SALUT LES GAAARS. Bon alors je débarque avec une idée qui m'est venue comme ça, et ça englobe un peu tous les clichés de la fanfiction (sauf le Mpreg.. bouargh). J'espère que vous me laisserez une chance, ceci n'est après tout qu'un prologue.

Je mets en scène un Other Character, parce que j'avais besoin d'une Moldue et que je ne pouvais définitivement pas utliser Arabella Figg. Le coté Mystère ne viendra que plus tard, mais soyez patients, il y en a bien un, et j'espère que celui-ci vous plaira. Il sort de ma petite tête donc, ce sera bizare, MAIS, sait-on jamais, ahah.

Je vous souhaite une très bonne lecture, des bisous.


Emily Dunkham était tout ce qu'il y a de plus normal, et c'est bien ce qui la différenciait des autres protagonistes de cette histoire. En effet, la jeune fille, bien que tout à fait agréable à regarder, n'avait jamais, avant le début de ce chapitre, été remarquée par quiconque de ce monde magique que nous affectionnons tant.

Enfant de moldus, bien qu'elle ignorât totalement le sens de ces mots, elle travaillait dans un petit restaurant pour financer ses études de Journalisme. Ses parents tenaient ensemble un commerce de quincaillerie dans un village dans la banlieue de Londres, et elle-même habitait un petit appartement dans la capitale. Elle se levait aux alentours de sept heures en donnant l'habituel coup dans son réveil. Elle prenait sa douche, s'habillait rapidement (sans oublier de prendre son tablier réglementaire dans son sac déjà chargé, ainsi qu'une paire de talons hauts qu'elle s'escrimait à porter, question de fierté personnelle) et elle partait, les cheveux encore mouillés dans l'air froid du matin. Sur le chemin de l'université, elle prenait un pain au chocolat et aux amandes dans cette petite boutique dont elle n'avait donné le nom à personne, jalouse de son trésor, et elle le mangeait en route, en en gardant assez pour pouvoir en donner à Jane, sa meilleure amie, qui mangeait pourtant avant de partir et arrivait toujours affamée. Elles fumaient généralement une cigarette, amusées par les regards agacés de leurs camarades, puis entraient alors dans l'établissement pour une longue journée de cours. A la fin de ladite journée, vers 15h, elles allaient prendre un thé pour Jane, un café pour Emily dans un petit bar situé au coin de la rue, et se séparaient après un débriefing en règles vers 16h30, 17h selon les jours. Emily se rendait alors, un jour sur deux, au restaurant où elle avait été embauchée l'été avant le début de sa première année et où elle travaillait encore aujourd'hui, se changeait dans la petite réserve et commençait alors sa vie nocturne. Qui se résumait à servir avec un sourire affable des clients peu enclins à être agréables. Elle finissait généralement vers 23h, échappant au rangement de la salle, et pouvant aller se coucher. Le soir où elle ne travaillait pas, elle se rendait à la bibliothèque et passait la soirée dans des bouquins poussiéreux. En ce qui concernait ses dimanches, elle les passait avec Matthias, son petit copain attentionné, qui faisait des études en Communication. Donc oui, Emily Dunkham était très normale.

Ca ne voulait pas pour autant dire qu'elle était fade, ou même banale, bien au contraire ! Et ce n'était jamais le mot qui venait à l'esprit des ses amis quand ils pensaient à elle. Emily était une fille toute en couleur, de ses cheveux bruns à sa peau légèrement halée, en passant par ses lèvres roses et ses yeux verts. Son caractère aussi était coloré, même si bien trempé serait plus exact. Elle s'énervait pour un rien, s'insurgeait de chaque parole mal avisée, et avait la voix qui montait en volume avec une facilité déconcertante. Beaucoup lui reprochaient son impertinence, ce à quoi elle avait l'habitude de répondre avec un sourire insolent « Et alors ? » Oui, et alors ? Emily montrait une désinvolture à toute épreuve face à l'adversité.

Du haut de ses 22 ans et de ses talons hauts, en troisième année de Journalisme (elle avait redoublé sa première année qui s'était revélé être un echec cuisant en Droit), Emily avait la sensation que l'avenir lui appartenait, et qu'elle avait la vie devant elle. Quelques mois plus tard, elle recevrait son diplôme, et pourrait enfin commencer ce dont elle revait : enquêter, synthétiser, partager. Mais pour l'instant, elle devait rester où elle était derrière ce comptoir.

On l'avait postée là exceptionnellement, puisqu'Ana, qui en était habituellement responsable était malade (« Malade, mon cul ! Elle prend des vacances c'est tout ! »), et, comme ses protestations avaient peu importé, elle devait, contre sa volonté, se soumettre à cette autorité qu'elle abhorrait tant.

Et, même si elle l'ignorait encore, sa vie s'apprêtait à changer.


Draco Malfoy, en revanche, s'éloignait de toute notion du normal. Tout d'abord, et pas des moindres, il était un sorcier. Un plutôt bon sorcier, qui plus est. De plus, son père, Mangemort réputé, était à deux doigts de se faire exécuter par le Ministère, qui tardait à officialiser le baiser du Détraqueur auquel il avait été condamné, et ce malgré le fait que de nombreuses personnes (Dont Hermione Granger, ce qui horripilait Draco même s'ils avaient appris à se connaître) s'y soit opposé, en raison de la barbarie d'un tel acte. Il avait lui-même été un Mangemort, ce qu'il assumait avec humilité, et il s'évertuait depuis la condamnation de son père à racheter sa réputation. Sa mère, assignée à résidence pour complicité par le silence de nombreuses morts, était l'ombre de ce qu'elle avait été, ce qui n'était pas négligeable. Et en dehors de son histoire tout à fait particulière, Draco Malfoy avait la chance, que dis-je, l'honneur, d'avoir un physique unique en son genre. Un visage aux trains fins, presque androgynes, dont les yeux bleus glacés étaient surmontés par des cheveux d'un blond presque blanc, s'accordant parfaitement avec son teint pale, faisait sa fierté, ce qui se voyait par l'assurance qu'il dégageait dans les différentes attitudes qu'il était capable de prendre. A ne pas oublier, Draco Malfoy était un Serpentard, et il avait été élevé par une des plus grandes familles de Sang-Pur de son époque. Alors non, Draco Malfoy n'était pas normal.

Ce n'était pas pour autant que sa vie n'était pas agrémentée par de futiles complications bien peu dignes de lui. En effet, Draco Malfoy avait bien du mal dans son travail, auquel il avait accédé au début de cette année : Responsable des Grands Evénements Internationaux au Ministère. Sortir major de sa promo l'avait grandement aidé pour avoir ce poste, mais après quelques mois, il se demandait déjà si ce travail lui convenait vraiment. Son père l'ennuyait (d'accord.. il le faisait « carrément chier », dixit Draco) au sujet de la turpitude de travailler pour le Ministère, ou même de travailler tout cours, et sa collaboration avec Hermione Granger, qui travaillait au Département de la Justice Magique et qui, bien que ça lui arrachât la gorge de l'avouer, l'aidait grandement, ne se passait pas dans le calme le plus parfait. Il avait toléré, Grand Seigneur, de travailler en commun avec elle, et il lui arrivait de le regretter amèrement. Bien sûr, ils s'entendaient plutôt bien, aujourd'hui. Il étaient passé de collègues à amis sans s'en rendre compte. Mais celle-ci avait le don agaçant de voir à travers ce qu'il s'efforçait de cacher. Et qu'une fille de Moldus (bien que le mot Sang-de-Bourbe ait été effacé de son vocabulaire, il était toujours sceptique face à ces étranges personnages) puisse comprendre des choses qu'il imaginait intrinsèquement compliquées le mettait en rogne.

Mais peu importait. Ce soir, ils allaient prendre un verre. Ils avaient réussi à signer un gros contrat avec le chef du gouvernement Sud-Africain et souhaitaient fêter ça. Pour le punir de s'être montré particulièrement désagréable avec elle lors de la signature, Granger l'avait convaincu –forcé- à aller dans ce restaurant moldu qu'elle adorait et dont elle était souvent cliente.

Et, quand ils pénétrèrent dans Le Grand Veneur, Draco Malfoy ignorait totalement que sa vie s'apprêtait à changer.


Des clients rentrèrent dans le restaurant, et Emily, aussi préposée au placement en salle, s'approcha d'eux en souriant, malgré le fait que les lanières de ses chaussures lui sciaient en deux les talons. Elle s'apprêtait à leur demander s'ils désiraient manger quand elle reconnut une de ses clientes préférées, toujours agréable et conciliante, qui la défendait au près de Carlos, son patron tyrannique.

« Bonsoir Hermione ! dit-elle, souriant sincèrement, pour une fois. Monsieur, salua-t-elle alors l'homme blond qui l'accompagnait, qui semblait d'une humeur massacrante. La table habituelle ?

-Non, merci Emma, lui répondit Hermione, qui continuait malgré ses véhémentes protestations à la surnommer ainsi. Nous venons juste prendre un verre.

-Arrête de m'appeler Emma, harangua-t-elle alors. Quelque chose à fêter ? osa-t-elle demander, sachant que ce n'était pas dans les habitudes de sa cliente de 'simplement boire une verre'. A moins qu'elle ne tente de draguer l'homme en question ? Emily lui lança alors un regard suspicieux, auquel l'homme répondit par un levé de sourcil parfaitement exécuté.

-Tu as tout compris, lui répondit Hermione en s'asseyant au bar en se frottant les yeux. Un important contrat qui vient de tomber.

Emily que l'homme était donc ce collègue dont Hermione lui parlait parfois. Comment s'appelait-il, déjà ? Dragon ? Quelque chose comme ça, elle n'avait jamais vraiment compris. Dragon.. Quel nom étrange.

-Qu'est-ce que je vous sers ? demanda-t-elle, de peur que Le Terrifiant Carlos débarque et se plaigne de sa flemmardise, une fois de plus.

-Hum.. hésita Hermione, quand Dragon lui coupa la parole.

-Peu importe, mais de l'alcool fort. Vous devez bien avoir ça ? fit-il, avec un mépris palpable.

Il avait une voix cassante, agacée et surtout, froide. Emily leva un sourcil, pensant « Moi aussi je peux le faire, monsieur le dragon. »

-Il y a de nombreux alcools, Monsieur, lui répondit-elle, son ton se faisant dur également. Vous voulez du sucré ? Du chaud ? Du fruité ? Du piquant ? Un peu plus de précision ne serait pas de refus.

Et bien sûr, Carlos passait par là lors de sa tirade et la gratifia d'un froncement de sourcil reconnaissable.

-Un peu plus de politesse ne serait pas de refus non plus, Miss Dunkham ! s'énerva-t-il, secrètement ravi de l'humilier devant des clients.

Emily s'apprêtait à ouvrir la bouche pour répondre de son habituel ton insolent quand Hermione prit les devants.

-Veuillez excuser mon ami, dit-elle, prenant une fois de plus sa défense. Il se comporte de manière exécrable et Emily s'adaptait juste à son client, ce qui devrait vous ravir ! asséna-t-elle, puis elle se tourna vers le Dragon pour lui donner un coup de coude dans les côtes.

Carlos, ne voulant pas créer d'esclandre, retourna en cuisine pour gérer la chute d'un plat qu'on avait entendu dans tout l'établissement et le Dragon s'adressa à Hermione de manière à faire s'arracher les cheveux à Emily si elle n'avait pas l'habitude de devoir garder contenance.

-Ami ? Exécrable ? S'adapter ? s'étonna-t-il d'un air dédaigneux. Il me semble que, excusez moi du peu, mais le client est roi, n'est-ce pas ? ajouta-t-il alors en se tournant vers elle.

Emily, folle de rage, s'apprêtait à se jeter sur ce connard de première quand Hermione lança, lasse, comme l'aurait fait une mère fatiguée :

-Sers nous un Whisky, simplement. S'il te plait.

La jeune femme s'exécuta, et regarda discrètement l'heure. Seulement 21h30 ? Seigneur, comment allait-elle pouvoir supporter encore une heure et demi de ce calvaire ?

Elle déposa les verres sur la table, et l'homme en saisit un promptement.

-Malfoy, je dois t'avertir.. dit Hermione un ton plus bas.. Ce n'est pas le Whisky auquel tu es habitué.

Celui haussa les épaules, et vida cul sec son verre, sous le regard attentif d'une Hermione amusée et d'une Emily absolument curieuse de ce qu'elle avait voulu dire. Et quelques secondes plus tard, l'attente fut payante : le visage très élégant dudit Malfoy devint rouge, et il se mit à cracher ses poumons de manière incontrôlable. Il s'accrocha au bar, le souffle coupé, manquant de tomber sous l'effet de la surprise et Emily ne put s'empêcher d'éclater de rire.

-Un peu trop fort pour vous, Monsieur ? dit-elle avec une jubilation très visible. Parfois, mieux vaut ne pas se surestimer !

Et le regard que lui lança Malfoy valait toutes les récriminations patronales du monde.


Voilà voilà pour ce début.. J'espère qu'il vous a un minimum plu, à très bientôt pour la suite ! Et n'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, idées, etc.

Rosie Bluewell Potter.