Titre : Prison glacée
Auteur : Anders Andrew
Fandom : Death Note
Genres : One shot fluff et un peu angsty (rapport au désespoir)
Rating : K
Notes : Je n'écris pas que des nullités...si ?
Kyouki-sama a apporté une aide non négligeable sur ce texte. Elle m'a permise de réviser certaines tournures, expressions et autres questions de vocabulaires afin d'améliorer au mieux la qualité de ce court texte. J'espère ainsi qu'il vous plaira.
Clin d'oeil à Greengrin en fin de texte.
Merci pour votre lecture.
Je me sens emprisonné dans une cellule en verre, immaculée et cristalline. Les murs sont froids sous mes paumes qui laissent leurs empreintes moites. Mes joues bleuissent, je n'arrive plus à respirer dans cet endroit vide d'air. J'étouffe.
Derrière la glace qui me sépare du reste du monde, je vois des ombres passer sans me voir. Je hurle de toute la force de mes poumons pour qu'on me laisse sortir, mais rien n'y fait. Personne ne m'entend.
Même pas moi. Le silence est lourd sur mes épaules, ma solitude est complète. Je m'affaisse sur moi-même, sans espoir. Je me recroqueville dans un coin de ma cage brillante et glaciale, dans l'oubli le plus total. Rien ne peut plus me réveiller si je m'endors en ce lieu; je lutte un peu, puis me laisse guider vers la mort, l'âme abandonnée.
Et pourtant, quelque chose arrive. Soudain, un éclat ambré frappe la surface de mon cœur gelé, le faisant fondre. C'est chaud et doux, comme du miel.
Quelque chose m'effleure la joue. Mes yeux se ferment. Je veux bien mourir pour cette tendresse, je veux mourir pour cette main tendue qui me caresse le visage.
- Tu veux jouer avec moi ?, me demande une voix.
C'est la première à parvenir jusqu'à moi. Toutes les autres étaient indistinctes. Avant elle, j'étais sourd à mon univers. Aujourd'hui, j'entend, et ce son me ravit comme un pépiement d'oiseau. J'en suis littéralement subjugué.
Je lève les yeux et rencontre avec un mélange de peur et d'exaltation un regard profond comme la nuit qui me fait tressaillir du fond de mon être. Mon cœur défaillant se met à battre comme jamais. Le monde s'emplit alors de couleurs; j'entraperçois tout en même temps la soie d'or pur qui nimbe son visage pâle d'une auréole délicate et subtile, le rose de ses tendres lèvres en pétales, couleur déliquescente qui s'harmonise à la perfection avec son teint de pêche, légèrement vivifié par le sourire rayonnant qu'il arbore, dévoilant ainsi des dents de lait, des dents de perle qui le parent mieux qu'un joyau. Cet adorable physionomie est rehaussé par l'incroyable bleu marin de ses yeux qui apporte un contraste et une détermination farouche étonnante chez ce garçon aux allures androgynes.
Je n'arrive pas à parler.
- Joue avec moi, Matt, déclare-t-il catégorique.
Sa main ferme prend la mienne et m'entraîne.
Je me laisse alors entraîner. Pour le meilleur comme pour le pire.
Doesn't matters.
