Trente-sept. Trente-huit. Trente-neuf. Quarante. Quarante fois qu'il frappait ce sac de sable et sa rage était toujours là. Rage ? Pas vraiment. Plutôt un mélange de tristesse, de douleur, de mal-être et de déception. Il n'arrivait à rien, juste à se décevoir lui-même. Et son entourage aussi. Enfin... Celui qui allait lui rester quand il aurait fini ses conneries. Un cri de désespoir passa la barrière de ses lèvres alors qu'il se mit à frapper avec rage le sac de sable suspendu au plafond. Des larmes de rage dévalèrent ses joues pour parfaire ce spectacle. Il était pitoyable et pathétique. Un vrai minable. Ses proches ne méritaient pas cela mais il n'y pouvait rien, il ne faisait pas exprès d'agir ainsi. Il s'énervait lui-même d'être ainsi et il ne savait absolument pas comment gérer tout cet afflux de sentiments négatifs qui semblait l'engloutir un peu plus à chaque instant. Ni cette noirceur qui l'entourait de plus en plus. Il savait que ses amis s'inquiétaient, mais il n'était pas capable de pouvoir leur expliquer car lui-même ne comprenait rien. Il était simplement désolé mais ne pouvait rien y faire. Il savait qu'il allait les perdre les uns après les autres mais après tout, c'était probablement ce qui est écrit et c'est seul qu'il finira quand les choses cesseront.

La douleur restait présente et il ne trouvait pas de solution pour l'oublier ou même pour l'atténuer quelques heures. Rien ne l'animait à part le néant, le vide. Un trou noir constant et impossible à combler.