Bonjour, j'ai récemment modifié mon profil, je vous prie d'aller le voir. Vous serez tous informés de mes avancées.

Un dernier détail: cette histoire est inspirée de "Mehr Licht" et elle est complète, mais je la publie progressivement. Elle compte 12 chapitres.

Bonne lecture et joyeuses fêtes!

Cornett.


L'Enfant d'un Amour Déchu :

Chapitre 1 : Être amoureuse…

Douvres, Juillet 1957.

« - Marge, ne fais pas d'histoires et tu viens ! Fais plaisir à ton frère Vernon ! »

La dénommée Marge poussa des grognements dans son lit bien douillet. Quelle idée de devoir quitter son lit pour se piquer un petit roupillon dans quelques minutes sous la chaleur écrasante ? Certes ce serait idéal pour se bronzer, mais la jeune fille n'aime pas montrer son ventre aux autres. Oh, elle n'est pas grosse, elle a des légères rondeurs sur son ventre. Elle est très jolie avec ses cheveux blonds bouclés et ses yeux marrons.

Daignant enfin quitter la chaleur de son lit, Marge se contempla dans son miroir. Elle vit immédiatement qu'elle était affreuse à voir. En effet, son visage était d'une pâle blancheur, ses joues roses avaient disparues hier soir et ses yeux cernés, résultante d'une soirée trop arrosée. Elle n'avait donc pas beaucoup dormi. Fort heureusement, elle n'eut pas une gueule de bois, étant donnée qu'elle était mineure.

« - Dépêche toi, Marge ! »

C'était Vernon. Un enfant de 5 ans. L'exact opposé de sa sœur. Il aimait manger et se brûlait d'envie d'aller à la plage dans l'espoir de rattraper des crabes pour que ses parents soient fiers de lui. Marge leva ses yeux au plafond. Comme il pouvait être si naïf ! Des crabes ne prennent guère de risques de s'aventurer en pleine marée basse ! Mais ce n'est qu'un enfant.

Marge se dirigea alors vers son armoire et prit une serviette et un maillot de bain d'une pièce. Tout bleu avec des petits dessins représentant l'océan et les dauphins. Pas question pour elle de dévoiler tout son corps ! La soirée d'hier lui était largement suffisante ! Elle était en ce soir habillée légèrement, attirant les beaux garçons. Aujourd'hui, ce sera pour une journée calme, donc pas de précipitations inutiles !

Se sentant prête, la jeune fille descendit dans la cuisine où elle retrouve son petit frère déjà vêtu d'un tee-shirt blanc et du maillot vert et son père en train de petit-déjeuner.

« - Ah, Marge, tu es enfin réveillée ! Bien dormi, ma chérie ?

- Oui, sauf que c'est trop dur de se lever si tôt…

- A 9h ? Le soleil est déjà là depuis longtemps ! fit remarquer son père, en tenant son journal d'une main.

- Voyons Aurèle ! Tu sais bien que Marge a été invitée par l'un de ses amis hier soir ! le rappela sa mère.

- Elle n'a qu'à rentrer tôt !

- Hé ! s'indigna la jeune fille »

Mais en voyant la mine renfrognée de son père, Marge sut aussitôt qu'il était parfaitement inutile de lancer un problématique, déjà qu'il avait des soucis avec son entreprise dernièrement. Il aurait très bien pu ne pas venir en vacances, mais devant la colère de sa femme, il avait jugé préférable venir. Une semaine, avait-il dit en guise du dernier mot pour faire céder sa femme. La jeune fille le soupçonna d'appeler son entreprise en cachette, pourtant elle n'en soucia pas. Elle préféra profiter de ses vacances au maximum, avant de retrouver les rues de Drive Privet.

Marge avait raison. Vernon était déjà en quête des crabes dans les rochers. Sa mère longeait la marée en mouillant volontairement ses pieds dans la mousse. Elle n'avait jamais appris à nager, mais elle profitait pleinement de l'eau salée de la mer et d'un luxe qu'avait offert son père. A ce propos… Il avait, en effet, prétexté une excuse pour se réfugier dans un bar pour appeler son directeur adjoint et discuter des problèmes qu'avait subi son entreprise. Le voir dans cette boîte attristait Marge, qui se faisait la joie d'y vagabonder pour trouver un endroit à l'ombre. La jeune fille secoua sa tête, en se disant que son père était un cas désespéré et se demandant si cela valait bien le coup de gâcher ses vacances.

Cela avait commencé en juin, quelques jours précédant la fin de l'année scolaire, Aurèle Dursley avait annoncé à sa famille son désir d'exalter devant ses collègues et ses voisins en partant en vacances dans une maison qu'il avait louée. C'était les premiers congés payés, que les citoyens se permettraient de partir en vacances, mais n'y faisaient jamais de l'hédonisme.

« Se faire plaisir d'abord et compter après » lui avait dit son père Aurèle, qui se prenait déjà plaisir en dépensant toutes ses économies. Tout naturellement, Marge était excitée autant que sa mère et son frère. Toute la famille préparait tranquillement ses vacances, jusqu'au dernier jour avant le départ où Aurèle reçut un appel annonçant la venue d'un inspecteur d'hygiène sanitaire dans son entreprise. Il avait tenté d'annuler ses vacances, mais devant l'autorité de sa femme, il avait promis de mettre son travail de côté et de faire confiance à son adjoint.

Maintenant, son père était irrité. Si Marge avait bien compris dans cette conversation qu'elle avait surprise dans ce bar, le rapport que l'inspecteur avait envoyé était mauvais et il menaçait de fermer son entreprise. Aurèle était probablement en train de régler ce problème.

« - Mais qu'ils le fassent au plus vite ! Je m'en moque de ses problèmes, Dick ! »

Marge en eut assez. Elle s'éloigna aussi rapidement que ses petites jambes puissent faire. Pauvre Dick. C'était le directeur adjoint de son père qui était très sympathique et très doux. La jeune fille en était tombée amoureuse, mais elle avait eu le malheur d'apprendre que ce dernier était déjà fiancé. Soudainement, elle se cogna contre quelque chose, ou plutôt quelqu'un et elle se releva. Son cœur fit un bond dans sa poitrine.

« - Je m'excuse. Je ne vous ai pas vue…

- Ce n'est rien. C'est plutôt moi, qui vous ai pas vu, coupa-t-elle son interlocuteur, qui n'était en fait qu'un garçon.

- Tant mieux, souffla-t-il. »

Oh mon dieu… Sa voix est très douce. La jeune vacancière détailla son cogneur et le trouva très attirant. Il avait des cheveux bruns et un regard bleu mystérieux. Un physique parfait et régulier, c'est-à-dire sans avoir des muscles surdéveloppés partout, mais suffisants pour souligner son corps athlétique. Autour de son cou se dressait une grande serviette rouge et jaune, il portait un maillot de bain noir et sec. Sec ?

« - Vous allez vous baigner ? demanda-t-elle, dans l'espoir de passer un bon moment avec lui. Seul ? ajouta-t-elle timidement.

- Ou… Oui.

- Excuse-moi, j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Marjorie Dursley, mais on me surnomme Marge, enchaîna-t-elle d'un seul trait, de peur de se ridiculiser. »

Le garçon sourit. Marge crut se fondre devant lui.

« - Lupin, Arsène Lupin, répondit-il en tendant sa main que Marge tarde à l'apercevoir. Et effectivement, je suis seul. »

Marge rougit à la dernière remarque, ce qui fit rire Arsène.

« - Êtes-vous venu passer des vacances ici… seul ?

- Non, avec mes camarades. Ces idiots ne daignent pas lever de bonne heure. En fait, hier soir, on fêtait nos diplômes de fin d'études secondaires. Tu peux me tutoyer. Je ne suis pas si vieux.

- Euh, oui. Vo… Tu as donc 18 ans ?

- Non, j'ai 17 ans et toi ?

- 15 ans. Je m'apprête à enter au Lycée. Que fais-tu à la rentrée ? Etudier ? »

Poursuivre les études était presque de la monnaie courant, la politique poussait les jeunes à décrocher des diplômes d'études supérieures, qui pourraient les permettre de trouver ensuite un emploi qualifié.

Marge était excitée. Elle venait de trouver un garçon très intelligent, qui avait dû sauter une classe pour ainsi sortir du Lycée diplômé, et de surcroît sportif. Il lui paraissait extrêmement doux, à juger par sa voix douce et posée.

« - Droit, faire du droit des affaires, dit-il. J'aimerais devenir avocat reconnu et défendre les familles les plus démunies, ou au pire, huissier de la justice.

- Mais c'est super !

- On verra bien ! Et toi, Marjorie ?

- Marge. Je préfère Marge.

- D'accord, Marge.

- Je ne sais pas encore, mais je pense m'orienter vers la comptabilité ou la secrétariat.

- C'est déjà bien que tu aies une idée même si c'est vague pour ton avenir. Bon, j'ai un peu chaud. Ca te dirait une baignade ? lui proposa-t-il.

- Oh oui ! Bien sûr que oui ! s'exclama Marge, en se rendant compte qu'ils étaient en train de se faire connaissance sous la chaleur étouffante. »

D'un pas décidé, Arsène se dirigea vers la mer, et la jeune fille s'empressa de le suivre. Elle était dans les rêves. C'était la première fois qu'un jeune garçon ne s'était pas moqué d'elle lorsqu'elle annonça son âge et son projet professionnel. Au début, elle avait voulu en mentir, mais les yeux d'Arsène l'en dissuadèrent.

Dès que Marge mit ses pieds dans l'eau, tous ses problèmes et soucis s'envolèrent. Son père râlant au téléphone, Vernon essayant désespérément de retrouver des crabes, sagement à l'abri, sa mère longeant seule la côte. La jeune fille n'eut d'yeux que sur Arsène. Rien que lui. Jusqu'au coucher du soleil.

La journée s'annonce magnifique. Un nouvel ami pour Marjorie Dursley.


Douvres, une semaine plus tard :

« - Marge ! Vite ! Je n'ai pas que ça à faire ! rugit Aurèle au volant. »

La jeune fille soupira lourdement. Elle aurait aimé avoir une bonne fin de vacances… dans les bras de son petit ami.

« - Je crois que tu ferais mieux de le rejoindre, lui dit ce dernier d'un ton raisonnable.

- Oui, mais… Est-ce qu'on se reverra ?

- Je te le promets. J'ai ton adresse et ton numéro de téléphone, bien que je n'aie pas eu l'occasion d'en avoir, rigola-t-il en montrant le morceau de papier entre ses doigts. Je t'écrirai dès que j'aurai obtenu un appartement.

- Bien, à bientôt Arsène.

- Bon retour, ma Muse. »

Ce surnom affectueux fit frissonner la jeune lycéenne. En une semaine, elle a vécu d'excellents jours aux côtés d'Arsène, mais ce fut trop court à son goût. Arsène et elle n'avaient pas eu l'occasion de s'avouer, mais un pas était déjà franchi : ils se sentaient proches, ils se permettaient de se caresser, de s'embrasser sur la joue, et de se confier des choses les plus intimes, comme le feraient des vieux copains, mais du sexe opposé.

Marge eut toutes ses peines à ne pas retourner vers son petit ami, lorsqu'elle parvint à la voiture grise de son père. Trop énervé, celui-ci tripotait sur son volant, tandis que sa mère clamait le calme à Vernon, qui avait les bras plâtrés. Il était tombé d'un des rochers après avoir trouvé un crabe rouge et été piqué par ce dernier en colère. On l'avait amené à l'hôpital, deux jours auparavant. Et dans cette voiture, Marge put voir ce qui tracassait son frère et se retenir de rire. Une guêpe s'avançait dangereusement du nez de son frère qui gémissait.

« - Arrête de gémir, Vernon ! Tu n'es plus un petit garçon ! cria sa mère sans se tourner.

- Ah te voilà enfin, Marge ! Monte et on file ! ordonna son père. »

Sa fille lui jeta un regard noir, monta dans la voiture et claqua fortement sa portière.

« - MARGE ! Ce n'est pas une raison de claquer ainsi !

- Et tes appels à l'entreprise, ce n'est pas une raison de passer toutes ses vacances dans un bar où il y a le téléphone ! répliqua-t-elle, furieusement.

- Marge…

- QUOI ? Tu m'avais pourtant juré de délaisser ton travail ! cligna sa mère avant de se tourner vers son fils. Pour l'amour de… AAAHH !!!! »

Tous se tournèrent vers l'enfant. Son visage était déjà tout rouge, ses yeux à demi exorbités et sa bouche enflée. Il l'ouvrait et sa langue était doublée d'un volume. Il venait de se faire piquer par une guêpe. Une Reine probablement.

« - En direction l'Hôpital ! hurla Aurèle, devant la panique de sa mère. »

Marge se tourna rapidement vers la dune où se trouvait son petit ami et lui fit un dernier geste. Arsène l'imita. Elle s'assit confortablement à sa place et pleura lentement. Elle venait de comprendre que la séparation était plus difficile à supporter.

Marjorie Dursley aimait véritablement Arsène Lupin.

« - Alors vieux, comment vas-tu ? surgit une voix après la disparition de la voiture grise.

- Est-ce toi qui as jeté un sort à ce garçon, Gildeon ? demanda Arsène sans se retourner.

- Comment as-tu deviné ? s'étonna faussement le garçon roux, qui s'approcha de son ami.

- Voyons, Prewett ! Tu ne pouvais pas te retenir de pousser la guêpe dans la bouche de ce pauvre garçon ! le réprimanda-t-il sévèrement.

- Désolé, Ars', mais voir ce garçon dans l'un de ces états, c'est… trop hilarant ! Ces moldus ont une de ces drôles idées !

- C'est bon, Gil', laisse-le ! intervint le troisième garçon, qui paraît être son jumeau. Ars', tu es amoureux d'elle ?

- Oui, je le suis, Fabian, finit-il par dire, après un bon silence.

- Quand iras-tu lui avouer tes origines ? l'interrogea-t-il, d'un ton calme.

- Je ne sais pas. Peut-être qu'il vaut mieux que je ne lui écrive pas, répondit-il en jetant le morceau de papier à la poubelle, le regard vide.

- Bien, comme tu veux, Arsène, rejoignons les autres.

- Okay, je te suis, Fab', souffla-t-il en suivant son ami. »


Extraits de chapitre 2: "Retrouvailles hasardeuses"

La lycéenne délaissa ses notes et murmura à ses amies :

« - Attendez-moi, ici. J'y vais.

- Marge ? Ne me dis pas que tu …, se sursauta Meg, surprise par le ton décidé de son amie. »

Sous les yeux des filles, Marge se dirigea vers le garçon à l'écharpe et aux moufles rouge et jaune et s'arrêta à quelques mètres de lui, en ne prenant aucun risque de se prendre une boule de neige perdue. Elle put l'entendre parler. Elle le reconnut entre mille fois. Sa voix était si douce.

[...]

"- Marge?? Que fais-tu là? s'exclama-t-il, une fois le choc passé, avant de se faire prendre par une boule de neige. GILDEON PREWETT! TU NE VOIS PAs QUE JE SUIS OCCUPE?"