu'elle connaissait depuis longtemps. Les autres regardaient successivement la jeune fille et Hermione.

«En effet! Tu es plutôt intelligente pour le deviner par si peu. Tu en as déjà connu pour le savoir? Lui demanda la jeune fille aux cheveux blancs

-Je lis beaucoup. Je savais donc qu'une des possibilités pour un auror est de changer certaines parties de son corps à sa guise.

-Tu peux en faire autant?» Lui demanda-t-elle sur un ton qui semblait être celui d'un défi

Hermione passa son bras derrière sa tête et baissa les yeux. Elle était visiblement gênée.

«Malheureusement non.. Les études pour devenir auror sont au-dessus de mes capacités.

-Au-dessus de tes capacités! Lança le jeune homme roux nommé Ron assit à côté d'elle Tu veux rire! Tes capacités.. Tu es probablement la plus intelligente de tout Poudlard! Tu –

-Ferme-la Ron! Lui lança-t-elle sous un regard de feu

-Ah bon? Tu es donc une des meilleures élèves de l'école? Ça pourrait m'être bien utile.. dit la jeune fille, tout bas

-Et utile en quoi? Lui demanda Hermione »

La jeune fille n'eut pas le temps de répondre que le jeune homme roux se rua vers la porte du compartiment pour ouvrir la porte frénétiquement. Le chariot à friandises passait dans les couloirs et par la manière dont il s'était jeté vers la bonne femme qui les servait, la jeune fille jugea qu'il était visiblement affamé. Pour la troisième fois elle se mit à rire. La bonne femme qui offrait ses bonbons se tourna vers la jeune fille pour lui demander.

«Et toi, jeune fille, que prendras-tu?

-Eh bien laissez-moi voir si j'ai assez d'argent pour vous acheter quelque chose.» Lui répondit-elle en plongeant sa main dans sa poche de jeans.

En ressortant sa main, elle ouvrit sa paume pour découvrir une poignée de petites pierres brillantes de toutes les couleurs. Certaines brillaient plus que d'autres, et certaines avaient l'étrange capacité de se déplacer toutes seules dans sa main. Le reflet des petites pierres brillait dans les yeux de la jeune fille tandis qu'elle prit du bout des doigts de son autre main quelques pierres roses et une autre bleue. Elle les tendit vers la dame et lui demanda gentiment.

« Je vous prendrais bien une Fée Sucrée s'il vous plaît!»

La dame regarda successivement sa main puis la jeune fille plusieurs fois puis se tourna vers les autres avant de lui dire.

«Mais que sont ces petites pierres et cette friandise ma jolie?

-Mais ce sont mon argent et ce que je vous achèterai bien!» Lui répondit-elle en lui tendant toujours la main.

La petite fille se pencha vers la jeune fille pour lui demander, intriguée.

«C'est une blague? Tu ne comptes tout de même pas payer—

-En plus d'être auror tu viens de l'Ouest!»

Tout le monde, y compris la jeune fille, se tournèrent vers Hermione. La dame ne savait pas trop quoi faire donc décida de les quitter pour aller servir d'autre compartiments. Hermione leva la tête de fierté, contente d'enseigner encore plus long à ses amis.

«Tu es vraiment impressionnante Hermione. Je peux t'appeler Hermione? Lui demanda la jeune fille

-Oui. Ce qui est surtout impressionnant c'est que tu ne sache pas que les temps ont changés ici. Tes kiwiis et tes kaakis ne te seront d'aucune utilité ici. Pas plus que tes Liichyi. Cette monnaie n'est pas courante ici. J'espère pour toi que tu n'as pas que ça sur toi.

-Il est très possible que mes parents y aient pensé et donc changé l'argent de nos comptes de banque mais mon argent de poche n'y est pas passée. Expliqua-t-elle la mine basse Encore Hermione, tu m'impressionne. Tu as l'air de savoir beaucoup de choses sur moi. Connaissant d'où je viens, tu crois pouvoir dire le nom de mon ancien collège? Lui demanda-t-elle

-Eh bien, étant originaire de l'ouest et en plus aillant les aptitudes d'une auror, tu dois sûrement avoir étudié à Sutan. Répondit Hermione après avoir bien réfléchit

-En effet.. répondit la jeune fille en souriant de plus belle Tu dois aussi comprendre la raison de ma venue à Poudlard.

-Non! Je suis très intriguée du fait que ne continues pas tes études dans le meilleur collège à auror de l'Ouest. Poudlard n'est pas fait pour toi. Une auror n'a pas sa place ici!» Expliqua Hermione

La jeune fille baissa la tête et semblait soudainement gênée, ses joues devenant rouges.

«Oh! Je suis franchement désolée! Je ne voulais pas dire—

-C'est comment l'Ouest? Je n'y connais rien moi comparé à Hermione. Demanda Ron en se tournant vers la jeune fille la bouche pleine de chocogrenouille, sa friandise préférée.

-Tout d'abord je vais me présenter. Désolé de ne pas l'avoir fait plus tôt. Je m'appelle June Manecord, originaire de l'Ouest, comme vous le savez déjà, auror –ça aussi vous le savez- et nouvelle élève de votre collège. Peut-être n'était-il pas nécessaire de le préciser. Donc! Tu voulais en savoir plus sur l'Ouest! Que veux-tu donc savoir? Demanda June à Ron

-C'est quoi les autres différences entre l'Ouest et ici? J'ai vu que votre monnaie n'est pas du tout la même. Mais est-ce qu'il y a d'autre choses qui le sont? Demanda-t-il

-Oui. Hermione doit le savoir. Je devrais peut-être la laisser vous l'expliquer. Dit-elle en se tournant vers Hermione qui vira au rouge

-Mais non, mais non. Vas-y. Je ne suis sûrement pas aussi douée. Je ne vis quand même pas dans l'Ouest non plus. Expliqua-t-elle

-Bon! Tout d'abord le langage. Ma langue première n'est pas l'Anglais mais le Nipon, une langue qui vous serait probablement très dure à apprendre. Les prononciations sont assez complexes. Deuxièmement –

-Tu parles une autre langue? Lui demanda la petite fille

-Au fait June, elle s'est Ginny, ma petite sœur! Lui dit Ron

-Enchantée Ginny. Oui je parle une autre langue. Vous voulez en entendre un peu?»

Tous firent un signe de tête d'approbation, le sourire fendu jusqu'aux oreilles, impatient de connaître une nouvelle langue.

«Kono omiyage wa Harry-san no tame ni kaimashita!» Dit-elle fièrement

Hermione, Ron, Harry et Ginny en avait le souffle coupé. Ils n'avaient strictement rien compris à ce qu'elle venait de dire. Ils la regardaient tous la bouche grande ouverte comme lorsqu'elle avait changé ses cheveux en face d'eux. Ron se pencha vers June, lui prit ses mains jointes et lui déclara.

«Cette langue est magnifique. Tout comme le sont tes cheveux et ta monnaie. Je veux absolument en savoir plus sur toi!

-Ron! Tais-toi! lui lança Hermione en lui donnant une taloche derrière la tête On ne parle pas comme ça à une fille. Mais dis-moi June, tu ne m'avais pas expliqué la raison de ta venue dans notre malheureuse école qu'est Poudlard –comparée à Sutan-. Ta raison doit être importante pour que tu voyages de si loin pour venir t'installer à Londres. C'est bien ça non? Toi et tes parents vous êtes installés à Londres? Lui demanda Hermione en poussant Ron pour s'asseoir en face de June

-Mes parents m'ont parlé récemment qu'ils avaient reçu un courrier urgent à mon sujet. Un certain Dumbledore –ils prêtèrent tous l'oreille, reconnaissant ce nom- me demanderai à ses côtés pour que je lui donne ma précieuse aide. Ils m'ont expliqué que cet homme vivait à Londres et qu'il voulait me voir à tous prix. Il leur disait aussi dans le courrier que l'aide que je lui apporterai durerait bien plus longtemps que l'on pourrait ne le penser. Il leur expliquait donc que toute ma famille devrait venir vivre à Londres pour quelques temps, c'est pourquoi il nous offrait l'hospitalité. Mes parents sont donc en trains d'emménager avec lui à l'instant. Dumbledore leur conseilla aussi de me faire entrer dans Poudlard, une école qui pourrait bien m'accueillir le temps de mon séjour ici. Semblerait-il que ma mission serait au sein de ce collège. Dans le courrier, il était bien précisé que j'étais nommée garde approchée d'un certain jeune homme du nom de Harry Potter. Je ne sais—

-Quoi!» Lança Ron

En entendant son prénom, Harry leva soudainement la tête vers June qui le dévisagea pour la regarder comme il le faisait. Ginny, et tous les autres avaient les yeux écarquillés et se regardaient successivement. Harry leva un doigt tremblant et le pointa vers lui.

«Moi? Dit-il

-Toi? Tu veux dire que tu es Harry Potter! S'exclama June

-Oui regarde! Dit Harry en levant sa mèche de cheveux découvrant sa cicatrice en forme d'éclair sur son front.

-Harry, les gens de l'Ouest ne connaissent pas ton existence. Ta cicatrice ne leur évoquera rien. Expliqua Hermione

-Que veux-tu dire par-là? Harry Potter est connu? Demanda June

-Et moi qui croyais que tu étais connu à travers le monde entier! Lança Ron à Harry

-Tu vois June, Harry, Harry Potter. Si ce nom est prononcé trop fort en certain endroits, les gens accourent pour le voir. Tu ne connais pas tu-sais-qui non plus évidemment. expliqua Hermione

-Tu-sais-qui? Non je ne le connais pas, pourquoi l'avoir nommé Tu-sais-qui. Demanda June

-Hermione voulait dire Voldemort.» Dit Harry

À la seule prononciation de ce prénom, tous sauf Harry et June eurent un haut-le-corps. À leur façon de réagir, June comprit que cet homme n'était pas vraiment bien vu.

«Je voudrais bien que vous m'en disiez plus mais on m'a chargé de certaines choses qui devaient être faites dès le moment venu. Expliqua June Vous savez, la phrase que je vous ai dite plus tôt, elle signifiait «J'ai acheté ce cadeau pour Harry.» Laissez-moi vous montrer.»

June se leva lentement, pour ne pas perdre l'équilibre avec le ballottement que créait le train en avançant. Elle passa son bras par-dessus le filet à bagages et déplaça quelques sacs et valises pour dégager une petite boîte enveloppée dans du papier kraft et entouré d'une chaîne et d'un minuscule cadenas. Elle le tendit à Harry qui après l'avoir regarder timidement dans les mains de June, le prit et le posa sur ses genoux.

«M-merci.. dit-il

-Il faut que tu l'ouvres tout de suite. Mes parents m'ont dit que je devais offrir ceci au jeune homme nommé Harry Potter. Il te revient donc. Le cadenas qui retient la chaîne ne peut être ouvert que par une incantation bien spéciale en fourchelang. Si tu es bien Harry Potter, celui dont je suis la garde approchée, tu seras donc le seul à pouvoir ouvrir ce cadeau. Toute autre personne voulant l'ouvrir-- »

Elle n'eut pas le temps de finir son explication importante que la porte de leur compartiment s'ouvrit subitement. Une jeune homme aux cheveux blonds lichés vers l'arrière se tenait dans le cadre, suivit de 2 grands garçons qui ne semblait pas savoir faire autre chose que se tenir debout. Il affichait un sourire mesquin et regardait tous les occupant du compartiment avec dédain.

«Tiens, tiens! Potter! Toujours aux côtés des Weasley et de Granger. Mais que vois-je, une nouvelle petite amie toute autant ringarde que tu l'es. Lança celui-ci

-Ferme-la Malefoy! Lança Hermione, complètement enragée Tu ferais mieux de—

-Je ferais mieux de quoi? Tu ne vas tout de même pas me dire que tu vas me donner une bonne leçon! À moins que la petite Weasley ne s'en charge? Dit-il en se tournant vers Ginny

-Sors de notre compartiment Malefoy. Retournes avec tes Serpentards aussi mesquins que toi et faites vous plaisir à vous auto ridiculiser lança Ron

-Mais si c'est pas le cher Weasley qui ci met. Ce que vous me faites peur. Vous ne trouvez pas qu'ils sont effrayant?» Demanda Malefoy à ses 2 acolytes debout derrière lui.

Ceux-ci se mirent à rire bêtement comme s'il venait de leur conter une blague.

«Taisez-vous maintenant! Leur rugit-il Mais dis-moi Potter demanda-t-il en s'avançant dans le compartiment vers Harry et June qui est donc cette charmante jeune fille, une nouvelle membre de ton fan-club de demeurés?» Dit-il en se tournant vers elle pour la regarder avec dédain.

Lorsque leurs regards se croisèrent, les yeux de Malefoy restèrent rivés sur ceux de June qui sourit en retour. Le jeune homme ne pouvait plus regarder ailleurs, ses yeux semblaient bloqués vers ceux de la jeune fille qui ne faisait que sourire. Soudainement, comme si l'effort avait été rude, Malefoy détacha son regard des yeux de June et se retourna vers Harry, à moitié haletant. Cette fois-ci son regard enligna directement vers le petit paquet cadeau sur les genoux de celui-ci.

«Comme c'est mignon! Elle t'a offert une cadeau en plus!» Dit-il en riant.

Il se pencha et tendit le bras pour atteindre le paquet sur ses genoux. June étouffa un «non» lorsque la main de Malefoy se referma sur la petite boîte. Celui-ci, après s'en être emparer, regarda la petite chaîne et leva sa seconde main pour l'arracher. Lorsque ses doigts passèrent sous la chaîne et qu'il tenta de tirer pour la casser, le paquet se mit à briller dangereusement avant qu'une espèce d'aura n'entoure Malefoy et qu'une détonation se fasse entendre. Quelques secondes plus tard, l'aura autour du jeune homme se transforma en un genre de bouclier qui l'entourait comme dans une bulle. Il n'y comprenant rien. Il paniquait. Il tentait de lâcher le petit paquet mais ses mains restèrent fixées dessus. Il regardait frénétiquement autour de lui le bouclier qui se formait peu à peu. La seconde suivante, une seconde détonation retentit, étouffée par les paroi du bouclier et tout à l'intérieur devint noir. Subitement le bouclier s'anéantit pour laisser Malefoy se choir sur le sol du compartiment, sous le choc de l'implosion qu'il venait de subir. Ses cheveux étaient dressés sur sa tête et ses mains étaient crispées comme son visage. Les 2 garçons qui étaient avec Malefoy s'étaient sauvés de peur. Les autres dans le compartiment regardaient successivement Malefoy au sol, le paquet cadeau qui flottait maintenant à la hauteur de leurs tête puis June.

«Comme je disais donc, toute autre personne voulant l'ouvrir serai punis comme il le mériterait. Ma foi, ce cher Malefoy en méritai beaucoup. Cette chaîne est protégée, car ce paquet renferme un cadeau dont seul Harry peut bénéficier. Expliqua June en s'emparant de nouveau du petit paquet emballé dans la papier kraft pour le reposer sur les genoux de Harry. Tu ferais mieux de l'ouvrir.

-Mais comment! Lui demanda celui-ci

-Je te l'ai expliqué. Tu dois réciter ton incantation en fourchelang. Lui expliqua-t-elle

-Mais laquelle! Demanda Harry

-Je t'aurai cru plus brillant pour comprendre. Tu la connais très bien cette incantation. C'est bien la seule que tu ais eu à réciter. »

Harry fixa le petit paquet sur ses genoux et plissa les yeux pour réfléchir. Quelle pouvait bien être la fameuse incantation qu'il connaissait si bien. Il tenta de se souvenir de toutes les fois qu'il avait eu à utiliser le fourchelang et la scène dans la salle de bains des filles, lors de sa seconde année à Poudlard lui revint à l'esprit. Se concentrant du mieux qu'il pouvait, car il se sentait observé par tous les occupants du compartiment du train, il saisit la boîte et la monta à la hauteur de son visage pour ensuite réciter la seule et unique phrase qu'il savait dire en fourchelang.

«Ouvres toi!»

Cette phrase aurait parut bien simple pour une incantation mais en fait aux oreilles de toute autre personne présente à l'instant même ne parvenait qu'une sorte de dialecte formé de crachement et de sifflement comme ceux d'un serpent. Le petit cadenas se mit à briller et se cassa d'un coup sec, libérant ainsi la petite chaîne. Harry reposa le petit paquet sur ses genoux, pour enlever la chaîne qui l'entourait. Il s'en prit ensuite au papier kraft qu'il se mit à déchirer délicatement. Tout le monde autour de lui, excepté June, retenait son souffle. La boîte, sous le papier, était en or massif, sertit de minuscules diamants qui brillaient intensément. Était gravé sur le dessus un petit serpent dont la queue rejoignait sa tête, formant un petit rond qui entourait un P et un M qui se croisaient. Harry examina minutieusement la petite boîte 1 ou 2 minutes avant d'enclencher le petit verrou sans clef qui barrait la petite boîte. Lorsque celle-ci s'ouvrit, une légère brume argentée s'en sauva. Harry avança sa main et sortit de la petite boîte 2 colliers. Les chaînes étaient fines et semblaient faites d'eau tant elles coulaient dans sa main. Il dut se baisser rapidement pour les rattraper car ceux-ci glissèrent de sa main et allaient se briser au sol. Les 2 colliers retenaient chacun un pendentif différent. L'un représentait, gravée sur une pierre noire luisante, un cerf. Tandis que le second représentait un caméléon à 3 cornes. June avança sa main et s'empara de celui au caméléon.

«Ce collier est pour moi, l'autre est le tien. Nous devrons les porter constamment. Même lorsque tu dormiras. Une fois que tu auras refermé la chaîne de ton collier autour de ton cou, la gravure dans la roche brillera lorsque je t'appellerai. Il en sera de même pour le mien. Une simple pensée pour l'autre signifie un appel. Ces colliers nous permettent de toujours rester en contact. Plus tard tu connaîtras leur autre utilité. Maintenant, enfile le tout de suite et testons les» expliqua June sérieusement.