Titre : Measures of My Live

Auteur : Verona Sage

Traduction : lovePEOPLEandCOWBOY

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Chapitre 1

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C'était un jour sombre et triste. Il semblait que même le temps était affecté par la perte d'Evelyn Mercer, ma mère. Un énorme groupe de personne étaient recueillis autour du cercueil, la tête baissée. Il était honteux de perdre la femme la plus adorable qu'il n'y ait jamais eu à Détroit. Je sentais quelques larmes sur ma joue, je réalisais ma perte, et j'ai commencé à pleurer plus encore. J'ai à peine entendu Jerry qui disait quelques mots sur maman quand il m'a appelé. J'ai soupiré et j'ai lentement marché jusqu'à l'estrade, faisant de mon mieux pour contenir mes émotions.

« Je ne me suis jamais soucié de rechercher mes vrais parents, parceque pour moi… Evelyn suffisait. J'ai passé beaucoup de temps de foyer en foyer alors que ces gens ne veulent pas de vous. Ils veulent juste de l'argent en plus et je me souviens qu'ils me donnaient rarement à manger. Alors, il faut apprendre à prendre ce que tu peux. Quand Evelyn m'a recueillit, ce n'était pas différent pour moi, jusqu'à ce qu'elle m'attrape les poches pleines. Alors elle a essayé de m'expliqué ce que ça voulait dire d'être adopté, ce que signifiait d'être une famille, ce que ça voulait dire d'avoir un nom de famille. » Je n'arrivais plus à me contenir, les larmes ont commencé à couler mais j'en étais à un point où je m'en moquais. J'avais perdu la seule femme qui avait vraiment prit soin de moi, pas comme si j'étais juste un orphelin ou une autre cause perdue mais comme si j'étais son véritable fils. « Alors, elle m'a dit, il n'y a aucune raison de voler ta propre brosse à dents… Parceque… » J'ai senti Bobby posé une main réconfortante sur mon épaule. « Parceque je la prenais et… je la cachais dans ma commode… » Je ne pouvais plus continué, c'était trop difficile, alors j'ai fait demi tour et Bobby a prit ma place.

« Maman n'a jamais aimé les aurevoir alors… Merci d'être venu. Dieu vous bénisse. » Alors que les gens commençaient à s'en aller, j'ai continué à regarder le cercueil où était ma mère, les larmes ruisselaient sur mon visage. Elle était partie. La seule femme qui m'avait acceptée, qui avait cru en moi, prit soin de moi, s'était inquiétée, m'avait nourrit, donné un abris… Elle était vraiment allait faire presque dix ans depuis que j'avais vu son visage pour la première fois. Je me souviens que je suis arrivée chez elle à l'âge de 14 ans, abattus et complètement désintéressé par la vie. J'ai 23 ans maintenant, ça fait si longtemps… Je peux encore me souvenir d'hier.

Mon nom est Jack Mercer… Avant, c'était Jack Bradshaw… Et ceci est mon histoire.

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Chapitre 2

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« Jack, COURS, COURS ! » J'ouvris les yeux et vit Logan courir vers moi. La chose suivante que je réalisais, est qu'il m'avait lancé mon sac puis qu'il avait commencé à s'encourir de la pièce. J'étais complètement désorienté d'avoir été sorti de mon sommeil ivre. Ouais… J'étais déclaré alcoolique à l'âge de 14 ans. J'attrapais mon sac puis frottais mes yeux, essayant de comprendre ce qu'il se passait. Il me fallut du temps avant de comprendre les raisons qui avait poussé Logan à se ruer sur moi.

« Tout le monde reste où il est. Police de Détroit ! » Je me suis immédiatement relevé sur mes pieds pour détaler dans un sprint, éveillant en même temps ma gueule de bois. Mon cœur battait sauvagement, la panique s'infiltrait dans mon corps, la police n'était pas loin derrière. Pas la peine de revenir sur mes pas, d'aucune façon ils ne me feraient retourner dans cette maison, d'aucune façon… Je préférais mourir. Je courrais dans les couloirs du vieux motel en ruine, courrant aussi vite que possible.

« Hey ! Ne bouge plus ! » J'ai regardé par-dessus mon épaule et j'ai aperçu deux flics dans un coin. Je pouvais sentir le goût acide du vomi remonter lentement dans ma bouche, la peur de retourner dans ma 'maison' étant à ce point insoutenable. Allez Jack, continue de courir, ne t'arrêtes pas, cours. J'aitrébuché sur les cinq dernières marches de l'escalier, l'écho des pas des policiers pas loin derrière. La sortie était si proche, presque à ma portée. J'ai poussé la porte en pensant que j'étais complètement libre, seulement pour me faire choper ensuite. J'ai commencé une crise d'asthme, ma respiration complètement bloquée, je pouvais sentir la neige froide tremper lentement mon pull. Je suis tombé dans la neige avec un flic assez costaud au dessus de moi, j'essayais de respirer le mieux possible. Soudain, un visage familier est apparut dans mon champ de vision.

« Pas encore Jack. Je pensais qu'on avait parlé sérieusement de ça. » C'était l'agent Green. J'ai immédiatement commencé à me débattre sous les paroles du flic qui me maintenait.

« Lâchez moi ! Lâchez moi ! » Je me battais de toute mes forces pour éloigner la police de mon corps mais mes tentatives étaient futiles. J'étais peut être très grand mais j'étais aussi très maigre. J'étais essoufflé et fatigué, et tous ce que j'ai pu faire en fin de compte, c'est rester allongé dans la neige. Tremblant de froid ou de peur à ce qui allait se passer, je n'en étais pas trop sûre. Green s'agenouilla et m'attrapa l'épaule pour que je puisse me relever. Il me fit grimper dans le fourgon de police, j'aurais pu tenter de m'enfuir mais je n'aurais pas été bien loin. Je suis resté là avec des larmes contenues dans les yeux dû à mon sentiment d'impuissance. Green se tenait juste à côté de moi et secouait la tête tandis que je regardais les autres gamins s'échapper du building en ruine.

« Qu'est ce que c'est cette fois Jack ? Qu'est ce que je vais faire de toi ? Consommation d'alcool de la part d'un mineur ? Possession illégale de drogue ? Voies de fait ? Vandalisme ? Entrée par effraction ? » J'ai baissé les yeux sur mes pieds puis rassembler le peu de courage qu'il me restait pour relever la tête et la pencher sur le côté.

« Tu veux me remettre en centre de détention juvénile Green ? Fout moi en taule, au moins ils me donnent trois repas par jour. » Il me dévisagea car je le regardais droit dans les yeux avec un sourire en coin sur le visage.

« Tu te crois malin ? Quoi… Tu vas continuer comme ça jusqu'à tes 18 ans et ensuite tu pourras vraiment aller en prison avec de vrais criminels qui n'en auront rien à foutre de ce qu'il t'arrive. »

« Merde, tu penses que je vis où ? Tu penses que je vis dans un petit coin de paradis ? Crois moi Green, ma famille d'accueil ne se soucie pas de moi non plus. Au moins en prison, les criminels mettront fin à mon calvaire au lieu de faire durer la torture. » Soudain, un lueur d'inquiétude apparut dans les yeux du jeune officier.

« Qu'est ce qu'ils t'ont fait Jack ? » Je suis resté silencieux. « Jack, pourquoi as-tu fugué une fois de plus ? » Un autre agent s'approcha lentement de Green.

« Capitaine, nous avons fouillé le bâtiment. Nous avons trouvé un sac de marijuana, de l'ecstasy, et beaucoup d'alcool. » Green prit une profonde inspiration. Je suis grillé… Green et l'autre agent me regardèrent. J'ai haussé les épaules en faisant un petit sourire.

« Quoi ? Les veilles habitudes d'une vie difficile. » Je savais que la police du département me connaissais, je savais qu'ils me détestaient comme un parasite qui n'irait jamais très loin.

« Monsieur, je vais devoir le menotter. » Green hocha la tête. L'officier m'agrippa d'une poigne ferme et j'ai tressailli quand il entra en contact avec des blessures récentes. J'ai fermé les yeux car la douleur me vrillait les bras. Green remarqua rapidement ma réaction et stoppa l'officier qui me menottait.

« Attends. » J'ai tenté de me détourner quand Green c'est approché mais en vain. Il m'a prit dans un coin. Il a attrapé un de mes poignets et a tiré lentement sur une manche. Le visage de Green s'est transformé en une grimace de dégoût à ce qu'il vit. Une partie de mon bras était complètement bleu, colorant la plupart de ma peau pâle en quelque chose de verdâtre, jaune et mauve. Avec ça, il y avait des brûlures de cigarette récente mais aussi ancienne, sans parler des cicatrices que je m'infligeais sur les poignets. Et c'était seulement un bras. J'ai baissé les yeux, honteux. Pas si facile à présent d'être Jack, d'être celui qui ne sait pas se défendre contre l'homme qui lui a fait ça. Non de Dieu, pourquoi j'étais si pathétique.

« Appel une ambulance pour ce môme. Il a besoin de soins médicaux. » Green rabaissa ma manche et resta sans voix à mes côté.

30 minutes plus tard.

Quand le bâtiment fut nettoyé de tous les délinquants, la journée était presque passée. J'étais assis à l'arrière d'une ambulance, une couverture sur les épaules. Je regardais l'ambulancier qui s'était occupé de moi, se diriger vers l'agent Green.

« Comment va-t-il ? »

« Pas très bien. Il a une quantité indéchiffrable d'hématome sur l'entièreté du corps, une multitudes de brûlures de cigarettes, des cicatrices dans le dos qui ressemble à des coups de ceinture, sans parler des cicatrices sur ses poignets qu'il s'inflige, et je n'en suis pas certains mais je ne serais pas surpris si nous trouvions quelques côtes cassées après les radios. » Je pouvais sentir la fatigue des jours passés me rattraper. La douleur de mon corps, l'incertitude de mon avenir, tout ça commençait à me ronger maintenant. Les larmes que j'avais retenues si longtemps eut raison de moi et elles ont commencé à rouler sur mes joues sans que je puisse y faire quoi que ce soit.

Pourquoi j'étais si faible, pourquoi je ne pouvais pas être plus fort ? La dernière chose dont je me rappelle c'est que Green est venu s'asseoir près de moi dans l'ambulance et qu'il a posé une main sur mon épaule. Il savait. La plupart du temps j'étais un vrai trou du cul avec les flics, arrogant et chiant au possible, une véritable cause perdue pour tout le monde. Mais Green, il savait que c'était juste une façade, je me suis retrouvé dans ses pattes trop de fois pour qu'il ne sache pas, qu'à l'intérieur, j'étais mort de trouille. Je tremblais tous le temps dans mon fort intérieur, à la peur de ce qui allait m'arriver. Je ne m'étais jamais senti en sécurité dans ma vie, pas une fois. Je regardais toujours par-dessus mes épaules. Je n'étais jamais à l'aise.

Et à présent, j'étais à bout. J'étais désespéré, les larmes continuaient de rouler sur mes joues tandis que je murmurais sous mon souffle, à peine assez fort pour que Green m'entende.

« Ne me renvoie pas là bas… Je t'en prie, ne fais pas ça… S'il te plait… S'il te plait. » Green serra mon épaule au son de désespoir dans ma voix et il acquiesça simplement de la tête.

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Des commentaires, Pitié !!!