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Hey, hey, hey !

Salut tout le monde !

Alors d'abord, je me présente un peu. Je ne suis pas une nouvelle ici et cette histoire n'est pas ma première. J'ai un autre compte sur lequel je poste des histoires bien plus brouillonnes et perfectibles dont j'essaye de reprendre les grandes lignes ici afin d'en tirer le meilleur.

Disons que mon autre compte est le brouillon et celui ci, le rendu.

Bref. Je vous laisse découvrir une petite histoire déjà prévue en plusieurs chapitres autour de Ron et Draco. Je n'aime aucun des deux personnages, je n'aime pas non plus leur couple et c'est pour ça que j'écris dessus.

On peut dire ça soigner le mal par le mal, ce n'est pas si faux. Mais j'ai toujours trouvé que j'écris mieux quand ça me challenge un peu.

Bon. Je n'ai pas grand chose de plus à dire... Ah si :

Attention, scènes de sexe explicites.

Attention, possibilité de violences physiques et mentales mentionnées plus tard.

Attention, aucun des personnages ne m'appartient et je vais essayer d'éviter l'OOC.

Bien, Bonne lecture !

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Prologue : Break My Body

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Ça faisait quoi... Un an, que tout avait commencé ? C'est drôle, il aurait dit plus. Si on lui avait demandé, il aurait dit que tout ça avait débuté il y a bien une bonne dizaine d'années, un truc du genre. Ce n'est pas si faux en soit, il le connaissait depuis un paquet de temps maintenant. Depuis tout petit, presque ! Et, c'est drôle, mais ils se détestaient déjà. Mais à l'époque, ce n'était pas aussi malsain et puant qu'aujourd'hui.

Sûr, ça avait vraiment commencé à se gâter, il y avait bien deux ans de cela. Trois ans, peut-être ? Il ne se souvenait pas. Il ne savait même pas quand tout cette pagaille s'était installée. Ça avait dû arriver petit à petit, se complexifier et s'envenimer peu à peu, jours après jours. Et les voilà, aujourd'hui, les crocs au clair et les griffes étincelantes, la haine au ventre et la rage au coeur. Triste, putain. Tellement, tellement triste. Et inutile.

"Salut Draco."

Le Serpentard ne réagit pas. Pas tout de suite. Le gryffondor passa devant lui, sans un mot de plus et bordel, il l'aimait. C'était lancinant et ça pulsait, un peu comme une plaie infectée, un abcès presque, plein de rancoeur. Mais au moins, c'était encore là. Ça se gangrénait et ça se putréfiait doucement mais ça vivait encore, ça se battait. Il aurait voulu l'arrêter, le lui dire, bafouiller un peu et peut être même rougir. Peut être que Ron se serait arrêté, qu'il aurait sourit et que ça aurait tout sauvé. Qu'il l'aurait embrassé, pour une fois et qu'il se serait embrasé, une dernière fois. Pour une ultime fois, sans doute, mais ça comptait quand même, c'était important.

Et puis non, rien. Pas de voix qui s'éleva, pas de poignet saisi, juste un crachat qui atteignit directement le dernier rejeton Weasley en plein dans la tempe. Il y eut comme un flottement, une poignée de secondes glacées et puis ce fut un frémissement, un muscle qui se contracte, un souffle qui se retient. À peine perceptible, pourtant c'était là. C'était présent, tout n'était pas perdu ! Il était là, il était là ! Draco sentit son coeur se jeter contre ses côtes, son souffle déserter ses poumons, aliéné par cette réaction. Il attendait la suite. Il fallait qu'il y ait une suite à ça, que Ron continue sur sa lancée, qu'il le frappe peut être. Qu'il le gifle, qu'il le jette au sol, que ça continue ! Peu importait, au fond. Il fallait juste le voir tressaillir et gronder. Montrer que lui, Draco, existait encore ! Qu'il était encore important. S'il te plait, Weasley, s'il te plait !

Mais Ron ne s'arrêta pas. Il essuya la salive qui manquait de lui dégouliner dans l'oeil et continua son chemin. Indifférent.

Une indifférence passagère qui brûla le Serpentard. Pire que du métal en fusion. Mais après tout, il le méritait, pas vrai ? C'était sa faute. Y avait rien d'autre à ajouter. C'était sa faute. C'est lui qui avait cherché, qui avait touché, qui avait cajolé et qui finalement avait détesté et tout tué. Alors, il n'avait pas à pleurer. Il avait tout fait pour cela, après tout.

Mais putain, il l'aimait encore. Il l'aimait comme un damné et il aurait tout donné pour tout recommencer. Pour tout changer, aussi. Putain. Il l'aimait à en crever et ça, c'était pas négociable. Et ça faisait tellement, tellement mal.

Parce que c'était lui. C'était lui qui était tombé amoureux le premier, c'était lui qui avait tout désiré, tout voulu, tout eut. C'était lui qui avait embrassé, couché et touché, c'était lui. Et c'était normal que ce soit lui qui souffre. Pourtant juré, ce n'était pas ce qu'il voulait. Vraiment. Il aurait voulu être autre, quitte à ne pas aimer. Mais c'était trop tard, il n'avait plus le choix. Il s'était déjà compromis, presque condamné.

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Ils s'étaient embrassés, il y a un an de cela; Il s'en souvenait bien, c'est à ce jour, le seul baiser qu'ils n'aient jamais partagé. Putain. Pas glorieux, pas vrai ? Un baiser, une poignée de nuits, des coups, un crachat et une haine féroce. Ouaip. On faisait mieux, niveau relations amoureuses. Ils auraient pu faire mieux, c'était sur. Draco en était persuadé, ils auraient pu réagir autrement. S'il le lui avait dit. S'il s'était laissé aller; s'il avait abandonné toute fierté.

Mais non. Lorsque Ron l'avait embrassé ce jour là, Draco s'était interdit de réagir. Bien sûr, ses lèvres s'ouvrirent sous la pression de la langue du Gryffondor, bien sur, son corps se colla à lui presque par automatisme mais il défendit à ses mains le droit de fourrager dans ses cheveux, de s'agripper à lui et de ne plus jamais le laisser repartir. Il se refusa le droit de soupirer et de répondre surtout. D'abdiquer.

Alors, Draco se dégagea, recula d'un pas et toisa le gryffondor. Il crevait d'envie de l'embrasser à en perdre haleine, d'explorer son corps, sa peau, de mordre, grogner, lacérer et baiser. Il n'y eut pas un mot échangé, juste un regard brûlant butant sur un iris avide. Ron était tendu, affamé, pire qu'une bête. Son oeil insatiable ne cillait pas. Il était présent et ses baisers sonnaient comme des batailles, ils mordent et entaillent. Draco aurait eut un geste. Un soupir, un mot. Et ils se seraient jetés l'un sur l'autre, ils seraient battus comme des chiens, comme des bêtes, ils se seraient cloués au sol de baisers, ils auraient marqué la peau, mordu et déchiré. Ils se seraient brisés.

Ils auraient résonné l'un contre l'autre, vibré ou chanté et peut être qu'il y aurait eut une fissure, une fêlure. Peut être que ça aurait donné autre chose. Quelque chose de plus sain, de moins vicié, quelque chose comme ça. Ça aurait pu, ça aurait du être autrement ! Mais le Serpentard s'écarta. Sa bouche se plissa dans une moue de dégout et l'instant vola en éclats. L'autre sut exactement ce qu'allait dire le vert et argent, alors même que le mot n'avait pas encore franchi ses lèvres :

"Tapette."

Il y eut un silence. Puis un éclat de rire forcé, mal venu. Drago ouvrit des grands yeux quand Ron l'attira vers lui, sa bouche à quelques centimètres de son oreille, avec un air presque tendre. Aussi tendre que son souffle quand il répondit :

"Ne me dis pas que ça ne te plait pas..."

Et non, ça ne lui déplaisait pas. Il avait envie de lui, charnellement, comme un animal. Il sentit une pression papillon sur son bas ventre, senti Ron sourire à son oreille puis le rejeter au loin, rieur.

"Passe une bonne journée, Malefoy !"

Et il le planta là. Et Draco sentit son coeur manquer un battement tellement il aurait voulu ses mains sur lui, son souffle, ses lèvres... Il voulait tout. Maintenant. Mais le rouquin était déjà loin, il venait d'échapper à ses griffes. C'était fini.

Et voilà. C'était peut être le plus beau souvenir de leur relation. Un baiser maculé de promesses inassouvies. Un effleurement tâché d'espérance. Une caresse, presque. Amusant, pas vrai ?

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Draco n'avait jamais vraiment su quand il était tombé amoureux de Ron. Ce n'était pas au premier regard, pitié ! Ni, au premier effleurement. Non. Au premier coup d'oeil, il l'a détesté, abhorré presque, d'une façon extrême et violente. Réciproque. Une haine pareille, qui bouffait et dévorait. Qui consumait le corps, marquait l'esprit et dégradait tout le reste. C'était une danse de fauves, une bataille de fiel et de venin. Ça avait été une guerre sans merci, pleine de cadavres. Et c'était avec un plaisir vivace qu'ils s'y adonnaient, un plaisir vicieux. C'était un jeu mortel qu'ils engageaient.

Mais ça n'avait pas pu s'arrêter. Ça n'avait pas su s'arrêter. Quand Draco l'a séduit, quand ils se sont touchés, manipulés, ça avait tout souillé. Ils n'avaient pas pu empêcher ça, clairement. Ils n'étaient même pas surs, peut être qu'ils avaient eu envie, peut être qu'ils n'avaient pas voulu l'éviter. Et ça avait tout cassé. Ils étaient assoiffés de l'autre, de leur corps, de leur sexe. Et proportionnellement, leur haine criait, feulait et crachait et ils se détruisaient.

Tout avait commencé dans le dégoût, dans le vice et dans le désir. C'était Draco qui était venu, qui avait balancé insultes et coups avant de visser sa bouche à son cou. Et il n'avait jamais su pourquoi. Ils ne s'étaient jamais expliqués. Ça avait été un peu comme la suite logique des baffes, poings et claques. Peut être qu'ils s'étaient battus une fois de trop, dans un coin un peu trop sombre et les mains avaient dérapé. Elles tapaient, cassaient et puis empoignèrent, serrèrent et finalement, ce fut presque tendre. Les lèvres s'évitaient, les yeux aussi, il n'y avait que les mains, les corps qui se pressaient, qui se repoussaient, les vêtements qui tombèrent.

Et Ron baisa Draco, à même le sol, sans un sourire, sans un regard, sans le reconnaitre, presque. Mécaniquement mais passionnément. Il lui dévorait le cou, lui griffait le dos, lui mangeait la peau, plantait ses crocs en lui, brutalement. Il le clouait au sol, de son poids, de ses hanches, de son torse. Il aurait voulu lui transpercer le corps, le lacérer et le labourer, c'était certain. Et Draco encaissa. Les ongles profondément plantés dans ses paumes, sans un mot. Il encaissa, les lèvres serrées et la respiration coupée. Il encaissa la douleur, il accepta les balafres et les soupirs coincés dans la gorge. Ils copulèrent salement, sans paroles et sans baisers.

Mais quelque part, c'était grisant, libérateur, jouissif. Draco tremblait de tout son être, douloureusement tendu, la joue sur la pierre froide, le bassin relevé et les coups de reins qui lui cramaient les flancs. La main qui s'agrippait à ses cheveux, qui le forçait à plaquer son torse au sol, l'autre, agrippée à la hanche si férocement qu'elle allait y laisser des bleus et cette douleur qui irradiait de tout son bas ventre, qui lui brûlait les boyaux et lui tordait le coeur. Et c'était bon. C'était pire que bon, c'était enivrant.

Et quand il gémit, ce fut quasiment malgré lui. Il sentit Ron tressauter en lui, se contenir difficilement, tressaillir. Alors, il s'abandonna à son tortionnaire, il se lâcha complètement, comme jamais. Et quand Ron affirma sa prise sur ses cheveux, tira et le força à se redresser, quand il plaqua sa paume contre son pelvis et glissa ses doigts dans la bouche du Serpentard, quand Draco les lécha, ce fut presque trop. Quand la main du rouquin glissa sur le ventre, caressa la peau moite, griffa légèrement, quand ses doigts se perdirent dans sa toison, effleurèrent le sexe, quand les vas et viens se firent plus désordonnés, moins méthodiques, plus féroces aussi, quand le poing se referma sur la verge, Draco crut perdre pied. Il était à la merci d'un autre et bordel, c'était jubilatoire.

Alors il se tordit sous lui, plia et supplia. Ron s'enfonça en lui, embrassa son cou, son épaule, comme dans un moment d'égarement. Et il le fit basculer sur lui, le prit dans ses bras, presque tendrement. Ils s'immobilisèrent, sur le fil du rasoir. Puis l'autre mordit la jugulaire du vert et argent, durement, la peau manqua de se rompre. Et il le redressa, les doigts serrés sur ses bras. Et le blond cria quand roux le martela, le masturba, le bâillonna. Pour la première fois, leurs regards se rencontrèrent et Ron força Draco à supporter le sien, le pilonnant de toutes ses forces, le poing serré sur son phallus, fort.

Et ce fut trop. Son iris glacé dans ses yeux fiévreux, sa main brûlante sur son sexe palpitant, ses doigts enfoncés dans sa bouche et cet oeil, cet oeil, cet oeil ! Le blondinet hurla quand il vint, quand le gryffondor s'agrippa à ses hanches pour faire claquer sa peau contre sa peau, pour l'empaler le plus loin possible, le plus violemment possible. Et quand Ron jouit en lui, ce fut pire que tout, tellement fort que c'en était insoutenable. Draco se débattit, griffa le gryffondor, vibra et se tordit, bestialement.

Et puis ce fut fini. Draco retomba sur Ron, haletant. Ils restèrent un instant ainsi, sans un mot, sans questions et sans honte. Leurs coeurs battant à l'unisson. Puis le rouquin planta un baiser sur la joue de sa némésis, le fit rouler sur le coté, se releva, se rhabilla et s'en alla. Sans un regard en arrière. Et la partie s'était engagée.

Ils se retrouvèrent souvent, ensuite. Pour le sexe, pour la baise, pour que Draco se laisse céder. Pour que Ron prenne le pouvoir. Pour un moment d'absolu, juste après, un moment qui laissait les possibilités se créer. Cela se passait le plus discrètement possible, dans les lieux les plus noirs. Les cris s'étouffaient et les gémissements se taisaient, les mots étaient inutiles : Ce qu'il fallait atteindre, c'était la délivrance. Rien d'autre.

Alors ils se revoyaient. Alors ils se frôlaient, ils s'effleuraient, ils se provoquaient, toujours plus, toujours plus loin. Ils flirtaient avec la folie, en toute indignité mais sans aucun embarra.

C'était bon, cette époque. C'était bien. Mais voilà, rien n'est éternel. Et tout se précipita au sol quand Draco tomba amoureux. Parce qu'à la haine, l'amour ne survit pas, n'est pas acceptable et ça a tout gâché. Tout.

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Voilà. Fin du prologue, lancement de la trame.

J'espère que vous avez apprécié, n'oubliez pas que les reviews sont le salaire de l'auteure et que même une review critique est appréciée.

Merci de m'avoir lue, merci de me lire, bonne continuation.

Sta'Grad